Fiche de présentation

Erin Perry

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14/03/2020

Avatar — Margot Robbie
Date & lieu de naissance — 02/07/1990 Bournmouth, Angleterre
Métier — Directrice d'une multinationale de programme pharmaceutique
Pseudo intranet — Goddess
Enfance — Il y a des humains qui naissent pour être des perdants, d'autres pour être des gagnants. Je suis dans le camp de ceux qui dominent ce monde.
Je suis née dans une famille plus qu'aisée, mon père a fait fortune dans la vente de produit pharmaceutique, mais, même sans cela, j'étais destinée à une vie incroyable.
J'étais une enfant surdouée, très vite j'ai impressionné mes professeurs et même mes propres parents.
Hormis mon intelligence, j'avais une prédisposition pour les échecs, une grosse passion.
Hormis cela, j'ai toujours été plutôt sportive: course à pied, natation.
Dans ces conditions, comment vouliez vous que je ne souffre pas d'un énorme complexe de supériorité ?
Scolarité — Mon intelligence a été décelée très vite, j'ai donc été dans une école spécialisée pour enfant surdoués, un endroit ou j'ai prouvé à maintes reprises que j'étais digne de reprendre les affaire familiales une fois le temps venu. J'avais une préférence pour les arts: littérature et théâtre, histoire de l'art.
En parallèle, mon père m'avais pris sous son aile et m'apprenait les ficelles du métier. J'ignorais encore à l'époque pourquoi mon père semblait trouver que c'était si important.
Activités prévues — Je viens d'avoir trente ans et je suis très seule à l'exception de ma mère qui n'a jamais voulu se mêler de l'affaire familiale, mais qui estime qu'a mon âge je devrais être mariée et avoir des enfants. Je ne prétends pas ne pas vouloir trouver l'amour, mais mon complexe de supériorité fait que je ne trouve personne ayant grâce à mes yeux. Je n'ai pas forcément d'amis non plus, aussi, je cherche à sortir un peu du travail et voir si je peux, moi aussi me sociabiliser, même si cela me semble peine perdue.
Attentes — J'aime la supériorité de ma position et par conséquent, j'aime être celle qui dirige. C'est ce que je cherche comme compagnie: des personnes dociles, obéissantes, endurante à la douleur et sachant encaisser quelques humiliations.
Orientation sexuelle — Au niveau de la beauté physique, j'ai toujours été bien plus attirée par le physique des femmes, mais je ne pourrais jamais me passer d'un sexe d'homme. Les gens sont plus un amusement pour moi, mais si je devais tomber amoureuse, je suis à peu près sure que ce serait de quelqu'un de féminin.
Histoire — A vingt-quatre ans j'appris que mon père avait un cancer, quelque chose d'assez grave, c'était la raison pour laquelle il m'avait montré les ficelles du métier et comment diriger notre société: il voulait que je puisse prendre sa place le moment venu.
Ma mère n'avait jamais été attirée par la direction de l'entreprise familiale, elle n'a jamais voulu avoir ce rôle, si bien que, quatre ans plus tard, à la mort de mon père, je devins la plus jeune directrice de l'histoire de notre société.
La pression était énorme, mon besoin de relâcher du leste se faisait ressentir, même auprès de nos investisseurs, si bien que ma mère avait décidé de m'expliquer que mon père prenait parfois quelques temps de repos dans un complexe hôtelier paradisiaque, un hôtel bien particulier dans lequel se passaient des activités peu légales ...
Mon complexe de supériorité dirigeait souvent mes décisions et la je réalisais que je pouvais accomplir quelque chose que je n'avais jamais accomplie: posséder un être humain, pas une simple prostituées, vraiment pouvoir régir beaucoup plus de choses, acheter un être humain, régir son existence.
Alors je suis partie, je me suis jurée de ne pas prendre le premier ou la première esclave venue, que je prendrais mon temps pour le ou la choisir. S'il fallait que je régisse ma société via entretient webcam je le ferai, mais je ne partirai pas d'ici sans avoir accompli ce fantasme un peu particulier.
Hélas, ma société avait encore besoin de moi. Mon séjour avait été plaisant, mais mouvementé : j'avais été séduite par une esclave, avait tourmenté un fétichiste et m'étais cassée deux côtes en voulant survivre à la tempête ...
Pourtant, de retour à la vie civile, je ne faisais que penser au complexe, petit à petit ma vraie personnalité revenait, moi qui avait développer de l'empathie pour les slaves, j'avais réalisé à quel point je m'étais fourvoyée, revoyant qui j'étais réellement : une déesse vivante parmi la plèbe des humains et si des gens avaient fini esclaves c'était pour mon bon vouloir. Si j'avais mon mot à dire, le complexe s'étendrait sur le monde entier et j'en serais la seule cliente.
Finie la gentillesse naïve et l'empathie qui collait si peu à ma personnalité ...
La déesse était de retour ...

Se pourrait-il que quelqu'un fasse encore fondre mon cœur de glace ?
Qualités — Professionnelle, intelligente, Réfléchie, déterminée, ouverte
Défauts — Manipulatrice, arrogante, égoïste, capricieuse, provocatrice
Couleur — #lightblue

(c) oxymort

Erin Perry

Liste des liens

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EMPLOYES

NOM — LIEN

SECURITY

Vitali Mishekinn — Colosse parlant peu, il est impressionnant et semble avoir une attirance particulière pour Erin. Il la protégera alors qu'elle même se retrouvera face à ses vieux démons, si esclave de son égo qu'elle pourrait y laisser des plumes.

SLAVES

Helge Mänsson — Véritable rebelle, prête à mordre tout habitant des lieux, Erin se prendra d'affection pour elle et finira par se faire apprécier par la demoiselle et ce, malgré que ce n'était pas gagné.
Rebecca McMartinn — Esclave louée par Erin dans le seul but de se faire plaisir.
Anna Maria Castillo — Esclave louée par Erin dans le seul but de se faire plaisir.
Christina White — Esclave louée par Erin dans le seul but de se faire plaisir.
Baileys Mitchell — Esclave louée par Erin dans le seul but de se faire plaisir.

VIP

Luana Hernandez — Lors de la tempète qui a frappé l'ile, Erin a voulus e rendre utile, elle et Luana se sont donc rendu dans les conduits d'aération pour tenter de rétablir le courant, les deux femmes ont sympathisé.

Tricia Boronov — Maîtresse de Jairo Oncero qui a accepté de prêter l'esclave lors du premier séjour de Erin. Elle fait la connaissance de cette dernière lors d'une conversation autour du soumis, une belle occasion de découvrir un peu plus celle qui a fait de Jairo ce qu'il était devenu.

VIS

Jairo Oncero — Soumis encagé et fétichiste des pieds, il rencontre Erin dans un magasin de chaussures et se montre rapidement soumis ce qui satisfait l'égo de la goddess.

(c) oxymort

Erin Perry

Liste des RPs

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RPS TERMINES :

02.Foot fetish show ft. Jaico Onchero
06.Man enough ? ft. Jaico Onchero
07.Cyclone ft. Event

RPS ABANDONNES

01.All belong to me ft. Vitali Mishekinn
03.Visite guidée ft. Helge Mänsson
04.Another day, another choice ft. Rebecca McMartinn
05.Vamos a bailar ft. Anna Maria Castillo
08.Let's go to the beach b*tch ft. Christina White
09.Sunburn ft. Baileys Mitchell
10.The Goddess is back ft. Tricia Boronov
11.Bend the knee ! ft. Jairo Oncero

(c) oxymort

All belong to me

E.Perry & V.Mishekinn

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L'avion s'était déposé sur le tarmac et je descendais d'un pas convaincu. Que me réservait cette île ? Je l'ignorais et j'avais un peu du mal à croire les mots de ma mère. Du trafic d'esclave ? Dans un endroit aussi paradisiaque ? Cela paraissait tellement ridicule, une fable et pourtant ? Pourquoi ma mère aura-t-elle menti ?

Mon père était un homme bon avec moi et ma mère, mais il est vrai que, de famille, nous avons toujours cultivé ce petit coté "supérieur aux autres" comment aurait-ce pu en être autrement: mon père avait érigé une multinationale de produit pharmaceutique de différents types et utilisés dans plusieurs secteurs, il était sportif et charismatique. Ma mère était d'une beauté à faire pâlir la plus belle des mannequins et même maintenant à son âge elle avait de quoi faire de l'ombre aux plus belles modèles célèbres de vingt ans.
Quand à moi ? Un seul coup d'œil permettait de voir que j'avais un physique agréable, pas seulement par ma plastique que je travaillais régulièrement, mais aussi un visage angélique qui cachait des vices et des défauts profonds. Défauts ? Oui, selon vos critères, moi je me trouvais très bien ainsi.

L'on ne se balade pas dans un avion comme on se balade sur une plage, Mon style ne laissait aucun doute quand au fait que je n'avais pas énormément l'habitude d'être en vacances: Chemisier blanc, pantalon de tailleur noir et hauts talons ouverts assortis au pantalon. Quelques bijoux un peu discret, rien de tape à l'œil: cela fait vulgaire et je déteste ce qui est vulgaire, sauf en de rares occasions ...

Le taxi me déposais au complexe hôtelier, le fameux hôtel Paradise. Somptueuse bâtisse. J'avais déjà réservé une chambre.
Tout en approchant de la réception, je détaillais le style de vêtements des autres usagers: pour la plupart des maillots de bain, je pouvais comprendre que mon look "working girl" se mariait assez mal, fort heureusement, j'avais, moi aussi, prévu des effets un peu plus ... "Locaux"

Je montais dans l'ascenseur, attendant qu'il me mène à bon port. Je sortais, croisant d'autres habitués des lieux qui riaient de bons cœur. Ma carte glissait dans la fente de la porte et j'entrais dans la chambre, un endroit petit, mais spacieux et plutôt agréable.
Retirant mes chaussures, je m'allongeais dans le canapé en repensant à ce couple en train de rire en entrant dans l'ascenseur.

— Du trafic d'esclave ? Ici ? N'importe quoi ...

Oui, ma mère s'était probablement payée ma tète, mes parents n'étaient pas des saints, ils avaient le même coté narcissique et hautains que moi, mais j'imaginais mal mon père se payer des esclaves, ni ma mère d'ailleurs, non, j'imaginais qu'elle m'avait raconté ça comme une boutade en me poussant à prendre des congés pour que je me vide la tète ... Et pourtant ... Peut être devrais-je tenter le coup ? Et comment faire ? Je me voyais mal arriver à la réception et dire "hey, je n'ai aucun respect pour la vie humaine, je peux avoir un esclave ? Promis je paie !"
Ouais pas terrible ...

Je ressortais une petite demie heure plus tard, après une douche chaude et avoir passé des vêtements un peu plus en accord avec le coté paradisiaque des lieux: une paire de tongs brunes, un maillot de bain bleu ciel dont le bas était recouvert d'une foulard me servant de jupe. Je laissais les bijoux sur place, après tout, si j'allais me baigner, il faudrait éviter de flinguer des parures à plusieurs centaines de dollars.

Je ressortais de ma chambre et reprenais l'ascenseur, il fallait que j'en sache un peu plus sur ces histoires d'esclaves, mais comment faire ? A qui s'adresser ? Avaient-il un signe distinctif comme un tatouage par exemple ?
Je me dirigeais vers la réception afin d'en savoir plus.

— Bonjour, je suis un peu perdue est ce que vous auriez quelqu'un pour m'aider à découvrir les lieux ? Un employé ou ... Autre chose ?

"Autre chose" excellement subtil ma chère Erin, aussi subtil qu'un éléphant en botte de ski dans un char d'assaut ...

(c) oxymort

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V.Mishekinn & E.Perry

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Le regard de l'hôtesse se fit doucement compréhensif. Elle rendit un sourire poli à sa cliente sans un instant paraître juger ou ne serait-ce que déceler la maladresse de sa demande. Il n'y en avait pas à vrai dire : entre des subtilités mal proportionnées et des intentions parfois bien trop déplacées à son égard, elle ne faisait plus vraiment attention au choix des mots de la clientèle quand il était question de leurs consommations. Pussent tous ses clients qualifier les esclaves de la façon qui leur plut le mieux, tant qu’on ne lui faisait pas l’affront de la prendre, elle, pour un consommable, elle se fichait bien de l’art ou de la manière dont on requérait les services de l'hôtel.

Bien sûr. J’appelle mon collègue pour qu’il vienne s’occuper de vous.

Le sourire toujours en place, elle attrapa le téléphone sous le comptoir et le porta à son oreille. Elle ne fit pas plus attention à la subtilité de sa phrase, qui aurait été salement relevée par le plus sale des habitués comme une invitation plus ou moins directe, qu’au ton soudain bas, en même temps que moins chaleureux, qu’elle employa aussitôt qu’on décrocha à l’autre bout du fil.

— Oui ?

"Tu peux venir ? Il y a une cliente à l’accueil qui a besoin de se faire visiter.

— OK.

“Se faire visiter”. C'était une manière bien étrange de dire qu'une cliente avait besoin qu'on l'oriente au travers le Complexe, mais ça se révélait également être la façon la plus honnête d'avouer déjà comment son petit tour des lieux finirait très certainement. Sans se départir de son ravissement professionnel, l'hôtesse raccrocha aussitôt la voix grave éteinte dans le combiné et attrapa une tablette qu’elle tendit à la jeune femme devant elle.

À son tour, elle ne lui fit pas l’affront de la prendre pour ce qu’elle n’était certainement pas en lui demandant si, quelque part entre son bikini et son foulard-paréo, elle avait bien pensé à fourrer sa tablette personnelle dans l’optique de réserver cet “... autre chose ?” qui la mettait visiblement peu à l’aise. De même, elle ne lui avait certainement pas fait l'affront de la présenter comme une jeune femme perdue, complètement novice du lieu et de ses activités, en appelant son collègue. Collègue qui n'en était pas vraiment un, d'ailleurs, mais l'hôtesse maniait l'art du politiquement correct mieux que bien des esprits dans ce hall.

"Vous pouvez scanner votre bague ici pour activer votre profil. Mon collègue va vous expliquer le fonctionnement de la tablette plus en détail en vous faisant visiter. Votre appartement est à votre goût ?"

Elle se rendit rapidement compte que Madame “Goddess”, tel que l’identifiait le pseudonyme qu'elle s'était choisi à l'enregistrement dans la base de donnée, avait délaissé sa bague d'accès en même temps que le reste de ses affaires. Encore une fois, elle ne lui tint pas rigueur du détail et lui assura très vite que la chose, si elle pouvait se révéler problématique à l’avenir, ne l’était pas outre mesure. “Ca arrive souvent”, lui affirma-t-elle, tout en se permettant de justifier que “les premiers jours peuvent être compliqués, haha” pour la décharger de toute responsabilité. L'hôtesse avait rapidement saisi que, avec les clients du Complexe, et plus spécifiquement de l’Hôtel, il valait mieux tout de suite se charger de leur responsabilité.

Malgré ça, elle lui fit la conversation, ceci pour mieux lui laisser savoir que cette bague était en gros l’équivalent de son portefeuille, de ses clés et de son téléphone sur les îles.

Son non-collègue débarqua à peu près au même moment. C’était un vigile semblable à tous ceux que Madame “Goddess” avait pu avoir l’occasion de voir rôder ici et là sur le tarmac et autour de l’Hôtel, bien qu'on n’en voyait vraiment la présence pour la première fois que lorsqu'on n'avait plus rien d'autre à considérer du paysage paradisiaque alentours. Difficile donc de les remarquer réellement tant le hall de l'Hôtel Paradise était fourni en détails humains et ornementaux, qui changeaient plus vite au fil des minutes qu'un glaçon n'aurait fondu dans un café au soleil. Lui faisait typiquement partie de ces surveillants qui semblent sortir de nulle part et qu’on s’étonne sitôt de ne pas avoir venu venir : il avait la dégaine typique du mauvais flic en patrouille depuis trois jours,ce qui n’était pas bien faux, des traits fatigués qui troublaient son âge et un bras en équerre par-dessus son uniforme de service.

— Madam'. Bonjourr.

Il avait aussi un horrible accent qui forçait la considération de ses origines de l’Est dans les oreilles de quiconque avait le malheur de l’entendre buriner l’anglais.

Madame “Goddess” aurait besoin d’aller récupérer sa bague d’accès, avant de se faire visiter

Si l’hôtesse n’avait pas un instant jugé le sobriquet de sa cliente, le vigile, lui, lui adressa un regard interrogateur lorsqu’elle parla de “se faire visiter”. Il y eut un silence très court durant lequel il parut reformuler la phrase pour en extirper la traduction la plus brute possible.

— Bien sûrr…

Il attrapa la tablette que lui tendait sa non-collègue et se tourna vers la cliente, visiblement déjà près à rattraper l’ascenseur pour retourner flirter dans les cimes des étages d’appartement infinis.

— Viens…-nez. Vienez. Vou’ êtes à quelle chambrre ? C’est votrr’ prremièrre fois ?

Lui-même n’était pas là depuis assez longtemps pour être déjà lassé par les aller-retours dans l’hôtel. Faire le planton ne lui posait pas vraiment problème, comme c’était une activité qui ne présentait pas vraiment d’inconvénient et, croyait-il, pas non plus d’avantage jusqu’à ce qu’un miracle, comme Madame Goddess, ne se produise : ce n’était certes pas le genre de compagnie dont il avait l’habitude, mais la jeune femme avait un petit quelque chose bien à elle qui le laissait entrevoir que la visite ne serait pas ennuyante.

(c) oxymort

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E.Perry & V.Mishekinn

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L'on m'offrait une tablette, encombrement supplémentaire, mais il fallait avouer que les choses étaient plutôt bien pensée. Vu le cout du voyage, j'imaginais mal quelqu'un voler la tablette, ça serait bien stupide, même si jusqu'ici je ne voyais pas de différence entre cette destination ou celle d'une de ses plage française ou j'avais l'habitude d'aller durant les rares vacances que je m'étais octroyées.
Petite explication sur la fameuse bague, apparemment je n'étais pas la première à ne pas avoir compris.
Ma mère m'avait conseillé cette destination, me précisant la nature de cet endroit et mère n'était pas du genre fantasque, pourtant, l'hôtesse d'accueil n'avait pas relevé au "autre chose" et je n'avais pas relever le "se faire visiter" peut être l'anglais n'était-il pas sa langue d'origine ? Peu importe.

L'homme arrivait, crane rasé, bien battis, il aurait pu être la doublure de Jason Statham dans un de ces films, à ceci prêt qu'il était plus grand.

Echange entre les deux collègues, l'homme avait un accent de l'est et, contrairement à sa collègue avait un rien tiqué sur le pseudonyme "goddess".
"Goddess" c'est une déesse, mais aussi une dominatrice, j'étais un peu des deux, pourquoi me choisir un pseudonyme plus humble, difficile d'être modeste qu'and on est objectivement la meilleure ...

— Oui ... Bien, ma chambre ... ?

J'avais déjà oublié le numéro, fort heureusement, j'avais noté les infos utiles et lui montrait le numéro.

Cela n'allait pas être facile de parler avec cet homme, d'une part à cause de son accent qui semblait l'empêcher de tout comprendre, d'autre part parce que je le trouvais très intimidant. Aussi arrogante sois-je, je n'en n'étais pas moins prudente et, face à un homme de cette stature, j'évitais de jouer de mes caprices, d'autant qu'il était peut être le seul homme à pouvoir me renseigner.
Mère m'avait prévenue, mais en toute honnêteté j'avais vraiment du mal à y croire, comment cela serait-il possible et surtout comment mes parents pouvaient connaître cet endroit ? J'imaginais mal mon père profiter des esclaves des lieux et encore moins avec ma mère au courant ... A moins que ...

A moins que mes parents étaient moins prudes que je le pensais ? Mes parents étaient-ils libertins ? Ou peut être était-ce le contrôle qui leurs plaisaient ? Ou ils utilisaient les esclaves pour autre chose après tout, l'on avait tendance à imaginer les esclaves comme servant sexuellement, mais il pouvait y avoir d'autres façon de faire.

Le bikini n'était peut être pas le meilleur choix de tenues ...

— Oui, c'est ma première fois, justement, j'aurai besoin d'avoir un maximum d'informations sur les toutes les activités de l'ile, je veux TOUT savoir

Oui, il m'avait bien entendu ...: "Tout" ...

(c) oxymort

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V.Mishekinn & E.Perry

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Elle voulait tout savoir. Et par “tout”, elle entendait : TOUT. Il ne fallut que quelques secondes aux portes de l'ascenseur pour se refermer sur eux deux, et moins de temps encore au vigile pour lâcher, avec sa tranquillité de fauve sans prédateur connu :

— Vous pouvez tout fairre.

Et par “tout”, il fut assez clair qu'il englobait TOUT. TOUT ce qui était à portée d'imagination, TOUT ce qui dépassait la portée de l'imagination, TOUT ce qui flirtait avec l'inconscience et les fantaisies un peu louche du subconscient… TOUT ce qui semblait perturber l'esprit de Madame “Goddess” quand elle tentait de rapprocher de sa raison l'énormité de ses idées reçues à propos de ses parents et la réalité des faits dont lui avait fait part sa mère.

Dans la bouche du vigile, ce “tout”, ce qu'il impliquait et ce qu'il mesurait, prenait des airs de haute-voltige de l'esprit. Son “tout” disait davantage TOUT qu'il ne se voulait rien dire. Et peut-être parce qu'il venait justement de sa bouche, TOUT était soudainement bien plus inquiétant et intimidant qu'il n'avait paru l'être quand Madame “Goddess” l'avait évoqué.

Mais Madame “Goddess”, décidément, ne lui donnait pas l'impression d'être de ces dames qui s'inquiètent devant TOUT, ni moins encore devant les gros bras des grands garçons, bien qu'elle semblait présentement légèrement effarouchée. Alors que l'ascenseur amorçait sa grande montée en altitude, il crut bon d'ajouter :

— … Sauf tuer. Défigurrer. Mutiler. Et castrrer

L'absence totale de tact alla bien avec le personnage, qui dégageait autant d'assurance dans son attitude que d'insensibilité dans sa voix. Pour parfaire le tableau, il ne paraissait pas s'inquiéter le moins du monde de l'effet que produisaient ses mots sur la cliente. Il partait du principe que par “tout”, ils parlaient tous deux de la même chose, qui n'était rien moins que ce que tous les clients finissaient indubitablement par vouloir savoir à leur arrivée. L'esclavagisme sexuel n'était pas sujet à controverse ni du reste à aucune espèce de gêne qui soit. Ce qui gênait davantage le vigile, dans l'immédiat, c’était la discipline qu’il devait se forcer à avoir pour ne pas que ses yeux ne tombèrent fatalement plus bas que ceux de Madame “Goddess” lorsque la porte s’ouvrit et qu’il se tourna enfin vers elle, pour lui offrir ce sourire forcé et fugace qui finissait son uniforme.

— Aprrès vous.

(c) oxymort

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E.Perry & V.Mishekinn

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Il me faisait peur ...

Comprenez bien: je suis une femme dans un milieu d'hommes, dès l'instant j'ai accéder à la direction de la société Perry, les actionnaires ont essayés de me faire plier, persuadés qu'une femme allait dire amen à tout et beaucoup s'y sont cassés les dents. Bien sur j'en ai perdus quelques uns, soit congédiés par mes soins, soit ils sont partis parce qu'ils n'avaient pas à, je cite "traiter affaire avec une bonne femme" croyez moi, si les femmes n'ont rien à envier aux hommes question sexisme envers le sexe opposé, il reste encore de jolis spécimens de primates, incapables de réfléchir plus loin que leur testostérone.

Autant dire que peu de monde m'impressionne, mais lui ...

Il me faisait peur ...

Il était grand, bien bati, avait un accent de méchant de film d'action des années quatre-vingt ...

Bref, il me faisait peur ... Mais je tachais de n'en laisser rien paraître, chacun sa fierté après tout que diable !

Je tachais de me détendre alors qu'il évoquait les possibilités du centre: "tout faire" encore une fois, cela n'était pas suffisant pour que j'en sache assez. L'envie de taper du pied était présente, mais j'étais bien trop nerveuse de la présence de ce colosse pour oser jouer de mes caprices.

"Tout" ? Qu'est ce que ça voulait dire "tout" ? Avais-je le droit d'arracher le bras d'un esclave et de le lui enfoncer dans le fondement si l'envie m'en prenait ? Ce genre de réponse était agaçante, un peu comme dans une relation BDSM quand la personne soumise vous disait "je n'ai pas de limite" si Suzanne, tu a des limites, si je te propose de te scier les orteils un à un tu te rendra compte que, oui, tu a des limites ...

Comme s'il avait lu dans mes pensées, l'homme précisait "sauf tuer, mutilé etc..." Evidemment. J'aimais faire souffrir mes partenaires et parfois un peu souffrir aussi, mais de la à faire dans la violence, le sang et la mutilation ? Non, clairement pas.

Evidemment cette évocation sans même sourciller de la part de mon accompagnateur ne le rendait que plus impressionnant. Avait-il déjà tué quelqu'un ? Fait de la prison ? Transporter des marchandises louches ? Violer une femme ?
Bizarrement le coté dangereux de la situation m'excitait un peu. La gente féminine était attirée par les bad boys sans que je sache trop pourquoi, mais dans un sens c'était vrai, j'avais toujours été plus attirée par les voyous des rues que n'importe quel salaryman en costume-cravate.

— Hum ... Fort bien ...

Nous arrivâmes sur place et mon guide me proposait de continuer la visite. J'ignorais totalement ou nous nous trouvions, mais j'avais hâte d'en savoir plus, tellement hâte que, pendant quelques secondes, j'avais oublié la présence du porte flingue derrière moi.
Oh, diante "porte-flingue" j'avais décidemment le jugement facile ...

... Non, il n'était peut être pas porte-flingue ... Peut être tuait-il à mains nues après tout ...

(c) oxymort

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V.Mishekinn & E.Perry

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Sa réponse l'avait refroidie. Il en avait bien conscience et s'en délectait modestement : il était assez évident que Madame “Goddess”, qui s'était peut-être voulue friande de détails bien précis concernant ses futures activités, ne souhaitait désormais plus ajouter la moindre précision, et surtout pas le moindre détail, à ce qu'elle était capable de s'imaginer désormais faire. Et si l'idée restait vague, elle n'avalait et n'éclaboussait que davantage son esprit. Le vigile n'avait pas vraiment envie de prendre l'eau avec elle, enfin si, littéralement, il se serait senti bête de devoir lui refuser un tour à la piscine, mais pour ce qui était de participer à son plongeon dans les méandres de ses fantaisies lubriques… il n'était pas particulièrement chaud.

Elle n'avait pas l'air particulièrement vicieuse ou dérangée, cette Madame “Goddess”, mais Vitali était bien le dernier à se suffire des apparences pour se faire un avis sur les gens. Il n'était pas vraiment de nature à se faire d'avis sur les gens, d'ailleurs, ni à décortiquer leur anatomie à la loupe pour s'en régaler en pensées plus tard. Enfin, pour ce qui était de Madame “Goddess”, les quelques pas qui les éloignèrent lui permirent tout de même de contenter ses yeux creusés de sa physionomie on ne peut plus avantageuse. Peut-être se réchauffa-t-il un peu, du coup, comme il se retrouva à TOUT apprécier d'elle. Et par “TOUT”, il entendait bien TOUT. Même cette espèce de petite euphorie bien canalisée qui sembla la gagner… alors qu'ils parcouraient le couloir tapissé des divers appartements de l'Hôtel.

Il s'arrêta devant la porte qui portait le numéro de la chambre qu'elle lui avait indiqué et attendit qu'elle le remarquât : elle semblait être partie pour faire le grand tour du propriétaire. La tête du vigile et la manière qu'il eut de passer sa bague sur le scanner de la porte suffirent à la rappeler à lui et à leur affaire : rentrer chez elle, récupérer sa bague et… “se faire visiter.”

Il la laissa entrer la première et la rejoignit sans demander d'autorisation. Il n'avait pas grand-chose à faire, là-dedans, mais il lui parut nécessaire de remettre quelques détails au point concernant l'appartement le temps qu'elle remit la main sur le bijou que le Complexe lui avait confié à son arrivée.

Et plutôt que de l'attendre sagement, il la suivit dans sa chambre et fit très exactement ce que tout homme sait très bien faire chez une petite femme avantagée comme Madame “Goddess” : il fit comme chez lui. À ceci près qu'il paraissait être encore plus à l'aise qu'elle avec les lieux, comme s'il en avait un jour été le propriétaire et que, son chez lui véritable, ressemblait plutôt au clapier d'un lapin menant des expériences diaboliques.

Il fouilla sa chambre, et plus particulièrement toute la zone de la tête de lit, où il découvrit un bouton qu'il montra aussitôt à Madame “Goddess”

— Ici. Pourr Appeler Sécurrité. Si Le Moindrre Soucis, Appuyez. Interrvention De Suite. Le Complexe Assurre Ta Sécurrité 24h/24. Confidentiellement. Attention Aux Locations Dangereuses. Attention Quand Tu Es Attachée Au Lit.

On aurait dit qu'il répétait ça à tous les clients, sans se soucier de savoir qu'ils apprécient ou non d'être attachés au lit. Il avait soudainement le côté très expert du plombier qui vient rappeler comment fonctionne le système d'évacuation des eaux usées… Sauf qu'il n'était absolument pas question de WC, ce qui rendait le conseil d'autant plus lunaire.

(c) oxymort

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E.Perry & V.Mishekinn

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Je le suivais à travers le complexe, me rendant compte que mon bikini était vraiment inutile puisque, au final, je ne finirais sans doute pas à la plage avant un moment.
Il fallait le reconnaitre: le système du complexe valait largement le coup: une tablette, une bague pour ouvrir la porte , pas de quoi s'encombrer, l'idée était plutôt bien pensée.

J'étais émerveillée déjà rien que pour l'hôtel, le complexe risquait d'être somptueux également. Arrivés devant ma chambre, le colosse me laissait entrer en premier. Seul résonnait le bruit de mes tongs claquants contre mes talons tandis que je pénétrais pour la seconde fois dans cette chambre.
J'attrapais le bijou et le plaçais à mon annuaire gauche.
Me retournant je cru avoir une attaque en remarquant l'homme qui était entré à ma suite et me présentait le bouton d'appel de sécurité en cas de problèmes.

— "Attachée au lit" ? Ca n'était pas vraiment prévu, l'idée est plaisante, mais j'ai plutôt l'habitude d'être celle qui ... Peu importe ...

Oui, j'avais l'habitude d'être celle qui attache, mais il n'avait pas besoin de le savoir. D'une part parce que je doutais que ça soit le genre d'homme a se faire attacher au lit, d'autre part parce que je doutais fort qu'il fasse partie des esclaves, il était bien trop à l'aise pour ça.

— Il n'y a aucun risque d'appuyer dessus par dessus l'oreiller en dormant ?

Je dormais nue ou dans une nuisette sexy et je n'avais aucune envie d'être vue ainsi par le service de sécurité débarquant à trois heures du matin, l'arme au poing, me croyant en danger alors que j'aurai juste tourner la tète en dormant.

Cela aurait largement été plus simple de placer ça sur une montre ou dans la bague, afin d'avoir le bouton de sécurité à tout moment.

— Vous avez déjà eu recours aux ... Locations ?

Je posais la question à tout hasard, je devais admettre qu'il me faisait moins peur qu'au départ. Etait-ce parce que j'avais trouvé le "faire attention attachée au lit" un peu surprenant ? Je l'ignorais, mais, aussi dangereux soit-il, il n'avait pas l'air d'être la pour me faire du mal. On peux avoir peur des armes à feu, mais on préfère avoir le pistolet de son coté que d'être face à son canon.

— Qu'appelez vous des locations dangereuse ? Y a t'il un moyen de le savoir avant qu'il ne soit trop tard ?

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V.Mishekinn & E.Perry

◊ ◊ ◊

Ça n'était pas prévu… pour l’instant, sembla suggérer le regard froid et interrogatif du vigile, qui l’écouta avec une attention scientifique, juste au cas où elle eût une question, une remarque vis-à-vis du bouton et de ce qu’il venait d’expliquer. Mais ce qu’elle était en train de dire avait l’air de le percuter avec la même violence qu’un morceau de coton : il n’en fit rien, soutint ses jolis petits yeux et eut l’air, pendant environ trois secondes, de mesurer la véracité du propos.

Il n’était pas en train de l’imaginer attachée au lit, ni se dépêtrer d’un batifolage particulièrement vif avec une location agressive… mais il la voyait bien, oui, cette Madame “Goddess”, une déesse, mais aussi une dominatrice, mettre à l’épreuve l’habitude “d’être celle qui...” au détriment de la parure de lit parfaitement tirée et pliée aux quatre coins du sommier de son lit. L’image était suffisamment nette dans sa tête pour qu’elle ne lui donnât le remord de manquer soudainement de professionnalisme.

"Il n'y a aucun risque d'appuyer dessus par-dessus l'oreiller en dormant ?"

— Vous Voulez Vérrifier ?

À la vue de sa tête, il n'y avait pas plus de risque que le bouton ne s'enclenchât à cause d'un oreiller qu'il n'y en avait qu'on fît irruption dans sa chambre malgré elle avec l’intention de vérifier la couleur de sa petite culotte.

Il revint vers elle et considéra la place qu'elle avait attribuée à sa bague sur sa collection de doigts fins, aux ongles bien entretenus et aux phalanges osseuses. A côté des siens, ses doigts à lui étaient éclatés, marqués par la dureté du travail des poings et du froid. Un détail inutile qu’il remarqua tout de même, parce qu’une seule de ses mains faisait facilement la taille des deux siennes et qu’il n’avait certainement que trop rarement vu d’aussi jolies petites mains de femme. Les putes avec qui il avait l’habitude de se retrouver dans une chambre ne traitaient généralement pas aussi bien leurs doigts, malgré les couches de lubrifiant et de vaseline dont elles pouvaient les pommader quotidiennement. Elles n'avaient pas non plus pour habitude de le regarder comme le faisait présentement la cliente.

Il récupéra la tablette qu’il avait coincé dans son attelle et la lui tendit en même temps qu’elle lui demanda s’il avait déjà eu recours aux locations. Comme il lui sembla que ce ne serait pas très professionnel que d’avouer que le Complexe s'assurait de la fidélité de ses agents avec un esclave attitré, ni bien intéressant pour elle de savoir que, la veille justement, il avait profité du système pour louer son cousin et fomenter avec lui un moyen de le faire sortir de ce réseau de proxénétisme sur-approvisionné, il répondit un “Non” on ne put plus sec qui laissa entendre comme une évidence que c’était là le privilège exclusif des Messieurs, Mesdames “God” et “Goddess”. Par chance, le sujet fut aussitôt balayé.

— Je Vous Montrre. Vous Scannez Votrre Bague Ici. Trois Secondes.

Il lui désigna le petit lecteur, pas plus gros qu’un objectif de caméra intégrée et la regarda faire. Aussitôt, l’écran s’éveilla et l'accueillit d’un “Bienvenue au Complexe, Madame Goddess” avant d’afficher une brochure pleine de menu. Avec son gros doigt qui faisait deux fois la taille de l’index de Madame “Goddess”, il appuya sur l’onglet nommé “Fuckadvisor” qui déroula sous leurs yeux un immense catalogue de photos plus ou moins explicites. Astucieuse hybridation entre une bibliothèque de live pornographiques et un trombinoscope universitaire.

— Ici, Catalogue. Sous Le Nom, Le Cerrcle. Ici. Trrès Imporrtant de Rregarrder, Oké ?

Il vérifia qu’elle suivait, non pas pour la prendre pour ce qu’elle n’était pas, mais pour s’assurer qu’elle comprendrait tout ce qui pouvait se jouer derrière un clic.

— Cerrcle 1, Haut de Gamme… Trrès Docile. Pas De Limites. Sérrieux. Trrès A L’Ecoute Du Client. Plus Expérrimentés. Trrès Bien Pour… “Se Fairre Visiter.”

Il osa ricaner sous cape avant de poursuivre, lui montrant tout en même temps

— Cerrcle 2, Gamme Moyenne. Trrès Bon Service Aussi… Hm… Ils Se Laisseront Attachés Comme Vous Voulez… Hm… Cerrcle 3, Bas De Gamme. Petits Jeux… De Pouvoir Mais… Ils Demandent Déjà Plus De…

Il la regarda et se mordit les lèvres en serrant le poing, pour lui figurer la fermeté que les cercles 3 requéraient et qu’il ne parvenait pas à mettre en mot.

— Oké ? … Hm… Cerrcle 4… Catégorrie Spéciale. Pourr Les Personnes Expérimentées… Hm… Pas Joueurs… Difficles… Ne Rrespectent Pas Autorité… Pas Ordres. Hm… Sauf Si Vous Aimez Challenge Et Relation Compliquée... C’est… Hm… Récalcitrant Mais Pas Indisciplinable Si Vous Êtes…

Il chercha de nouveau le mot qui convenait et, comme ses yeux tombèrent effectivement plus bas que les siens, piles sur l’incisure jugulaire qui mettait en relief l’amorce, plus bas encore, de sa poitrine, il abandonna tout simplement sa recherche en s’humecta les lèvres.

— Et… Les Cinqs. Trrès Mauvais Pour La Docilité. Réfrractairres. Rrebelles… Ne Veulent Pas De Sexe… Plus… Pour Le Hard, Gonzo… Et Les Fantasmes Gores… Genre… Viol. Abus… Sadisme… Ou Alors Vous Aimez… Hm… Avoir Mal Et Être Brutalisée. Oké ?

La liste finie, il parut plutôt satisfait d’être parvenu à en venir au bout, malgré une syntaxe anglaise réduite en lambeaux et une petite expression engageante, quoique soucieuse de savoir mieux la conseiller.

— Vous Louez Maintenant Ou Visitez Les Étages, Les Extérieurs ?

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E.Perry & V.Mishekinn

◊ ◊ ◊

"Vouloir vérifier" ? Que voulait-il dire par la ? Etait-il en train de me suggérer de ... ? Non impossible ou alors de simplement me poser et bouger la tète sur l'oreiller pour vérifier, mais à sa réaction je comprenais que je n'étais probablement pas la première à poser la question et que, dans chaque cas, la preuve avait été apportée. Si le problème avait existé, il était réglé depuis longtemps.
Et au pire, je pouvais placer le bouton un peu plus loin ...

"Non" ... Un "non" brutal et direct qui ne souffrait d'aucune suite de conversation. Sujet tabou, j'avais compris et je ne voulais pas en savoir plus, même si une part de mois e posait de sacrée question: s'il en profitait, pourquoi ne pas l'assumer ? Je l'assumais bien moi !
Il avait surement raison après tout.

Le colosse me montrait donc le catalogues d'esclave. On y était ! Mère n'avait point menti, il y avait bien du trafic d'être humain en ces lieux pour mon plus grand plaisir et, à en voir l'application, il y avait du choix: des jolies femmes et beaux hommes sexy, à des gens un peu moins motivés à prendre soin de leur apparence.

L'homme continuait à m'expliquer les différences, ainsi donc il y avait un cercle, chacun ayant un niveau bien défini: plus le niveau était proche de un plus l'esclave était de qualité.
J'eu un moment l'impression qu'il me draguait, il se mordait les lèvres plutôt que de terminer sa phrase sur les niveaux trois et n'hésitait pas à poser son regard sur ma poitrine en évoquant les niveaux quatre.

Une petite pique de stress se fit en moi à l'idée que cet homme puisse vouloir coucher avec moi ... Une petite pique de stress, mais une légère excitation aussi je devais l'avouer. Ce n'était pas mon genre d'homme, trop imposant, trop charismatique, mais c'était peut être justement cela qui me donnait un rien envie: ce coté rebelle qui ne correspondait pas aux hommes que j'avais l'habitude de mettre à genoux.

— Je vois ...

Je m'approchais un peu. Malgré ma peur, je reculais un rien la tète pour lui laisser voir ce qu'il avait visiblement envie de voir. Aussi inimaginable que cela puisse paraître, j'appréciais d'être désirée ainsi.
L'homme concluait malgré son accent à couper au katana aiguisé et je comprenais bien l'idée: De un à trois c'était les esclaves corrects et malléables, quatre et cinq en revanche ça n'était pas l'idéal.
Dresser un ou une cinq aurait pu être très excitant, je me promis d'y réfléchir, mais pour le moment, je ne voulais pas passer à une quelconque location. J'avais fais appel pour découvrir les lieux, j'entendais en profiter, rien ne m'empêcherais de louer quelqu'un pour me faire découvrir les sous sols plus "discrets" des lieux.

— Continuons le tour, je vous prie, je voudrais au moins découvrir les deux premiers cercles. Vous savez surement ou nous pouvons aller afin de découvrir l'endroit ?

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V.Mishekinn & E.Perry

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Il la vit s'approcher de lui et reculer les épaules pour mettre en avant ce qu'il y avait de plus plantureux chez elle et, sitôt qu'elle le fit, son regard remonta sur son visage comme la courbe d'un point d'interrogation. Il ne bougea pas. Elle avait capté l'ensemble des précisions, ou en tout cas, les grandes lignes, et il se convainquit qu'ils n'étaient pas, ni l'un ni l'autre, en train de s'expliquer quoi que ce fût d'autre au travers leurs langages corporels respectifs.

Quand même… Quand même, il resta planté là, une vague suspicion sous-entendue dans ses petits yeux de canaille reconvertie, à attendre quelque chose d'elle, même après qu'elle eut dit vouloir continuer. Il soutint son regard luisant, comme s'il était en train de lui raconter la grande histoire de tout ce qu'elle prévoyait déjà de voir et de faire dans ces lieux malsains où, à un moment ou à un autre, elle finirait bien par se rendre. Il ne donna pas tout de suite de réponse à sa question comme il pensa, non sans en avoir davantage l'intime conviction qu'il n'était capable de le deviner en détaillant son regard, que la chambre si proprette où ils se trouvaient finirait, la visite sitôt terminée, par accueillir un, une, peut-être deux cercles de la pire catégorie.

— Vous Voudrrez Vous Changer D'Aborrd.

Ça ne sonnait pas vraiment comme un ordre ni comme une invitation quelconque. Il avait davantage le ton un peu plus grave, plus ferme, de ces voix de la raison qui, plutôt que de se risquer à donner leur avis sur ce qu'elles entrevoient de l'avenir, privilégient les mises en garde.

Peut-être voulut-il faire ça, la mettre en garde de ce qu'elle ferait sitôt qu'ils en auraient terminé. Moins à propos de la tenue adéquate à porter au Complexe qu'au sujet du lieu en lui-même et de ses gens. Rien n'était franchement monstrueux pour les clients — bien au contraire —, et si les femmes comme Madame Goddess n'y couraient aucun risque — ils n'étaient pas dans un club clandestin où l'agression se déguise et rôde dans chaque couloir —, il ne put tout de même s'interdire le besoin de lui faire entendre qu'il valait mieux abandonner maillot, paréo et tong tout de suite, comme les plages, les cocotiers et les guides touristiques étaient des mirages au travers lesquels, ne dit-il pas, n'ajouta-t-il pas, l'addiction au vice, avec ses penchants inattendus et ses outils tordus, attendait tranquillement qu'on perdît la notion du temps et de la limite dans le luxe à foison.

Il tourna les talons, la laissant à sa garde-robe, pour retourner dans le séjour, où il laissa la tablette sur un meuble avant de l'attendre pour sortir de l'appartement puis de l'hôtel, pour gagner les sous-sols.

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E.Perry & V.Mishekinn

◊ ◊ ◊

Il semblait esquiver la vue de ma poitrine ce qui me surprenait plutôt sur le moment. Rares sont ceux qui ne profitait pas de la possibilité de m'admirer, aurait-il compris que je l'avais fais exprès ? Ou était-il homosexuel peut-être ?

Bah peu importe, je n'attendais rien de ce petit moment d'exhibition. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me jette sur le lit pour me faire crier dans tout l'hôtel et quand bien même l'envie me traverserait, d'ici une petite heure je pourrai louer un esclave pour me faire tout ce que je demande, un plaisir ...

Même si, il fallait l'avouer, la peur et le danger rendait la situation très excitante et être directrice habituée à écraser tout le monde dans les réunions et les négociations commerciales faisait que tout le monde s'écrasait devant moi, du coup, de fait, l'idée pour une fois d'être un peu ... Maltraitée ? D'avoir une partie de jambe en l'air plus sauvage ? L'idée avait un coté excitante.

— Au fait, je ne connais toujours pas votre nom ?

Autant en savoir un peu plus, la balade serait moins pénible et c'était l'occasion d'humaniser ce golem au regard d'acier. Celui-ci me conseillait de me changer, enfin, "conseiller" n'était pas vraiment le mot, il avait plus évoquer cela comme une évidence, comme-ci j'avais évoqué moi-même cette idée et qu'il l'avait répété comme pour confirmer, ce qui me faisait comprendre qu'ilétait largement préférable de ne pas rester en bikini.
Au temps pour la balade à la plage, de toute façon ce n'était plus dans mes plans.

— Ce serait une bonne idée, je pense ...

Un peu frustrée de voir que mon sex appeal ne l'avait pas plus perturbé que ça, je le regardais vider les lieux pour me laisser l'occasion de me changer.
Une fois parti, je me décidais pour une tenue un peu plus passe-partout: une robe élégante à manches d'épaules à motif floral et une paire de sandales à talons moyens-larges, rien de très extravaguant, ni de trop décontracte. J'avais évité de conserver des bijoux trop voyants "au cas ou" mon garde du corps était, certes, impressionnant, mais je n'aurai pas été surpris qu'il y aie des esclaves niveau cinq tout aussi massif.

Une fois prête, je ramassais la tablette et passais la porte afin de rejoindre le colosse pour continuer la visite.

— Je vous suis, ou allons nous ?

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V.Mishekinn & E.Perry

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Il s’était posté dans l’entrée, bien décidé à attendre Madame Goddess avec la patience d’un chien fidèle. Même s’il tenait davantage du loup et qu’il ignorait parfaitement, jusque-là en tout cas, le besoin qu’ont ces bêtes de se protéger l'une l'autre, Madame Goddess lui faisait l’effet d'avoir cruellement besoin de lui, en plus d'autres choses. Mais de la même manière qu’il tâchait de tout ignorer de ses besoins personnels lorsqu’il était en poste, il se concentra sur la nécessité de ne pas accorder à Madame trop d’importance. Ne pas lui accorder de connaître son prénom en faisait partie. S’il en douta, le temps qu’il passa à l’attendre, il se convainquit que, de toute façon, elle l’oublierait aussitôt qu’elle aurait pris ses aises dans le Complexe et qu’il valait mieux pour lui qu’il en fît de même. Il n’était pas là pour prétendre à quoi que ce fût d’autre que… rendre service. Il n’était pas là pour profiter du beau paysage. Il n’était pas là pour profiter de pouvoir rencontrer des femmes qu’il n’aurait jamais pu seulement entrapercevoir autrement. Il n’était pas vraiment là les trois-quarts du temps, en fait, comme il avait très vite pris le pli de mettre son cerveau sur “off” pour tenir l’uniforme en place.

Pourtant, lorsqu’elle revint, avec sa robe fleurie et ses talons qui lui allongeaient la silhouette, il marqua une nouvelle hésitation. Elle était déjà prête à le suivre, déjà curieuse de savoir où ils se rendraient, et il lui répondit une moue qui ne se résolut pas à devenir sourire accueillant ou appréciateur de l’allure qu’elle avait, bien qu’elle en jetait carrément et que c’était, dans le fond, un quasi honneur d’être celui qui pouvait se promener en sa compagnie… où il le voulait.

S’il avait été un de ces salopards dont la Sécurité regorgeait, il aurait tout de suite sauté sur l’occasion de lui montrer les services détournés du Complexe, tout en lui en offrant la démonstration particulière. Mais il ne l’était pas. Il voulut l’être, mais il ne l’était pas.

— Vous Voulez Voirr Les Cerrcle Un Et Deux : Ils Sont Librres De Cirrculer Parrtout. Dehorrs. Dedans. Ils Viennent Sans Escorrte. Ils Peuvent Trravailler Parrtout. Je Peux Vous Emmener Parrtout.

Il le ferait ; il sembla qu'elle n'avait qu'à claquer des doigts et indiquer une direction, et il ferait le reste. Il ne lui laissa néanmoins pas le temps de le faire : il avait déjà repris la direction de l'ascenseur. À l'intérieur de ce dernier, il lui désigna le boîtier de commande, sur lequel figurait un écran de présentation des divers étages souterrains. Il y en avait quatre accessibles au public, nommés selon quatre des péchés capitaux : gourmandise, envie, paresse et luxure. Pour chacun, une publicité aguicheuse des divers établissements qu'on pouvait y trouver. Il suffisait de pianoter. Il suffisait de se laisser tenter.

— Barr… Spa… Rrestaurrant… Boutique… Club… Studio… Choisissez.

Il la laissa faire, non sans la couver de l'œil, des fois que son choix lui en révéla un peu plus sur elle, comme semblait le fait la présence de la tablette. Elle l'avait embarqué comme s'il s'était agit de son portefeuille extra-large, ou d'un document important, et ça n'avait rien de particulièrement choquant dans ses bras : elle avait l'allure d'une femme d'affaire, même avec les petites fleurs. Elle avait l'allure d'une femme qui sait très bien ce qu'elle veut.

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E.Perry & V.Mishekinn

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Apprêtée dans un motif floral et une tenue qui ne faisait ni "vamos à la playa" ni trop sérieuse, je me sentais bien plus à l'aise, ainsi je retrouvais mon garde du corps qui ne me semblait plus aussi impressionnant qu'a mon arrivée, je m'étais sans doute habituée à sa présence et à son attitude à la fois mystérieuse et sombre, me convainquant peut-être au fond de moi même qu'il jouait un rôle pour avoir l'air plus efficace ?

Mon accompagnateur proposait donc une visite des cercles un et deux, pour moi c'était l'idéal, pas trop de danger, pas trop de perversions. Bien-sur j'étais la pour m'amuser, mais le sexe n'était pas la seule chose que cette île proposait et je voulais finalement prendre mon temps, aussi souriais-je à la proposition de mon ami presque muet.

— Cercle un et deux parfait, je vous suis.

Une fois dans l'ascenseur le colosse me déroulait le menu, un choix incroyable s'offrait à moi et j'avais envie de tout visiter, mais vu le nombre d'endroit, je doutais d'en être capable en une seule journée, aussi allais-je devoir réfléchir.

— Si nous commencions par ... Mmmmmhhh ...

Je me tâtais ... Le bar ? Trop classique, j'étais à peu près sure que tout le monde devait avoir jeté son  dévolu sur cette option, cela permettait de ne pas trop se mouiller. Pour ma part, j'étais du genre plus courageuse, plus aventurière, plus ouverte ...

— Pourquoi pas le club, encore que ...

Un mot avait intrigué mon attention.

— Qu'est-ce donc que le studio ?

Le studio, drôle de nom comme endroit, j'imaginais un peu cela comme une chambre privée. Le club avait quelque chose d'intéressant "Gentlemen's" ils occultaient les femmes ou était-ce un endroit réservé aux hommes ? A moins bine sur qu'ils aient choisi le nom à une époque ou la clientèle était 100% masculine ? Aucune idée.

Je suivais le bonhomme afin de découvrir les lieux, cet endroit était spécial et je ne voulais pas en perdre une miette.

— Au fait quel est votre nom ? Je ne vais pas vous appelez "Hep" toute la journée ...

Ok, je ne l'avais pas appeler ainsi, je n'aurai jamais oser, mais c'était agaçant de ne pas savoir comment s'il s'appelait.

— Ca sera quand même plus pratique ... Pour ma part "Goddess" me convient très bien ...

J'imaginais que pour les VIP il était plus sécurisé de ne pas balancer sa véritable identité à tort et à travers ...

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V.Mishekinn & E.Perry

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Madame Goddess était belle. Mais lorsqu'elle se mit à réfléchir ses options, il la trouva fascinante. La concentration faisait miroiter l'aspect de gemme bleue polie de ses yeux et y couchait une langueur froide, impermissible, qui le laissa penser qu'ils pouvaient y passer des heures avant qu'elle ne résolût son hésitation et, en même temps, que ça ne le dérangeait certainement pas de bloquer l'ascenseur jusqu'à ce qu'elle eût décidé de leur sort.

Il se sentait prêt pour embarquer n'importe où, lui, et à passer autant de temps que nécessaire dans chaque recoin du Complexe si Madame le voulait. Entre ça et faire le piquet dans le hall, son choix à lui relevait d'une certaine évidence.

Il ne fut pas très étonné de constater que, dans la grande diversité des options qui se présentaient à elle, sa curiosité se tournait vers les étages de la luxure et de l'envie…

Erin — Qu'est-ce donc que le studio ?

Pour toute réponse, il appuya sur la commande qui mit en branle la descente de l'ascenseur. Elle aurait tout aussi bien pu interroger n'importe quoi d'autre, il en aurait fait de même sans remettre en question son choix. Au fond, la destination et les explications n'avaient pas franchement d'importance ; mieux valait qu'elle vît pour savoir et décider. Ils y passeraient certainement la journée, avec une telle logique, mais ça non plus ça n'avait pas franchement d'importance.

Il se passa la langue sur la gencive et se concentra sur leurs reflets emmêlés sur les portes pour retenir l'espèce de sourire un peu vilain qui tenta une percée sous son nez quand elle aborda pour la deuxième fois la question du nom. Il se retint de dire qu'elle pouvait bien l'appeler comme elle le voulait, pourvu que ça durât toute la journée.

— “Goddess” Va Trrès Bien.

Ça lui échappa comme ça, en souplesse feutrée et malgré la gravité de sa voix.

— Vous Pouvez Demander Vitali Si Vous Vous Perrdez.

Les portes s'ouvrirent, mais il ne bougea pas de suite. Que la tête, qu'il tourna vers elle, avant que son regard ne trahît encore son intérêt pour les petites fleurs de sa robe et les ombres qui se formaient sur le tissu.

— Mais Je Compte Pas Vous Perrdrre.

C'était dit comme c'était pensé : brut de décoffrage et sans le moindre souci de faire de la traduction une emphase. Puis il sortit et traça la route dans les dédales de couloirs aménagés, qui ne pouvaient mieux exprimer que chaque recoin était ici dédié à la luxure. Ils passèrent devant les belles portes de diverses boutiques à la devanture on ne peut plus explicite : sexshop, lingerie, prêt-à-porter de latex et dentelles… Quand le son battant de la boîte de strip-tease un peu plus loin rythmait leur avancée avec fièvre et suavité.

— Trrès rréputée.

Il désignait l'entrée de la boîte au nom scabreux, à moitié tourné vers elle alors qu'ils avançaient toujours. Il n'y avait pas mis les pieds, comme du reste dans tous les autres clubs devant lesquels ils passèrent, et se contenta de répéter ce qui se disait dans les vestiaires et les couloirs.

Il ralentit le pas devant La Cave, charmant repaire qui ne payait pas moins mine que tous ceux qu'ils venaient ou finiraient par dépasser jusqu'au studio.

— Ici. Beaucoup D'Esclaves Prrêtés. Si Vous Voulez Voirr Avant.

Il s'arrêta et attendit qu'elle s'approchât pour l'interroger encore de son regard marqué par les fleurs.

— Il Y En A Pourr Tous, Madame Goddess. À Tous Les Niveaux. Dehorrs Aussi. Surr Toutes Les Îles. Qu'est-ce Que Vous Cherrchez Ici ?

(c) oxymort

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E.Perry & V.Mishekinn

◊ ◊ ◊

Le masque tombait, ainsi donc mon accompagnateur répondait au nom de Vitali, j'ignorais s'il s'agissait de son véritable nom ou d'un pseudonyme, ni l'un, ni l'autre ne m'aurait surpris.
Je me sentais plus à l'aise à donner une identité au colosse.

Ainsi donc, il ne comptait pas me perdre, était-ce la une déclaration ? Non, j'avais déjà plus ou moins établi que Vitali était tellement professionnel qu'il ne s'accordait aucune pensée malsaine me concernant, il avait littéralement eu vue sur le "balcon" edt n'en avait point profité.

Bien sur il restait la possibilité qu'il ne soit simplement pas attiré par moi, mais soyons honnête : un regard suffisait pour comprendre que les seuls hommes à ne pas aimer poser le regard sur moi devait être soit aveugles, soit homosexuels.

La descente ne paru pas bien longue et nous arrivions aux étages inférieurs, un endroit dédié à la luxure, nous passions devant des endroits qui me laissaient pantoise : Le sexe avait toujours eu tendance à me plaire et pour une fille comme moi, née dans le luxe, j'aimais le côté bestial qui pouvait s'échapper de rapports sexuels crus.

"Très réputé" selon Vitali de son accent à couper au couteau. Je regardais les diverses portes teintées de rose ou de violet, véritablement mon univers. Il devait surement y avoir un club BDSM quelque part et peut-être même, prions pour, une salle de torture.

— Ca c'est l'étage qui me plait le plus jusqu'ici ...

J'avais dis cela en le regardant dans les yeux, du moins essayais-je, mais il était tellement plus grand que moi.

Il m'interrogeait, probablement pour être plus à même de me renseigner. Une petite gène se fit en moins, comme si parler de mes fantasmes avait quelque chose de malsain. C'était un inconnu, comment me jugerait-il ?

C'était la question que je me posais et j'y répondais par moi-même : On s'en fiche, j'étais la pour m'amuser et je me fichais de l'avis des autres, si je voulais profiter de mon séjour autant être honnête quant à mes envies.

— J'aime dominer, j'aime faire mal, j'aime qu'on m'obéisse et qu'on me montre le respect que je mérite ...

J'avais dis tout cela sur un ton de défi pour lui faire comprendre que non, je n'avais plus peur, au contraîre, sa présence me rassurait quelque peu.

— Je suppose qu'il doit bien y avoir un club BDSM quelque part non ?

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V.Mishekinn & E.Perry

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Il ne la jugea pas. À vrai dire, il s’en trouvait bien incapable, même lorsqu’elle parla du respect qu’elle méritait. Pas le genre de la maison, qui s’encombrait si peu la cafetière de grains à moudre à propos des gens. Il se contenta de penser que son pseudonyme était ad hoc non seulement avec le lieu mais aussi avec la femme qui le découvrait.

Elle aimait faire mal, dominer et être obéie… Il en prit notes immédiates et cocha peut-être deux des cases pour son compte personnel ; sitôt qu’elle demanda un club BDSM, il s’exécuta, non sans répondre, avec un léger froissement des babines pour toute appréciation de sa franchise, à ce qui semblait être un défi. Il prit la gageure à bras le corps et le désir de Madame devint soudain affaire personnelle en même temps qu’ordre impérieur. Pas difficile à réaliser, vraiment, compte tenu qu’ils n’étaient quasiment entourés que de ce genre-là de club. Il se résolut pourtant à la satisfaire non sans lui donner tout son saoul de bondage, discipline, domination, soumission et sado-masochisme. Elle aurait tout ça, jusque par-dessus les yeux, le tout dans la meilleure boîte du Complexe.

Il l’emmena naturellement au Lux, club BDSM de référence pour l’étage, où se mêlaient férus de la chose et petits novices curieux. Dès qu’ils entrèrent, l’air libineux et la turlutte sardanapalesques des clients qui embrassaient cette vie à la Babylone les happa sans leur permettre d’être recrachés. Le contraste entre les couloirs et les entrailles du Lux était d’une violence et d’une lubricité inouïes, à la mesure des diverses scènes d’impudicité auxquelles ils feraient face en poussant leur exploration des lieux. Mais déjà le hall d'entrée les accueillait avec son lot de couples surnuméraires, éphémères ou fidèles dans leurs indécences, des verres égarés entre des mains vides, pleines, mieux occupées à découvrir l’ivresse des peaux qui leur tenait compagnie qu’à se cantonner à celle de la boisson.

Il y avait un peu de ça dans l’atmosphère : une ivresse salace qui flirtait entre les lumières, décors et corps aux trois quarts dénudés ou luisant dans des combinaisons d'apparats qui habillaient le lieu. Il y avait surabondance de sons aussi, étouffés ou éclatant par intermittence, qui endormait toute forme de dérangement ou de crainte pour ce qu’il pouvait être en train de se produire derrière les rideaux de fausse chasteté et de tiède pudeur qui cernaient l'accueil, et ce qu’il pouvait se trouver, ce qu’il pourrait se faire dans les différentes antichambres tentaculaires du Club.

Vitali regarda Madame, dont la robe blanche éclatait sous un spot de lumière noire qui auréolait l'apparition des nouveaux arrivants. Puis il contempla, vaguement et pour la première fois, ce tableau de saturnales libertines comme une promesse de noces licencieuses, dont les convives se fichaient bien, oui, de l’heure et de la date pourvu qu’elles leur procurèrent intempérances et perpétuelles ventrées.

Il passa la main dans le dos de sa cliente, en effleura à peine l'échancrure et l'entraîna, de son côté protecteur, vers la personne qui semblait en charge du lieu.

(c) oxymort

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E.Perry & V.Mishekinn

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Le colosse avait l'air de ne pas se prendre plus la tête que ça de mes envies, comme s'il en prenait note sans se permettre la moindre critique à ce sujet. Je le suivais donc à travers les couloirs pour pénétrer le Lux, un club dont le nom me disait vaguement quelque chose. Lux : la lumière en latin si mes souvenirs sont bons, mais j'imaginais bien qu'ici Lux = Luxure, ainsi que le spectacle visible à mes yeux ébahi me le confirmait.

Des couples, certains avec une véritables alchimie, d'autres beaucoup moins, s'enivrant de chair et de peau, des câlins, des caresses, des attouchements, tout ce qu'il fallait pour donner envie de se mêler au groupe, mais j'aurai l'occasion d'en profiter plus tard, pour le moment, mes sens en profitaient : mes yeux s'émerveillaient de l'ambiance kinky des lieux. Mon ouïe tentait de se concentrer pour tâcher d'entendre un soupir, un halètement, une insulte, même si les bruits ambiants n'étaient pas si simples à discerner. Mon odorat profitait de ces odeurs nauséabondes, mais tellement excitantes qui sentent le sexe. Le toucher n'était pas totalement utilisé, me contentant de poser ça et la ma main, touchant les murs rugueux et différents meubles présents, quand au goût, il attendrait son tour ...

Je déambulais tout en était totalement consciente que notre "couple" particulier attirait les regards, pensez-donc : un grand colosse et une petite blonde, ce devait être déjà particulier, mais à côté de ça, même si j'étais consciente que ma plastique devait attirer les regards, la robe à fleur et les sandales devaient en questionner plus d'un au milieu de ces filles nues ou bardées de cuir.

Les attouchements se multipliaient, que ça soit visibles ou non, ainsi que je le devinais en regardant les rideaux. Il devait se passer des choses encore plus excitantes la derrière et bien que l'envie soit forte d'aller jeter un œil, je préférais largement prendre mon temps et revenir avec une tenue plus approprié, tenue qu'il me faudrait acheter d'ailleurs.

Je jetais un œil au colosse dont le regard passait sur tous les côtés, non pas comme un pervers se rinçant l'œil, mais plutôt comme un garde du corps faisant son travail en vérifiant le moindre danger potentiel prêt à y mettre un coup de tatane, on aurait pu se croire dans un film d'action si le spectacle n'était pas autant réservé à un public majeur.

Enfin nous arrivions devant la personne en charge des lieux. J'avais comme l'impression d'être Satan débarquant dans les enfers et retrouvant un lointain cousin, comme si, entre dominant on pouvait se reconnaître, mais peut-être me trompais-je ? Toujours était-il que je tendais la main en guise de salutation comme si je m'apprêtais à entamer des négociations commerciales.

— Bonjour, je suis Er ... "Goddess" ...

Il allait falloir m'habituer à ce pseudonyme, au moins avais-je annoncé la couleur avec un nom pareil ...

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All belong to me

V.Mishekinn & E.Perry

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Jamais n'eut-il autant l'impression de porter un costume plutôt qu'un uniforme. Ici, et à la mesure de l'observation scrupuleuse des convives entre lesquels ils passèrent, il ne put que se sentir en décalage. Parce qu'il n'était pas fondamentalement ce représentant de l'ordre en visite dans une boîte libertine et que l'attirail on ne peut plus seyant qui lui ornait la ceinture s'attirait naturellement le soudain potentiel de servir de jouet aux plus délurés des clients présents. Mais comme à côté de lui Madame Goddess ne faisait pas mieux l'affaire, bien que pour sa part, elle semblait découvrir son nouvel Éden, l'impression ne développa chez lui rien d'autre que ce constat : ils faisaient une belle paire de marginaux bien mal avisés du thème de la fête. Chose qui ne lui posait aucun problème tant que personne ne s'amusait à leur en créer un, et comme il tenait à ce que les choses restèrent ainsi, il se perdit à compter sur le chemin le nombre d'anneaux pendant aux colliers des quelques esclaves qu'il lui fut possible d'apercevoir.

Travailleurs et travailleuses de cercle un et deux, pour la plupart courtisans et courtisanes placés là pour pousser à la consommation… et en permettre une immédiate. Il s'arrêta devant l'un, le dévisagea de sa froideur piquante alors qu'il se pâmait dans une lascivité soumise aux doigts de son égale tout comme lui impatiente d'être louée, entraînée et enfermée dans une des chambres privées du Lux, et voulut les montrer à Madame… qui déjà s'était éloignée.

Elle se baladait là où ses sens la portait, visiblement familiarisant ses doigts aux surfaces qui feraient peut-être l'objet, plus tard, d'une contre-visite. Il devina comment il ne s'était pas trompé en l'amenant là plutôt qu'ailleurs quand il la rejoignit alors qu'elle se présentait déjà à la gérante. Échange de mains d'une courtoisie étrange pour le lieu, postures d'une droiture impeccable pour les deux dominas qui se rencontraient avec dans le langage une science qui ne laissait place à aucun doute sur leurs natures respectives. Il se cala la main sous l'attelle et garda le silence alors que l'employée du Complexe lui souhaitait la bienvenue avec le respect qu'elle méritait certainement.

Elle lui demanda si elle aimait ce qu'elle voyait, si elle connaissait et y alla de sa franchise commerçante rodée : Madame Goddess, parce qu'elle s'appelait Goddess, avait à sa disposition tous les biens du Lux, qui ne manquerait pas de satisfaire à toutes ses envies.

Il joua avec sa langue, observant le script maintes fois étrenné et perfectionné pour chacun des personnages à qui il était donné en réplique ; il fit mouche, car c'était de la poudre aux yeux, convenable à tous les yeux, et une délicieuse pommade pour tous les types de peaux. Lorsque la gérante l'avisa lui, avec l'air de demander ce qu'il foutait encore là alors qu'elle lui proposait déjà de lui trouver une compagnie pour la mettre à l'aise et la faire visiter les divers univers de l'autre côté des rideaux, il se contenta de lui rendre une expression vide de toute réceptivité. Sauf qu'il fallut qu'il échangea le regard avec Madame pour savoir, pour lui-même, pour demander ce qu'il foutait encore là : certes l'évidence était qu'elle n'avait certainement pas besoin qu'il la suivît là derrière, mais il attendait visiblement qu'elle le lui confirma de son ordre, ou ne lui ordonna le contraire.

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E.Perry & V.Mishekinn

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Le spectacle s'offrant à moi était un plaisir coupable et agréable, tant et si bien que j'avais laissé Vitali sur place et me concentrait sur le spectacle qui m'était offert telle une gamine dans un magasin de bonbons et ce, malgré le côté dégueulasse que pouvait donner les mélange de ces métaphores.

La gérante et moi semblions soudain dans une sorte de bulle, comme si deux dominatrices étaient d'un monde à part.

Bien entendu, commerçante et professionnelle, elle me faisait l'article. Mes yeux se posaient ça et la sur les soumis et soumises qui n'attendaient que leur tour et je devais l'admettre, je sentais dans mon bas-ventre que l'idée d'abandonner ma robe et de profiter des plaisirs interdits se faisait en moi.

— J'aime beaucoup ce que je vois ...

Et c'était vrai, l'option d'en profiter faisait clairement sa route en moi, mais j'étais gênée par cette robe qui n'avait rien de très BDSM, décidemment, j'avais un sacré soucis de tenue aujourd'hui, aussi décidais-je simplement de décliner la proposition de la gérante, du moins en partie.

— Je vais me contenter de visiter pour le moment si cela ne vous ennuie pas, mais je ne manquerai pas de revenir avec une tenue plus ... "Conventionnelle"

Dis-je en tirant un petit coup de l'index et du pouce sur ma robe.

Je jetais un œil à Vitali, il était bien moins impressionnant d'un coup, semblant quelque peu perturbé. J'avais fort envie de découvrir ce qui se cachait derrière les rideaux et, avant même que la dame ne me réponde, j'en profitais pour une simple question à mon garde du corps d'arrivée.

— Cela vous ennuie de m'y accompagner ? Juste un petit coup d'œil, ensuite je vous libèrerai de vos obligations si vous le souhaitez ...

Regardant à nouveau ma tenue, j'ajoutai une question.

— Existe-t-il une boutique ou ils vendent des tenues plus ... Appropriées ?

Bizarrement, je n'avais jamais revêtis de tenue BDSM classique. Je me doutais qu'il faudrait du cuir, des hauts-talons, ouverts ? Fermés ? Gants ou pas ? Beaucoup de questions et d'excitation qui me faisais hésité à renvoyer Vitali directement et me précipiter en boutique, mais j'étais curieuse.
A voir aussi si Madame me permettrait de visiter sans consommer, mais oui, on pouvait le dire j'étais clairement dans mon élément ...

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V.Mishekinn & E.Perry

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Il n'était pas franchement prêt à la laisser déjà entre les griffes de la maquerelle et de ses fidèles petits, qui semblaient bouillir dans une surexcitation mal intériorisée depuis trop longtemps, espèce de portée de succubes tous plus affamés les uns que les autres qu'ils étaient tous en attendant le moment venu où ils pourraient bondir sur leur nouvelle proie. Consentante, évidemment. Ça se voyait clairement, même sous les éclairages ténus : les désirs de Madame étaient prêts à se laisser satisfaire par les promesses de plaisirs divers et variés. Le peu qu'elle avait vu, entendu, senti et touché lui suffisait.

Lui, non. Il n'aima pas le Lux ni les attitudes très intéressées de ses travailleurs ; il n'aima pas non plus avec quelle facilité la responsable parvint à séduire cette petite dame qui, moins d'une heure auparavant, se tenait encore juchée sur des sandalettes, un paréo autour de la taille et un profond scepticisme en rempart dans chacun de ses regards pour toute lunette de soleil. Il était assez étonnant de voir comment l'incrédulité de Madame avait soudain fichu le camp pour prendre le cap de l'affirmation totale de ses aspirations intimes.

Il ne pouvait pas lui en vouloir de se plaire ici : elle y trouverait son compte et accèderait sans difficulté à ce qu'elle cherchait. C'était le but, après tout. C'était aussi simple que ça ; il n'y avait rien d'autre à atteindre et pas de faits mieux établis. Il resta pourtant sur la réserve en la regardant interagir avec l'autre et, lorsqu'elle déclina la proposition, il l'étudia avec une curiosité soutenue.

Est-ce que ça l'ennuyait de l'accompagner ? Non. Rien n'avait trop l'air de pouvoir l'ennuyer. Mais est-ce qu'il voulait l'accompagner ? Non. Il n'avait trop rien envie d'aller voir de ce qui pouvait être entrepris derrière les rideaux, moins encore avec la bombe à retardement que Madame Goddess lui paraissait désormais être. Pourtant, et aussitôt que la gérante entama de dire qu'il existait bien évidemment des boutiques mais qu'elle craignait que ce ne fût pas possible de visiter sans consommer, il l'interrompit en se réaffirmant :

— Elle Veut Voirr.

Maquerelle — … ne soit pas très correct pour les invités présents, ça nuirait au respect de leur intimité.

Le regard louche de celle qui avait l'habitude d'être obéie lui tomba dessus en biais, désapprobateur le temps d'une pesante seconde avant de retourner à celle qui l'intéressait vraiment.

— Elle Veut Voirr.

Inutile pour lui d'y mettre plus de mots ; le ton et la manière qu'il eut de s'approcher d'elles, de s'interposer entre elles, en dit bien assez sur sa capacité à lui à se faire obéir. Il sonda la maquerelle de la même manière qu'elle ne le fît et, durant quelques secondes encore, une forte désapprobation s'étendit entre eux tant ils cherchèrent à établir qui avait droits sur l'autre.

Maquerelle — Madame doit louer nos services pour entrer.

— Madame Me Loue Moi. Elle Entrre.

Il se redressa, montagne solide, et fit un signe de tête à Madame, lui intimant de passer devant.

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E.Perry & V.Mishekinn

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L'endroit sentait le sexe et la luxure et je devais avouer qu'il n'en fallait pas plus pour me faire décoller intérieurement, mais prudente, je préférais d'abord jeter un œil sur les lieux, tout cela me paraissait un rien trop beau pour être vrai et même avec la meilleure volonté du monde, je savais qu'avant de signer un contrat aussi alléchant soit-il, il valait mieux en lire les petites lignes, d'où mon insistance à voir ce qui se trouvait derrière les rideaux.

Soyons logique : tout était trop "propre" (façon de parler bien sur) tout semblait si évident : les nuées de soumis et soumises n'attendant qu'une chose : qu'on les domine, en faisant des caisses pour attirer le regard, c'était bien gentil, mais après ? Comment étaient-ils/elles en séance ? Qui avait-il derrière ces rideaux qui nécessite d'être caché ? A part des instruments et autres tables de gynéco ou chaise d'orgasme, je ne voyais pas trop et c'était cela qui m'intriguait.

Vitali avait très bien compris ma façon de penser : quand je veux quelque chose, je l'obtiens, tout m'est dû, "all belong to me" comme disait mon propre dicton.

J'avais droit à une joute verbale entre Vitali et la patronne des lieux, ce qui redonnait un regain d'aura puissante à l'homme de main qui montrait une fois de plus qu'il n'était pas la pour décorer, imposant son respect, le mien et signifiant sans le vouloir à cette dame que, toute dominatrice soit-elle, je restais au top de la chaine alimentaire. C'était évident après tout, il était possible que cette île et son complexe utilise nos produits sous un faux-noms, donc, d'une certaine manière, je contribuais à tout ce qui se trouvait dans cette pièce, y compris les pièces de viandes gémissante au bout de leurs chaines.

— Toutes mes excuses, mais je ne paie pas un centime si je ne sais pas ce que j'achète ou, en l'occurrence dans ce cas-ci : ce que je loue ...

Nos regards s'étaient croisés dans un air de défi, il était clair que ni elle ni moi n'avions l'intention de céder un pouce de terrain.

Ce fut Vitali qui finissait par trancher en rappelant qu'il pouvait probablement la tuer rien qu'en lui mettant une baffe, forçant ainsi notre hôte, non pas à consentir à mon coup d'œil rapide, mais à lâcher l'affaire quand je le suivi pour rejoindre le rideau.

Je n'en demandais pas plus, juste jeter un œil, satisfaire ma curiosité et voir si cela valait le coup d'injecter de l'argent dans ce petit plaisir qui me faisait de l'œil. J'approchais donc du rideau, accompagnée par le colosse. Sa présence me rassurait, s'il y avait quelque chose de dangereux derrière cette pièce de ... C'était quelle matière d'ailleurs ... Bah peu importe ... Si quelque chose de dangeureux se cachait derrière, disais-je, mon garde du corps s'en chargerait certainement avec son physique de catcheur.

Je tirais donc le rideau discrètement pour découvrir, enfin, ce que cette pièce avait à cacher ...

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