Fiche de présentation

Renée Montoya

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26/05/2022

Prénom & nom — Renée Montoya
Age — 43 ans
Situation financière — Correcte
Profession — Lieutenant de police
Etat civil — Veuve
Groupe — Autority
Carnation — Métisse
Taille — 1m70
Corpulence — Mince
Cheveux — Noirs
Yeux — Marrons
Signes distinctifs — Quelques cicatrices discrètes
Traits de caractère — Courageuse, Déterminée, Disciplinée, Empathique, Impulsive, Obsessionnelle, Réfléchie, Solitaire, Stratège, Suspicieuse.
Histoire — Je suis née à Burnley, fille de Hernando et Louisa Montoya, une famille immigrée dominicaine. J'ai un petit frère : Benny.
Passionnée, motivée et déterminée, j'ai toujours su que je voulais faire partie de la police pour défendre les innocents, mes semblables, comme les autres, sans distinction.
J'avais réussi à être première de ma promotion avec d'excellents chiffres. Le commissaire Jim Gordon en personne m'avait fait mandée pour être son assistante. Par la suite, Gordon voulant utiliser mes capacités au mieux m'a faite mutée sous les ordres de Harvey Bullock dans l'unité des crimes majeurs. Harvey et moi sommes rapidement devenus amis et avec son aide nous avons résolu un nombre incalculables d'affaires compliquées et été confrontés à un grand nombre de criminels de Gotham, ce qui me permit d'atteindre le grade de lieutenant. A cette époque la, j'aimais mon travail, j'aimais ma vie ...

Puis il y eu l'affaire Corrigan ...

J'avais commencé un rapprochement auprès d'un collègue du nom de Allen. Ce qui avait commencé comme une simple relation pour s'amuser avait fini par devenir beaucoup plus sérieux. Nous avions des projets, nous voulions vivre ensemble, avoir une vie à nous. Naturellement nous restions discret, les collègues n'étant pas censés avoir une relation de ce type.
Mais j'y croyais à mort ...
Puis Allen me fut enlevé : nous avions été affectés tous les deux sur l'affaire Jim Corrigan, un faux alibi, une arme volée et Allen n'était plus. Déprimée et en colère face à cette injustice, j'avais décidé non pas de mettre Corrigan sous les verrous, mais de venger l'homme que j'avais aimé.
A partir de cet instant je fis de cette enquête une priorité obsessionnelle, m'enfonçant de plus en plus, allant jusqu'à outrepasser mes droits et violer la loi que j'avais juré de protéger : j'ai retrouvé Corrigan après avoir passé sa petite amie à tabac. Je l'ai tenu au bout de mon arme, j'étais prête à le descendre, mais je n'ai pas pu, trop humaine sans doute, c'était la différence qu'il y avait entre des types comme lui et des gens comme moi.

Hélas la souffrance due à mon deuil m'avait poussée dans l'alcoolisme et je ne pu jamais me remettre en couple avec un homme, en revanche, il y eut des femmes, rien de très sérieux, mais je sentais que c'était désormais le see féminin qui m'attirait. Au départ j'avais gardé cela secret jusqu'au jour ou le secret fut rendu publique.
Aujourd'hui je suis seule, je ne compte que sur Harvey et ne fais confiance à personne d'autre. Je bois, régulièrement et ne ressens pas le courage de remonter la pente.
Pourtant il va falloir, Gotham compte sur moi ...
Capacités & faiblesses — Excellente enquêtrice, son sens de l'observation lui permet de repérer des indices qui ne semblerait pas forcément cohérent pour d'autres, préférant en faire trop que pas assez. Elle est surtout très douée pour l'évasion, comprendre comment fuir un endroit et comprendre comment un individu a pu fuir une cellule ou une prison.
Pratiquante d'arts martiaux, elle se débrouille très bien au corps à corps peut-être même mieux qu'a mains nues. C'est l'une des choses pour lesquelles elle est très disciplinée.
En contrepartie, la mort de son mari l'ayant plongée dans une profonde tristesse, elle est devenue alcoolique. Son impulsivité la pousse parfois a dire ou faire des choses qui peuvent lui fermer des portes. Elle entre facilement en conflit avec l'autorité ou ses supérieurs, d'où le fait qu'elle s'entende bien avec l'irrévérencieux Harvey Bullock.
Elle a également un côté obsessionnelle qui peut être au choix un don ou une malédiction. C'est cette qualité qui lui permet généralement de résoudre des enquêtes difficile, mais c'est également ce qui peut la mener vers une fausse piste sans retour arrière.
Avatar — Zoe Saldana

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Renée Montoya

Liste des liens

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AUTORITY

Silas Vaughn — Inspecteur de l'IGS, il enquête sur la disparition d'un ami de renée et l'interroge donc comme première suspecte.

BAD SOUL

NOM —

GANG IN THE DARK

NOM —

JUST THE TRUES

NOM —

WHITE RABBIT

NOM —

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Renée Montoya

Liste des RPs

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RPS EN COURS

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RPS ABANDONNES

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RPS ABANDONNES

01.L'affaire Charles Harrisson ft. Silas Vaughn

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L'affaire Charles Harrison

S.Vaughn & R.Montoya

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Je regardais les rubalises jaunes devant moi. Gotham restait Gotham. Ce n’était ni la loi, ni l’ordre, ni même le Batman, qui régnait. Ici, c’était la corruption, le crime, la malveillance, la corruption. Cette ville était ouvertement la plus pourrie de notre bonne vieille Amérique. Ouais, à tous les coups, ça changerait rien. Un mort de plus ou de moins… mais bon, je devais faire mon boulot. Ps mon travail avec Checkmate, non, mais mon devoir au service de ce qui me servait, un peu, de couverture : les services internes de la police de Gotham, autrement dit, l’une des pires hypocrisies de cette ville dans la mesure où il n’y avait pas un flic qui était blanc comme neige ici. Pas un. Même Gordon, avec ses conneries d’encourager les vigilante dans cette ville. Non mais vraiment…
Bref. La rubalise jaune « police do not cross” était sur mon chemin, je la soulevais. Un uniforme voulu m’interrompre, aussi je lui montrais ma plaque et me redressais en grommelant. Et où elle était Kane… je sentais autour de mon poignet sa "laisse" mais je ne tirais pas dessus pour la ramener. Elle m’empêcherait de faire semblant de bosser.

— Qu’est-ce qu’on a ?

— C’est un flic, inspecteur. Un membre des équipes de détective du commissaire Gordon, a priori. Enfin, on croit, car l’identité n’est pas confirmée…. Le légiste a fait les relevés d’empreintes et il nous informe dès qu’on connait son identité.

Je fis un signe positif de la tête.

— Très bien, d’autres informations ?

Il commença à détailler les informations rassemblées… expliquant que l’enquête de voisinage était en cours. Je fis un nouveau signe de tête. Il semblait mal à l’aise.

— Excusez-moi, inspecteur Vaughn, mais qu’est-ce que vous faites là ? Ce n’est pas le ressors des affaires internes, il me semble.

— Pas encore.

Le policier en question était le détective Harrison. Et comme tous les détectives de la GCPD, nous avions un dossier sur lui. Forcément. Tous pourris. Bon, je regardais la liste de ses derniers coéquipiers pour choisir qui allait se retrouver sur le grill. Un nom revint… encore une fois…
Montoya…. Ça me disait un truc. C’était pas un des poulains de Gordon ? Parfait. On allait voir ce qu’elle savait sur Harrison…
J’étais sûr que je pourrais le cataloguer comme pourri, comme les autres. Non que je cherche absolument cela, mais disons que maintenant qu’il était mort, l’omerta allait peut-être se lever pour permettre de faire un peu le jour sur ses activités louches soupçonnées mais jamais confirmées.
Je demandais la convocation de Montoya pour le lendemain matin, huit heures pétantes.

Il était huit heures et j’avais deux cafés en main. Pas pour mon rendez-vous, non, les deux étaient pour moi. Kane était rentrée, comme une furie et ça avait été une nuit infernale, à finir avec des pruneaux séchés en guise de couilles mais bon, c’était pas le sujet ; je baillais à m’en décrocher la mâchoire et je me rendais à mon bureau, au sein du GCPD, et maintenant, il ne manquait plus que Montoya.

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L'affaire Charles Harrison

R.Montoya & S.Vaughn

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Gotham, la pelle à merde de l'Amérique, un endroit poisseux et sombre ou l'on avait l'impression qu'il pleuvait qu'en Belgique et du peu que je savais du plat pays, c'était un record.
C'était dans ce décor infâme et puant que j'avais trainé mes baskets, tentant, au départ de faire changer les choses, puis il y avait eu la mort, on m'avait arraché ce qui comptait le plus pour moi et j'avais commencé une lente descente aux enfers.
Je me redressais doucement sur mon canapé, me frottant le visage, repérant la bouteille de Jack's que je m'étais enfilée la veille. Ok, je serai un peu dans le coltard pour ce rendez-vous avec les affaires internes, mais qu'importe, je donnerai le change, j'avais toujours réussi à faire semblant d'être sobre.

Je me levais péniblement et après une douche rapide, j'enfilais un jeans, mes bottes, un t-shirt noir à manches courtes et ma veste en cuir avant de démarrer. Une petite balade en bagnole plus tard, j'arrivais au bureau du GCPD. Qu'est ce que pouvaient bien me vouloir les enquêtes internes ? Avaient-ils entendu parler de mon soucis de boisson ? Si c'était le cas, ils auraient pu me faire faire un test, j'aurai sauté dans la seconde.

Puis l'idée me frappait comme un coup de poing de Batman dans la mâchoire du Joker : et si cela avait un rapport avec Charles ? Cela faisait plusieurs jours que je n'avais aucune nouvelle de lui et ce "pendejo" n'avait pas jugé utile de me prévenir alors que lui était-il arrivé ? Aux dernières nouvelles il me parlait de quelques soucis personnels, mais n'avait rien évoqué de plus et ce silence m'inquiétait d'autant plus que j'étais de plus en plus persuadée que cette convocation surprise avait un rapport direct.

Je débarquais enfin dans le bureau réquisitionné par l'agent des affaires internes pour lui faire face : un homme entre deux âges, barbe, moustache. Il n'avait pas le profil bien propre sur lui qu'avaient les agents des boeufs carottes en règles générales.

— Bonjour agent ... Agent ?

J'attendais qu'il me réponde avant de préciser inutilement.

— Je suis Renée Montoya ...

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L'affaire Charles Harrison

S.Vaughn & R.Montoya

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Ouais, du coup manquait plus que Montoya. L’une des rares à avoir moins de crotte au cul que les autres…. Ou alors qui savait mieux se torcher après avoir chié dans la colle, difficile à dire encore pour le moment. Du coup je baillais un coup et je me buvais le premier café d’une traite. Pour la caféine, le deuxième, je prenais plus mon temps, je l’ouvrais, je m’installais confortablement et je donnais un coup dans la table, sans le faire exprès sinon ce serait trop facile, et zip le café alla câliner le sol, et plusieurs gouttes allèrent droit sur la cravate. Merde…. Je commençais par éponger, puis je me décidais à ôter la cravate. Il restait une petite tâche sur la chemise mais tant pis. Je la recevrai comme ça.
On toqua, je finissais d’éponger. Me relevais en grognant.

— Entrez !

Elle entra, une silhouette fine, élancé. Pas assez de hanches, pas assez de seins, teint trop « moiti » moitié », bref que du pas assez. Okaya, je voyais le genre. Je pariais sur la nénette des quartiers défavorisés qui a fait la fierté de la famille en entrant dans les forces de police pour se sentir investie du pouvoir de chasser la racaille, ou un truc comme ça…

— Inspecteur. Silas Vaughn. Inspection générale des services de police.

Le ton était ferme, sec, je m’impressionnais moi-même en fait, un vrai dur, un caïd comme on les aimait hein.

— Je sais qui vous êtes c’est moi qui vous ai convoqué. Bon, on va pas tortiller du cul pour chier droit. J’aimerai votre emploi du temps de la journée et de la soirée d’hier. Vous avez ?

Ouais, bon, je doutais qu’elle soit mêlée à toute cette merdouille, mais bon, on ne se refaisait pas. Si l’IGS se déplaçait en gilet pare balle dans les locaux même de la police, c’était pour une bonne raison, après tout, non ?

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L'affaire Charles Harrison

R.Montoya & S.Vaughn

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Silas Vaughn, inconnu au bataillon, mais je n'étais pas une experte en bœuf-carotte, il fallait l'avouer. -J'en connaissais le nécessaire : si on les avaient sur le dos alors on était dans la merde et nager dedans pour sortir par la cuvette allait s'avérer très difficile.
"mierda" j'avais vraiment pas besoin de ça. J'avais déjà bien assez d'emmerdes et mon alcoolisme était déjà bien assez compliqué à gérer pour rajouter les fouilles merdes du bureau interne sur un dos déjà bien assez chargé comme ça.

Une tâche de café sur la chemise, comme la plupart des policiers de plus de cinquante ans, à croire  qu'on leur vendait les chemises avec la tâche fourni avec ...
Comme je m'y attendais, la réaction de monsieur "tâche de café" était brutale et rude. Une technique de flic classique pour trancher directement dans le vif du sujet. Une réaction qui disait indirectement : "hey, j'suis pas ton pote, pauvre merde" et mettait directement psychologiquement dans l'ambiance. Manque de bol, j'en avais assez bavé pour ne pas me faire écraser par ce genre de pression. On vit à Gotham bordel, Joker, Bane, Killer Croc et bien d'autres sont déjà des raisons valables de se foutre la pression.

— Et bien, au moins vous êtes direct ...

comme tous les agents de l'IGS, pourquoi se faire chier ? Il était la pour flinguer la carrière d'un  flic que ce soit justifié ou non. La question en revanche ne pouvait concerner mon alcoolisme, cela semblait bien plus grave et, hormis quelques petites bavures et la picole, je n'avais pas grand chose à me reprocher.

— J'étais ...

Bourrée.

— ... Chez moi, j'ai mis la télé à fond, ma voisine à tapé du balai pour que je coupe, elle vous le confirmera.

c'était vrai, à la petite exception que j'étais saoule comme une barrique et que si j'avais laissé la télé allumée c'était parce que je m'étais endormie avec une bouteille dans mon canapé, la ou toute cette journée avait commencé d'ailleurs. Je n'avais pas réellement entendu la voisine taper avec son balai, mais je savais qu'elle l'avait fait, comme à chaque fois.
La vieille peau confirmerait, c'était une casse-couilles, mais honnête. Une croyante donc mentir ferait de la peine au petit Jesus et gna gna gna ...

J'avais juste eu envie de l'envoyer péter avec son café insipide collé à sa chemise au rabais, mais à présent je commençais à m'inquiéter. Ce n'était pas un secret que j'étais amie avec Charles, aussi sa disparition semblait logique que l'IGS s'intéresse à moi.

— Qu'est ce qu'il se passe au juste ?

Il n'allait peut-être pas me répondre, mais je me devais de quand même poser la question.

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L'affaire Charles Harrison

S.Vaughn & R.Montoya

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Sincèrement, fouiller la merde, ce n’était pas le plus reluisant des emplois, mais bon, il en fallait, n’est-ce pas ? Ben du coup, face à Montoya, je faisais cela… attention, je ne disais pas qu’elle était dans la merde, enfin, je ne le disais pas encore. J’avais du mal à imaginer quelqu’un qui puisse se trouver dans ce bureau sans raison, et sans doute elle aussi, n’est-ce pas ? Enfin, on n’était pas là pour elle.

— Ben, autant pas perdre de temps. Je ne vois pas pourquoi je prendrai des pincettes.

Elle me répondit alors, me donnant son alibi que je notais d’une écriture pour le moins grossière. L’alibi qu’elle avait et je mentionnais, même si c’était quelque chose qui allait de soi.

— Très bien, on vérifiera.

Notez qu’il n’y avait pas la moindre once d’animosité. Ni même la moindre trace de joie à l’idée de la coincer, juste un fait. On vérifierait. Elle faisait pareil lorsqu’elle prenait l’alibi de potentiels suspects, n’est-ce pas ? Juste que, comme on était à Gotham, je pouvais ne pas prendre de gants avec les autres flics dans la mesure où la corruption était un sport local particulièrement pratiqué …
Quant à la raison de cet entretien … bah, je pouvais bien le lui dire…

— L’inspecteur Charles Harrison a été retrouvé en milieu de soirée mort dans une ruelle. Et de ce que j’ai compris, vous le connaissiez bien.

J’appuyais mes coudes sur la table en la regardant, comme pour la mettre au défi de nier ce que je venais de dire. Elle avait été sa coéquipière. Et qu’un coéquipier ne soit pas au courant des activités louches de l’autre, c’était un peu une sorte d’exception… on travaillait en binôme. On se reposait sur l’autre, on se faisait confiance… et donc, forcément, on était complice. Il fallait savoir à quel degré, cependant. Nous le verrions bien vite.

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L'affaire Charles Harrison

R.Montoya & S.Vaughn

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Ne pas prendre de pincettes, au moins nous étions sur la même longueur d'onde, il avait bien raison : j'avais autre chose à foutre et lui aussi.
Le ton était donné, l'alibi aussi. En temps normal je prenais bien soin de jeter mes bouteilles et quand bien même viendrait-il vérifier, rien n'indiquait le temps que j'avais mis à consommer ses bouteilles ... Bon ok, s'il jetait un oeil à mes poubelles, il ne mettrait pas longtemps à comprendre que j'avais un sacré problème de boissons, il ne fallait pas le prendre pour un con non plus, mais de base, la procédure le mènerait à demander à Mme machin qui habitait en dessous de chez moi si je lui avait bien cassé les pieds avec la téloche ...

J'étais blindée, une véritable amazone, Wonder Woman face à une petite bruine. Rien de ce qu'il pourrait dire ne pourrait me désarçonner. Je n'étais peut-être pas la meilleure flic de Gotham, mais j'étais intègre au maximum et la corruption me glissait dessus comme les balles sur les écailles d'un crocodile, j'étais parée à tous les chocs ...

Tous, sauf celui-la ...

Je cru défaillir au moment ou il m'annonçait la mort de Harrison. Je levais des yeux plus que choqué vers mon interlocuteur, tremblante de rage et de tristesse.

— Comment ça il est mort ?

Mon regard passait des yeux de Mr Vaughn au sol, à la table, un peu partout comme s'il cherchait à s'accrocher à n'importe quoi de peur de tomber de mes orbites. Je tenais à peine droite et j'avais la bouche sèche, il fallait que je boive quelque chose, n'importe quoi d'alcoolisé ...
Je ne pris même pas conscience que j'étais en train de répondre au flic de l'IGS, je ne mentais pas, à quoi bon ? Je n'avais rien fais de mal.

— Je ... C'est un ami ... C'était ... Un ami ...

Je réfléchissais à toute vitesse, si la police des polices était venue me voir ce n'était pas par hasard, si Harrison avait été assassiné par n'importe quel connard de criminel de cette ville, Gordon ou Bullock aurait hérité de l'affaire, mais ce n'était pas le cas, c'était l'IGS que j'avais en face de moi, cela voulait donc dire que soit Harrison avait été buté par un ripoux, soit il en était un lui même.

— Pourquoi les bœufs-carottes enquêtent sur sa mort ?

Je ne m'étais même pas pété les ovaires à nier le surnom un peu injurieux de la police des polices, Vaughn ne me faisait pas l'effet d'être quelqu'un de con, il savait probablement qu'on les appelaient ainsi et il avait peut-être déjà compris que je n'étais pas mouillée, mais restait méfiant, encore que ... a Gotham on n'est jamais trop prudent ...

Putain Harrison dans quoi tu t'es mouillé ? ...

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L'affaire Charles Harrison

S.Vaughn & R.Montoya

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Bon, voilà, la chose était dite, restait donc à creuser pour voir un peu pour connaitre l’état des lieux… En tout cas, sa surprise ne semblait pas feinte. Ou ne le semblait pas. Qu’elle puisse être douée pour faire semblant… difficile de juger. Du coup j’en remettais une couche. Juste pour pousser le bouchon. Un peu. Juste assez pour m’en assurer, au cas où. On verrait bien.

— Ben il est mort, mort. Raide. Cané. Il a ravalé son extrait de naissance. Il bouffe les pissenlits par la racine. Il est mort quoi …

La mort d’un flic aurait dû ne jamais être anodin. Mais ici… à Gotham c’était différent. Trop de pourriture de partout … cette ville était une accumulation de fange. Et je comprenais que Kane pouvait s’y complaire … enfin bon. Au moins, elle était assez au taquet pour comprendre qu’elle ne devait pas y voir juste une enquête de courtoisie. Pourquoi on se mêlait de cette histoire ?

— On a retrouvé son corps cette nuit. Façon gruyère. Donc c’est normal que les affaires internes s’en mêlent, non ? Un flic mort c’est grave. Ça fait des années qu’il est surveillé. Comme vous.

Je pouvais dire une saloperie ?

— Les bons flics à Gotham, c’est comme la chantilly sur la merde, ça cache toujours un truc. Tout le monde cache un truc. Et je vais trouver pour Harrisson. J’ai l’œil sur lui depuis un temps… parce que je continue à penser que le Batman n’est pas à l’origine de tous les tabassages en règle des arrestations d’Harrisson, déjà. Ensuite parce que je pense qu’il y a des zones d’ombre problématiques. Enquête en cours, je peux pas trop en dire, vous connaissez la chanson.

Je soupirais alors avant d’ajouter.

— Et une coéquipière sait et ferme les yeux. Alors on va faire les bœufs carotte et faire joliment mijoter Harrisson et vous jusqu’à ce qu’on vous ai suffisamment mis dans la sauce pour avoir ces réponses.

J’avais toujours trouvé l’expression de "bœuf carottes" amusante. Parce que c’était vrai qu’on les faisait mijoter dans leur jus, qu’on les mettait dans la sauce, et ainsi de suite. Alors oui, parfois, on appelait cela de l’acharnement.
Mais si y avait pas eu des ripoux nous – l’IGS – n’aurions aucune raison d’être méfiant…

— Alors allons-y, passons donc en revue les rapports d’interventions de votre période en tant que coéquipière avec Harrisson.

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L'affaire Charles Harrison

R.Montoya & S.Vaughn

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Vaughn se comportait en parfait petit salopard, si bien que je me répétais une fois de plus que c'était la première chose que l'on demandait à n'importe quel agent de l'IGS. Ils étaient censés être la pour s'assurer qu'il n'y avait pas de débordements de la part des agents plus classiques, mais ils préféraient tous se comporter comme si nous étions l'ennemi dans jamais réellement faire le travail que nous faisons.
Imaginez vous donner cette responsabilité à des jeunes clowns à cheveux bleus prônant la toute puissance du "ACAB" et bien la c'était plus ou moins pareil ... Non ... en fait, les pro "ACAB" étaient moins teigneux ...
Je me retenais d'exploser.

— Ca vous ferait chier d'avoir un minimum de compassion ou c'est contraire à l'éthique de tous les connards qui bossent pour ce service de merde ?

Ok, envoyer chier un agent de l'IGS n'était pas le plus fin à faire, mais j'avais laissé la colère parler et encore, vu ce que je ressentais c'était lui mettre ma main dans la gueule qui me tentait le plus.

Ainsi donc selon Vaugn j'étais surveillée ? Peu importe, tant qu'il ne savait pas pour mon problème de boisson, le reste passerait facile : je n'avais que très rarement détourné la loi et en général pour des trucs mineurs, faire sauter un pv ou deux par exemple, mais je comprenais l'investigation. Gotham était corrompue jusqu'à la moelle, un trou de merde puant le sang, la pisse et le sperme et gangrené par les pots-de-vin, pas étonnant qu'on soit sous surveillance, Harrison, moi, peut-être même le commissaire et surement ce gros benêt de Bullock vu son côté tète brulée ...

— Mijotez-moi autant que vous voulez, vous n'obtiendrai pas grand chose, la bouffe portoricaine ça reste sur l'estomac Vaughn et ça ne nourrit pas des masses !

Totalement faux, mais s'il voulait faire de l'esprit on serait deux.

Et aller, nous allions passer à ma biographie, il voulait un autographe aussi ? Je retirais ce que j'avais dis : Vaughn n'était pas con, mais visiblement assez pour penser que j'étais mouillée. Ceci dit, si j'avais été à sa place j'aurai fais exactement pareil, mais ma colère m'empêchait de le reconnaître, alors je posais nonchalamment les talons sur la table en mode "rien à foutre"

— Et ben aller y ... C'est vous qui avez les dossiers, c'est vous l'expert, je suis la en touriste ...

S'il espérait qu'en plus ce serait moins qui allait énumérer tout le bordel de tète, il se foutait le doigt dans l'œil jusqu'au cul !

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L'affaire Charles Harrison

S.Vaughn & R.Montoya

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Bon, je forçais peut-être un peu niveau saloperies. Boarf, c’était une flic, elle ne me verrait pas autrement que comme un infame salopard. Et tant pis si je passais pour un salaud sans cœur. Je lui fis un sourire un peu mauvais et je taclais un bon coup Harrison.

— Je n’ai pas à avoir de compassion pour les traitres ou les ripoux. J’en aurai un peu si c’était un flic intègre. Ce qui n’est pas encore avéré.

Voilà. Ça c’était dit. Alors, maintenant, il fallait revenir à des choses plus sérieuses. Soit cette histoire de ripoux était avérée et dans ce cas, il y allait avoir des dégâts et des conséquences. Soit ce n’était pas le cas, et dans ce cas, elle n’avait pas trop à s’en faire. J’ouvrais un dossier. Et je regardais le contenu/

— M’en fous de bouffer latino. Tant que l’assiette est propre à la fin, Montoya. Alors autant se mettre au taff.

Je la regardais. Pourquoi elle provoquait ? Je ne voyais pas l’intérêt. Ce n’était pas comme si elle avait quoique ce soit à y gagner en fait. Même si elle s’avérait être une flic intègre, elle serait alors une minorité élitiste, et je ne pouvais pas prétendre le traitement différemment sous prétexte que, elle, elle était honnête… enfin, ce n’était pas comme si la présomption d’innocence existait dans notre triste ville… je lisais le dossier que j’avais trouvé.

— Ah, oui, alors. Premier dossier. Le casse sur la huitième avenue. En pleine nuit. Il y a cinq ans. Qu’est-ce que ça vous évoque ?

Je faisais un signe vis-à-vis de ses pieds sur la table. Ce petit manque de respect était extrêmement désagréable. Il fallait le reconnaitre. Moi, j’étais resté poli et courtois dans mes actions, jusque-là. Un peu provocateur, mais pas à ce point.

— Veuillez retirer les talons de mon bureau s’il vous plait.

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L'affaire Charles Harrison

R.Montoya & S.Vaughn

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Et Vaughn en rajoutait une nouvelle couche, joli couche de diarrhée coulant sur un plat indigeste et déjà bien merdique, mais on n'était pas à ça prêt, si l'IGS avait si mauvaise réputation, cela ne venait pas de nulle part et, en toute honnêteté, les bœufs-carottes avaient tendance à se prendre pour des connards de dieu le père, Vaughn ne faisait pas exception visiblement.
Et en même temps, je comprenais : il n'était pas la pour se faire aimer et si j'étais coupable, me pousser à bout reviendrait à peut-être avoir des aveux, pas volontaires bien sur, mais une erreur, se trahir, montrer un truc suspect ...
Je n'étais pas la flic la plus correcte avec la procédure, mais corrompue certainement pas, sur ce point la j'étais clean. Fous moi un flingue sur la tempe et fais moi avouer mon alcoolisme, mon insécurité, mes peurs, mon incapacité à gérer la pression d'accord, mais la corruption ... J'étais peut-être l'un des rares flic intègre de la GCPD.

— Mon assiette est propre Vaughn, vous vous trompez de plat !

Aucune malice, aucun mensonge. J'avais envie de lui enfoncer la tronche dans les chiottes et tirer la chasse, mais je n'avais aucune raison de lui mentir. J'aurai pu jouer les malignes et le mener sur des fausses pistes en faisant ma gamine, mais je n'avais aucun intérêt à le faire, aussi enfoiré soit-il, nous avions le même but au final.

La question sur le casse de la huitième, pas grand chose à en dire, les choses n'étaient plus très fraiches dans ma tète et mon cerveau embrumé par l'alcool ne devait pas aider.
Vaughn me fit comprendre que je devais arrêter de la jouer rebelle en posant mes pieds sur la table, je décidais donc de glisser le tout en dessous en soupirant.

— Le casse n'est plus très frais dans ma tète, c'était il y a cinq ans, un truc comme ça. Casse en pleine nuit si mes souvenirs sont bons. Pas d'organisation, c'était un groupe isolé. Fusillade avec la police, pas de blessés, quelques vitres brisés ... C'est tout ce dont je me souvienne.

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