Folie à deux

H.Quinn & Le Joker

◊ ◊ ◊

"— Je ... Je peux vous guérir ...

Bravo pauvre gourde ! Tu croyais vraiment que ça allait marcher ? Monsieur J n'a pas besoin d'être guéri, Monsieur J a besoin d'explorer sa folie et de la transcender et toi aussi pauvre coincée ! Tu ne pige pas que c'est la meilleure chose qui puisse t'arriver ? Réveille-toi banane !
Mr J voulait que je lui fasse du mal. D'abord il avait voulu l'étrangler et je n'avais rien contre, mais il avait donné une autre idée : que je lui/me fasse du mal.

Il allait falloir faire vite, la bêtise d'Harleen m'avait fait reprendre le dessus, mais je sentais qu'elle se battait pour reprendre le contrôle. Harleen voulait être moi, je ne voulais pas être Harleen, fin de l'histoire.
Si quelqu'un devait disparaître c'était elle, pas moi.

La résistance de nos "deux personnalités" me faisais trembler, alors même que j'approchais ma main du tiroir de la cuisine et plaçais cette dernière dedans. "Tu ne vas pas faire ça ?" demandait l'une de nous à l'autre sans trop savoir laquelle avait parlé, alors que d'un coup sec mon corps obéissait à une impulsion.

Un craquement horrible, suivi d'un hurlement de douleur intense se répercutait dans tout l'appartement. Les voisins s'en formaliseraient-ils ? Probablement pas. Ils n'en avaient rien eu à foutre le jour du viol, ils ne se bougeraient pas pour ça. Au pire entendrait-on un "ta gueule" bien senti.

Mon poignet était cassé, rien d'irréparable, mais un arrêt maladie pour un moment c'était sur. j me rattrapais au tiroir, l'air hagard, le posant sur l'homme qui m'observait toujours en souriant ...

... Et je sombrais dans les vapes ..."

C'est ainsi que s'était terminé ma dernière entrevue avec le Joker. L'une de nous avait du disparaître et l'une de nous avait disparue, mais laquelle ?

Bienvenue à notre grand jeu, cher téléspectateurs, ce soir, il va falloir élire celle qui quittera l'aventure sous les applaudissements du public avec des encyclopédies de merde et une valise qui ne sert à rien parce que quand tu nait à Gotham, tu reste à Gotham ... Bon, ok, je n'étais pas née à Gotham, mais c'était pareil : une fois que tu te complais dans la merde, tu restes dans la merde.

Mais qui, cher public, va nous quitter ? Serait-ce la trop sérieuse Harleen, psychiatre de Gotham et de l'asile Arkham qui désire guérir les malades de l'asile et qui prétend vouer tout son amour envers le Joker alors qu'elle veut le changer pour ... Le guérir ?

Public — Boooouuuhhh !!!

Ou la très charmante Harley Quinn, passagère sombre de l'obscur esprit bordélique de Harleen, née du désir de la psy de devenir cette femme nouvelle et qui, maintenant vont lui reprendre son droit d'exister ?

Public — Ouuuaaaiiisss !!!

Dans ma tète, le talk show battait son plein pendant quand j'étais dans les vapes, le poignet dans un axe improbable. Le choix paraissait pourtant tellement évident, une seule de nous deux était assez une battante pour vouloir prendre le dessus ...

Mais ce ne fut pas celle que l'on aurait pu croire ...

— Non, arrête ... Pourquoi moi ? Je suis tellement plus cool ... Aller Harleen sérieux ? Toi, tu crains, t'es coincée, nulle, tu vois pas ce que tu vaux et tu te fais honte à toi-même. Pourquoic e serait toi qui gagnerais hein ?

Et dans mon fort intérieur, ma seule réponse me paraissait évidente :

— Parce que je dois avancer, parce que je dois renier ce que je suis pour devenir ce que je ne suis pas. Je veux changer, je veux devenir une meilleure version de Harleen, mais je ne peux pas y arriver. Ne sois pas triste Harley, tu disparais afin que je devienne toi ...

— Mmmmaaaiiisss ... Je suis tellement meilleure que toi : plus cool, plus déjantée, plus séductrice ...

— C'est justement pour ça que j'ai besoin que tu reste une partie de moi et que je vais devenir toi : tu a besoin de moi. Ton côté déjantée a besoin d'une soupape de sécurité. Je veux plonger dans la folie, mais je veux qu'il reste une petite part de bon sens au fond de moi, une petite part de sureté ...

Puis, je m'étais réveillée, Harleen n'était plus, du moins plus comme elle l'était. En un sens je n'étais plus ni Harleen, ni Harley, j'étais plutôt une version mélangeant les deux avec une forte propension de Harley. Vous trouvez ça bizarre ? Moi aussi je vous rassure. Je crois que je suis quand même restée Harley avec une part de Harleen en moi.

Bref ! J'avais fait ce choix, disparue des radars, finie la gentille psychiatre qui voulait guérir le monde : j'acceptais le Joker comme il était par pur amour et j'allais le suivre dans sa folie c'était ... Notre folie à deux ...
J'étais en compagnie de l'homme que j'aimais ce soir, bien décidée à être aussi déjantée que lui. Je n'aurai pas à me forcer, Harley était clairement aux commandes ... Non ... Je suis Harley.

— Ah ah ah ... Hey Poussin, t'en penses quoi ?

Fièrement, je montrais ma batte de base ball à l'amour de ma vie, très fière de ce que j'avais accompli : une batte en bois sur laquelle j'avais écris "Good Night" au stylo rouge, me promettant de le graver pour de vrai plus tard.

— "Bonne nuit" c'est excellent non ? Je veux dire : je les mets K.O avec une batte ou il est écrit "bonne nuit" tu imagine l'ironie du truc ?

J'avais trouvé la batte sur un présentoir près d'une armoire. Nous étions dans le bureau du directeur de la bijouterie. Un peu plus tôt nous avions convaincu monsieur Machin de nous faire entrer sans déclencher l'alarme et l'avions attaché sur une chaise, pour ensuite pouvoir cambrioler les lieux à notre aise : un super plan de mon pudding d'amour qui avait décidemment plus d'un tour dans son sac.
Joker était le roi de Gotham ... Et j'étais sa reine ...

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Folie à deux

Le Joker & H.Quinn

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Ce soir on allait gâter un peu Harley. C’était un peu un motif pour aller faire des emplettes.
Bon, vous vous doutiez un peu que je ne comptais pas juste entrer dans une bijouterie et demander un joli bijou très cher, sortir une liasse et payer cash, n’est-ce pas ?
Quoique …

Accompagné d’Harley, j’étais entré dans la bijouterie, j’avais demandé tous les jolis bijoux très chers, de sortir la liasse, et de me payer en cash. Non pas à Harley, rhooo comme vous y alliez… ce serait déplacé. Presque autant que de décorer l’intérieur de son rectum avec des diamants.
Alors non, désolé, mais l’autre débile de flic, l’autre jour, ce n’était pas des diamants mais sa matraque avec, collée dessus, des morceaux de verre pilé… ce n’étaient pas des diamants ! même si ça brillait pareil !

— Sympa. Mais ça manque de clous ou de barbelés, non ? Sinon, on ne peut pas dire que ta batte déchire …

Poussin était resté. Je tolérais. Je mis une main aux fesses de Harley alors que je regardais le directeur attaché.

— Je vide les coffres et tu t’amuses ?

Je me penchais et je lui susurrais à son oreille

— C’est mon cadeau, ma précieuse… fais lui ce que tu veux. Mais fais en sorte qu’il s’en souvienne toute sa vie, d’accord ?

Je me dirigeais vers les étalages et je regardais. Ah… dur de choisir… Ah je savais. J’allais laisser un objet tous les sept sur place. A la condition que son prix soit un chiffre premier ! Oui, voilà. Alors il était temps de se faire fumer les cerveaux !
Un bruit attira mon attention. Je regardais. La police. Chouette des copains avec qui jouer ! je regardais. Bon, je supposais qu’on allait encore jouer à la police et au voleur… ils devraient changer un peu…

— Harley, viens voir qui est venu jouer avec nous !

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Folie à deux

H.Quinn & Le Joker

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Des barbelés ? Mon homme avait des gouts cinglés, psychotiques, tarés, malades, meurtriers ...
J'adorais cela !
Pour autant, une part de moi, la part Harleen se disait que la batte ferait déjà bien assez mal ainsi. Je ne me sentais pas capable de tuer qui que ce soit. C'était une petite règle que Harleen s'était imposée avant qu'elle ne devienne ... Moi ... : Pas de morts ...
Mais il fallait que je sois enthousiaste, si je voulais changer, il fallait rejeter une part de mes principes. Je pouvais déchirer et défigurer si l'envie me venait, pas besoin d'aller aussi loin qu'un meurtre. En serais-je capable ? Seul l'avenir le dira ...

— Oh ouais ! Comme ce mec dans la série avec les zombies !

Harley avait parlé et bien parlé. Je la laissais s'exprimer. Harleen ne reparlerait plus, donc ... Je suis Harley ! Je ne la "laisse" pas parler, JE parlais et cela était une évidence.
Je gloussais alors même que la main de Mr J vint claquer mes fesses, mais ravisais rapidement mon rire. Ce n'était pour m'exciter ou me séduire : c'était une petite punition pour n'avoir pas aidé Poussin pendant le vidage du coffre.

— Pardon ...

Fis-je, sincère.

Le sourire revint rapidement lorsque Pudding me décrivait le directeur comme étant ma prochaine voie de création artistique. Pas tuer, mais faire en sorte qu'il se souvienne de moi. Je bondissais assise à califourchon sur les genoux du directeur.

— Ouh, il a de grandes oreilles ...

J'attrapais les ciseaux sur le bureau et approchait doucement les côtés coupants des oreilles du directeur qui, évidemment, commençait à remuer et tenter de hurler à travers son baillon.
Pas d'inquiétude : je n'avais pas basculé à ce point ... Pas encore ...
D'un geste rapide je coupais ses favoris, puis une partie de ses cheveux, le laissant ainsi avec une coupe de cheveux ridicule et je ne parlais même pas des favoris : l'un broussailleux, l'autre lissé, l'un court l'autre long.
A cela j'ajoutais un sourire au feutre rouge sur le gaffer gris qui couvrait sa bouche.

— Poussin , tu devrais voir la nouvelle coupe de notre ami directeur, je ne voulias pas trop que ce se soit tiré par les cheveux ah ah !

J'étais assez fière de moi quand Monsieur J m'interpellait. Je me levais d'un bond, regardant rapidement par la fenêtre pour y voir la police se précipiter autour du bâtiment dans lequel nous avions élu domicile.

— Pas bien, Mr Dirlo a appelé les schtroumfs ! Fallait le dire que ta nouvelle coupe de cheveux te plaisais pas ... Comment on va s'en sortir Monsieur J ?

Mon regard passait de la fenêtre au directeur, réfléchissant à toute vitesse, mais ne trouvant rien : j'étais psychiatre de base, pas stratège de guerre. Il fallait que Poussin trouve une solution et j'allais encore passer pour la pintade de service.
Mon regard se posait sur le directeur qui était, semblait-il mort de trouille.

— Et si l'emmenait avec nous ? Rien ne vaut un bon "clown-napping"

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Folie à deux

Le Joker & H.Quinn

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Bon, j’avais presque fini les étalages… il y avait une jolie broche en rubis et onyx, ça irait bien à Harley… il faudrait juste lui percer la peau, mais bon, si je lui demandais, elle le ferait. Tout simplement. Ma belle petite Harley était très dévouée. Mais c’était ainsi que nous fonctionnions. Une admiration unilatérale à mon encontre était la caractéristique principale. Je fis un sourire alors que je regardais la police s’installer.
Harley me rejoignit.

— Dommage que tu n’aies pas un pique-nique avec toi, on aurait pu se faire un diner spectacle… y a déjà le ballet pervenche qui se met en place pour nous refaire la mort du poulet …

Je ne regardais pas la coupe qu’elle avait fait au directeur. Evidemment qu’il avait donné l’alerte, c’était normal… au fond, on le pillait, on vidait ses étals de bijoux… et la caisse était vidée aussi, mais il y avait peu de liquide, trop de CB… la plaie de ce monde, pas de liquide… quel dommage… je regardais la jeune femme du coin de l’œil me demandant ce qu’elle avait à faire…

— Ou alors ils sont venus car tu as un joli petit cul très facile d’accès, Harley …

Je ricanais avant de me dire que bon, il allait falloir choisir quoi faire. Un clown-napping ? Possible… mais après faudrait le tuer, et le souci de le tuer, c’était que bon, ça en foutait souvent de partout et se débarrasser d’un cadavre, ce n’était pas ouf …

— Il est trop gras je crois … ce serait trop compliqué … t’imagine devoir le porter quand il ne pourra pas marcher faute de rotules ? Non, non, pas pratique … on a qu’à le laisser là… non…. Va lui faire gouter l’eau des chiottes, et laisse-le là-bas. Ensuite je propose qu’on se rende et qu’on se laisse avoir un taxi. T’en dis quoi ma puce ? La prises d’otages, ça ne marche jamais vraiment d'avoir un mec important …

Je la laissais aller s’occuper de ça et je sortais de ma poche un truc tout con, un gros pétard. Pas à fumer mais à péter hein ! une bonne vieille dynamite à l’ancienne, comme on l’aimait. Je l’allumais et je regardais la mèche se consumer avec un peu de fumée. Il restait quoi… deux minutes ? à peu près. Je venais le poser sur le magnifique petit tas de plastique qui allait se faire sauter… je m’écartais et dans ma tête il y avait cette chanson débile qui venait.

Ça fait bim bam bim, ça fait bim et ça fait boum.

Et ça fit boum. Pas un gros trou, non, mais un trou joli, de taille modeste, dans le mur, qui donnait sur un couloir d’immeuble.

— Harley, allez, passe devant ma belle et dépêches-toi !

Il fallait passer à quatre pattes et je la suivais dans le trou, tenant le sac de bijoux. Enfin, je me relevais, j’étais un peu blanc…. Mais ce n’était pas grave, l’immeuble avait ses parties communes en réfaction. Il fallait qu’on monte à l’étage sans trop en foutre de partout. Elle savait où aller. Et ensuite, soit on se démaquillait et on accueillait le poulailler genre l’air de rien, soit on passait par la fenêtre et ensuite par l’escalier d’urgence. Il y avait une moto prête pour nous dans la ruelle en bas.
Et les bijoux ? Oh pas besoin, on les laisserait dans une poubelle n’importe où. Juste la broche pour Harley, les couleurs étaient sympas, ça rappelait un peu ses couleurs noir et rouge de sa tenue.

— C’est excitant un cambriolage hein ? C’est ton premier vrai dépucelage criminel, non ?

A ma connaissance, avant aujourd'hui, son pure acte criminel avait du être un PV pour avoir dépassé d'une minute la durée maximale de stationnement ...

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Folie à deux

H.Quinn & Le Joker

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Bien sur, il y avait un côté immoral dans notre relation, mais je m'en fichais : pour la première fois de ma vie j'avais l'impression de faire les choses selon mon propre chemin, oui, "l'impression" seulement, hélas à cet instant je ne réalisais à quel point j'allais finir par basculer. Monsieur J m'obsédait de corps et d'esprit, m'eut-il demandé de me jeter par la fenêtre ou dans un bain d'acide, je l'aurai fais ...

Je riais de bon cœur à la blague de mon pudding d'amour, après tout, elle était bonne ... Non ? Ou est-ce que je la trouvais bonne parce que j'étais amoureuse ? Je l'ignorais, mais une chose était sure : je m'amusais bien. J'étais heureuse d'être avec l'homme qui me rendait folle d'amour et que je pensais avoir rendu amoureux lui aussi ... Comme je me trompais.
Mais sur le coup mon erreur n'avait pas d'importance, comme dans toute relation toxique, l'on a l'impression que c'est de notre faute, que c'est nous qui avons fait une erreur, pas l'objet de notre attirance.

Je rougissais à sa remarque, mais me glissait à nouveau dans ce rôle de séductrice un peu toquée que j'avais décidé de revêtir.

— Il n'est facile d'accès que pour toi poussin et si tu me le défonçais la sous les yeux de notre ami le directeur ... Quoi que ... Il a un regard trop libidineux à mon gout !

J'essayais tant bien que mal de me glisser dans ce rôle de la criminelle un peu frappée au même niveau que le Joker. Je voulais qu'il réalise à quel point je l'aimais, à quel point j'aurai fais n'importe quoi pour qu'il voit en moi une alliée ...
Et mes rires compulsif et cette impression de voix dans ma tète n'avaient pas aidé non plus ...

A la demande du Joker, j'attrapais le directeur et le trainait derrière moi. J'imaginais bien que "prendre l'eau des chiottes" voulait dire le noyer dedans, mais je n'étais pas aussi loin, pas encore et j'espérais indirectement ne jamais en arriver la. Péter des gueules à coups de batte oui, tuer non, c'était dans mes limites, mot de sécurité et tout le bordel, je ne faisais pas ce genre de kink.
Je trainais donc le directeur dans les toilettes, lui posant la tète sur la cuvette, posant un pied sur la chasse d'eau pour la déclencher quelques centimètres en dessous de ma supposée pauvre victime, posant un doigt ganté sur mes lèvres teintées de rouge et noir et lui intimant de se taire, à sa tète, je pouvais en déduire qu'il avait compris l'importance de faire profil bas.

Une explosion se mit à retentir dans le bureau et je sursautais, le directeur aussi, mais visiblement trop discrètement pour être entendu. Je fonçais en quatrième vitesse, passant devant Monsieur J de nouveau à sa demande pour me faufiler dans le couloir.

— Sacré coquinou, tout cela pour mater les fesses ...

Le plus drôle étant que j'avais beau ne pas être aussi loin que mon chéri le pensait, j'avais drolement envie de lui montrer toute la force de mon amour, ne pas être prête à tuer, ne voulait pas dire ne pas être amoureuse ou jouer un rôle : j'étais vraiment en train de devenir Harley Quinn. Pourrais-je un jour retourner travailler ? Oui surement, j'avais pris soin de me grimer et le petit masque de Zorro que j'avais apposé sur mes yeux cachait suffisamment mon identité, de plus qui allait se douter que l'innocente, naïve et coincée Harleen Quinzel pourrait être l'alliée du Joker, celui-ci ne m'appelant jamais par mon nom de criminelle en entier, il était consciencieux et soucieux de mon bien-être après tout.
C'est ce que je me disais à cet instant, mais un jour j'allais réalisé que c'était juste une coïncidence ...

— Très excitant Poussin, j'espère avoir l'occasion de voir à quel point tu es excitée ce soir Darling !

J'en faisais peut-être un peu trop sur ma sexualisation, mais je voulais qu'il me voit comme une femme et non comme une enfant, ce qu'il faisait très bien. A côté de cela, j'avais l'impression de donner corps à un rôle, un personnage, mais pas Harley Quinn, pas la sidekick du Joker, mais la vraie moi, comme si j'avais toujours voulu être cette femme séductrice et courageuse avec un brin de folie suffisamment dingue pour finir dans une bijouterie et la cambrioler juste pour le sport.

Enfin nous déboulions dans la pièce ou nous étions censé arriver.

— Hey Monsieur J, je me disais ... C'est sympa l'idée de se déguiser en ... "Personnes normales" ...

J'avais craché ces mots comme s'il s'agissait d'une nourriture infecte et qu'il m'en restait sur la langue.

— Non, sans rire, ce serait drôle je pourrais même te faire une petite gâterie en attendant les flics, mais je me disais que ce serait quand même beaucoup plus excitant si on partais pour une bonne grosse virée à moto avec course poursuite avec les flics !

Tlout à coup, je réalisais un autre point très intéressant qui devrait faire fort plaisir à mon Poussin chéri, même si je me doutais qu'il avait déjà du y penser.

— Peut-être même que la chauve souris sera de la partie ...

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