It's a small town !

Dara & Raphael

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Avoir une relation cela ne consistait pas seulement à se faire prendre sauvagement dans le bureau de son homme, mais aussi à faire preuve de sentiment et passer du temps ensemble.
Cela faisait presque six mois maintenant que j'avais compris que le docteur Raphael avait peut-être plus d'importance à mes yeux que je n'avais voulu l'admettre jusqu'alors et j'avais enfin fini par céder.

Et que dire : bonheur, certes, mais cela manquait d'un petit moment à deux et si j'adorais le Mystic Swan, j'avais réellement besoin de prendre l'air, aussi avais-je pris la décision de  proposer à Francis une petite journée ensemble pour notre jour de repos.
Il faisait chaud et ensoleillé, aussi avais-je pris la décision d'une petite tenue d'été : chemisier à manches courtes, remontant au dessus du nombril, pantacourt en jeans et sandales blanches. Tenue classique de l'été, ni vulgaire, ni forcément sexy, bien que, avouons le : Dara était toujours sexy.

J'attrapais mon sac Gucciotte et sortais de ma chambre pour rejoindre monsieur directement dans le quartier historique. Certes, nous aurions pu simplement nous donner rendez-vous à l'entrée, mais je savais qu'il ne pourrait s'empêcher de jeter un œil à ses dossiers avant de partir.
C'est drôle comme, quand l'amour vous frappe, une habitude qui vous paraissait si ridicule, voir pathétique autrefois, peu vous sembler tellement adorable.

J'attrapais donc le taxi et me rendait sur place. Vu le peu de temps que je passais hors de ces murs je n'avais pas ma propre voiture et avec ce que le MS me paie, un taxi n'était pas si cher.

Arrivée sur les lieux. Je commençais un petit peu à flaner, me rendant dans un bar non loin dans lequel j'avais donné rendez-vous à mon homme. Ce serait parfait pour l'attendre. J'interpellais la barmaid pour lui demander une bouteille d'eau et une petite salade à picorer en attendant Francis. Je profitais de la douce brise et du soleil chaleureux me caressant la peau en étendant mes jambes en terrasse, finissant doucement mon pseudo repas jusqu'à l'apercevoir au loin.

— Bonjour mon cœur ...

Dis-je chantonnante, ce qui n'était pas tant dans mes habitudes, mais je prenais le pli de me montrer plus "femme amoureuse" que "femme fatale" avec lui.

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Raphael & Dara

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Beaucoup de choses avaient changé dans l’hotel, du moins c’était l’impression qu’il avait. Il faut dire aussi que le fait de tomber amoureux de quelqu’un qui le devient à son tour, il y a de quoi changer un homme. Il souriait bien plus souvent que par le passé trop heureux de finalement pouvoir profiter un peu de la vie. Il fut surpris quand son aimée lui annonça qu’elle voulait flâner un peu en ville, mais il accepta volontiers. Après tout, il pourrait sans doute aller faire les magasins ou simplement voir un film au cinéma, pour une fois avoir une vie normale sans avoir à penser à leur travail respectif. Il ne serait sans doute pas contre allé faire un tour dans la bibliothèque de la ville, mais il ferait mieux d’y aller avec quelqu’un qui s’intéressait réellement à la médecine. Aujourd’hui ce serait un après-midi rien qu’à eux.

Elle lui avait donné rendez-vous dans un restaurant-bar de la ville. Il allait comme souvent être légèrement en retard, mais elle avait pris l’habitude de ses petites manies et il lui en était très reconnaissant. Il était un homme combler et il sentait que cette après-midi allait être pleine de bonnes choses. Il allait pouvoir s’amuser un peu et sans doute jouer également. Il avait un petit sourire sur le visage alors qu’il se rapprochait de l’endroit où ils avaient rendez-vous. Comme toujours, il était habillé d’un jean et d’une chemise. C’était presque à croire qu’il n’avait qu’une seule tenue et qu’il remettait toujours la même. Il avait remonté les manches de sa chemise et il avait une sacoche à l’épaule pour pouvoir y mettre quelques affaires qui d’après lui étaient de première nécessité, chose que beaucoup de personnes trouveraient à objecter au vu de ce qu’il avait mis dedans.

Avant de rentrer dans le bar, il remarqua la blonde assise et ne put s’empêcher de sourire. Elle était comme toujours absolument fabuleuse. Il se sentait si chanceux de l’avoir et ne manquerait pas de lui faire remarquer en arrivant. Il entra dans l’endroit et se dirigea vers elle sans aucune hésitation, non, il n’était plus timide avec elle loin de là. Il lui déposa un baiser sur la tête avant de s’asseoir à côté d’elle.

— Tu es magnifique aujourd’hui, je suis vraiment un homme chanceux. Tu veux qu’on reste ici boire un verre ou tu un plan machiavélique pour cette journée ?

Il lui offrait un sourire alors qu’il sortait son portefeuille pour déposer un billet sur l’addition qui avait été apporté à Dara avant qu’il n’arrive. Il réalisait alors qu’il pensait toujours à elle en tant que Dara alors qu’à présent, il n’y avait plus de pseudo, il n’y avait que deux personnes qui passaient leurs jours de repos en ville.

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Dara & Raphael

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Je n'aurai jamais cru ressentir un tel plaisir et surtout un tel bonheur à voir apparaître Francis. Autrefois, il n'était pour moi que l'un des nombreux hommes désirant mon corps. Un satellite gravitant autour de la parfaite planète Dara.
Les choses avaient changées : j'avais fini par comprendre qu'aussi impensable que cela le paraisse, Francis "Raphael" Knight était attiré par moi pour autre chose que ma magnifique plastique et ça ...
Cela m'avait fait réaliser quel homme incroyable il était et combien il était le seul homme me correspondant.
Bien sur il y avait eu Cerberus, mais ce n'était pas pareil et l'on pouvait aussi compter Verascyel, mais c'était uniquement sexuel.
Puis il y avait Merihem ...
Merihem avait été ma rivale, mais depuis cette nuit avec elle et Verascyel c'était un peu différent : nous continuions à nous envoyer des piques, mais plus avec autant de malveillance qu'avant.

Mais Francis était plus, il était différent, il avait réussi à me toucher au plus profond du coeur. Je pensais à lui constamment, me demandant sans arrêt s'il allait bien et même quand je n'étais pas d'accord avec lui ou qu'il faisait quelque chose d'un peu irritant, j'avais tendance à passer outre, voir à trouver cela mignon.

La remarque de Francis me fit rire.

— Suis-je donc du genre prévisible ? Non voyons, je me suis dis que nous pouvions improviser.

Je souriais, passant ma main dans ses cheveux long, puis me laissant aller à me pencher et à un baiser doux sur les lèvres, avant de commencer à fouiller dans mon sac, récupérant mon portemonnaie et en sortant une pièce.

— Ok, pile on pars, face on reste ici.

D'un coup rapide du bout du pouce j'envoyais valser la pièce qui tournoyait dans les airs avant de tomber mollement dans la paume de ma main que je retournais, non pas sur mon avant bras, mais sur la main de mon amoureux et retirait la mienne. Mon autre main vint refermer la sienne et j'y posais un baiser en souriant.

— A toi de me dire, sans me montrer. Ainsi je ne saurai pas si tu joue franc jeu ou si tu triche.

Dis-je avec un clin d'œil.

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Raphael & Dara

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Un moment de détente après un travail bien mérité, il n’y avait pas à dire cela faisait du bien, il faisait sans doute trop beau pour rester dans le bar et il attendait donc la réponse de son aimé pour prendre une décision. Il était heureux de pouvoir compter sur elle, il aimerait évoquer avec lui des choses qu’il aimerait changer en lui, mais ce n’était ni le lieu ni le moment. Aujourd’hui, il n’y avait pas de travail, juste deux êtres qui s’aime sans doute un peu trop follement. Il avait l’impression d’être sur un nuage, une chose qui ne lui était pas arrivée par le passer quand il voyait cette femme, il se sentait tout simplement invincible.

— Bien sûr que non, tu es du genre spontané et vif.

C’était d’ailleurs pour ces raisons qu’il l’aimait tant. On ne s’ennuyait jamais avec Dara même si par moment, il n’avait pas été contre un peu plus d’ennuis, à moins que… Il avait envie de tant de choses aujourd’hui et pourtant, il s’en fichait bien tant qu’il était avec elle. Elle décida de tirer à pile ou face ce qu’il allait faire du reste de la journée. Et ci c’était justement le thème. Il pourrait tirer ainsi une bonne partie de leurs activités mettant un peu de piment dans ce qu’il ferait aujourd’hui et éventuellement leur permettre de faire des folies. Il souriait avec complicité alors qu’elle lui cala la pièce au creux de la main lui indiquant que c’était à lui de faire ce choix.

Ne sachant pas vraiment comment réagir c’est avec une grande discrétion qu’il regarda sur quelle face était tombée la pièce. Il ne lui fallut pas longtemps pour voir que c’était sur pile ce qui indiquait qu’il était temps pour eux de visiter les lieux et de ne pas rester enfermé entre les murs de ce bar. Ils pourraient toujours en retrouver un plus tard après avoir un peu profité de la chaleur. Il rendit la pièce à son aimé du bout des doigts rendant impossible le fait de deviner sur quoi il était tombé et répondait à son interrogation silencieuse.

— Et bien alors allons à Cascade Park et quand on en aura marre, nous pourrons toujours nous rendre dans le Hollywood casino.

Ils n’étaient pas très loin et il savait pertinemment que sa leur ferait du bien un peu de verdure. Il passait lui-même beaucoup de temps dans les jardins du Mystic Swan, mais il était toujours aussi mauvais dans l’entretien des espaces verts, de toute façon ce n’était pas son boulot. Il avait envie de proposer un petit jeu à Evie, mais ne savait pas trop comment prendre la chose. Après tout, c’était leur première véritable sortie en amoureux et il n’y avait pas à dire, il était vraiment impressionné.

— Si jamais l’envie de faire du shopping te prend, je peux toujours t’accompagner. Ta garde-robe est déjà parfaite, mais je suis certain que tu n’as jamais assez de vêtements.

Ce n’était pas le mood de l’après-midi, mais s’il pouvait avoir l’occasion de se joindre à elle dans les cabines d’essayage, il n’allait pas s’en plaindre pour autant. Il n’était qu’un homme et comme chacun il a ses faiblesses. Il n’en est pas fier, mais ne les ni pas pour autant, il est persuadé que nier ce qu’on est, c’est se perdre encore plus.

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"Ceasar Park" il était vrai que je n'avais aucune envier de rester ici. Pour une fois que nous avions une belle journée devant nous et que nous étions en amoureux dans un lieu qui ne représentait pas notre travail, j'en étais heureuse.
Nous sortions du bar. Le soleil tapait fort, mais pas au point de suer.
Je sentais une douce brise sur mon visage en attrapant le bras de mon amoureux. Les gens étaient tous en tenues légères, il faisait très chaud, l'on aurait pu se croire à la plage.

Je fus surprise d'entendre Francis parler de faire du shopping. Ce serait bien le premier homme à vouloir emmener sa chérie acheter des fringues. D'ordinaire c'était plus souvent le fille qui cassait la tète de son homme et lui qui ne demandait qu'une seule chose : que cela s'arrête.

— Oh aurais-tu envie de me voir dans une tenue particulière ? Ou que j'achète de la lingerie coquine peut-être ? fis-je en tirant la langue pour le taquiner.

Nous marchions au milieu de la foule, gens ordinaires au milieux d'autres gens ordinaires. L'on aurait presque pu oublier que notre travail consistait à côtoyer la traite d'êtres humains et à flirter avec l'illégalité comme si nous étions un simple couple lambda.

Mon regard balayais l'horizon. Evidemment, se trouver dans un lieu ou l'on vend du sexe donnait souvent des envies et je doutais fort que la relation Francis/Evie ne soit vraiment conventionnelle et ce n'était pas oplus mal. Je me voyais mal mariée avec des marmots dans les bras et risquer de perdre ma plaquette d'abdos en voulant mettre au monde un moutard ? Non merci, j'avais suffisamment travailler mon corps que pour ressembler à une grosse vache.
Oui, ma relation avec Francis m'avait attendrie, en revanche, je restais toujours la même garce arrogante avec les autres non ?

Arrivé au parc, je profitais des lieux, c'était comme si l'ambiance générale était largement différente quand ce n'est pas un jardin dans lequel vous passez le plus clair de votre temps. C'était le même vent, le même soleil, mais savoir que c'était ailleurs rendait la journée agréable. Je me collais à Francis comme si c'était notre dernière journée sur terre.

— C'est agréable ici ...

Ou étaient les shades photographes quand on avait besoin d'eux ?

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Il n’y avait pas à dire Francis, se sentait bien, il n’y avait plus l’ombre du Mystic Swan qui pesait sur eux. Il regardait autour de lui s’attendant à ce qu’on l’appel pour une urgence à l’infirmerie, heureusement cela n’arriverait pas. Il était parti en laissant son téléphone et la plus grande partie de ses papiers à l’hôtel. Il n’avait sur lui que sa carte bleue et un peu de liquide. Il était hors de question de se faire rappeler à l’ordre par le travail et puis s’ils avaient besoin de quelque chose pour la douce Evie, il n’aurait qu’à l’acheter.

Alors qu’ils marchaient en direction du parc, la blonde le charriait gentiment concernant le shopping. Il en déduisait simplement que ce n’était pas ce qu’elle avait en tête, peut être qu’elle aurait d’autres idées pour ce magnifique après-midi. Il se contenta alors de lui répondre assez simplement jouant avec elle à son tour. Il aimait particulièrement la relation qu’il avait. Il était heureux de voir les hommes se tourner lorsqu’il voyait Evie passer, preuve une fois de plus qu’elle était d’une beauté prodigieuse et qu’il avait la chance de l’avoir.

— De toute façon quoique tu achètes, je finirais par te les retirer ensuite. C’était pour te faire plaisir, j’ai appris qu’une femme n’avait jamais assez de vêtements.

Finalement l’arrivée dans le parc ne se fit pas attendre bien longtemps. Francis pouvait voir les arbres se détacher des bâtisses aux loin et se rapprochaient d’eux de plus en plus. Il y aurait du soleil de l’ombre, il avait un sourire sur le visage, il était content, la chaleur rendait l’endroit légèrement féerique. Finalement la fontaine apparut devant eu avec un kiosque sur le côté, ce serait l’endroit parfait pour s’installer et discuter légèrement. La fraîcheur de l’eau et la brise adoucirait la chaleur du jour et ils pourraient profiter de ce cadre des plus agréable.

— Il faudrait qu’on prenne l’occasion d’aller en vacances pour aller au bout du monde. On pourrait passer un week-end à Paris , Venise ou Prague. J’ai toujours eu envie de visiter l’Europe. Tu en dis quoi ?

Dans le font c’était des sujets pas très important que Francis était en train d’aborder avec son aimée, mais il savait qu’il devrait amener la conversation un peu plus loin par la suite pour parler de leur couple. Il n’avait pas de mauvaise nouvelle à aborder, mais il avait envie de mettre clairement des idées sur ce qu’ils étaient. Il n’avait pas envie de brider Evie ou Dara si elle avait envie d’autre chose, même s’il avait bien évidemment envie de croire qu’il lui suivait. Il avait appris de façon assez abrupte que bon nombre de femmes ne se satisfaisaient pas d’un seul partenaire.

— Si ça ne te gêne pas, vu qu’on se fréquente depuis un moment j’aimerais qu’on parle un peu de nous et de nos attentes et nos besoins respectifs.

Bien évidement au comportement de certain, il savait qu’ils avaient eu l’occasion de passer une nuit ou plusieurs avec Dara et il avait appris à faire avec. Il ne ferait pas changer le passé, mais il voulait être au clair avec elle concernant le futur.

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Dara & Raphael

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Je haussais un sourcils à la remarque de Francis, frappée par la justesse de cette dernière et affichait ensuite un sourire sincère, bien qu'un peu forcé.
Je comprenais tout à fait l'attrait qu'un homme pouvait avoir à enlever les vêtements d'une femme. J'avais été désirée par un paquet d'hommes dans ma vie et en tant que Jewel, il n'était pas rare que les clients demandent des tenues spécifiques, soit par fétichisme (uniformes, déguisement ou chaussures particulières) soit juste pour le plaisir de les retirer, parfois les deux à la fois, j'avais souvenance de cet anti policier qui m'avait demandé de mettre un uniforme et de jouer un scénario ou il me le retirait pour ... Bref ...

— Oh, monsieur Knight, auriez-vous donc tout à fait compris le cœur des femmes. Effectivement, une femme n'a jamais assez de vêtements ... a se faire enlever ...

Belle occasion de lui rappeler qui de nous deux était le plus porté sur le sexe, encore que, Francis m'avait déjà prouvé qu'il n'était pas en reste. C'était bien normal, après tout sortir avec Everleigh Huntington n'était pas donné à tout le monde et comment ne pas avoir envie d'un beau morceau comme moi ? J'étais même sure de pouvoir convertir un homosexuel aux plaisirs des caresses d'une femme, mais j'avais autre chose à faire : avoir quelqu'un dans sa vie, cela veut dire que l'on doit se contenter que d'une seule personne et même si c'était dur de ne pas sauter sur Verascyel ou Merihem quand je les croisaient dans les couloirs, il faut dire que je découvrais une toute nouvelle part de moi-même : une Everleigh différente, peut-être un rien plus ... Adulte ...

Nous arrivâmes dans le parc et la première chose qui me frappait fu l'odeur et l'atmosphère : c'était comme si nous étions dans un autre univers, nous respirions une ambiance différente : plus douce, plus sucrée, avec une brise qui n'était pas désagréable et que nous ne pouvions sentir dans le parc du MS. C'était comme redécouvrir le monde.

Je tiquais à la remarque de Fancis.

— "Paris, Venise ou Prague, "J'aime l'idée, mais je n'aime pas le "ou" ne pourrait-on pas lez remplacer par un "et comme dans "prenons des vacances à Paris, Venise ET Pragues ?

Je mimais le geste du bout de l'index comme pour souligner l'absurdité de mettre un "ou" au lieu d'un "et". Cela risquait de couter cher, mais l'avantage de travailler de manière illégale dans un job aussi dangereux était que cela rapportait gros à Francis comme à moi, par conséquent, la seule chose difficile à faire serait de convaincre Verascyel de nous accorder un congé assez long pour visiter les trois pays.

— En fait on pourrait prendre trois périodes de vacances différentes dans les années à venir : une pour Paris, une pour Venise et une pour Pragues ...

L'idée me faisait sourire et j'appréciais la possibilité de visiter cela et bien d'autres villes encore. Quel était déjà ce pays aux accents improbables ou ils se vantent de faire de meilleures frites que nous et ou ils mangent des gaufres à tomber ? Je ne me rappelait plus, mais nous aurions bien l'occasion de débattre, quitte à finir un jour dans un pays dont on n'aurait même pas soupçonné l'existence.

Hélas, Francis restait sans doute le plus mature dans cette relation et le bonheur et l'insouciance retombèrent comme un moelleux raté dans le four lorsqu'il évoquait le besoin de parler de nos attentes respectives, un moment difficile pour moi en règle générale, sans doute marqué par le fait que c'était la première fois que j'avais une relation aussi sérieuse.

— Je t'écoute.

Pourvu que cela ne finisse pas en dispute ...

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Raphael & Dara

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L’enthousiasme de Evie faisait chaud au cœur de Francis. Il n’avait pas à dire, il avait l’impression d’avoir trouvé la perle rare. Il était content d’avoir quelqu’un qui semblait tant être sur la même longueur d’onde que lui. Il avait un sourire aux lèvres alors qu’elle était en train d’approuver les vacances en Europe. Francis s’y voyait déjà, ils devraient discuter plus sérieusement de vacances dans le futur. Il verrait bien comment les choses évolueraient dans le futur. En attendant, il ajouta simplement à la suite de la conversation une simple remarque.

— Et bien une chose après l’autre, on choisi la premier destination avant de déterminer les autres. Le japon pourrait être bien aussi qu’est ce que tu en dis ?

Enfin, ce n’était pas vraiment le sujet qu’il avait envie d’aborder présentement et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’il se lança. Il sentait légèrement l’appréhension dans l’inflexion que la blonde utilisait. Il avait peur que ce soit une mauvaise idée, mais en même temps c’était vraiment important d’avoir cette conversation. Plus il attendait et plus se serait compliqué de l’avoir en parlant à cœur ouvert. Il cherchait une bonne façon d’entamer le sujet, n’en trouva pas vraiment. Alors il ouvrit la bouche en espérant que les mots viendraient au fur et à mesure.

— Comment dire, je m’excuse d’avance, si je suis un peu trop brute …

Les mots ne venaient pas bien évidemment, cela aurait été trop simple. Il soupira et essaya de trouver une façon de formuler tout cela. Il ne voulait pas clairement dire que Dara avait fait tout et n’importe quoi en étant une habitante du Mystic Swan surtout qu’aujourd’hui elle était bien loin de celle qu’elle avait pu être par le passé. Il prit un dernier instant dans l’espoir de peser ses mots avant de continuer.

— J’ai appris ton passé que ce soit à travers tes mots ou ceux des autres, je sais qu’il y a eu beaucoup de personnes dans ta vie et je ne veux pas que tu te prives de besoin qui pourrait être les tiens.

C’était moche et mal formuler, Francis avait un peu honte de lui, mais il avait vraiment fait de son mieux. Il n’avait pas voulu vexer la femme et il était persuadé que c’était le cas à présent. Il pouvait toujours tenter d’arrondir les angles avant de lui laisser l’opportunité de répondre, il devait faire vite, il se passa une main dans les cheveux assez nerveusement avant de poser son regard sur Evie. Il prit une de ses mains entre les siennes avant d’ajouter le plus sincèrement du monde.

— Ce que j’essaye de dire, c’est que je ne veux pas te forcer à t’engager exclusivement avec moi si ce n’est pas ce que tu veux, mais j’aimerais s’il n’est pas trop tôt pour toi qu’on discute de ce que nous devenons l’un pour l’autre.

Il s’était montré des plus compréhensif avec son aimée depuis qu’ils avaient commencé à se fréquenter, mais il avait besoin de mettre des mots sur tout ça pour pouvoir s’impliquer correctement. C’est avec un peu d’appréhension qu’il attendait son retour, craignant qu’elle ne se braque directement, si elle faisait cela, il pourrait se mettre à douter de tout ce qu’ils avaient partagé jusqu’à cet instant.

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Dara & Raphael

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Le Japon, pays du soleil levant. Fut un temps j'enviais les idols avant de me renseigner et de savoir par quoi elles avaient du passer pour en arriver la.
Encore que, ce serait mal venu de leur jeter la pierre d'avoir écarté les cuisses pour atteindre leur but, après tout, j'avais fais pareil, mais le MS me semblait plus sécurisé.

— J'adorerai, mais il va falloir que tu me surveille, sans quoi je risque de me bourrer de sushis ...

Et finir ma carrière comme sumotori ne faisait pas vraiment partie de mes attentes.

Bien entendu je m'étais longtemps attendue à cette conversation qui devait définir notre relation : allait-on se câliner comme deux collégiens ou suivre une relation d'adultes ? C'était sur et en même temps je ne voulais pas y couper. Il fallait que nous sachions. Je m'étais plusieurs fois poser la question et je me rendais compte que ce devait être pareil pour lui.

J'écoutais patiemment Francis exposer sa vision, surprise que j'étais de l'entendre dire qu'il ne voulait pas réfréner mes pulsions.
Je me laissais prendre la main et l'écoutait toujours tandis que mon esprit travaillait à toute vitesse. Etais-je prête à abandonner les plaisirs de la chair avec d'autres ? Serais-je capable de résister à Verascyel par exemple ? Ou à Merihem ? Je savais très bien que Merihem et moi avions beau avoir été les plus grandes rivales du MS, j'avais une attirance particulière pour elle, son sourire, ses caresses, grâce à Verascyel d'ailleurs. Pourrais-je renoncer à tout cela ?

— Je ne vais pas nier que j'aime le cul ...

Waw, ça c'est classe Evie, continue comme ça !
Si je ne voulais pas le bloquer, je me devais d'être un rien plus diplomate, mal barré me connaissant, j'avais la subtilité d'un élephant dans un char d'assaut.

— Mais je ne ressens pas le besoin d'aller voir ailleurs pour l'instant.

Je passais une main dans ses cheveux avant de la poser sur ses épaules dans un geste plus fraternel que romantique, mais qu'importe. Je voulais qu'il se sente à l'aise et en confiance. je ne voulais pas avoir l'air de forcer.

— Ca sera dur, mais je peux renoncer aux autres personnes. Je ne veux pas que tu accepte une relation libertine juste pour me faire plaisir, je veux que tu sois heureux toi aussi ...

Je pris mon visage dans ses mains pour capter son regard, même si je savais parfaitement qu'il me regardait droit dans les yeux : comment louper un spectacle aussi magnifique que mon visage ?
Mouais enfin bon ce n'était pas vraiment le moment de laisser mon égo s'exprimer la !

— J'ai été idiote pendant des années et depuis quelques mois je vis plus vite que depuis ma naissance. J'ai envie que ça marche Francis, j'ai envie que nous ayons tous les deux ce que nous voulons. Certes, je suis quelqu'un d'assez égoïste : une vraie garce avec un cœur de pierre, mais avec toi je me sens différente : tu me donne envie d'être meilleure ...

Et j'étais sincère, je tirais peut-être une balle dans le pied de mon petit égo, mais très franchement il s'en remettra, Francis en valait la peine.

— Libertinage ou non on s'en fiche. Je n'ai pas besoin de m'envoyer en l'air avec quelqu'un d'autre, je te promets que si un jour l'envie m'en prends et que c'est trop intense je t'en parlerai, mais je veux me contenter de ce que j'ai et que tu sois heureux : je veux toi et juste toi.

Puis je me fis un rien plus coquine.

— Mais je te préviens : je suis très insatiable niveau sexe, donc il va falloir assurer docteur Knight !

Fis-je avec un clin d'œil avant de l'embrasser doucement, puis de revenir à ma place.

— Est-ce que ma réponse te conviens ? Toi tu as des attentes particulières ?

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Raphael & Dara

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Pour l’instant. C’était sans doute les mots que Francis retiendrait le plus de cette conversation. La certitude que la discussion qu’ils avaient ne serait pas la dernière et qu’à tout moment elle pourrait changer d’avis s’il n’était pas à la hauteur. L’espace d’un instant, il eut un sentiment de recul, il se demandait si cela valait bien la peine de se donner autant de mal. Dans le fond, il est et resterait sans doute qu’un des nombreux à avoir comblé Dara, oui Dara. Il avait toujours un peu de mal quand il croisait certaines personnes avec qui elle s’était envoyé en l’air autant dire un bon nombre d’hommes au Mystic Swan, il faisait toujours en sorte de ne pas y penser parce que c’était bien trop douloureux. Il n’arriverait sans doute jamais à la hauteur de tous, mais continuerais sans doute de souffrir silencieusement. Le sexe, il avait sa propre façon de le voir, il ne concevait de finir dans un lit avec une personne qui ne lui plaisait pas mentalement, c’était en grande partie pour cette raison qu’il ne consommait pas ou peu avant Dara.

— Je n’ai jamais dit qu’une relation libertine serait un problème pour moi. Il faut simplement qu’on soit d’accord sur ce qu’on envisage et sur les limites que nous fixons.

Le bonheur, c’est avant tout une construction sociale, il fallait que chacun des membres du couple trouve son équilibre sur le chemin qu’ils décideraient de prendre à la fin. La relation devait marcher de la même façon pour les deux. Il savait qu’il était prêt à partager Dara si telle était son souhait, mais s’il l’acceptait, il fallait qu’elle en face de même et il avait comme l’impression qu’elle ne l’accepterait pas facilement. Il se rappelait avec un sourire la crise de jalousie à laquelle il avait eu droit à cause de Dandelion alors qu’il ne s’était jamais rien passé entre eux. D’ailleurs assez ironiquement, c’est ce moment-là que choisit Dara pour évoquer son caractère. Il se sentait alors obligé de la défendre.

— Tu n’as pas à être meilleure, tu es déjà très bien et c’est justement ton petit caractère qui me plaît. J’admire sincèrement la personne que tu es.

Francis aurait aimé n’avoir que serait qu’une partie de son courage, mais malheureusement c’était loin d’être le cas. Il devait faire avec la personne qu’il était et son manque de confiance en lui lorsqu’il était question de relation sociale. Il soupirait, il était plutôt content de cette discussion, c’était assez simple de pouvoir échanger même si ce n’était pas facile de trouver ses mots. Il n’y avait pas de crise et c’était le principal.

— Il n’est pas question de savoir si ta réponse me convient ou non. À partir du moment où tu es sincère et que c’est ce que tu ressens, elle me convient.

C’était la sincérité qui devait prôner et il espérait que c’était le cas. Il avait évidemment d’autres sujets qu’il avait envie d’aborder et le prochain arriverait très vite. Il voulait cependant attendre de savoir si elle avait une chose à dire avant d’enchaîner.

Son regard était toujours posé sur elle, il essayait de ne pas se tromper en essayant d’interpréter la situation. C’était loin d’être facile pour lui, mais il pensait que tout ça n’était pas si mal.

— Est-ce que tu souhaites continuer de vivre aux Mystic Swan ou souhaiterais-tu qu’on ait notre espace à nous en dehors ?

Raph avait depuis bien longtemps renoncer à vivre à l’extérieur de l’hôtel, mais il faut dire aussi que l’ambiance internat lui allait bien. Cependant, il savait bien que tout c'était loin d’être le nirvana pour les femmes et que même si Evie était une femme particulière, elle avait peut être des attentes. Il savait aussi qu'elle n’avait pas de logement en dehors de l’hôtel, mais il était peut-être tant d’y réfléchir, d’avoir un endroit où il n’était ni Raphael ni Dara et de pouvoir faire tomber les masques sans peur des conséquences.

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Dara & Raphael

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Se mettre d'accord sur les limites que nous fixons ? C'était les mots de Francis et j'avais du mal à croire qu'ils venaient de franchir ses lèvres. J'avais été un peu effrayée par ma relation avec lui dans le sens ou j'étais loin d'être le genre de fille qui va s'extasier sur une bague d'engagement et encore moins sur un test de grossesse à deux barres, mais l'entendre dire ça causait en moi des sentiments très contraires : d'un côté cela me laissait la porte ouverte avec Verascyel, Merihem, Cerberus et tout un tas de partenaire de sexe divers, d'un autre côté est ce que cela voulait dire que Francis lui même voulait pouvoir aller voir ailleurs ? Comme avec cette Jewel qui lui apprenait le coréen par exemple ?
Je savais très bien que ce ne serait pas juste de profiter d'un libertinage si lui même ne s'amusait pas, mais je devais avouer que mon égo était piqué au vif : la sublime Everleigh Huntington ne lui suffisait-t-elle pas ?

Non, du calme Evie, si tu accepte le droit de t'amuser, il faut accepter que lui aussi le fasse et peut-être avait-il des fantasmes que je ne pouvais combler, comme par exemple une attirance particulière pour les asiatiques peut-être ...

— Francis ...

Je faisais de mon mieux pour ne pas laisser mon petit égo surdimensionné prendre le dessus. Je pouvais supporter de le partager si lui le pouvait aussi. Cela aurait été une relation à la va comme je te pousse, je m'en ficherais, mais ici c'était du sérieux et je ne voulais pas le perdre.

— Quel genre de limites voudrais-tu imposer ? A quoi penses tu à ce sujet ?

Naturellement, je ne pouvais pas (et ne voulais pas) toujours le laisser décidé, aussi, avant qu'il ne réponde ajoutais-je :

— Pour ma part je n'en n'ai pas vraiment. Peut-être juste me prévenir avant de le faire avec qui tu compte le faire et me laisser un droit de véto ? Tu comprends, je ne supporterai pas que tu t'envoie en l'air avec une rivale, comme ...

Cinnamon ...

— Merihem ...

Hors de question de reconnaître l'autre dinde comme une rivale, même si j'avouais que son physique et sa capacité à faire abstraction de sa haine pour le MS lorsqu'elle était avec un client en faisait une rivale de choix, en revanche, Merihem n'était plus réellement une rivale depuis notre plan à trois avec la directrice. Etait-ce de la jalousie ? Ou n'arrivais-je simplement pas à accepter ma peur de Cinnamon, son physique et ses caresses ...

Francis m'avouait aimé mon caractère et me trouver très bien comme j'étais, l'occasion pour un peu de légèreté dans cette conversation.

— Evidemment !

Fis-je d'un air faussement hautain en rejetant mes cheveux en arrière de manière exagérée comme dans une pub pour Loreal.

— Mais je t'aime aussi comme tu es Francis et je ne veux pas que tu te force, juste parce que tu as peur de me rendre frustrée ou malheureuse. Je suis peut-être très nombriliste et arrogante, mais, bien qu'il y ait franchement de quoi l'être, je sais aussi que, dans un couple, il est important de savoir faire des concessions.

Je lui pris doucement la main, cherchant son regard avec le mien afin d'établir une connexion ... NOTRE connexion, rien qu'a nous, notre petite bulle personnelle.

— Je suis sincère. Je veux que ça marche ... Mes anciennes relations m'ont toujours parue ... Fade ... Peut-être justement parce que je cherchais toujours un homme pouvant valoriser mon égo ou ayant du fric à proposer, pour une fois, je suis tombé sur un homme qui m'importe pour des valeurs plus profondes que cela. Je n'ai pas envie d'être meilleure seulement pour toi, mais parce que toi tu m'a fais comprendre que je pouvais être meilleure. N'est-ce pas cela la vie: nous améliorer pour devenir de meilleures versions de nous mêmes ? Et lorsque nous croisons quelqu'un qui peut nous servir de catalyseur et que l'on peut aider à monter autant qu'il nous aide à le faire, n'a-t-on pas le droit et même le devoir de garder cette personne dans notre vie ?

Je me rendais compte que mon eptit discours sonnait un peu comme "on a besoin l'un de l'autre, aussi adoucissais-je les angles pour lui faire comprendre que ce n'était pas le cas.

— Je t'ai choisi et je te veux toi, pas une version édulcorée pour me faire plaisir et me donner l'impression de voguer sur un petit nuage pendant que toi tu vomiras de la frustration à tous les repas. Je veux que tu sois toi-même et que tu n'hésite pas à me remettre à ma palce quand je le mérite, j'ai parfois besoin d'être "punie" et je ne fais pas seulement allusion à une cravache et des menottes, bien que l'idée soit très plaisante ...

Anodin comme vanne ? Pas tant que ça, hormis en tant que Jewel, j'avais plutôt l'habitude d'être dominante, mais l'idée de laisser la cravache à Francis ne me déplaisais pas ... Enfin bref, ce n'était pas la question.
La vraie question maintenant était de savoir si l'on voulait un appartement en dehors du Mystic Swan.

— Je suis la princesse du Mystic Swan, un autosurnom validé par Verascyel elle-même, mais je me dis que de temps à autre ça nous ferait du bien d'avoir une petite propriété à profiter lors de nos vacances. Pourquoi pas au bord de la plage ? J'adorerai un endroit ou je serais Everleigh et toi Francis et non pas Dara et Raphael, deux collègues se croisant dans les couloirs.

Tout cela était bien beau, mais j'avais moi aussi des questions primordiale à poser.

— J'ai deux questions qui sont importantes et qui risquent d'être source de conflit ...

Je regardais grièvement Francis droit dans les yeux comme si j'allais lui annoncer un cancer ou le sida.

— Est ce que tu veux te marier ? Ou avoir des enfants ?

Comme dit : moi ce n'était pas mon truc et je ne voulais pas imposer ce type de vie à mon nouvel amoureux.

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It's a small town !

Raphael & Dara

◊ ◊ ◊

La situation se passait mieux que ce que Francis l’aurait espéré. Il n’était pas forcément enchanté à l’idée de former un couple libertin, mais de l’autre côté, il avait l’impression que c’était important. De toute façon, il avait toujours fini cocu alors si pour une fois il pouvait être au courant à l’avance cela l’arrangeait presque. Il faudrait encore un peu de temps avant de déterminer véritablement ce qu’ils allaient faire, mais ils étaient sur la bonne voie et ça le rassurait énormément. Il commençait à réfléchir pour pouvoir répondre assez simplement à la question d’Evie. Il était clair que les limites étaient à définir ensemble et qu’il en existait beaucoup.

— Les types de limites sont assez variés… Se contentaient des partenaires du même sexe que soit pour ne pas faire concurrence à l’autre. Se contenter d’un seul partenaire qui doit être connu de l’autre. Uniquement lorsqu’on est ensemble, donc augmenter le nombre de partenaires et ceux choisis par les deux parties. On ne va que vers les personnes consentantes donc pas d’histoire avec les Shades, Jewels ou Swans. Le droit de Veto, je trouve ça un peu limité, puisque l’autre peut dire non tout le temps …

L’idée du droit de Veto systématique était un problème, mais peut être qu’entourer d’une autre règle cela pouvait marcher. C’était pour cette raison qu’il ne disait pas clairement non. De toute façon, il sentait qu’il n’en profiterait sans doute pas autant qu’elle, mais si cela pouvait la rendre heureuse et pleinement respective à leur relation. Il était prêt à tout et plus encore. Lorsqu’il l’entendu prononcer le nom de Merihem, il fut cependant un peu surpris. Il n’avait jamais trop parlé à cette femme. Il connaissait sa place et ce qu’elle faisait et c’était déjà bien.

— Je n’ai jamais du lui parler ou en quelques rares occasions. Ce n’est pas mon type de femme, je n’irais pas la voir.

Un sourire sur le visage alors qu’il entendait ce qu’elle était en train de lui dire. Il se sentait extrêmement flatté. Aujourd’hui, il avait enfin l’impression d’être apprécié pour ce qu’il était. On ne lui demanderait pas d’être quelqu’un d’autre. De faire des choses dont il n’avait pas envie. Il pourrait être lui avec ses qualités et ses défauts. Il aimait profondément Evie pour ça. Il déposa un baiser sur une de ses mains avant de lui dire en la regardant droit dans les yeux.

— Je te promets ma belle qu’on fera tout pour que sa marche et ça marchera. C’est d’ailleurs pour ses raisons que je voulais te parler aujourd’hui. J’ai une proposition pour notre futur chez nous. Nous allons faire plus de voyage et quand on trouvera un endroit qui nous plaît et bien on achètera. Comme ça on irait de temps en temps pendant nos vacances. Le reste du temps, tu pourras rester la princesse du Mystic Swan, mais à condition que je puisse être ton prince.

Bien évidemment, il savait qu’il n’était ni le plus beau ni le plus charismatique des membres masculins de l’hôtel. Il y avait déjà Zethar ou Varcan pour cela. Mais il avait tapé dans l’œil de la princesse et pas que il pouvait bien en retirer quelque chose. Bien évidement la conversation redevient plus sérieuse et elle lui posa deux questions un peu banales, mais au combien complexe. Ce sujet devait être abordé quoiqu’il arrive en relation et il se demandait s’il serait à la hauteur. Il inspira avant de commencer à répondre.

— Je crois que je préférais adopter un chien que d’avoir des enfants. Beaucoup m’ont toujours dit que je ferais un bon père, mais en réalité, je suis vraiment mauvais quand il est question de s’occuper de ce genre de chose. J’ai fait un stage en pédiatrie pendant mon internat et c’était l’horreur. Je m’en rappelle encore c’est dire …

De toute façon, ils étaient encore jeunes, l’idée pouvait évoluer avec le temps. Mais Francis avait peur de ne pas être à la hauteur et ne le serait sans doute jamais. Il préférait être l’oncle sympa ou le professeur, mais hors de question d’avoir ses propres enfants sauf s’ils avaient directement dix ans et qu’ils sont capables d’exprimer ce dont ils ont besoin.

— Pour le mariage, je ne serais pas contre, un jour, quand on aura le temps. Mais clairement pas demain et rien de fou. Si cela se fait, j’aimerais un truc simple et en petit comité. Cependant c’est loin d’être une obligation, je m’en passerais volontiers. J’espère que même si on ne se marie jamais, j’aurais tout de même le droit de t’offrir une bague. Je pense sincèrement que c’est une décision qui se prend à deux et en réalité, je n’ai pas besoin de ça pour être heureux.

Il n’aimait pas les rassemblements. Le fait qu’énormément de personnes soient au même endroit. Il trouvait ça assez embêtant de devoir être civilisé et de bien faire les choses. Il trouvait que c’était beaucoup de temps perdu, mais il ferait tous les efforts que Dara lui demandait si cela pouvait la rendre heureuse.

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Dara & Raphael

◊ ◊ ◊

Je devais admettre que Francis était en train de me surprendre. La ou j'étais persuadée qu'il serait du genre exclusif, il me sortait plusieurs limites en m'expliquant que cela ne servait à rien vu que n'importe lequel des deux pouvait refuser son droit de véto. Je me voyais mal être aussi mesquine ... Bon, ok, je me voyais PARFAITEMENT être aussi mesquine, mais pas avec lui.

— Oui, je sais bien, je citais Merihem comme exemple, ça pourrait être quelqu'un d'autre. Tant de gens me détestent au sein du MS

Rectification : tant de gens me détestaient parce que je me comportais comme la princesse du MS, ce que je suis, avouons le ! Personne ne m'arrive ne fut-ce qu'à la voute plantaire.

Je souriais à l'évocation d'acheter un bien dans un pays qui nous plairait. Il me surprenait beaucoup, moi qui pensais qu'il évoquait la possibilité d'un bien ici, aux states, il pensait à un autre pays. Plus cette journée avançait, plus j'étais heureuse de lui avoir laissé sa chance ... Ou plutôt de m'être moi-même laissé une chance d'être heureuse.

Je poussais un rire sincère en l'entendait évoquer son stage en internat. Avoir des enfants, quelle idée ridicule ! J'en sortirais avec des vergetures et le ventre déformés et ça finirait par moi dépressive, privée de liberté tandis que les marmots suceraient jusqu'à la dernière parcelle de ma vie.

— Ne le prends pas mal : mais je suis contente que ça aie été un mauvais moment, sans quoi je devrai être en train de t'expliquer pourquoi je ne veux pas d'enfants dans une discussion longue et chiante.

J'étais en revanche perplexe sur la question du mariage. C'était bien trop tôt pour en parler, mais pourrais-je un jour changer d'avis ? Serais-je toujours aussi amoureuse de lui dans dix ans ? Vingt ans ? Trente ans ? et lui ?
Cela dit, sur le moment, l'idée ne me paraissait pas aussi écœurante que d'ordinaire, mais sans doute était-ce l'euphorie du moment.

— Tu peux m'offrir autant de bagues que tu veux voyons ! Je t'aime, mais j'aime le luxe comme tu le sais !

Fis-je avec un clin d'oeil. Je l'avouais : j'avais un côté superficielle et arrogante, mais pour l'heure, je voulais lui montrer ma meilleure part de moi-même, en restant quand même qui je suis, on se refait pas !

— L'heure avance, tu veux toujours aller au casino ? Ou on peux aller ailleurs si tu veux ?

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Raphael & Dara

◊ ◊ ◊

Finalement Francis écoutait le discours de sa belle sans trop comprendre ce qui était en train de se passer. Il comprenait bien que cette conversation était terminée et qu’il ne savait pas trop quelle en était la conclusion. Il n’avait pas envie de souffrir et pourtant voila qu’il ne saurait pas si un jour Dara trouverait quelqu’un bien plus à son goût que lui. Il aurait pu revenir sur la discussion et le débat, mais dans le fond, il comprenait bien qu’elle n’en avait absolument pas envie.

Il avait même l’impression que cette discussion n’avançait pas du tout, l’homme avait un peu de peine, il aurait aimé pouvoir attendre plus, avoir une vraie discussion qui aurait amené à quelque chose. Il en parlerait peut-être à Evie un autre jour quand elle sera plus en phase et prête à écouter et répondre à ce qu’il voulait demander. La discussion n’avait tourné qu’autour de leur lieu de travail et pourtant, des gens il y en avait partout, même dans le parc aujourd’hui où il se trouvait. C’est donc sans réponse que la blonde lui affirma qu’il pouvait offrir autant de bagues qui le souhaitaient. Pour le coup, l’homme était un peu hébété et ne savait pas trop quoi répondre. Il se demandait même si Dara préférait la grosse bague qui voulait dire qu’il avait dépensé beaucoup d’argent ou la plus discrète et élégante qui avait coûté aussi cher, mais qui ne criait pas ce qu’il venait de faire. Il aurait le temps de le découvrir plus tard.

— Tant mieux alors, je n’aurais pas trop de mal a choisir.

Un sourire affectueux sur le visage alors que Evie lui fit réaliser qu’ils avaient passé un certain temps à profiter de ce parc. La fraîcheur de la fin de journée commence déjà à pointer le bout de son nez. Ils pouvaient aisément se rapprocher du centre-ville pour aller manger un morceau et mettre fin à cette superbe journée en extérieur.

— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée et puis il y en a un où l’on travaille. Je vais plutôt t’inviter au restaurant, il y a un gastronomique assez sympa pas très loin et c’est de la cuisine française, on s’habituera pour notre voyage en Europe.

Francis glissa sa main dans celle de la blonde avant de prendre la route en direction du restaurant. Après ce bon repas, ils pourraient rentrer chez eux et redevenir ce qu’ils étaient séparément entre les murs du Mystic Swan. L’homme était un peu perdu, mais n’est-ce pas le cas de tous les hommes lorsqu’un nouvelle idylle commence.

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