Teach me the way

Apollo & Sylvana

◊ ◊ ◊

En fin d'année dernière, Tom avait offert à son adorée un cadeau un peu spécial. Il espérait qu'elle serait touchée par le fait qu'il ait écouté ses désirs et qu'elle saurait y repérer son propre message, car deux fantasmes se réalisaient ce soir-là : Hecate s'était essayée à la soumission entre les griffes d'une Jewel adepte de BDSM et switch à ses heures, Sylvana.
L’expérience avait certainement été positive puisqu’il avait été récompensé par une pluie de baisers et par des attentions toutes particulières qui soulignaient bien la reconnaissance de Snow. Mais il avait fallu un peu de temps avant que sa timide épouse s’ouvre réellement sur cet événement, avouant finalement, après un moment, que les choses s’étaient non seulement très bien passées, mais qu’elles avaient aussi ouvert un nouvel horizon pour elle, qu’elles l’avaient ouverte à une facette d’elle qu’elle s’ignorait.
Les aveux n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd.

C’est de son propre chef qu’Apollo était retourné sur la page de Sylvana pour la louer à nouveau, le temps d’une expérience particulière. Il avait bien fait état de sa demande en passant commande : ils se retrouveraient à la chambre rouge, baptisée Phlégéthon, afin qu’elle puisse cette fois l’initier, lui, aux codes de ce BDSM qu’elle chérissait, et lui enseigner l’art de la domination.
Peut-être trouverait-il en lui la face complémentaire de la pièce sur laquelle sa femme s’était positionnée ? Il n’en doutait pas. Ils avaient toujours eu cette alchimie particulière dans la rudesse occasionnelle de leurs ébats, une forme de passion fusionnelle qui s’exprimait lorsqu’il prenait les devants, ne lui donnait plus le choix, la soumettait à ses plaisirs. Ils avaient toujours été complémentaires. Pourquoi cela serait-il différent ?
Mais, plus que tout, il voulait être un bon compagnon pour Hecate. S’ils devaient explorer ce terrain-là, il devait être capable de la suivre et connaître son rôle.

Le jour de leur rencontre venue, il s’était apprêté comme il le pensait approprié. Il avait enfilé un costume rouge sur une chemise et des mocassins noirs. Rien de trop habillé, juste de quoi suivre l’ambiance de l’hôtel et le thème de la salle.
Comme toujours, il gardait son alliance. Son mariage n’était un secret pour personne, Apollo et Hecate arrivant, s’affichant et repartant ensemble depuis plus d’un maintenant. Il ne ressentait aucune honte dans ce qu’il faisait. Il n’en avait pas encore parlé à sa femme mais il le ferait, bientôt, lorsqu’il lui révélerait ce qu’il avait appris à cette occasion.
Lorsqu’il était arrivé à la salle de jeux, il prit le temps de se détendre devant la porte. L’idée de se plonger dans quelque chose et de neuf et d’explorer une part potentiellement sulfureuse de sa personnalité ne manquait pas de piquant, mais elle le faisait réfléchir tout autant. Il restait déterminé, mais une minute de respiration profonde et de recentrage lui permit de parcourir le dernier mètre et de tourner la poignée avec résolution, sans le moindre doute.
Sylvana était déjà là et il marqua un arrêt face à elle, avant de se rasséréner et de fermer finalement la porte derrière lui, l’abordant avec le sourire en s’avançant la main tendue.

— Désolé. Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez plus en avance que moi.

Ce qui était vrai. L’honnêteté était un trait majeur de sa personnalité.

— Comment allez-vous ? Et… Comment se prépare-t-on ?

Il n’était pas certain de la manière d’aborder les choses. Il avait bien loué les services de la belle Jewel dans ce but précis : guider la séance, lui enseigner les usages et les codes, l’initier à un domaine qui lui était, à ce jour, totalement étranger, si on excluait la dark romance à la mode et les films emblématiques de la mouvance. Mais même lui savait qu’il y avait une différence entre la figuration populaire et la réalité.

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Sylvana & Apollo

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Ces derniers temps mon rôle avait été plutôt classique : du BDSM en veux tu en voila, plus ma réputation de pratiquante était arrivée aux oreilles de la clientèle, plus j'étais louée pour ça et moins pour du classique.
Mais aujourd'hui la proposition était très particulière : j'étais bookée pour dominatrice, non pour dominer quelqu'un, mais pour lui apprendre à dominer et, la cerise sur le gâteau : l'homme qui me louait était le mari de Hecate, l'une des rares Guest que j'avais apprécié rencontré.

Un certain enthousiasme me prenait à l'idée de rencontrer le mari d'une femme aussi exceptionnelle. J'avais choisi un haut en cuir fermé avec des lacets et un pantalon, legging en latex noir, une paire de talons hauts pour me donner de l'allure dominante complétait le reste. J'attrapais ma valise à roulettes remplie de matériel de domination, déambulant dans les couloirs, ok, aujourd'hui c'était glandouille, je savais que ce ne serait pas très difficile, du moins le pensais-je.

Le mari de Hecate voulait découvrir la domination, je le voyais mal me demander des coups de gode ceinture dans le cul en le traitant de "salope" le seul problème qui me faisait stresser était de savoir que je n'avais jamais enseigné la domination à qui que ce soit. Silene l'avait fait pour moi au départ en me dominant à coup de shibari, mais c'était un art dans lequel je devais encore faire quelques progrès, en même temps, les clients et clientes qui venaient se faire dominer s'en fichaient royalement d l'art des cordes, ils voulaient quelque chose de plus brut.

Je débarquais dans la chambre vide, l'on m'avait prévenue suffisamment à l'avance pour me permettre de me préparer, même si je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire ou de comment introduire tout cela.
J'avais l'habitude qu'on m'appelle "Maîtresse", j'avais déjà joué le rôle de la maîtresse d'école également, mais enseigner ... Cela allait être compliqué.

Une fois installée dans la chambre, je défaisais ma valise sur le lit, sortant du matériel que je déposais sur la table. Il y en avait bien sur dans cette chambre si particulière consacrée à la domination douce, mais je préférais utiliser mon matériel, un petit avantage que j'avais obtenu en devenant la "Fetish girl" de service.

Une fois le matériel disposé, je m'asseyais dans le canapé, situé au même endroit que celui de ma rencontre avec Hecate, ce n'était pas le même bien sûr, ni même la même chambre, mais la disposition m'y faisait beaucoup penser.

Lorsque la porte s'ouvrait, je découvrais enfin l'homme qui avait mit la bague au doigt à une beauté comme Hecate, je savais quel genre de mariage les maintenait ensemble : un mariage libre, le genre de mariage que j'aurai pu avoir avec grand plaisir si j'avais été du genre à me mettre la corde au cou.

Je serrais la main tendue en souriant. "Apollo" tel qu'il se faisait appelé. effectivement, bel homme, je stressais vraiment à l'idée de ne pas réussir à enseigner la domination comme il se devait.
Pour être honnête j'avais ru qu'il viendrait avec Hecate, histoire de lui montrer comment dominer, sur elle, mais au final ce serait sur lui ou alors je devrais moi-même jouer les crash test.

— Et bien ... Je vais être honnête : je n'ai jamais enseigné cela à qui que ce soit, donc je ne sais pas trop comment faire.

Je souriais malgré tout, la solution était assez évidente : pas de Hecate pour servir de cobaye, alors ce serait moi et j'avais une idée plutôt sympa pour commencer.

— Ce que je peux vous proposer, c'est soit de vous dominer en vous expliquant pourquoi je fais telle ou telle chose, soit de vous laissez me dominer moi en vous donnant quelques conseils un peu à la manière d'un tuto.

Je lui souriais de mes lèvres foncée, un maquillage léger, toujours, mais qui trahissait mon style un peu goth.

— Quelle solution vous parait la plus envisageable ?

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Apollo & Sylvana

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Evidemment, une formation en couple encadrée par une spécialiste aurait certainement été plus simple, mais Apollo avait voulu en faire une surprise pour Hecate. Il était relativement long et technique d'amener son épouse à accepter une nouveauté, même espérée et désirée, aussi la surprise et un certain directivisme mesuré de sa part étaient devenus une bonne façon d'avancer à un rythme respectueux de ses limites, mais plus franc.
Bref : il était préférable d'organiser cela ainsi. C'était, en tout cas, infiniment plus simple, plus efficace, et puis, il fallait bien l'admettre : les récits timides de sa femme et l'allure de la belle tendaient à plonger l'homme dans une relative impatience lorsqu'il y songeait. Dans la tenue toute de cuir et latex et près du corps pour laquelle elle avait opté, elle était aussi d'un délice certain.
Mais l'heure n'était pas aux observations lubriques et aux projections salaces. Il avait porté son regard sur la valise après avoir croisé son regard en souriant pendant leur poignée de mains. Sa vue le rappelait à la gravité du moment, excitante certes, mais forte en nouveautés.
Distraitement, ses yeux parcoururent les objets disposés ça et là sans formellement les identifier, trop intimidé, peut-être, pour les aborder franchement avant d'y avoir été invité, d'être entré réellement dans ce monde à part qu'il cherchait à intégrer. Et ce n'était pas qu'il ne le voulait pas. Toujours, l'émotion jouait son rôle de dissolvant et de perturbateur des aventures humaines.

Son attention toute entière revint à Sylvana. Son style gothique léger allait très bien à son teint clair, faisait ressortir ses dents blanches lorsqu'elle souriait en lui donnant, paradoxalement, un air plus chaleureux, peut-être un peu mutin. N'était-ce pas son travail, après tout, de plaire et de charmer ?
Elle voyait deux possibilités pour cet apprentissage et Apollo hocha doucement la tête à l'évocation du choix à faire, tournant son regard comme pour se plonger dans sa réflexion. En réalité, il était surtout en train de laisser ses émotions peser le pour et le contre de chaque situation, préférant naturellement opter pour la situation perçue comme la moins dangereuse. Il avait une bonne idée de ce qui serait le plus approprié, le plus formateur, mais cela requérait de se placer entre les mains d'une étrangère.

"Pas tout à fait une étrangère. Snow t'a raconté comment ça s'était passé. Elle était ravie. Et si elle a pu surmonter ses craintes..."

— Je me suis un peu renseigné avant, et je vais sûrement dire une énormité mais ...

Il ramena son regard sur la Jewel. ...

— j'ai lu plus d'une fois qu'il fallait avoir été dominé pour pouvoir comprendre sa position et être un bon dominant.

Oh ! Qu'il sonnait sérieux ! Il pouvait presque voir son visage en prononçant ces mots, les sourcils graves, les lèvres pincées ... Il n'était pas à un enterrement ou à une conférence !
Il se rattrapa vite en prenant conscience de la situation et un sourire vint le dérider avant qu'un pouffement brise totalement cette contenance qu'il s'était donné, ou plutôt que son doute avait fermé sur lui. Le doute n'avait pas sa place ici ! Il s'en libérait d'un coup sec pour le jeter loin de cette salle, loin de lui et de ce qu'il voulait.
Car il s'agissait bien de ça et pas de foutues convenances qui semblaient soudainement se rappeler à lui pour le bloquer au moment de passer le pas.

— Désolé ! Je sacralise vraiment trop cette séance

admit-il à cheval sur la fin de son rire.

— Si c'est vrai, alors je veux que vous me dominiez. Je veux pouvoir savoir ce qu'il faut faire autant que ce que ça fait.

Le dire affirmait sa résolution. Il se sentit bien mieux d'un coup. Son sourire ne le lâcha plus et un frémissement d'excitation impatiente le gagna à nouveau. Il sautilla presque sur la pointe de ses pieds en agitant les bras, inspirant et expirant profondément, prêt pour la suite.
Mais il se pencha quand même légèrement en avant avec un air malicieux, comme s'il allait murmurer quelque chose d'inavouable à Sylvana.

— Et euh... Je dois vous appeler Maîtresse, du coup, c'est ça ?

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Sylvana & Apollo

◊ ◊ ◊

Ok, du calme Em' tout va bien se passer. Après tout, c'était moins grave de devoir enseigner la domination que de jouer les soumises pour des gros pervers dégueulasses non ?
Assurément !
J'en avais fais des trucs discutables depuis mon arrivée ici, certains que j'avais aimé, d'autres beaucoup moins, mais cela faisait partie du jeu, j'avais décidé de rentrer au MS pour retrouver ma sœur et maintenant que c'était fait, je me sentais invincible, plus rien ne pouvait m'atteindre.
J'osais un sourire à sa remarque sur le besoin d'avoir été dominé pour être un bon dominant. C'est ce que j'avais toujours pensé.

— Je pense que c'est une réalité, d'ailleurs je joue aussi les soumises pour ceux qui le souhaitent, bien que ces derniers temps, j'ai plus tenu la cravache que l'inverse ...

Je le sentais ... Nerveux ... En même temps, n'importe qui serait nerveux à l'idée d'une séance de soumission, mais lui était plus dans le "je ne sais pas quoi faire" ce qui n'était pas plus mal : nous étions deux dans ce cas. Enseigner était délicat, la moindre erreur et c'était Hecate qui pâtirait de mes mauvaises leçons., mais étant la dominatrice ce serait à moi de tenir les choses en main, ainsi, je me faisais un petit schema dans ma tète ... Oui, ça pouvait marcher.

— Ce n'est pas tellement "sacraliser" mais disons qu'il faut établir des choses au départ ... Ce que je vous propose c'est de faire comme avec votre femme : je domine, je dirige, mais si quelque chose vous gène vous me l'indiquer au moyen d'un mot de sécurité ... Disons ... "Pomme" ça me parait bien.

Le mot de sécurité ne devait absolument jamais être "pitié" "stop" "non" ou n'importe quel mot qui pourrait être lâché par pure envie "brat" il fallait un mot qui nous sortes du contexte.

— Il faut cependant savoir que les hommes et les femmes ne dominent et ne se dominent pas de la même façon. Les hommes sont plus dans l'humiliation, le fétichisme, l'inversion des rôles, les femmes plus dans la discipline, la restreinte et ... La douleur ...

Véridique, mais il fallait savoir doser, nous aurions le temps d'explorer tout cela. La dominatrice en moi ébrouait ses épaules et commençait à déployer ses ailes. Je sentais l'envie venir, comme avec British, même si j'avais méprisé l'anglais, j'avais passé un excellent moment, mais avec Apollo il faudrait surement être plus subtile et moins brute. British aimait les pieds, le gode ceinture et jouer le salopes, Apollo m'avait l'air un rien plus ... Raffiné ...

— Oui, tu devras m'appeler "Maîtresse" ou "Mademoiselle" ...

Le tutoiement m'était venu naturellement, histoire d'imposer directement une distante de respect entre lui et moi. D'instinct, ma main attrapait la cravache, longue et dure, mais souple quand on l'agitait, elle claquait plutôt bien les fesses d'ailleurs.

— Bien ! Maintenant tu vas te déshabiller et venir ici à genoux ... Et range correctement tes affaires, je n'aime pas le désordre !

Dixit la fille qui a étalé n'importe comment son matériel sur la table.

— Dis moi d'avance s'il y a des choses que tu sais déjà être hors de tes limites. Je ne fais pas de water torture, ni de branding, pas de scarifications, ni de marques permanentes et, pour des raisons évidentes : je bannis tout ce qui est caca et vomi, sommes-nous d'accord ?

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Apollo & Sylvana

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Tandis qu’il se préparait mentalement et se mettait en condition, Apollo sentait une certaine fébrilité en face de lui. Comme lui, Sylvana semblait appréhender la situation. Mais l’impression s’évanouissait peu à peu comme son choix de conduite et sa propre vulnérabilité semblaient avoir un effet positif sur la résolution de l’initiatrice. Elle-même admettait plutôt tenir la bride ces temps-ci, ce qui voulait sûrement dire qu’elle avait une plus grande aisance dans cette pratique actuellement. Il se confortait dans l’idée qu’incidemment, son choix n’était que plus approprié, que les choses ne se passeraient qu’avec plus de facilité en l’occurrence.
Elle se montrait déjà assez professionnelle, lui proposant un mot de sécurité. Il avait aussi lu à ce propos en se renseignant. On considérait ça comme un élément vital de toute relation de ce type et si elle l’amenait d’emblée, c’était sûrement vrai. Pomme… Très bien. Il acquiesçait.
Au vu du genre de pratiques qu’on pouvait être amené à réaliser dans ce milieu, il se doutait bien, sans qu’elle ait à le lui dire, que des suppliques ou un simple non n’avaient aucun sens. Certains devaient même prendre leur pied à supplier ou à se faire supplier. Tant de degrés et de pratiques différentes, cela donnait un peu le tournis ! Et comme pour confirmer ses pensées, Sylvana évoqua la différence courante et majeure entre hommes et femmes. Et il l’écouta attentivement et fit remarquer :

— Effectivement, à entendre ça, je ne pense pas être un homme soumis. Bon, l’inversion des rôles a l’air amusante, mais …

Mais il y avait clairement une mécanique nette qui se mettait naturellement en marche avec Hecate. Elle était comme Sylvana le décrivait, adepte de discipline et de restreinte. Aimerait-elle la douleur ? Il l’ignorait encore. Il ne doutait pas qu’elle lui partagerait un jour son opinion sur la question, qu’elle chercherait à le savoir et qu’ils seraient un jour fixés. Il n’était, lui, même pas certain de pouvoir lui en infliger. Mais se pensait-il capable de lui offrir une expérience avec un homme ou avec une femme comme Sylvana il y a dix ans de cela ? Non. Alors, qui pouvait savoir ?

En attendant, c’était à Apollo de découvrir quelque chose, et il reçut les premiers ordres de la Jewel avec un léger raidissement et une déglutition. Ah oui ! La partie commençait. Il fallait entrer dans leurs rôles respectifs. Il s’attendait peut-être à quelque chose de plus… De plus quoi ? Il n’y avait pas besoin d’y aller par quatre chemins. Elle n’allait pas lui caresser les cheveux et lui donner une sucrerie pour que ça se passe bien ensuite.
On dirait que c’était sa première leçon : endosser son rôle sans hésitation ni raisonnement. Lui avait réagi à sa façon. Il s’imaginait que sa femme s’enflammerait dans la même situation.
Alors, il se racla la gorge et baissa les yeux instinctivement, entrant dans son rôle.

— Oui … Maîtresse.

Tant qu’à le faire, autant le faire bien ! Il se voyait mal l’appeler Mademoiselle, ça lui semblait un peu… vieux jeu ? Condescendant ? Mais ça n’était probablement que le résultat de sa propre perception.

— Et … Nous sommes d’accord sur tout ça, oui. Pour le reste …

Il déglutit une seconde.

— Je n’ai rien fait d’exceptionnel au niveau anal.

Juste un doigt à l’occasion, en vérité.

— Si c’est votre plaisir, j’aimerais qu’on en parle avant.

En tout cas, la tenue soigneusement choisie pour l’occasion ne fit pas long feu. Il s’activa, mais sans se dépêcher. Il fallait qu’il range soigneusement ses affaires. Devait-il se déshabiller d’une certaine manière ? Il choisit de dévoiler son corps sans posture excessive, et surtout sans le dissimuler, ouvrant sa chemise en restant droit, exposé au regard de Sylvana. Pareillement, il resta autant que possible droit pour enlever chaussures, chaussettes, pantalon, ne levant qu’une jambe et tendant les bras au maximum. Il finit par se mettre à genoux, pliant les vêtements qu’il avait gardé en mains : chaussettes pliées dans ses chaussures, pantalon bien plié par-dessus. Il avait gardé sa chemise ouverte sur lui et l’ôta totalement à son tour pour la poser, pliée, sur la tas déjà fait. Sa veste suivit.

Est-ce que ça suffisait ? Il songeait que non. D’un regard, il balaya la pièce et trouva un coin, près de la porte, où ses affaires iraient se loger parfaitement. Il prit le tas en prenant soin de ne pas le défaire et alla à genoux le poser là, avant de faire demi-tour et de remonter sur ses pieds le temps de rejoindre Sylvana. Les yeux toujours baissés, il se plaça à genoux là où elle l’avait indiqué.
Fallait-il qu’il dise quelque chose ? Devait-il lever les yeux pour recevoir ses ordres ? Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête mais il se retenait de les poser. Il se disait qu’elle le lui dirait s’il devait faire quelque chose. Il ne voulait pas casser ce rapport qui s’établissait entre eux.

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Sylvana & Apollo

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Endosser le rôle de Sylvana la dominatrice me fut facile. Depuis un moment je n'étais que rarement, voir pratiquement jamais bookée comme soumise, du coup la dominante était devenue une seconde peau, me glisser dedans avait été si facile que je me verrais mal l'enlever.
Fut un temps j'avais eu une sacrée addiction pour la drogue, l'héroïne en particulier, mais il y en avait eu d'autres et si j'avais pu m'en sortir seule grâce à mes responsabilités envers Becky, j'avais découverts que cela aurait pu mal finir. Un auto-sevrage n'était jamais une bonne idée.
Aujourd'hui, le BDSM était devenu une sorte de drogue, j'aimais celle que j'étais les rares fois ou la séance était agréable.

— Oh voyons, il ne faut pas avoir peur, je ne vais pas te faire mal ... Enfin ... Pas trop ...

Petit sourire en coin et provocateur, j'aimais l'idée d'instaurer une petite dimension humoristique histoire que Apollo se détende un peu. Je le sentais nerveux, en même temps, la première fois était toujours difficile. Ma première fois c'était faite u Mystic Swan dans une chambre aux teints de bleus avec Silene, avant cela j'avais déjà été attachée, on m'avait claqué les fesses parfois, mais jamais je n'avais eu une vraie séance BDSM, ma découverte avait été un véritable renouveau.

Au moins Apollo avait décidé de se laisser aller à jouer le jeu. A genoux, nu, ls yeux dans les yeux, il prononçait les mots que j'attendais et qui firent dessiner un sourire sincère sur mon visage.

— Bon garçon ...

Fis-je provocatrice.

La remarque sur le sexe anal me fit rire, mais pas une hilarité moqueuse, plutôt un rire sincère de surprise, ne m'attendant pas du tout à cette remarque.
Le sexe anal c'était comme le fétichisme des pieds : un fantasme somme toute plus banal qu'on n'aurait pu le croire : beaucoup d'hommes aimaient cette idée. La peur de Apollo me donnait un peu envie de le taquiner.
Ma main vint chercher son visage, doucement, sans se presser, mon pouce, mon index et mon majeur vinrent emprisonner le menton de mon soumis d'aujourd'hui, paume en haut, je ramenais son visage près du mien, suffisamment pour que je puisse fglisser à côté de son visage et lui glisser quelques mots à l'oreille ...

— J'adore éclater le cul d'un homme et en faire ma pute jusqu'à ce qu'il me supplie ...

Je le regardais un instant et éclatais de rire.

— Mais non, pas d'inquiétude ... On est ici pour de la découverte pas pour te défoncer l'arrière train si puissamment que tu marcheras en faisant caca comme une chèvre !

Amis du bon gout ... Au revoir !

— Je propose un truc : si on teste l'anal, je commençerai par un doigt et si tu ne te sens pas à l'aise, tu me diras stop ... Mais si tu aime, alors tu me supplieras d'en faire plus ...

Sodomiser des hommes, je l'avais déjà fais, j'avais d'ailleurs un gode ceinture de taille réglable, mais initier un homme aux plaisirs anaux ça ce serait une première.

— Bien ... Tu vas commencer ta dévotion en embrassant mes chaussures, rien de très baveux, j'y tiens, ensuite tu te redresseras et nous attaquerons la séance ... Maintenant !

J'avais ponctué mon ordre d'un claquement de doigt, mon index montrant maintenant le sol ou le soumis à sa place ...

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Apollo & Sylvana

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Sylvana soufflait le chaud et le froid sur ses ardeurs. Une minute, ses sourires et ses plaisanteries étaient rassurants. La suivante, elle lui lançait une blague qui le chamboulait complètement. Il faillit bien déglutir en l’entendait lui souffler qu’elle adorait sodomiser brutalement les hommes, et il lui fit les yeux ronds pendant une seconde, mais son rire suffit à balayer l’angoisse soudaine autant que le rappel spontané qu’elle était là pour faire ce qu’il voulait, et pas vraiment le contraire.

Elle se montrait, en tout cas, assez difficile à cerner pour lui, même si une partie de ses suppositions sur elle devait venir de ses propres a priori sur le BDSM. Il allait bientôt pouvoir chasser l’image d’Epinal qu’il s’en faisait pour embrasser une vision plus juste de la chose, comprendre ce qu’il en était vraiment, et cette initiatrice taquine et aux élans vulgaires mettait bien ses préjugés à l’épreuve !

— D’accord

répondit-il à sa proposition, littéralement suspendu à ses lèvres, s’efforçant de ne pas faire de ses tensions une affaire d’État, avant de s’ébrouer en se rappelant de rajouter :

— Maîtresse.

Et puis, les choses avaient encore changé d’un coup. Elle lui avait rapidement expliqué ce qu’il allait faire.

— Dévotion ?

C’était tout ce qu’il avait vraiment eu le temps de dire. Ainsi, c’était comme ça qu’on commençait ? Ça paraissait logique. Le partenaire soumis excitait le dominant en lui témoignant son adoration et son obéissance, exprimant la façon dont il s’en remettait à lui.
C’était une chose si simple, mais à laquelle il ne réfléchissait pas.
Il réfléchissait peut-être trop. Le claquement de doigts le réveilla presque. Il mit une seconde à réaliser que quelque chose était attendu de lui, et une autre à faire le lien. Il fit les yeux ronds et ils se balancèrent d’un côté à l’autre en combattant ses habitudes et son conditionnement pour se plier à cette façon différente de faire qu’il avait décidé d’apprendre.

Il dut se résoudre à couper toute réflexion pour s’empresser de redescendre le long de la jambe de la Jewel et, les mains à plat par terre de part et d’autre de ses chaussures, il descendit son visage jusqu’à elles. Rien de baveux, avait-elle dit. Est-ce que certains faisaient plus qu’embrasser ? Quelle question ! Évidemment que certains devaient lécher et baver ! Quelle nouille il faisait ! Il fallait qu’il arrête de trop réfléchir !

Il se concentra sur l’odeur de ses chaussures, du cuir fin, et passa ses lèvres dessus en inspirant pour s’y familiariser. Ça n’avait rien de terrible. Il avait dit qu’il apprendrait à se soumettre et c’est ainsi qu’il pourrait lui faire plaisir, et il pouvait essayer d’y trouver du plaisir lui aussi.

Il humecta ses lèvres du bout de la langue et les déposa sur la pointe d’une des chaussures, y plaçant son premier baiser, marquant le son puisqu’elle ne pouvait la voir ainsi. Il en déposa un autre sur la pointe de l’autre chaussure, avant d’en déposer quelques autres en remontant. Il revint à la première, fit de même, essaya d’explorer d’autres angles et parties de la chaussure en embrassant chaque parcelle du cuir sur son chemin. Il fermait les yeux en se prenant au jeu, remontant un peu trop et frottant le bout de son nez à sa cheville, touchant presque la peau du bord des lèvres. Il se rattrapa en descendant plus bas, au bord de la semelle, espérant s’y prendre bien et essayant de ne pas penser à cette posture inédite qu’il avait pris, prostré ainsi à ses pieds, en boule et à genoux, la tête presque au sol.

C’était agréable, tout de même. L’exercice avait réussi à le détendre sans qu’il y réfléchisse vraiment et son anxiété avait quasiment disparu.

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Sylvana & Apollo

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J'avais toujours été d'un naturel très ... Naturel justement. L'idée étant de rassurer le client, offrir sa soumission à une dominatrice était toujours un peu éprouvant et si ma boutade était maladroite, elle avait pour seul but de le rendre plus à l'aise en cassant cette image de dominatrice. C'était une manière de dire : "oui je vais te mettre à genoux, mais seulement dans la joie et la bonne humeur"

Toute domination ne commençait pas forcément de cette manière, une jolie façon de débuter dans ce monde, peut-être même y prendrait-il gout ? Chaque séance avait son propre gout et son propre arrière gout, un soumis n'est pas l'autre, une maîtresse n'est pas l'autre.

J'observais mon soumis faire son travail, car oui, le temps de cette séance il serait mon soumis, à moi, jusqu'à ce que j'en ai terminé avec lui ou qu'il n'en puisse plus.
Ses lèvres se posant sur mes chaussures. Ce n'était pas vraiment l'excitation qui me poussait à demander ce genre de traitement, mais plus l'envie d'imposer une dynamique de dominante/soumis, en embrassant mes chaussures Apollo savait exactement ou était sa place.

Une réflexion se fit en moi : tatouer me manquait énormément, mais la domination était quelque chose que j'appréciais tout particulièrement. Si je réussissais à fuir les lieux, pourrais-je seulement me passer de dominer quelqu'un ? Surement pas, mais il y avait bien des façons de trouver un ou une partenaire pour ce genre de pratiques.

— Stop !

J'attendais doucement qu'il s'arrête, ma main droite vint saisir sa mâchoire et je relevais son visage pour le regarder droit dans les yeux.

— Tu ne bouge pas, tu ne parle pas !

Je m'emparais des menottes sur la table et fit le tour d'Apollo, me glissant à genoux derrière lui. Mes lèvres se posèrent tout juste contre le lobe de l'oreille droite de mon partenaire du soir.

— Laisse-toi faire ...

Mes mains posées sur l'arrière de son crane glissèrent le long de sa nuque puis de ses épaules musclées avant de continuer sur ses avant-bras et de saisir ses poignets que je glissais très lentement dans son dos.

— Tu vois ? Ca n'est pas si terrible ...

J'avais parlé d'une voix douce, le quasi silence régnant en maître dans la pièce, rapidement perturbé par les cliquetis des menottes se refermant sur les poignets puissants d'Apollo.
Mes mains remontèrent le long de sa nuque et passèrent rapidement jusqu'à l'avant de son crane avant que je ne me relève et le dépasse en trottant, remuant des fesses avant de me poser sur la chaise à nouveau.

Je regardais Apollo un instant, laissant un peu de temps s'écouler pour lui laisser le temps de se demander à quelle sauce il allait être mangé.
Du bout des majeurs je parcourais le bas de ses pectoraux avant de venir saisir les tetons de mon partenaire entre le pouce et l'index et de les titiller gentiment avant de serrer un peu, puis un peu plus, encore un peu plus ...

— Tu apprécies ?

Une question avait été posée, mais je n'attendais pas la réponse que le bout de mon talon vint flatter les testicules de mon partenaire, avec gentillesse et tendresse. C'eut été British que j'aurai shooté dedans, mais ici j'avais à faire à un débutant et le CBT n'était pas forcément du gout de tous.

— Et la ? Je suis encore soft pour le moment ceci dit ...

(c) oxymort

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Apollo & Sylvana

◊ ◊ ◊

Apollo se redressa à la commande de Sylvana, laissant son cou céder lorsqu’elle le manipula du bout des doigts, faisant son possible pour ne pas se faire mal en pliant à ses exigences. Il la regarda dans les yeux et quelque chose dans son regard le fit frissonner. Peut-être était-ce juste le nouveau rapport qui s’établissait entre eux, ou peut-être pas ? Il y avait une lueur, ou peut-être se faisait-il des idées, depuis qu’elle avait commencé à le faire obéir. Il ne l’avait pas vue une minute plus tôt, avant qu’il ne s’exécute pour la première fois. Etait-ce le signe qu’elle était dans son élément, dans ce petit jeu ?

Quoi qu’il en soit, il obéit, la laissant tourner autour de lui, la laissant faire en se taisant. Les consignes n’étaient pas bien compliquées, après tout. Tais-toi, ne bouge pas, laisse-toi faire… Rien de sorcier. Il pouvait juste profiter des ongles et des doigts parcourant sa peau, ses cheveux tout en le contournant. Il commençait à se détendre, et même lorsqu’il comprit qu’il allait finir les poignets attachés dans le dos, il se laissa faire sans discuter. Il gardait le safeword en tête : Pomme. Il savait qu’il avait cette ligne de vie en cas de danger ou d’excès.
Une dynamique intéressante s’instaurait. Il trouvait une sorte de sensualité dans ce jeu, se prenant même à la suivre du regard comme elle trottait en remuant des fesses pour revenir devant lui. Elle avait une plastique agréable à voir et il se demandait si le legging en latex flattait sa silhouette ou peinait à lui rendre justice. Il leva les yeux dans les siens à nouveau et un autre frisson le parcourut. Ses doigts courant autour de son torse n’arrangeaient rien à la situation et, instinctivement, il devina ce qui allait se passer une seconde avant que ça arrive.
Lorsqu’elle avait commencé à titiller ses tétons, ils avaient durci sans problème et il avait même apprécié, mais lorsqu’elle s’était mise à pincer, les choses avaient progressivement évolué. La pichenette initiale n’était, surprenemment, pas désagréable, mais à mesure qu’elle serrait l’expérience devint beaucoup moins intéressante pour lui. Seule la crainte d’une douleur plus vive encore l’empêcha de vouloir se dérober à son traitement. Il allait briser son silence à sa question, pour la contredire, mais le bout des talons glissant entre ses testicules lui arracha un sifflement d’anticipation et le raidit net. Il faillit rire à ses paroles.

— Un petit peu de douleur n’a jamais ruiné l’expérience, mais je ne crois pas que les pinces et la castration soient à mon goût, non

Lâcha-t-il, avec un brin d’humour cynique et une pincée de colère.

Si se faire vriller les tétons était soft, il n’osait pas imaginer ce qu’elle pouvait se laisser à faire avec ses roupettes. Il ne savait pas nécessairement à quoi s’attendre et ce qui allait se passer en venant. Il se doutait qu’elle cherchait à le tester et, probablement, il verrait vite l’expérience comme une façon de le fixer sur ses goûts personnels et potentiellement cachés. Il n’avait pas eu de mal à lécher ses chaussures, et il roula sa langue en s’en rappelant ; mais non, avoir mal ou infliger de la douleur n’avait jamais été son rayon et il était assez clair pour lui que ça n’avait pas changé.
Il s’efforça de souffler et de faire redescendre la pression née de la surprise et du désagrément, et il finit par baisser le regard avant de reformuler :

— Pardon, Maîtresse. Non, je n’ai pas vraiment apprécié.

Il avait ouvert sa gueule et il se doutait bien que c’était l’occasion pour Sylvana d’embrayer rapidement sur autre chose, en guise de punition. C’était probablement aussi l’occasion d’explorer autre chose. Les yeux baissés, il se laissait aller à tergiverser, se demandant ce qui allait encore lui arriver. Il espérait juste que ce talon n’allait pas se rapprocher ou glisser dans le mauvais sens.

(c) oxymort

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Sylvana & Apollo

◊ ◊ ◊

Je souriais à sa remarque, pas la douleur trop vive, ok je retenais. Pourtant j'avais été assez soft, je n'imaginais pas ce qu'il aurait ressenti avec les pinces a tetons, de style "crocodile" que j'avais eue déjà plusieurs fois sur ma propre poitrine.

— Pas d'inquiétude, je n'ai aucune intention de te torturer l'entrejambe.

C'était vrai, la frotter du bout du pied n'était qu'une gentille flatterie, je n'avais aucune intention de shooter dedans.
J'avais réussi à faire sortir la Sylvana dominatrice, mais il y avait un petit quelque chose qui me mettait un peu mal à l'aise : j'avais cette sensation que quoi que je fasse cela n'allait rien arranger. Ce type ne semblait pas vraiment fait pour être dominé et je ne voulais pas qu'il se force, sans quoi l'expérience allait être pénible, pour lui comme pour moi.

Cependant, sa réaction me surprenait : il s'excusait, pas comme un homme qui aurait fauté, mais comme un soumis voulant faire comprendre à sa maîtresse qu'il ne voulait pas manquer de respect à son autorité et ça ... Cela avait tendance à exciter la domina en moi.

— C'est très bien de t'excuser, mais tu te doute qu'il va y avoir une punition ...

La punition passait souvent par la douleur, mais il y avait bien d'autres solutions. D'ordinaire mes punitions se limitaient à la fessée et il était un peu tôt pour ce que j'avais en tète, mais c'était l'occasion ou jamais au final.

— Tu vas poser ta tète sur l'assise de ce canapé ...

Ainsi il serait comme en position quatre pattes, les fesses levées. La tète sur l'oreiller c'était pour qu'il tienne en position, il ne pouvait pas poser les mains au sol puisqu'elles étaient attachées dans son dos.

— Aucun jeu anal c'est promis.

Je préférais le préciser, la position prêtait à confusion.

Ma main gauche vint passer sur sa fesse alors même que je me mettais accroupie. Une vision très agréable aux yeux.

— Dommage d'ailleurs ...

Mais au lieu de me diriger vers son anus, ma main se dirigeais vers son sexe que je vins flatter du bout de mes doigts, d'abord jouant un petit peu avec, puis masturbant délicatement l'engin, ensuite de manière plus vive.
Je ne ménageais pas mon effort pour le faire durcir au maximum.

— Préviens moi quand tu sens que ça vient !

Drole de façon de faire me direz vous ? La séance ne venait que de commencer et j'avais l'intention d'être sadique : j'attendais le signal de Apollo, mais je n'en n'eut pas besoin : j'avais fais jouir suffisamment d'hommes pour savoir quand l'un d'entre eux entrait dans la phase "pré-éjaculation" et au moment ou je sentais que Apollo allait s'en approcher ... Je relâchais.

Apollo n'avait pas jouis et cela devait être terriblement frustrant, il n'y avait toujours besoin de mettre la fessée pour arriver à punir un soumis récalcitrant.

— Soit respectueux envers ta maîtresse qui se donne tant de mal pour te faire vivre une telle expérience ...

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Apollo & Sylvana

◊ ◊ ◊

Apollo ne put s’empêcher de déglutir quand Sylvana lui confirma qu’il y aurait des conséquences à sa réaction ; mais il sentait qu’ils se mettaient en phase et il hocha la tête silencieusement en recevant son ordre, avant de se mettre en route vers le canapé. Accroupi devant, il jeta un regard à la Domina avant de se baisser et de poser la joue sur le coussin.
Dans sa tête, les rouages tournaient. Il n’avait pas expressément refusé de jeux anaux. En vérité, l’idée ne le dérangeait pas si c’était fait en douceur. Il avait souvent entendu parler de l’effet que cela faisait prétendument aux hommes et il devait bien s’avouer qu’il était curieux. Mais que ce soit une punition… Il n’était pas sûr d’être à l’aise avec cette idée.
Quoi qu’il en soit, il devait faire confiance à Sylvana, et la promesse de la belle sut le rassurer assez pour qu’il se détende, laissant la main nue passer sur ses fesses comme elle s’accroupissait derrière lui. Elle le caressa un instant, faisant frissonner sa peau sous sa paume. Il ne pouvait s’empêcher de frémir lorsqu’elle passait le bout d’un doigt entre ses fesses mais il se sentit progressivement plus à l’aise.
Et puis, elle glissa la main là.

— … Oh …

Ce n’était pas une protestation, plus une exclamation surprise accompagnée d’un sifflement frissonnant. Elle fit preuve d’une belle expertise en s’emparant de sa verge, le faisant gonfler rapidement, massant son manche avant de commencer à le masturber, doucement puis, progressivement, de plus en plus franchement.
Heureusement que sa tête reposait sur le coussin parce qu’il se sentait rapidement partir. Il prenait un sacré pied entre ses doigts, et il ne pensa rien de spécial de son instruction pourtant pleine de sous-texte.

— Oui, Maîtresse

répondit-il un peu machinalement, après un temps de silence dû à son manque d’habitude.

Il se connaissait très bien, savait jusqu’où il pouvait aller avant que son éjaculation devienne irrémédiable. Il comptait la prévenir avec un peu d’avance, ne sachant guère ce qu’elle avait en tête. Il ne se posait pas la question, en vérité. Et, comme il se laissait faire, soumis à son jugement et à ses décisions, il fut pris d’une épiphanie : c’était donc ça, l’attrait dans la soumission ? Il lui manquait sans doute beaucoup de pièces du puzzle, mais c’était une position confortable et plaisante dans l’immédiat.
Au bout d’un instant, la masturbation experte de la Jewel finit par le conduire au seuil de la jouissance et Apollo attendit encore un peu, se laissant monter sans suspicion, prêt à la prévenir avant de se lancer sur le chemin de non-retour.
Mais, quelques secondes avant qu’il se décide à la prévenir, la Domina arrêta, retira sa main et le laissa là, tout d’un coup, démuni et sans jouissance. La sensation extatique restait là, planant en lui, bloquée, avant de commencer à retomber. Ah ! Il aurait pu se finir tout seul, se frotter, y penser assez fort, mais il ne pouvait utiliser ses mains et, au-delà de ça, l’évidence le frappa comme la colère accompagnant la frustration le tirait de sa transe : il venait d’être puni.
Il serra les dents en sentant le plaisir redescendre et son sexe ramollir sous l’effet de sa mauvaise humeur. Il souffla, étouffa un grognement, toujours penché sur le canapé. Ses fesses se baissèrent sur ses jambes cassées par le choc et il dut prendre sur lui pour contenir et réprimer son désarroi et son envie de râler. En tout cas, la punition avait bien fonctionné. Le message était reçu.

— Oui, Maîtresse

put-il articuler encore après qu’elle l’ait tancé.

— Je … serai un bon garçon, Maîtresse.

Il retint un soupir frustré et serra les dents encore une fois. Il acceptait la situation et redescendait rapidement. Il avait l’habitude de devoir gérer ses émotions, même si on ne parlait pas des mêmes ni du même degré dans son quotidien. Il parvint à retrouver le contrôle total de lui-même assez rapidement.
Il finit même par se redresser et par tourner la tête vers Sylvana, la cherchant du regard mais se refusant à lever les yeux vers les siens, parvenant à trouver ses bottes pour les fixer à la place.

— Quels sont vos désirs, Maîtresse ?

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Sylvana & Apollo

◊ ◊ ◊

J'avais sentis qu'il était sur le point de jouir, il y a des signes qui ne trompent pas : les orteils qui se crispent, les jambes qui tremblent parfois, le corps remue de manière particulière, il existe plein de manière de comprendre qu'un homme ou une femme est sur le point de conclure.

Ainsi donc serait-il un bon garçon ? Il avait déjà trouvé les bons mots, mine de rien, aussi nerveuse que j'ai pu l'être, une part de moi commençait vraiment à en être excitée. Bien sûr, j'aurai adoré pouvoir me lâcher un peu plus, mais ce n'était pas à moi à en décider ainsi, oh, bien sur, j'avais l'intention de lui proposer, de voir comment il agirait, serait-il intéressé ou dégouté ? Seul l'avenir le dirait
.
Je n'avais pas trop l'habitude des débutants, mais j'avais assuré avec Hecate, du moins en avais-je l'impression, mais le fait qu'elle ne soit plus revenue était peut-être une raison évidente d'un foirage éventuel ? Peu importe, pour le moment, j'avais un soumis et il comptait sur moi pour une bonne première expérience.

Que faire pour la suite ? Les pinces à tetons ? La cage de chasteté ? Le plug anal ? Non, d'une part il était trop débutant, d'autre part en ce qui concernait le plug anal, j'avais promis de ne pas pas passer par derrière, alors commençons par un léger jeu de rôle.

— Ne te retourne pas ...

Je me mis à farfouiller dans mes affaires pour en extirper un collier en cuir et une laisse, doucement je m'approchais dans le dos d'Apollo, faisant teinter la chaine pour qu'il ait le temps d'appréhender, que pouvait bien être ce bruit, à quel instrument appartenait-il et comment avais-je l'intention de m'en servir.

— Bien, détends toi et ne serre pas les fesses ...

Ok, la je suis méchante, cela impliquait visiblement un acte anal, mais très rapidement je touchais sa nuque pour lui fair comprendre que je n'avais réellement pas l'intention de lui imposer cela pour sa première fois, le collier de cuir vint caresser le contour de son cou, je refermais la boucle à l'arrière de sa tète, lui susurrant à l'oreille.

— Aujourd'hui tu vas être mon chien ...

Doucement, je m'éloignais de lui, étirant la chaine de la laisse suffisamment loin pour me retourner et l'observer un moment. Ce genre de jeu de rôle était souvent une introduction à autre chose, mais surtout, une humiliation particulière comme le fait de lécher les pieds ou de se faire cracher dessus.

— Au pied !

J'attendais patiemment qu'il se retourne vers moi en souriant.

— Et n'oublie pas que les chiens se baladent à quatre pattes !

J'attendais doucement qu'il arrive, tirant légèrement sur la laisse, mais pas suffisamment pour que cela soit une vraie gêne. Mon regard se posait sur lui, l'observant, son corps, sa nudité. Je comprenais parfaitement ce qu'Hecate lui avait trouvé, tout comme je comprenais ce qu'il trouvait à sa femme, un couple bien assorti donc.

Assise sur une chaise, je tendais mes pieds à mon soumis, mais je n'avais aucune intention de lui imposer du foot fetish, s'il avait était ce type d'homme je l'aurai su, des regards, des commentaires, ce genre de choses.

— Enlève mes chaussures ...

J'attendais patiemment qu'il le fasse, observant la manière dont il s'y prendrait. Je commençais à prendre beaucoup de plaisir à cette situation.
Les chaussures au sol, alignées, je l'observais droit dans les yeux avant de passer ma main dans ses cheveux.

— Bon chien ...

Je me levais et décidais qu'il était temps pour lui d'expérimenter un peu de douleur. Que choisir comme instrument ? Le paddle était exclus, même tempéré, la douleur généré par cette plaque de bois était, certes, légère, mais il y avait mieux comme première fois. Le martinet ? Bof, même utilisé avec parcimonie, le claquement continu pouvait être dur à supporter pour un débutant, bien qu'il n'avait pas l'air douillet. La cravache ? Pourquoi pas ? Suivant comment on l'utilisais il était possible d'y aller plus soft, je me décidais pour cette dernière.

Je passais devant lui et fis claquer la cravache dans la paume de ma main, observant Apollo droit dans les yeux, qu'il comprenne ce qui allait lui arriver, je ne lui défoncerai pas l'anus aujourd'hui, mais j'avais l'intention de m'amuser un minimum.

— Je vais te donner dix coups de cravache et si tu les compte sans te tromper et que tu tiens le coup, tu auras une récompense ...

Je passais alors derrière, lui levant la cravache et entamant ma série.
Les premiers coups de cravaches étaient très légers, limite un frôlement, mais au fur et à mesure, je durcissais la force de mes coups tout en maitrisant un maximum la puissance, cela devrait être assez supportable.

(c) oxymort

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Apollo & Sylvana

◊ ◊ ◊

Apollo sentait bien qu’il n’était pas un soumis. Si ce genre d’expérience devait servir à fixer les gens comme à leur faire comprendre ce à quoi pouvait ressembler l’expérience de l’autre côté dans de mauvaises circonstances, il jugeait le principe très efficace. Et, s’il ne se sentait pas à l’aise dans ce rôle, juste parce qu’il apprenait beaucoup sur lui-même et sur ce qui pouvait plaire à son Hecate, il était déterminé à s’y soumettre.
Dans sa tête, il pensait à ses premières années à la banque tandis qu’il attendait que Sylvana lui fasse découvrir l’attirail métallique bruyant qu’elle lui avait sorti. L’expérience n’avait pas été confortable non plus, mais il s’était accroché et avait surpassé les attentes. Il avait énormément appris et, aujourd’hui, il était arrivé à une position très élevée à un jeune âge et personne ne le jugeait. On le respectait. Et il voulait inspirer la même chose auprès de sa femme, comme il voulait se respecter face au miroir.

Les paroles de Sylvana le tirèrent de ses pensées. Encore une référence anale ? Il commençait à se demander s’il aurait dû y faire référence. Elle semblait particulièrement porté dessus ; ou était-ce un truc chez les hommes soumis ? Elle lui avait bien expliqué que les soumis aimaient des choses différentes des soumises en général. Mais il lui avait bien fait comprendre que lui n’était ni habitué à ça, ni conforme au stéréotype.
Il s’était raidi, mais se détendit un peu en sentant sa main sur sa nuque, puis le cuir passant sur son cou. Il s’était bien attendu au collier, c’était un classique dans ces pratiques. La laisse aussi était attendue. Il n’était pas surpris et se laissa faire, rassuré. Il pouvait en tout cas sentir que la Jewel s’était un peu mise en jambes avec ces premiers échanges et qu’elle prenait la chose avec retenue, mais plus d’entrain. Lorsqu’il sentit la chaîne qui les reliait se tendre et tirer sur son cou, il força sur les muscles de son cou et se laissa emporter.
A quatre pattes, comme exigé, comme un bon chien, il s’approcha sans chouiner. Il aurait bien demandé s’il était censé aboyer, mais… les chiens ne parlent pas, n’est-ce pas ? Les chaussures, encore. Voulait-elle un autre nettoyage ? Non, elle voulait s’en débarrasser.
Apollo s’exécuta de même, fixant les bottines en cuir, refusant de lever les yeux vers les siens. Il passa les mains dessus délicatement, avec tout le respect qu’il pouvait rassembler, et trouva les fermetures pour les ouvrir et, une à une, avec douceur, les lui retirer. Pas de talon tapant au sol, pas de jambes malmenée et tirée : il s’y appliqua et, une fois fini, il repensa à ses habits pliés dans un coin de la chambre, et rangea la paire à l’écart et en bon ordre.

Ceci fait, il fut récompensé de quelques mots approbateurs. Il se prit à aimer ça, à se sentir apprécié. C’était tellement bizarre ! Il devait y avoir quelque chose, chez l’être humain, qui le poussait à se soumettre à une personne exerçant un pouvoir et à apprécier ses largesses, aussi étroites soient-elles ? Il y avait matière à réfléchir, mais il n’en avait pas le temps.
Il pensait que les coups et les atteintes physiques étaient réservés aux sanctions. Il lui sembla vite qu’à ce niveau, il avait eu tort, car finalement Sylvana, après l’avoir fait attendre, lui laissant anticiper une autre récompense ou un nouvel ordre, revint avec l’intention de lui infliger dix coups de cravache. Il tourna le regard vers elle, observa la tige de plastique et sa lanière de cuir bouclée avec circonspection, et enregistra bien la consigne : il devait compter et, s’il savait compter jusqu’à dix, il serait récompensé. C’était quoi, l’idée ? De lui mettre en tête que supporter ça lui apporterait du mieux ? Il était dubitatif, mais il se rappelait qu’il était le profane ici, et qu’il voulait comprendre sa femme.
Il s’y plierait. Il se laissa faire et reçut le premier coup de cravache. Il s’attendit à une vive douleur mais fut surpris de la douceur. Il faillit ainsi manquer son premier décompte.

— … Un !

Finit-il par rattraper juste avant le second coup.

— Deux ! ... Trois … Qu-âtre ...

Les coups se faisaient plus secs au fur et à mesure. Il aurait dû s’y attendre, mais il n’avait pas ce genre de réflexe. Il se concentra, serra les dents, ignora la piqûre qui se vivifiait progressivement là où chaque coup arrivait, de plus en plus fort. Il pouvait sentir que Sylvana y allait gentiment avec lui, mais quand même ! Ça n’était pas rien et il n’avait jamais reçu une fessée de sa vie, alors ça…

— Nnneuf… D-dix !

Il desserra les dents, rouvrit les yeux qu’il avait fermé sans vraiment s’en apercevoir. Ses lèvres sèches se pincèrent en se refermant sur la langue qui les humectait. Ça avait été moins terrible qu’il l’aurait pensé, mais la nouveauté et la crainte avaient joué leurs petits jeux avec son esprit. Il était content à la fois de l’expérience et d’en avoir fini. Un léger soupir de soulagement siffla entre elles.
Pouvait-il parler ? Le devait-il ? Il était indécision, mais il se sentit poussé à tourner son regard sur elle. Appuyé sur ses mains, les fesses légèrement rougies dressées devant elle, il cambra le dos pour pouvoir deviner sa silhouette du coin de l’œil et demander avec candeur :

— Etait-ce satisfaisant, Maîtresse ?

(c) oxymort

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Sylvana & Apollo

◊ ◊ ◊

La cravache au creux de la main je me sentais à nouveau moi-même, dire que pendant plusieurs années la domination pour moi s'était résumée à me faire claquer le cul et porter des menottes et que aujourd'hui j'étais une vraie dominatrice, merci à Silene et aux autres de m'avoir tant bien enseigné, même si j'avais surement encore des lacunes, mais si je sortais un jour d'ici, je me promettais d'approfondir mon expérience.

Mes pieds nus sur la moquette me faisaient du bien, on ne pouvait pas trop se rendre compte, mais les chaussures à talons c'était une torture à porter. Pour autant, je me trouvais vraiment bien en cet instant. Apollo se pliait bien au jeu, à tel point que je ne pouvais dire s'il appréciait l'expérience ou non.
Trêve de babillage, j'enfonçais le premier coup de cravache, doucement, mais fermement, la petite claque survint, rien d'insurmontable et ce fut sans doute pour cette raison qu'il faillit rater son décompte.

Je savais déjà qu'il résisterait, je n'y avais pas été si fort que cela, les pauvres sillons très maigres qui marquaient ses fesses disparaîtraient d'ici quelques minutes et je savais déjà quelle récompense j'allais lui accorder. Alors que les coups arrivaient à leur conclusion, je souriais de toutes mes dents, le temps était venu de lui faire plaisir, enfin, sur papier. J'allais lui accorder un immense honneur, mais cela ne serait que le prélude à une véritable récompense et à la conclusion de cette séance d'une manière qu'il n'était pas près d'oublier.

— Très bien, je suis très fière de toi ...

Ma main passais dans sa nuque, lui massant doucement le bas des cheveux, avant de descendre vers le bas de son dos, tandis que mes lèvres approchèrent de on oreille.

— Main dans le dos !

Alors qu'il s'exécutait, je vins fermer des cercles en métal sur ses poignets, ainsi prisonnier j'étais sure qu'il ne se toucherait pas.
Je vins me poser face à lui, debout, conquérante avant de placer mes pouces au niveau du contour de mon legging et le faire descendre, lui ainsi que mon string pour libérer la place à mon intimité.
Le désormais encombrant pantalon finissait sa course à côté de mes chaussures, mais largement moins bien rangé. J'écartais les jambes en m'asseyant sur le fauteuil. Je n'avais aucun pudeur à exposer ainsi ma caverne personnelle.

— Tu vas avoir l'immense honneur de donner du plaisir à ta maîtresse et après je te laisserai le choix de la conclusion de cette petite séance.

(c) oxymort

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Apollo & Sylvana

◊ ◊ ◊

Sylvana se disait satisfaite et, sans qu’Apollo puisse vraiment comprendre pourquoi, son approbation lui tira un soulagement, un léger souffle de satisfaction. Il en fut frappé. Etait-ce ainsi que ça fonctionnait ? Le rapport de force conditionnait-il par lui-même le désir de plaire ? Plaire pour être récompensé et pas châtié ? Ça se tenait. Et même s’il avait l’intime conviction qu’il n’était pas soumis par nature, l’homme se fit remarquer l’efficacité diabolique du procédé. Même sur lui, la stratégie fonctionnait. Il sentait qu’il reviendrait à l’envie sur cette expérience pour y réfléchir et en saisir les tenants et aboutissants et pensait tenir là le véritable secret d’une relation BDSM aboutie, au-delà du decorum et des pratiques.

Mais il n’aurait pas le temps d’y réfléchir pour le moment. La séance se poursuivait. Sylvana donnait et prenait, gratifiait pour ordonner. A son commandement, il avait glissé ses poignets dans son dos, les joignant au niveau de ses reins. C’était superflu cela dit, car une fois les menottes refermées autour d’eux, il pouvait les laisser aller sans espoir de pouvoir les sortir de son dos désormais.
Suivant le mouvement, il s’était redressé ensuite, testant sa marge de manœuvre. Les étaux d’acier lui faisaient mal s’il essayait de tourner les mains et il n’en fit rien, les laissant tomber et y trouvant la position la plus confortable au final. C’était, sans aucune doute, toute la beauté de cette si vieille invention : la soumission était la solution à tous les problèmes qu’elle causait.

Il avait eu juste le temps de faire ça avant de voir la Jewel se placer face à lui et faire les gestes annonçant le passage à quelque chose de plus sérieux. Il suivit la ligne de ses vêtements descendant ses jambes blanches et remonta le regard vers elle tandis qu’elle s’asseyait sans grâce, laissant ses jambes s’ouvrir sous son nez avant de lui donner son nouvel ordre. Il coulait de source et s’annonçait avant qu’elle l’énonce, et le Guest fixa sa vulve en jouant des menottes par anticipation.

Etait-il enthousiaste à l’idée de s’exécuter ? Oui, et non. Une voix lui soufflait de s’appliquer pour lui plaire et la simple idée d’une récompense, ou juste d’un remerciement au bout, suffisait à le motiver. C’était la plus curieuse des choses qui lui soient arrivées. Mais ce qui le convint totalement fut la promesse de récompense énoncée par la maîtresse du jour. Il relevait à nouveau les yeux dans les siens, à moitié étonné, à moitié conquis, avant de les rabaisser et de s’avancer à genoux.

— Oui, Maîtresse.

Il n’avait pas beaucoup de chemin à faire pour arriver au bon niveau. Le tout était de se pencher convenablement, de trouver la bonne position. Apollo réajusta plusieurs fois sa posture en regardant ses jambes avant de finalement se baisser, s’exécutant aussi vite qu’il le pouvait pour satisfaire les attentes de Sylvana. Il laissa ses bras tomber, les menottes s’occupant de le retenir, tandis qu’il posait son torse et son menton sur l’assise du canapé, entre les cuisses de la Jewel.

Il sentit la chaleur irradier d’elle et inspira doucement. Il s’avança un petit peu encore pour pouvoir l’atteindre et, décollant le menton, ouvrit les lèvres pour déposer des baisers sur ses lèvres intimes. Doucement, il prépara son passage aux choses sérieuses, qui arriva bien vite en vérité. Ses lèvres se posèrent autour de son clitoris et il sortit le bout de sa langue, venant à sa rencontre en l’ouvrant délicatement, laissant une trace de salive sur elle en tournant autour du bouton de chair qu’il laissa gonfler légèrement avant de commencer à le lécher, directement, de petits coups de langue rapides.

(c) oxymort

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Sylvana & Apollo

◊ ◊ ◊

Je devais l'admettre : cette séance était toute aussi agréable avec Apollo qu'avec sa charmante femme. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu un homme à mes pieds et, si la séance avec British avait été si hard, la séance avec Apollo avait le mérite de se passer sans que je ne cache ma sympathie pour l'homme qui s'était mit à genoux pour moi : contrairement à British, Apollo faisait partie de ces rares Guests que j'appréciais, une liste très fermée dans laquelle se trouvait également Athena ou encore Silene, même si celle-ci m'avait proprement laissée tomber.

Pour l'heure, j'allais totalement pouvoir profiter d'un petit moment de détente agréable, tout en pensant au choix cornélien qui attendait ce cher Apollo, j'en étais légèrement excitée d'imaginer ce qu'il allait dire et surtout ... Choisir, car je lui préparais une surprise bien particulière.

Pour l'heure, c'était à moi de prendre du plaisir. Je regardais ce pauvre Apollo se dandiner, malgré ses mains menottées, pour s'occuper de mon intimité.
Lorsque ses lèvres touchèrent mon entrejambe, je le laissais faire, respirant doucement, l'observant droit dans les yeux, mais lorsqu'il se mit à s'affairer, le plaisir vint bien vite.
Waw ...
J'en avais eu des langues douées entre les cuisses, de femmes ou d'hommes, mais Apollo savait exactement ce qu'il faisait ou le hasard faisait vraiment bien les choses. Mes doigts se crispèrent dans les accoudoirs et les coussins du canapé, mes orteils se recroquevillèrent et si j'avais résisté en me mordant la lèvre pendant un moment, je ne pu empêcher ma bouche de s'ouvrir en grand et mes gémissements commencèrent à affluer et pas les petits râles discrets de simulation que je pouvais avoir avec certains, non, à l'heure actuelle, l'hôtel entier devait sans doute m'entendre.
Je prenais un plaisir immense à ressentir le savoir faire de mon partenaire, tandis que je tentais de calmer le feu qui brulait en moi ... Impossible, j'irradiais littéralement.
Lorsque l'explosion d'orgasme se fit enfin, je sentais mes jambes se mettre à trembler et les papillons dans mon ventre virevolter dans tous les sens.

— Sss ... S ... Stoooppp ...

Je n'arrivais même plus à parler, tremblante de tous mes membres sous le regard de Apollo que je ne regardais pas, mais que j'imaginais surement triomphant. Il me fallu quelques secondes pour revenir au temps présent et calmer ma tète qui tournait.

— P ... Parfait ... Heum ... Bien ...

Je tentais tant bien que mal de retrouver une consistance, venant tourner autour d'Apollo pour le libérer de ses menottes.

— A ton tour, allonge toi sur le lit ...

Je le regardais faire, me posant devant lui, ployant genou, presque comme une soumise, si ma main ne s'était pas emparée de son sexe turgescent.

— Comme dit, je vais te laisser le choix ...

Vulgairement presque comme une actrice de porno, je laissais un filet de bave couler sur le gland dur et violacé, puis, du bout des doigts, presque sans le toucher, j'entamais une masturbation très légère.

— Je peux te faire jouir avec la main ... Ou avec la bouche, chose que les dominatrices ne font pas, je tiens à le signaler, mais comme c'était ta première soumission, je peux bien te faire ce cadeau, mais il y a une condition ...  

Evidemment, n'importe qui choisirait la bouche sans aucune hésitation, mais la condition était bien particulière.

— Si c'est à la main, tu jouiras d'une masturbation et tu a déjà pu constater que je me débrouillais pas mal, du coup je te laisse imaginer comment je me débrouille avec la langue, mais si tu choisis cette option la.

Le majeur de mon autre main vint tourner autour de son anus, à nouveau, ce n'était pas par hasard si j'avais autant jouer à le provoquer.

— Alos tu auras le droit à un doigt dans le cul, juste un, promis ...

Tout en le regardant d'un oeil pervers, je resserrais doucement ma prise sur son chibre, mon doigt, lui se contentait de tourner autour de sa rosette sans pour autant y pénétrer, seul lui aurait le choix.

— Alors ? Quel est ton choix ?

Oui, j'étais diabolique, mais, hey, avec un soumis plus expérimentés, el choix aurait été gode ceinture XXL ou orgasme ruiné, j'aurai pu lui faire ce genre de torture, pas le gode évidemment, mais la privation d'orgasme, mais pour une première fois, c'eut été dommage qu'il n'en profite pas plus que ça ...

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Teach me the way

Apollo & Sylvana

◊ ◊ ◊

Il fallait bien se l’avouer : avec ou sans incitation à satisfaire un être supérieur, Apollo se sentait toujours enorgueilli par un orgasme bien donné. Il avait parfait les ouvrages de sa langue au sein de son couple comme lors de ses nombreuses aventures à l’hôtel, et il ignorait si les réactions de Sylvana témoignaient d’une aptitude particulière à la faire jouir du bout de cet appendice humide mais il n’en avait cure pour le moment. Son seul plaisir était de l’avoir fait gémir et jouir sous sa langue à lui en faire perdre l’usage parfait de la parole, l’apogée mettant un instant à redescendre et les symptômes à se dissiper. Sage et obéissant, il s’était arrêté et, à genoux, la regardait en silence –mais son sourire et la lueur de ses yeux n’en disait pas moins comme elle luttait pour reprendre ses esprits–.
Quand enfin elle se releva et fit le tour pour lui retirer les menottes, il se sentit au bout d’une étape. Leur séance arrivait lentement à son terme et cette initiation devait se finir de manière agréable –ou en tout cas était-ce ce que Sylvana avait laissé entendre–, et le Guest se réjouissait d’avance de la tournure potentielle des événements. Allégé par le devoir rempli et libéré des restreintes métalliques inconfortables, il esquissa un nouveau sourire en grimpant sur le lit à l’ordre de la Domina. Il se serait effectivement presque senti comme le Maître du moment si elle n’avait immédiatement affirmé son autorité en lui attrapant le sexe avec fermeté.
La bave coulant sur son gland et les caresses légères de la Jewel le mirent en confiance et il l’écouta avec le sourire tandis qu’elle élaborait son idée. La masturbation était tentante, la belle se débrouillant très bien pour le tenir en haleine avec un doigté si délicat mais, comme elle le soulignait, sa compétence en matière de fellation devait être exquise. Elle avait juste mis une condition, et cette condition rendit les yeux d’Apollo ronds pour une fraction de seconde tandis que le majeur de Sylvana se mettait à nouveau à glisser sur le contour de son anus. Le voilà, le coup fourré ! Vilaine ! Et en même temps, n’avait-il pas tendu la perche ?
Il considéra l’offre pendant un instant. Il leur restait le temps de prendre les choses tranquillement et la Jewel n’était pas prête à abandonner ses caresses pour le presser. Elle devait laisser un souvenir aussi positif que possible de son passage pour être bien notée, après tout. Et il en profita pour y songer sérieusement, écoutant son corps et s’interrogeant sur ce qui constituait une résistance justifiée ou juste morale ou apeurée face à la perspective d’un doigt au cul.

— D’accord ...

Finit-il par répondre …

— Maîtresse.

Sur le moment, il avait failli oublier qu’il restait le soumis pour cette séance. Il s’était heureusement rattrapé rapidement, parvenant peut-être à faire passer le bref silence comme l’effet du plaisir modéré maintenu le long de sa verge par la belle très appliquée.

— J’ai bien compris que vous ne le faites normalement pas, mais puisque nous sommes là pour briser les codes.

Et puisqu’il payait

— Je suis prêt à satisfaire nos envies respectives.

Il baissa le visage vers elle, croisant son regard avec un sourire tandis qu’il remontant les pieds sur le lit, s’y calant confortablement, jambes relevées et anus ouvert, annonçant la réponse avant de la formuler.

— Je vais prendre votre bouche, et votre doigt.

Après cette expérience, il avait bien envie de l’achever par une autre tout en se permettant une délivrance à la hauteur de ce que la Jewel pouvait offrir.

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Teach me the way

Sylvana & Apollo

◊ ◊ ◊

Une domination sans un petit passage par la porte arrière c'est comme un bon repas sans dessert : c'est faisable, mais dommage et les hommes n'imaginent pas la chance qu'ils ont d'avoir une prostate et la possibilité d'un orgasme prostatique, je donnerai cher pour ressentir cela une fois dans ma vie.
Un doigt ce n'est pas grand chose, j'avais des godes ceintures dont le diamètre était tel qu'il se serait enfui en courant, en vérité, ce genre de pratiques n'étaient pas insurmontables, le plus dur n'étant pas un doigt dans le cul, ce n'est rien ! Les gens peuvent avoir des déjections plus grosses que cela.
Non le plus dur pour un homme hétérosexuel étant d'arriver à assimiler que le trou de sortie devenait un trou d'entrée, même si, évidemment, l'anus étant conçu pour expulser, l'entrée inverse pouvait être déroutante. Ma première fois me l'avait fait comprendre : une fine brulure survenait à l'intérieur du canal, mais bien pratiquée, le plaisir pouvait venir très vite, encore plus chez un homme que chez une femme

Un petit sourire étirait mes lèvres quand mon soumis de la soirée rendait enfin les armes. C'était l'un des énormes problèmes de l'éducation : l'anus n'est pas fait pour être pénétré et encore moins chez les hommes, ils se fermaient alors à la possibilité de plaisirs dont ils n'avaient aucune idée.

— Oh quelque chose me dit que ce sera tout autant ton plaisir ...

Doucement, je relâchais sons exe tendu, le regardant se mettre en position, tandis que je plaçais un gant de latex sur ma main gauche et l'enduisais doucement de lubrifiant, hygiène et propreté avant tout voyons !
L'envie de sortir un gode ceinture taille XXL pour le troll me vint, mais je m'abstins, un peu de sérieux, j'étais au travail et je ne voulais pas lui faire peur.
Doucement, je déposais une noix de lubrifiant sur mon majeur, un doigt, je l'avais promis, je n'irais pas au delà.
Avec précaution, je touchais le pourtour de la cavité anale de Apollo, sans y pénétrer, nous étions plus sur un massage qu'un véritable toucher prostatique pour le moment, mais je savais que c'était déjà en soi, un plaisir agréable.

Ma langue glissait le long de son gland en guise d'intro, puis mes lèvres s'entrouvrirent et se posèrent sur l'extrémité turgescente de la verge du mari d'Hecate, englobant le bout tout doucement, entourant ce dernier de ma langue, d'abord quelques vas et viens de la bouche, tandis que mon majeur tâtait le terrain d'une premier entrée, doucement, juste l'avant, rien d'insurmontable quelques millimètres ...
Mes lèvres entamèrent la première descente, jusqu'à la moitié du sexe, je m'interrompais, serrant les lèvres, puis remontant en "pinçant" le sexe de ma bouche le plus fort possible pour que la sensation soit aussi agréable que je le pouvais, il fallait une certaine force dans la mâchoire et j'en avais acquis l'habitude.

Mon doigt s'enfonçait un petit plus, toujours à son rythme, attentive à la respiration d'Apollo, s'il n'aimait pas j'avais bien l'intention de me retirer, mais je n'avais pas encore enfoncé énormément et il me semblait qu'il prenait sur lui.
Mes lèvres étaient remontées le long du sexe dans un *pop* bruyant, avant que ma langue ne fasse quelques tour autour de son gland, puis que je reprenne le sexe tendu dans ma bouche, descendant cette fois-ci jusqu'aux testicules ou je restais un petit moment, en apparence presque immobile, mais à l'intérieur, langue et pénis se lançaient dans un tango endiablé.
Mon doigt était maintenant à moitié enfoncé et je le ressortais, très doucement, la première sortie était souvent très désagréable, oscillant entre le soulagement de sentir cet intrus vider les lieux et le fait de le sentir gigoter en soi.
Min doigt n'était pas sorti entièrement, la première phalange était encore dedans que je le renfonçais doucement, un peu plus profond cette fois.

Ma bouche s'activait de plus en plus, les vas et viens de mes lèvres parcouraient ce bâton de chair et ma langue s'enroulait autour comme une guirlande sur un sapin de Noël, quant à mon doigt, je continuais à y aller doucement pendant un temps, sondant la réaction de Apollo de par sa respiration, mais aussi la dilatation de son anus et une fois que celui-ci me semblait prêt, je commençais à accélérer les vas et viens.
J'étais persuadée qu'il aimait cela, si ce n'était pas le cas, je m'en voudrai, vu comment j'avais insister, il risquait peut-être de mal le prendre.

Lorsque vint la libération, je le laissais finir dans ma bouche, c'était sa récompense pour avoir résisté à mon petit massage prostatique et j'espérais vraiment que c'était en partie grâce à cela qu'il avait, comme on dit vulgairement "lâché la purée"
Doucement mon doigt fit des vas et viens plus lent, tout comme ma bouche, puis je finissais par me retirer.
La bouche encore pleine, je levais un doigt pour lui intimer l'ordre de ne pas bouger, me dirigeant vers la salle de bain pour cracher, j'emportais avec moi une serviette et un rouleau de papier toilettes dont je me servais déjà pour tamponner le surplus de foutre de mon visage, mais avant de quitter la salle de bain, je pris le temps de me rincer la bouche et de jeter le gant de latex.
Revenue dans la chambre j'essuyais doucement l'anus de mon client du soir, le nettoyant du mieux que je pouvais, avant de déposer la serviette sur mes affaires pour la mettre au sale linge plus tard.

Pour conclure, je m'allongeais à côté de lui le prenant doucement dans mes bras et collant son visage sur ma poitrine, non pas dans un acte sexuel, mais bien de réconfort : le BDSM peu être très éprouvant, il était important de ne pas négliger l'after care.

— Doucement, prend le temps de redescendre ...

Mon regard se perdait un moment dans la contemplation du mur en réalisant quelque chose d'important, même si je tentais de ne pas y penser.

— Alors ? Ca t'a plu ? Honnêtement ?

Je tournais doucement son regard vers moi, je voulais qu'il m'observe droit dans les yeux.

— Tu n'es pas obligé de me vouvoyer ...

Et je souriais d'un sourire sincère tandis que je réalisais qu'en dehors des horreurs que cette immonde baraque m'avait apportée, il fallait avouer que j'adorais le BDSM et que je n'aurai jamais réellement pratiqué si je n'avais pas posé les pieds ici ...

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Teach me the way

Apollo & Sylvana

◊ ◊ ◊

Sylvana avait pris son temps et ses précautions. C’était rassurant. Ses traits d’humour précédents n’avaient pas eu cet effet et un climat plus sérieux et honnête était bienvenu. Décidé, Apollo l’accueillit avec une légère appréhension, mais avec le calme né d’une acceptation déterminée.

Il fallait bien dire ce qui était et rendre à César ce qui était à César : la Jewel ne plaisantait pas en évoquant son talent à la fellation. Apollo se rappela qu’elle jouait des deux côtés du tableau et il s’imagina le genre de choses à retirer de la belle en la soumettant. C’était excitant –son excitation était achevée–.

Il n’avait pas tardé à émettre de légers soupirs d’aise à son contact, le plaisir qu’elle lui offrait d’un côté aidant à faciliter l’expérience plus incertaine de l’autre. Se détendre et bien respirer : le Guest fit en sorte d’accueillir son doigt avec autant de disponibilité que possible. Elle y alla doucement, le rassurant encore et lui permettant de bien vivre la chose. Son souffle était plus rapide, comme les battements de son cœur, qui étaient plus forts aussi. Un mélange de crainte et d’anticipation inondait son être, l’ouvrant aux sensations. Désagréables au départ, les phalanges de Sylvana surent se faire accepter tandis que sa bouche –vigoureuse et ferme– et sa langue –agile et gourmande– lui tiraient vite des gémissements de satisfaction et de plaisir qui, eux, ne surent se laisser retenir.
Il était difficile de savoir exactement ce qui lui faisait plaisir et ce qui se passait vraiment, là-derrière, dedans, alors que son membre se faisait secouer par une fellation exceptionnelle, mais les sensations finirent par venir. Il était déjà loin dans le cheminement vers son plaisir, qui venait vite, très vite, mais il les sentit, finalement, près de la fin. La stimulation de sa prostate par le doigt de la Domina fit son effet, égalant le plaisir qu’il tirait de sa verge avant de la dépasser en intensité. Son souffle s’accélérait, son corps se tortillait, ses gémissements s’amplifiaient en se ponctuant de surprise à la révélation de ce nouveau plaisir encore inconnu. Il ne pensait plus au doigt dans son anus. Il pensait juste à ça –et c’était bon–.

Le cumul des deux stimulations acheva de le mener à son apogée, et elle fut explosive. Il avait l’impression de vivre un nouveau genre de jouissance. C’était ça, un orgasme ? Il n’en avait aucune idée. Il n’en savait rien. Il s’en foutait. Il se raidit légèrement et agita le bassin. Le doigt frottait d’un côté. Les lèvres et la langue le torturaient de l’autre. Il poussa un long râle d’extase en se lâchant dans la bouche de Sylvana, sentant son membre pulser tandis qu’une chaleur, une sensation nouvelle et indescriptible, le prenait juste là, pas loin mais si profondément. Il lui semblait qu’il n’avait jamais craché si longtemps ni autant, même si, en vérité, il n’y avait rien d’exceptionnel sur un plan purement sexuel. Seul son plaisir et sa perception des choses étaient altérés.

Le décollage passa vite. Il se retrouva en train de planer sur le matelas, les jambes redescendues. Il prenait conscience d’être vide, d’un côté comme de l’autre, et remarqua les signes de la Jewel sans rien dire, sans réagir en apparence. Il avait un léger sourire béat aux lèvres et était totalement relâché. Il ramenait son souffle à un niveau normal, sans problème même si, pendant quelques secondes, on aurait pu croire qu’il venait de courir un cent mètres haies sans échauffement. Le temps que la dominatrice disparaisse pour faire ce qu’elle avait à faire, il reprit ses esprits doucement, et il redescendait lentement, reprenant conscience de son corps, de son environnement et de toute chose tandis qu’elle le nettoyait. C’est lorsqu’elle s’allongea près de lui et qu’il se retrouva la tête contre sa poitrine qu’il reprit vraiment ses esprits, en douceur contre ses seins doux couverts de latex.
Elle finit par lui demander si ça lui avait plu. Il suivit son geste pour lever le visage vers le sien et leurs regards se croisèrent naturellement. Elle annonçait la fin de la séance en ramenant leur relation à un niveau plus normal, informel, mais évidemment plus complice qu’avant. Son sourire, communicatif, en amena un autre sur celui d’Apollo, qui pouffa et rit bêtement en cachant son regard sous son bras, avant de le remonter à nouveau.

— C’était… Intéressant

finit-il par répondre dans un gloussement.

— Je sais beaucoup mieux où me placer et comment être… Et je suis à peu près sûr de ne pas vouloir de gode dans le cul !

Il éclata de rire. Il n’y avait pas de reproche ou de rejet négatif dans ses paroles. C’était juste une constatation, une clarification de ses nouvelles limites au regard de ce qu’il venait de vivre. S’il y avait quelque chose à percevoir en lui et dans son ton à cet instant, c’était de la reconnaissance.

— J’ai beaucoup appris

rajouta-t-il d’ailleurs,

— à propos de tout ça, et à propos de moi aussi. Je crois que la séance a largement comblé les attentes.

Et c’était très certainement le principal. Apollo savait très bien pourquoi il avait loué les services de Sylvana. Bonne ou mauvaise, l’expérience, si elle avait été formatrice, aurait reçu des éloges. Il y avait matière à félicitations. Il sentait qu’il avait été correctement guidé et initié et il pensait avoir reçu de quoi aborder les choses avec une meilleure conscience de ce qu’il n’arrivait pas à comprendre.

— Merci.

Il adressa à la Jewel un clin d’œil et se permit de se blottir un peu plus contre elle en amenant ses bras, auparavant ballants, autour de sa silhouette pour l’enlacer doucement.

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Sylvana & Apollo

◊ ◊ ◊

L'after care ...

C'était le moment phare de la séance. Le cinéma, le théâtre, les séries télés ont toutes eu leur lot d'acteurs et actrices qui avaient du mal à ressortir de leur rôle, il y a eu Jared Leto avec le personnage du Joker, mais il n'était pas le seul, il en était même très loin.
Le BDSM c'était un peu pareil : l'on rentrait dans un rôle, plus particulièrement la personne soumise qui remet son intégrité physique, mais aussi son estime de soi et sa confiance entre les mains d'un ou une inconnue, il était primordial que chacun redescende de son rôle, lui, comme moi, à fortiori pour lui dont c'était la grande première.

J'écoutais patiemment sa réponse à ma question, une sorte de note sur le trip advisor du cul. Son avis était clair, emprunt d'un certain humour. Il récupérait vite, ue bonne chose s'il décidait de persister dans cette voie, je ne pu m'empêcher de rire à sa remarque.

— Moi qui m'apprêtait à polir mon gode ceinture XXL ...

Fis-je en rigolant.

— Pourtant tu n'a pas l'air d'avoir détester ...

Je prenais le temps de redescendre, écoutant chaque petite réaction de son corps, ses respirations, les battements de son cœur, les mouvements, même minime de son corps. Je sentais qu'il était apaisé, peut-être un peu soulagé que ce soit terminé, mais pas d'une manière négative.

— Ravie d'avoir été utile, tu salueras Hecate pour moi.

Aucune provocation, j'étais sincère. J'avais la sensation que les deux s'étaient bien trouvés : ils semblaient avoir tous deux appréciés la séance, mais sans pour autant en faire un quotidien. Cela sautait aux yeux que c'était un couple très amoureux et désireux de pimenter leur vie sexuelle, j'étais la dominatrice, la star ! Mais en verité, je n'étais, au final, qu'un instrument de leur plaisir et cela me convenait ainsi.
Son remerciement me fit chaud au cœur.

— Mais de rien.

Doucement, mes doigts se mirent à triturer ses cheveux pour qu'il se sente plus à l'aise et plus tranquille.

— Maintenant essaie de te reposer un peu, tu en a bien besoin ...

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