Fiche de présentation

Stephanie Brown (Batgirl)

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22/09/2020

Prénom & nom — Stephanie Brown
Age — 30 ans
Situation financière — Moyenne
Profession — Justicière/Agente de police
Etat civil — Célibataire
Groupe — Just the trues
Carnation — Caucasienne
Taille — 1m70
Corpulence — Grande, mince et légèrement athlétique
Cheveux — rousse
Yeux — Marrons
Signes distinctifs — Quelques cicatrices, beaucoup d'estafilades résultantes de coups de couteaux.
Traits de caractère — Intransigeante, Belliqueuse, Perdue, Paranoïaque, Patiente, Intelligente, Déterminée, Stratège, Courageuse, Empathique
Histoire — - Elle vient de la timeline flashpoint

Je m'appelle Stéphanie Brown et je suis une héroïne...
"Héroïne" ? Le mot prête à sourire. Il désigne à la fois une femme parfaite résolvant tous les problèmes et à la fois une saloperie qui peut te foutre la vie en l'air...Non "héroïne" n'est vraiment pas le bon terme, je préfère largement le qualificatif de "justicière" car même s'il m'arrive de ne pas être parfaite, je suis quand même celle qui essaie d'améliorer un peu les choses.

Mon histoire a commencé, il y a de cela bien longtemps...

Cluemaster était un criminel qui avait pour habitude de laisser des indices sur les scènes de crime afin de laisser une chance aux autorités de lui mettre la main dessus. Son vrai nom ? Arthur Brown...Mon père...Mort un peu après ma naissance...

Orpheline, j'ai vécu une partie de ma vie en Angleterre. Londres, Bournmouth principalement. J'y ai suivi mes étude, puis spécialisation criminologie, j'avais de quoi allez très loin, mais j'ai tout foutu en l'air.
Au cours de mon apprentissage, j'ai été sous la tutelle d'un ancien de Scotland Yard qui m'avait obtenu des accès à des informations sensibles. Au cours de mon investigation, j'ai effectué quelques recherches sur mon père, ce qui m'a permis d'apprendre qu'il était encore en vie, qu'il fomentait encore des crimes, bien plus discret pour éviter le radar des journaux, mais toujours bien présents.
J'avais 16ans que je devenais une justicière pour la première fois...

Sous le nom de "The Spoiler" (un nom qui sonne encore ridicule à mes oreilles) je décidais de traquer ce père revenu d'entre les morts, mais ça n'est pas moi qui finirait par lui mettre la main dessus: il sera tué, égorgé sans que l'on ne sache par qui.
Mon utilisation abusive des ressources précieuses, bien que limitée de Scotland Yard et l'abus de confiance effectué auprès de mon maître de stage me valurent simplement d'être renvoyée.

Loin de la, une guerre terrible voyait s'affronter Aquaman et Wonder Woman, une guerre qui allait m'impacter sans trop que je ne le prévois.
Suite à mon échec scolaire, je décidais de me prendre une année sabbatique, rangeant même Spoiler au placard afin de profiter d'un voyage bien mérité en Europe continental. Coïncidence ou manque de bol: les amazones de Wonder Woman envahirent les lieux. Je décidais de fuir et de retourner au Royaume-Unis, mais je ne pu pas atteindre l'Angleterre.
Le Royaume-Unis était sous le joug de la guerre entre les atlantes et les amazones. Nous devions tous courir pour nos vie. Au cours de ma fuite, je fus sauvée par le docteur Fate et découvris du même coup la résistance qui se montait pour tenter de sauver la situation. Je réenfilais le costume de Spoiler pour rejoindre la résistance, au fil du temps, je tombais amoureuse de mon sauveur: le docteur Fate, Dick Grayson et, chose impensable, je tombais enceinte de lui.

Peu après la naissance de notre enfant, encore vulnérable, je fus capturée par les amazones, mais grâce à Dick je fus sauvée. Pour l'homme que j'aimais, il était évident que les choses ne feraient qu'empirer et que nous avions besoin d'une aide extérieure. Dick décidait de m'envoyer chercher du renfort à m'adressant à thomas Wayne. Comme il était impossible de s'y rendre de la manière traditionnelle. nous dûment faire appel à un sort spécial pour me télétransporter sur les lieux.

L'instant d'après je me réveillais à Gotham City, mais quelque chose clochait. La réalité semblait totalement différente de ce que j'avais connu autrefois et pour cause, ainsi que j'allais le découvrir plus tard: le sort avait mal marché et je me trouvais dans une réalité alternative. Devais-je trouver Thomas Wayne ou le Dick Grayson de cette réalité ? Peu importait mon choix, il fallait que je trouve de quoi retourner dans mon monde et en attendant, j'allais devoir m'adapter à celui-ci.

N'ayant pas le costume de Spoiler avec moi, je me décidais à devenir une autre personnalité. Si l'image de Gotham City était Batman, alors pourquoi ne pas devenir Batgirl ?
Capacités & faiblesses — Elle ne possède aucun pouvoir, mais se débrouille très bien au corps-à-corps. Elle aime utiliser des armes de poing
Avatar — Karen Gillan

(c) oxymort

Stéphanie Brown/Batgirl

Liste des liens

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AUTORITY

Nom —

BAD SOUL

Nom —

GANG IN THE DARK

Nom —

JUST THE TRUES

Bruce Wayne/Batman — En tant que Batgirl, j'ai croisé Batman au cours d'une intervention. Il semble avoir du mal à me faire confiance et a tenté de me faire changé d'identité, mais j'ai refusé. J'ai un profond respect pour lui et l'envie de bien faire pour lui prouver que je peux être une bonne acolyte.
Mais avant d'être l'acolyte de Batman, je veux surtout être Batgirl et pouvoir me débrouiller seule.

Dick Grayson/Nightwing — Face à l'impossibilité de réussir à rejoindre le Dick de mon monde, j'ai fini par craquer et écouter le conseil du Batman de mon univers : j'ai contacté le Dick de cette réalité et j'ai trouvé une oreille compatissante, espérant qu'il pourrait m'aider à retrouver mon monde ou, qui sait ? Refaire ma vie avec lui ? Non, il est en couple et semble heureux ainsi, malgré tout, une petite pointe de jalousie s'est faite en moi comme si l'on m'avait volé quelque chose qui m'appartient.

Thomas Wayne/Batman — Egoïste, arrogant et désagréable. Il a abandonné depuis longtemps d'être un héros et l'assume totalement, mais au détour de cette mauvaise attitude, il cache un profond chagrin et une perte inimaginable: celle de son enfant. Je suis devenue Batgirl parce que je m'identifiais à ce Batman et que je voulais assurer la ou lui avait échoué.

WHITE RABBIT

Nom —

(c) oxymort

Stephanie Brown (Batgirl)

Liste des rps

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RPS TERMINES :

01.Role (Bat)model. ft. Batman (Thomas Wayne)
02.En intervention. ft. Batman (Bruce Wayne)
03.Read hair team-up. ft. Virginia Jinny Hex
04.Journée pépère pour deux supers. ft. Batman (Bruce Wayne)
08.Le temps est une notion floue. L'espace aussi ... ft. Dick Grayson
09.Aider ft. Batman (Bruce Wayne)

RPS ABANDONNES

05.Soul survivors. ft. Melody Jones
06.Civil War. ft. The Flash
07.Quand la science ne suffit plus, l'action ! ft. The Flash
10.Héritage ft. Batman (Thomas Wayne)
11.Le dernier espoir ft. John Constantine
12.Tirer les marrons du feu ft. Nightwing

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

S.Brown & Batman(T.Wayne)

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[Quelques semaines plus tôt...]

Les yeux frappés de cette lumière aveuglante, je me réveillais d'un sommeil d'à peine quelques secondes, mais qui me semblait avoir duré une éternité. Ma première pensée était pour mon enfant, la seconde pour Dick, la dernière était la question numéro une: le sort avait t'il marché ?

La douleur du sol sous mon dos me donnait l'impression d'avoir été jetée violemment contre un mur et c'était peut être le cas. "Je vais te tuer Dick !" Pensais-je. "Quelle idée idiote de se reposer sur la magie quand la technologie aurait suffit...."
Tout le problème était la: la technologie ne suffisait pas et j'en avais pleinement conscience, mais, je refusais de donner raison à une solution qui venait de me bousiller le dos...Et de me donner très froid pour une raison qui n'allait pas me plaire...

Un haut-le-cœur me saisit et je vomissais mes tripes à coté de moi. Le voyage avait été éprouvant: comme une impression violente d'avoir été aspirée vers l'arrière à une vitesse vertigineuse, rien que de m'en rappeler je re crachais une partie du petit déjeuner que je n'avais pas mangé.
"Ok, je crois que c'est bon la..."

BLeeeuuaarrgghhh

"Ah bah non..."

Le quatrième vomi fut plus court et fut le bon, je me sentais bien plus à l'aise maintenant, me retournant sur le ventre, ma main posée sur un vieux carton de pizza entouré de mégots. Une odeur d'urine me frappait les narines, tandis que je réalisais ou j'étais.
"Des poubelles putain ! Tu fais chier Dick !"
Je me redressais, encore endormie pour m'assoir en indienne et réfléchir un moment, ce fut le moment ou je réalisais qu'un clochard m'observais. Un peu surprise, je me contentais de lui faire un signe de la main tout en réalisant qu'ici, il semblait que la guerre entre Aquaman et Wonder Woman n'avait pas frappé les lieux.
Ce fut à ce moment que je comprenais pourquoi notre ami sans domicile n'arrivait pas à retirer son regard de ma personne, un détail qui me donnait encore plus envie d'étrangler l'homme que j'aime...
Son putain de sort avait fait disparaître mes affaires, cela incluait mon sac de voyage, mon costume de super héroïne, mais aussi et surtout: les vêtements que je portais. J'étais ainsi, nue, devant un inconnu d'une cinquantaine d'années qui faisait plus âgés et qui, visiblement, profitait du spectacle.

Après lui avoir emprunté quelques haillons pour cacher mon corps, je m'étais rendue dans la rue à la recherche d'un moyen de contacter Dick, ce fut la que je comprenais que quelque chose n'allait pas: Personne n'avait entendu parler de la guerre entre les Atlantes et les Amazones, Wonder Woman et Aquaman étaient des héros respectés. Pire: le Docteur Fate était bien présent, mais je pouvais sentir que ça n'était clairement pas Dick, la manière de se mouvoir, de se battre. Tout était trop différent.

Dick existait t'il seulement dans ce monde ?

Après quelques jours ou je dormais dans la rue, je dus me rendre à l'évidence: je n'étais pas dans mon monde ! Plus vite je l'accepterais, plus vite je pourrais mettre les choses en place pour avancer. Dick ne devait même pas savoir ce qui m'était arrivé et attendre patiemment des renforts qui ne viendraient jamais.
Comme j'étais coincée ici, il allait falloir que je m'adapte à ce monde.

Première chose fut faite: me rendre dans un commissariat. J'y déclarais avoir été agressée et que l'on m'avait volé affaires, vêtements et papiers. après une série de paperasses et de problème administratif, je pu enfin avoir une identité "temporaire" d'après le système de Gotham. J'espérais bien pouvoir retourner dans mon monde, même si je doutais que ça soit encore possible.

Redevenue officiellement Stephanie Brown, je fis les démarches pour rejoindre la police et après une batterie de premier test psychologiques et physiques, l'on m'avait promis de me recontacter. Pour le moment je vivais dans un logement social.

[De nos jours...]

— Oui monsieur, la loi est dure, mais c'est la loi...

Et encore une insulte, je remplissais donc une nouvelle contravention, ça n'était que sa quatrième...

J'avais choisi la police. La disparition de mon costume de Spoiler m'avait décidée à combattre le crime d'une manière plus officielle, mais, évidemment, on ne devient pas enquêtrice du jour au lendemain et je me retrouvais à coller des PVs à un trou du cul de gosse de riche qui s'imaginait que conduire la "Jag" de papa le dispensait de respecter la loi et notre ami Mathias allait payer rubis sur l'ongle vu toutes les insultes que je me mangeais depuis tout à l'heure. La plus juteuse restant "mal baisée" je ne pouvais la contredire celle la, puisque depuis mon arrivée ici, je n'avais pas eu vraiment l'occasion de, comment disent les jeunes ? "Me faire mettre une cartouche"...

Quel job de merde...

Pour le moment je patrouillais dans les rues à la recherche de petits délits tout en réfléchissant à ma situation: ce monde ci n'était pas si mal: pas de guerre Aqua man/wonder woman, pas de rejet définitif pour une carrière dans la justice. Les inconvénients: Dick et notre fille me manquaient.
Pour autant et même si cela me déchirait le cœur, je m'y faisais petit à petit, bien que je n'arrivais pas à oublier mon amour pour Dick, j'avais bien accepté des rendez-vous de la part de certains collègues, mais rien n'y fit: je suis la copine de Dick, l'équipière du docteur Fate et la mère de son enfant et je ne pouvais pas facilement tourner la page, même si l'idée faisait son chemin petit à petit...

Jusqu'au soir ou j'aperçu Batman...

Dans mon monde, le Batman était un fin stratège, un véritable modèle, si celui de ce monde était pareil, alors il était le seul à pouvoir me venir en aide...

Je le suivais un moment, mais il semblait bien trop rapide pour moi. Au bout d'un moment, je m'arrêtais, à bout de souffle.

— *Han*...Trop...*Han*...Rapide...*Han* pour moi...

Du moins le pensais-je, mais un bruissement attirait mon attention derrière moi...

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

Batman(T.Wayne) & S.Brown

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Faire la loi à Gotham n’était clairement pas mon travail. Mais comme j’avais l’impression que la chauve-souris locale n’avait pas grand-chose à faire de la criminalité locale, je donnais le ton. Certes, ce n’était clairement pas la même limonade que lui, mais bon, ça marchait aussi bien, voire sans doute mieux. Quand un criminel finissait marqué en fer rouge et jeté d’un toit… disons que d’autres y repensaient à deux fois…

Aujourd’hui, j’étais juste là pour me dépenser. Parce que j’en avais besoin, parce que j’avais les paroles de Martha qui couraient comme du poison dans mes veines. C’était infame. C’était injuste… et pourtant je me sentais complètement ciblé par ses propos. Tout simplement…
Elle avait raison, j’avais agi comme elle l’aurait fait. Mais changer… je ne savais pas si j’en étais capable.
Ni si j’en avais envie. Au fond, en se comportant comme un salaud, je ne me prenais pas la tête. J’évitais les changements, j’évitais les remises en question, et je me fichais des autres. C’était plus pratique.

Je filais en ne sachant pas trop où aller. Dans les airs, accrochés à un filin relié à un grappin, et je me laissais entrainer pour rejoindre une ruelle sombre et je me mettais à courir. Ce coin était rarement bien famé, comme partout à Gotham. Et j’aurai sans doute de quoi me défouler. En plus, j’avais rechargé mes munitions, donc je pourrais tirer. En cas de besoin.
L’alcool me rendait quand même moins endurant qu’avant et de la pure course à pied… bon sang je n’avais plus autant de force qu’avant. Je courais et j’entendais quelqu’un me poursuivre, alors je tournais brusquement une première fois, une seconde fois, je dégainais, et j’attendais de voir passer mon poursuivant. Sitôt la personne passée, je sortais de l’ombre et j’inversais les rôles. Je devenais le poursuivant et je plongeais sur la personne, la percutant pour la faire choir. Une femme. En uniforme de police. Ce qui ne voulait strictement rien dire à Gotham. C’était encore plus pourri ici que dans ma Gotham.

Au sol, je la gardais ainsi, genoux sur les reins pour la coincer, je me décalais sur le côté pour laquer l’autre sur les omoplates. Et je posais le canon glacé contre sa nuque.

— Qui es-tu et pourquoi je poursuis-tu ?

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

S.Brown & Batman(T.Wayne)

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Après quelques semaines passées ici, j'avais bien tenté de combattre le crime.
Puis j'ai compris...
J'ai compris que la police n'en n'avait pas grand chose à foutre des crimes perpétrés à Gotham. Je m'étais faite engueulée pour ne pas m'être contentée de mon rôle. Alors j'ai continué à chasser...Les infractions, écrivant des PV, sermonnant des gamins trop bruyants ou dispersant des attroupements louche.
Pas vraiment un travail de super-héroïne, à ce régime, l'on pouvait pardonner mon erreur...
Mais l'erreur, elle, ne pardonnait pas...

J'avais déboulé dans une ruelle, sans trop faire attention et sentais une masse imposante me percuter et me jeter au sol: je n'avais pas été assez prudente...
Je sentais qu'il posais son genou sur mon dos, visiblement plus dans l'intention de me neutraliser que de me faire mal, même si ça n'était pas une franche réussite. Que pouvait vouloir cet individu ? Allais-je me faire agresser ? Violer ? Tuer ? Heureusement l'individu calmait ma crainte, c'était l'homme que je recherchais: Le chevalier noir, Batman.

— Attendez...Je ne vous veux aucun mal...

Ah ben ça c'était sur, dans la position ou j'étais, je ne risquais pas de faire de mal à grand monde.

— Je sais que vous allez avoir du mal à me croire...

Et pourquoi pas ? Nous vivons dans un monde ou un homme dirige des poissons, tandis qu'une amazone peut extirper la vérité avec un lasso lumineux et je ne parle même pas de l'homme à moitié cyborg...

— Je viens d'un autre univers...

Allait-t-il me croire ? S'il savait que j'étais une masquée moi aussi, peut être serait-t-il plus enclin à m'écouter.

— La bas j'étais une justicière moi aussi et mon compagnon également, nous avons une fille...J'ai besoin d'aide...

Je sentais vraiment que mon dos se compressait et que ma poitrine s'écrasait sur le sol.

— Pourrait-t-on en discuter dans une autre position ?

Je me voyais très mal évoquer les évènements de chez moi dans cette position à moitié écrasée par le genou d'un homme, clairement plus fort que moi, mais je pouvais comprendre qu'il ne me fasse pas confiance, après tout: il était un justicier très en vue à Gotham, un tas de gens avaient du tentée de le tuer, alors pourquoi accepterait-t-il de m'écouter ?

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

Batman(T.Wayne) & S.Brown

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La jeune femme était coincée sous moi, forcée à abdiquer car elle avait le pistolet contre le crâne... au moins, tout était clair.et puisqu’elle disait qu’elle ne me ferait aucun mal, ce qui le faisait bien rire intérieurement, je lui soufflais.

— Je vais te laisser te dégager. Mais au moindre geste, voir au moindre frissonnement suspect…

Je tirerais. C’était aussi simple que ça. Je lui fis un sourire avant de finalement regarder la jeune femme. Je la laissais se redresser si elle le désirait. Je ne voyais pas de problème à écouter son histoire. Mais la meilleure solution, c’était sans doute de l’écouter jusqu’au bout. Parce que je venais d’ailleurs, moi, aussi. Et si je venais d’ailleurs, elle pouvait venir d’ailleurs aussi, après tout. Par contre pourquoi me dire ça à moi… c’était une question qui permettait d’éliminer le hasard.
Je la gardais en joue et je lançais.

— D’accord, mais d’abord pose au sol et fais glisser vers moi ton arme de service et sans doute ton arme personnelle aussi, ainsi que ta matraque et menotte toi un poignet à la gouttière derrière toi avant de me lancer les clefs. C’est ce qui me semble le plus prudent. Ensuite, tu m’expliqueras pourquoi tu me dis tout ça et ce que tu veux. Ensuite on verra ce qu’on fait de toi.

Oui, je ne prenais aucun risque. Cela me semblait particulièrement prudent et extrêmement sage… parce le fait de me parler d’un autre monde avait deux explications : elle connaissait ma nature-extratemporelle, ou alors elle était cinglée. Dans les deux cas, méfiance. Il fallait que je me montre extrêmement prudent. Je n’avais plus qu’à attendre de voir ce qu’elle aurait à dire. Mais il allait falloir qu’elle soit efficace. Et percutante dans ses propos. Parce que je n’avais aucune intention de perdre mon temps.

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

S.Brown & Batman(T.Wayne)

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Je n'étais nullement vexée par la situation. Batman avait la réputation d'être méfiant, j'imaginais bien que le Batman de cette dimension devait l'être aussi. Après tout, ne pas être méfiant équivalait à mourir dans mon monde et probablement dans celui-ci aussi, même s'il était objectivement moins hostile.
Batman me croirait-t-il ? Dans mon monde, le chevalier noir avait eu à faire face à beaucoup de choses et si l'on pouvait accepter un homme cyborg, une guerrière mi déesse et un homme qui dirige les poissons, il pourrait surement croire à un univers alternatif.
Mais celui de cette dimension en avait-t-il prit autant plein la gueule que le notre ? Rien n'était moins sur.

— Pourquoi le ferais-je ? J'ai besoin de votre aide, pas de vous tuer !

Bien sur, cela pouvait être un mensonge, mais je n'avais aucune intention de m'en prendre à Batman, d'une part parce qu'il me démolirai avant même que je le puisse, d'autre part, parce que sans lui, je ne saurai pas s'il existe un moyen de rentrer chez moi.
Mon monde ne me manquait pas tant que ça, mais Dick et notre fille... J'en étais au point de me dire, fuck cet univers, si je pouvais je reprendrai Dick et notre enfant et je refermerai le portail. Qu'Aquaman et Wonder Woman crève dans leur dimension, leur guerre ne nous concernait en rien !

Je m'exécutais aux ordres de mon interlocuteur. Pistolet au sol et shooté jusqu'au chevalier noir, menotte autour du poignet et de la gouttière. Je serais bien conne s'il partait maintenant et me laissait comme ça, surtout dans une ruelle pareille. D'ici à ce qu'on gang arrive pour me violer et me tabasser, il n'y avait qu'un pas, bien que, vu ma technique de combat, ils avaient intérêt à être nombreux.
Une fois que j'avais l'impression que Batman était satisfait, je débutais mon histoire.

— Mon compagnon m'a envoyée ici, même si ça n'était pas son but, de base, je devais rejoindre le Batman de ma dimension...Univers...Peu importe comme on appelle cela.

Je reprenais mon souffle un moment, il y avait des informations assez cash à accepter et j'avais volontairement décidé d'attendre la fin pour parler de la guerre et de la résistance. Après tout, une guerre qui ravageait une grosse partie du monde, cela risquait d'être dur à accepter.

— Je devais juste être téléportée plus proche du Batman, pas me retrouver dans un autre univers.

Je ne pouvais pas cacher la situation plus longtemps. Batman ne m'accorderait pas sa confiance si je cachais des informations.

— Dans mon monde il y avait une guerre...

Je respirais un grand coup et espérais que le Batman de son monde était suffisamment ouvert d'esprit pour croire à mon histoire, même si cela paraissait farfelu ou trop abracadabrant.

— J'ignore s'ils existent aussi dans ce monde. Deux supers se foutaient sur la gueule depuis plusieurs années...Pourquoi ? Quand ? Aucune idée, mais Aquaman et Wonder Woman étaient en train de démolir notre monde et il fallait que nous fassions quelque chose. Mon compagnon étant une image importante de la résistance, je me suis proposée pour partir à sa place...Et me voila ici...

Je retenais un léger sanglot en pensant que je pourrais ne plus jamais le revoir.

— Il ne sait peut être même pas ou je suis...

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

Batman(T.Wayne) & S.Brown

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Difficile de rester en vie sans être méfiant, alors la faire s’attacher à la barre métallique à portée, c’était la meilleure idée que j’avais eu. Je lui fis un sourire aigre, attendant de voir ce qu’elle avait à dire. Je doutais qu’elle me convainc ceci dit. Elle venait d’un autre univers, c’était possible, mais si l’on partait de ce postulat, je devrais accepter ses paroles sans même y réfléchir. Des paroles sans la moindre assurance de réalité. A part le fait qu’elle prétende dire la vérité. Mais soit, allez, j’avais accepté de l’écouter sous condition. Eh bien voilà, elle avait mes conditions.

— Soit… je t’écoute.

Elle se mit alors à parler, essayant de prendre son temps pour bien dire les choses. Et son histoire fit écho. Bien trop pour que je ne me pose pas de questions… ce monde me faisait étrangement penser au mien. Je n’avais pas le droit de me relâcher. Je n’avais pas le droit d’y croire. Et pourtant… pourtant j’avais envie de croire qu’il existait encore…
Ma main trembla. Mais je tins bon. Je resserrais les doigts, me crispant sur la détente, avec les risques que cela laissait sous-entendre.
Je ne l’interrompis pas. Pas une seule fois. Mais peut être comprit-elle que je la croyais un tant soit peu quand je finissais par lâcher un :

— Admettons.

Elle ne m’avait pas ému. Mais je la « croyais ». Ou du moins j’avais envie d’y croire.

— Et donc ? En quoi suis-je concerné ?

Oui, voilà. Elle cherchait son Batman, grand bien lui fasse. Rien ne garantissait qu’il était ici. Rien ne garantissait qu’il y en ait un troisième. Et tout la laissait sans doute penser que sur les deux batmans à la manière de faire si éloignée l’un de l’autre, il y en avait un qui était le sien.
Si elle n’était pas trop conne, elle penserait sans doute que c’était moi, sur les deux. Je le lui souhaitais franchement de ne pas aller fricoter avec Bruce… parce que j’avais bien vu comment il bossait…

— Personne ne peut rien pour toi. Si tu dis la vérité, tu es ici et plus là-bas. Et si c’est la guerre, alors soit. Ici il n’y a pas cette guerre. Alors profite.

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

S.Brown & Batman(T.Wayne)

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Il m'écoutait...

Il écoutait chaque phrase, chaque mot, chaque virgule, sans sourciller. Il était aussi neutre et calme qu'un samurai en pleine méditation tandis que je lui narrais mes mésaventures. J'avais fais tous les efforts du monde pour m'exprimer sans trembler, sans bégayer et être la plus claire et concise possible. Quand j'avais fini, il semblait un peu dubitatif. Je pouvais comprendre, c'était normal: il n'avait pas vécu dans ce monde, pourquoi me croirait-t-il sans se poser de questions. De ce que j'en avais compris: Aquaman et Wonder Woman s'entendaient bien dans ce monde, comment serait-ce crédible que ces deux la se haïssent s'ils les avaient toujours connus amis ?

En quoi était-t-il concerné ? Il marquait un point. Je ne connaissais pas forcement Batman et si cette question me paraissait un peu égoïste, elle n'en n'était pas moins légitime.

— Le Batman de mon monde m'est toujours apparu comme un fin stratège: un homme capable du meilleur même quand le pire s'acharne à le mettre à genoux. Si quelqu'un peut m'aider à retourner dans mon monde et stopper cette guerre, c'est lui.

Je fixais mon regard dans celui de mon interlocuteur.

— Je me suis un peu renseignée et j'ai remarqué qu'il y avait deux Batman ici, alors je cherchais à rencontrer l'un de vous et c'est sur vous que je suis tombée. Je me dis que vous avez peut être beaucoup en commun avec le Batman de mon monde et que vous pourriez m'aider ?

Hélas, il ne pouvait pas et pire: j'avais la sensation qu'il ne VOULAIT pas. Sa réponse était égoïste et tranchante comme un couteau planté dans le cœur. Non, cela ne pouvait être le Batman que Dick m'avait décrit.

— Et ma fille ? Et mon homme ? Je ne peux pas les abandonner et refaire ma vie comme si de rien n'était. Si vous ne pouvez pas m'aider, l'autre Batman pourrait peut être ?

Si seulement je m'étais un peu plus renseignée sur l'autre Batman j'aurais bien compris que non...
Sur le moment je ne savais pas encore grand chose de cette ville. Je connaissais ce que tout le monde connaissait. J'avais trouvé un travail et je m'étais faite à cette vie et, même si cela me déchirait le cœur) je tentais de me faire à l'idée de ne plus jamais revoir Dick et notre enfant, mais en apercevant cette cape dans le ciel. Ce chevalier noir à portée de main, un renouveau d'espoir était né à nouveau en moi...

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

Batman(T.Wayne) & S.Brown

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Ah, apparemment, elle n’aima pas ce que je disais. Mais je comprenais l’idée. Je soupirais doucement avant de finalement regarder la jeune femme en uniforme de police. Elle avait une histoire intéressante et qui faisait douloureusement écho. Mais je préférais m’en distancier. Je n’étais pas concerné. Et si je n’étais pas concerné, alors c’était son problème. Pas le mien. Moi j’avais d’autres chats à fouetter parce que j’avais bien compris son but. Chercher de l’aide pour être capable de rentrer chez elle…
Selon elle, quand même, c’était problématique. Je soupirais et je la regardais avec un air un rien las. Elle n’avait pas besoin d’y retourner. Ici, sa vie serait « mieux ». La mienne était pire, d’un certain point de vue, ceci dit. Mais bon, je n’étais pas vraiment l’exemple à suivre, sans doute.

— La guerre stoppera d’elle-même quand l’un des camps sera vaincu. C’est le principe même de la guerre. Aucune ne dure éternellement. Si ton Batman était si génial que ça, pourquoi n’a-t-il pas déjà stoppé cette guerre ?

Voilà de quoi lui donner du grain à moudre, sans doute. Je lui fis un sourire avant de finalement hausser les épaules à son histoire de demander à l’autre Batman ... et je ricanais donc franchement.

— Ah ben vas-y. demande lui de l’aide, tu verras il t’apportera tout son soutien, si tu te montre trèèèès complaisante avec ses envies. Moi je me contente de t’énoncer les faits. Tu ne peux pas retourner chez toi, et Batman, que ce soit moi, lui, ou un autre, ne peut pas t’y renvoyer. Si tu veux rentrer chez toi, il te faut de la technologie futuriste qui n’existe pas encore ou de la magie. Et je ne fais pas sortir des colombes de ma braguette.

Oui, c’était bas, très bas. Et alors ?

— Et sache que bon nombre de personnes grandissent et s’épanouissent très bien sans mère, ou même sans parent de manière générale. En outre, qu’est-ce qui te fait croire que ce n’est pas justement ce que voulait la personne qui t’a téléportée, t’envoyer en sécurité ?

Oui, qu’en savait-elle ?

— Si tu veux te battre la ville est bourrée de criminels, et si c’est une question de guerres, nous en avons aussi. Va t’y amuser. En outre une théorie existe que si tu avais un homme dans ta vie là-bas, il existe une autre version ici. Trouve-le, ; file le parfait amour, et oublie le reste. Et crois-moi, quand je dis ça, j’essaye de t’aider. Même si ce n’est pas l’aide que tu demandes.

(c) oxymort

ROLE (Bat)MODEL.

Batgirl(S.Brown) & Batman(T.Wayne)

◊ ◊ ◊

Je n'en revenais pas: nous étions bien loin du Batman dont Dick m'avait chanté les louanges.
Il commençait par un couplet totalement je-m'en-foutiste sur le fait qu'une guerre se résout d'elle même, comment pouvait-t-il être aussi égoïste ? Était-t-il donc si blazé par la vie  ?

— Et les victimes ? Qu'en fait vous ?

Par la suite, il exprimait son avis sur l'autre Batman, comme quoi, la seule chose qui l'intéresserait serait que je cède à ses faveurs. Pouvais-je lui faire confiance la dessus ? Sans doute, il était visiblement égoïste, cynique et méchant, mais je doutais fort qu'il me mente, de plus, il ajoutait que ni lui, ni un autre ne pourrait m'aider, ce qui n'était pas faux. Je connaissais les capacités de Batman pour ce que Dick m'en avait dit et la téléportation dans le temps et l'espace n'en faisait pas partie.

Mais le couplet sur le fait de grandir sans parents devenait un point d'orgue qui commençait gentiment à m'énerver.

— Et notre fille ? Vous croyez qu'il n'aurait pas d'abord essayé de la protéger ? Pourquoi ne sauver que moi ?

Ce qu'il m'expliquait me faisais réfléchir et j'embrayais dans ma tète sur une question simple et facile: selon Batman, il existait une version de Dick dans cet univers, existait-t-il une autre Stéphanie Brown ? Et s'il existait une autre version de Dick Grayson pouvait-t-il m'aider à me renvoyer dans mon monde ?

Pour le moment la question n'en n'était pas la. Je regardais Batman qui n'était pas peu fier des réponses dégueulasses auxquelles j'avais eu droit, son petit sourire narquois eu raison de tout le respect que j'avais pour lui et de ma patience par la même occasion. Il allait être temps de lui renvoyer dans les dents tout ce que je pensais en cet instant de lui. je n'ai jamais été très connue pour ma patience et j'étais plutôt du genre à dire ce que je pense.

— Vous voulez que je vous dise ? Dick n'a pas sauvé notre fille parce que son but était de sauver le monde: il est loin d'être aussi égoïste que vous le pensez, mais vous semblez tellement enfoncé dans votre propre autosatisfaction que l'égoïsme semble une seconde nature pour vous. Depuis des années on me répète que Batman est courageux, intrépide. Qu'il irait jusqu'au bout du monde pour sauver des vies, qu'il fait preuve d'abnégation et d'héroisme...Vous n'êtes pas le Batman de mon monde c'est évident, le Batman de mon monde est un héros...

Je lui jetais un regard de dégout et à la fois de tristesse et de déception.

— Vous, vous n'êtes qu'un lâche...

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◊ ◊ ◊

Et voilà, j’y avais droit. Elle allait se mettre à chialer aussi, non ?

— Les victimes sont mortes, ; il n’y a pas de mort juste, il n’y a que de la viande froide. Personne n’estime toutes les morts en martyres ou pour une noble cause. Je crois que tout le monde ou presque aurait voulu ne pas être victime. Ben pas de bol, mauvais endroit, mauvais moment, c’est comme ça. Fais avec. Et pareil pour ton gosse. Fais avec. Qu’elle soit vivante ou morte, tu n’y peux rien, alors tant pis.

Il fallait qu’elle comprenne la réalité des choses, et la réalité de la vie, bien sûr. Maintenant, elle pouvait accepter et profiter de l’impulsion pour agir intelligemment, ou alors, elle pouvait aller à contre-courant et se faire noyer par la violence de celui-ci. Tout simplement. Je restais silencieux et je la regardais. Je savais ce que je disais. Je savais ce que je faisais. Je lui ôtais un espoir inutile, des espoirs inutiles. C’était quelque chose qu’il fallait comprendre. Ça lui ferait du bien à terme. En outre, ne pouvant rentrer chez elle. Et elle pouvait dire ce qu’elle voulait de sa vision du Batman. La vérité était simple.

— Ou peut-être que le Batman que tu cherches n’a jamais existé. Au fond, c’est facile de mettre sur un piédestal quelqu’un que l’on ne connait pas, n’est-ce pas ? Dis-moi donc, si ton Batman était aussi doué et aussi vertueux, pourquoi est-ce qu’il n’est pas déjà intervenu ? Pourquoi la guerre continue ?

Et de toute façon…

— Traite moi de lâche si tu veux, je m’en contrefous. Tu es bien pire, tu es un pseudo idéaliste qui n’agit pas pour sauver le monde, tu agis pour ton homme et ta gosse. Et suffisamment conne pour se faire attacher et te retrouver à la merci de qui serait intéressée. Peut-être devrais-je prendre le pli local et te violer un coup dans la ruelle et te laisser en libre-service. Il parait que c’est le genre du Batman local. Je vais ptetre devoir me mettre au diapason…

La réflexion n’avait pas pour but de passer à l’acte. Juste de lui faire comprendre qu’ici se livrait d’autres en jeux, ses enjeux, je m’en étais foutu quand j’y étais, alors maintenant….

— Je me fous que l’Atlantide et Themyscira soient en guerre. Et je m’en suis toujours foutu. T’es déçue, tu as le droit. Mais ça n’a jamais été mon conflit.

Pfff…

— Tout ça pour une histoire de cul…

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◊ ◊ ◊

Je me souvenais encore de sa tirade sur l'autre Batman, prétendant qu'il ne me serait d'aucun secours. Que ça soit vrai ou non, lui était encore pire: un lâche, vaniteux.

— Pourquoi porter ce costume si c'est pour sauver personne ?

Je devais admettre que sa seconde tirade n'était pas fausse: pourquoi Batman n'était-t-il jamais intervenu ? Il ne pouvait pas ignorer ce qui était en train de se passer.
Peut être était-t-il dubitatif à l'idée de faire face seul ou peut être était-t-il en train de prévoir un plan ?
Il y avait forcément une explication logique, pourquoi els légendes entourant Batman aurait été aussi élogieuse si c'était juste un lâche terré dans sa planque ?
Peut être était-t-il mort ?

— Pourquoi autant de gens en disent du bien si c'est le connard que vous décrivez ?

Venait le temps des insultes, ainsi j'étais une pseudo idéaliste. Que je ne combattais que pour sauver mon mec et ma fille.J'allais répondre, mais maintenant Batman me jugeait sur ma capacité à accepter de me faire attacher et peut être violée. Le chevalier noir poussait le vice jusqu'à proposer de s'y mettre lui même.
Espèce d'ordure...

— Allez-y, essayez et je vous pète le nez ! A vous et à toutes les petites frappes qui voudront profiter de moi...

Hors de question de me laisser intimider, pour qui me prenait-t-il ? Une de ces bimbos pleurnichardes qui chialent en attendant que le chevalier en collant vienne la sauver ? J'avais affronté du coriace, j'étais loin d'être la première venue.

— Quand à la "pseudo idéaliste" si je ne m'inquiétais que de Hope et de Dick, vous croyez peut être que je me serais les ovaires à accepter d'être téléportée loin de ma famille auprès d'un homme qui, selon vous, n'est qu'un lâche et un fuyard ?

J'étais en colère c'était un fait, mais ma colère retombait comme un soufflé avec la dernière tirade du chevalier noir. Il se fichait de la guerre et...Il s'en était "toujours" foutu ? Ca n'a jamais été son conflit ?
La manière dont il s'exprimait, le fait qu'il n'aie pas l'air surpris parce que tout ce que je lui avais raconté jusque maintenant...Pas besoin d'être Miss Marple pour comprendre ce qui se tramait ici.

— Attendez...Vous êtes le Batman de mon monde !?

C'était plutôt évident, ma colère avait diminué, mais remontait de plus belle alors même que Batman soupirait.

— Un "plan cul" ? Vous osez comparer l'homme de ma vie et notre enfant à un "plan cul" ? Vous êtes sérieux ?Vous n'avez peut être personne dans votre vie, n'avez jamais eu ni femme, ni enfant, mais l'amour que l'on ressent pour eux va bien au delà des quelques heures qu'on passe à la conception d'un enfant. Je suis une mère bordel, qu'est ce que vous pourriez comprendre à ce que ressens un parent à l'idée de perdre son putain de gosse ??

Je retenais doucement ma respiration, tentant de me calmer au mieux.

— Vous avez raison: ça n'est pas votre guerre, mais ça n'est pas la mienne non plus, seulement moi je ne suis pas une grosse lâche égoïste ? Vous vous moquez de l'autre Batman, mais vous ne valez pas mieux que lui. Vous ne voulez pas m'aider ? Alors disparaissez, je me débrouillerai seule !

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◊ ◊ ◊

Elle ne comprenait pas. Il n’avait jamais été question de sauver quelqu’un. Mais toujours de venger. Celle de Bruce, d’abord, puis le suivant, et le suivant, et le suivant. Le chevalier noir de mon Gotham n’avait rien d’un héros. Mais ça, quand on ne le voyait pas, on pouvait l’idéaliser. En fait, quand j’y pensais, je me disais qu’elle était sans doute loin d’avoir un jour mis les pieds à Gotham, dans les quartiers que je fréquentais. Sinon, elle n’aurait pas le même avis… et de loin… enfin bref.
En tout cas elle était velléitaire. Ce qui promettait un beau tabassage en règle, dans le meilleur des cas. Je soupirais et je la regardais. Qu’elle crache son venin.

— Je suis Batman. Peu importe le monde. Et je ne vais pas jouer aux justiciers et aux pacificateurs. Si tu étais déjà allé à Gotham tu aurais su que je purge cette ville de la criminalité. Et je ne joue pas à attraper les méchants. Sinon, je n’aurai pas un flingue.

Et quand elle percutait, elle le faisait de travers. Je la laissais s’égosiller et de finir ses saloperies avant de finalement regarder la jeune femme siroperies avec un regard lassé. Puis colérique quand elle parla de perdre son putain de gosse… elle ne comprenait rien, ne voulait rien comprendre.

— On va fixer les choses clairement. Tu n’as aucune information sur ma vie, et tu n’as aucun moyen de savoir ce que j’ai vécu ou non. J’ai été un père et j’ai vu fils et épouse disparaitre à cause d’une petite frappe qui voulait faire du vol à la tire, en plein cœur de Gotham. J’ai vu le corps ensanglanté de mon fils et ma femme de venir tellement folle à lier qu’elle refuse jusqu’à son propre nom et mon existence humaine. Qu’est-ce que tu connais des épreuves traversées ? Je me fous de ton mariage, de ton mari, de ta fille. Et oui, toute cette histoire vient d’une connerie, tu n’es pas au courant ? A ton avis, comment la guerre s’est déclenchée, idiote ?

Et pire, quand j’étais arrivé dans cet univers, j’avais vu ce que mon fils aurait pu être. Et ça m’avait fait mal. Parce que j’avais pensé un instant qu’il était mieux mort…

— Je ne rentrerais pas pour mettre fin à une guerre qui ne me concerne pas. Et si tu veux de l’aide, commence par me donner une raison de le faire. A titre personnel, tout ce que je vois, c’est une gamine qui se pense plus savante que les autres. Sauf que ce n’est pas le cas. Parce que si tu rentres, rien ne changera. Parce qu’ici au moins tu as un avenir. Quoique tu puisses en dire. Si j’existe dans deux univers, va donc faire ta vie avec l’équivalent de ton mari, et fais-lui un gosse que tu appelleras Hope et baste ! Ou alors trouve un sorcier, un magicien, ou une saloperie du genre pour te renvoyer. En espérant que d’ici là, l’Amérique elle-même ne soit pas sous contrôle atlante ou amazone. Remarque, avec un peu de chance, les deux se seront entretués…

La guerre européenne ne durerait pas indéfiniment ; le nombre de mort dans les deux camps les feraient s’asseoir à la table des négociations.
Aucun des deux ne durerait indéfiniment…

— De toute façon, tu ne peux pas grand-chose.

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◊ ◊ ◊

Batman m'expliquait sa vision. Je la comprenais très bien. Purger le monde des criminels avait un intérêt et je n'avais jamais compris le fait de combattre le crime sans tuer qui que ce soit, même blessé, un criminel reviendra pour se venger. Il n'y avait qu'a voir les exactions commises par le Joker: combien de fois l'autre Batman l'avait-t-il mis en cellule et combien de fois avait-t-il tué après son énième évasion ?

— Vous me prenez pour une débile d'idéaliste ? Moi aussi j'utilisais un flingue quand j'étais une super. Je n'ai jamais prétendu qu'il ne fallait pas être prêt à aller jusqu'au bout, mais les civils méritent qu'on leurs sauve la vie. Si vous ne le faite pas qui le fera ?

Je ricanais à ma propre stupidité.

— Evidemment ... Votre réponse sera sans doute que vous n'en n'avez rien à cirer, que je peux penser ce que je veux, seul compte votre propre avis. J'ignore ce qui vous a mit dans cet état, mais votre vie doit vraiment être à chier ...

"A chier" ? Je ne croyais pas si bien dire. Batman finissait par se confier si l'on peut dire et effectivement, il avait ses circonstances atténuantes: perdre sa femme et son fils ce devait être atroce. Il était en train de péter un câble et je ne pouvais pas lui en vouloir. Comment savoir comment j'aurais tourné dans toute cette histoire si je devais apprendre la mort de Dick et Hope je deviendrais folle moi aussi.

— Je suis désolée ...

Que pouvais-je bien dire de plus ? Il n'y avait rien à dire. J'avais devant moi la représentation exacte d'un homme qui avait vécu ce que je craignais le plus au monde.
Cela étant dit, pour autant je ne pouvais cautionner cette réaction.

— Je comprends vous savez ? Mais ça n'est pas parce que je le comprends que je dois accepter cette vision des choses. Vous SAVEZ ce que ça fait et vous avez peut être le pouvoir de m'aider, moi ou d'autres ...

Je pris une seconde pour respirer un moment.

— Je ne suis pas si différente de vous. Vous voulez la vérité: je me fiche de ce monde comme de ma première chaussette. Tout ce que je veux c'est arracher ma famille de ce monde en guerre, mais je ne suis pas aussi égoïste que vous. Je ne peux pas simplement remplacer ce que j'ai perdu. Comment vous sentiriez vous si je vous disais qu'il vous suffirait de retrouver une femme et de lui refaire le même gosse ? Vous savez très bien que ça ne sera pas pareil ... S'il existe une solution pour ramener juste Hope et Dick je suis prête à le faire et que le monde finisse englouti sous les eaux d'Aquaman ou tué par les amazones, je m'en moque éperdument. La raison pour laquelle je défends des vies qui "ne me concernent pas" comme vous dites c'est parce que moi je pouvais le faire. Je n'avais pas la moitié de vos gadgets quand j'ai commencé comme super, j'avais une bête tenue de running customisée que je devais recoudre après chaque mission un peu difficile.

Je reprenais mon souffle un  instant pour le regarder tel qu'il était, il n'était pas un égoïste ou un salaud, c'était juste un type paumé qui avait perdu la seule chose qui comptait réellement pour lui. Un homme blessé à qui l'on avait arraché sa raison de vivre et qui s'était empêtré dans une spirale sans limite ...

— Vous avez raison: cette guerre ne vous concerne pas et je n'ai pas à vous y forcer, mais je vous en prie, détachez-moi, dites moi si vous connaissez quelqu'un, n'importe qui qui puisse m'aider et donnez moi un maximum d'infos sur la guerre, après moi je me débrouillerais et vous ne me recroiserez plus jamais sur votre route ...

J'étais déterminée, si lui n'avait pas pu sauver sa famille, moi je ne laisserai pas la même chose m'arriver.

— Vous n'entendrez jamais plus parler de moi. Ok, ça, quand on connait la suite de l'histoire, ça n'était pas tout à fait vrai, mais sur le moment je le pensais sincèrement. J'ignorais encore à cet instant que, quelques minutes plus tard, je prendrais LA décision qui allait bouleverser ma vie ...

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Des civils qui méritaient qu’on leur sauve la vie et moi seul pouvait le faire ? Non. On avait le protecteur que l’on méritait. Enfin bref. Je lui fis un sourire avant de finalement laisser cet effort de rhétorique pour lui faire comprendre qu’elle avait tort. Elle ne pourrait pas comprendre. C’était évident. Je restais silencieux et je la fixais alors qu’elle pensait comprendre des choses qui lui échappaient. Elle entendait ma version, et comprenait que non, ma vie n’avait pas été à chier, mais bien pire que cela. Je restais sans rien dire avant de finalement l’entendre faire preuve d’une pitié qui me dégoutait. Je ne voulais pas de sa pitié ! Jamais !
Elle ne comprenait pas. Elle ne savait pas ce que c’était que de voir le visage d’une autre qui rit en permanence, à la place des traits doux de ma femme.

— Ne compare pas nos situations, elles n’ont rien à voir.

Le ton était sec et ferme. Parce qu’elle ne pouvait pas comprendre. Tout simplement, ma situation. Je lui fis un sourire particulièrement aigre.

— Ben tu sais quoi ? J’en sais foutre rien pour t’aider, même si je le voulais, je n’aurai pas été utile. Primo parce que je me fous de ton sort, et secundo parce que je n’ai aucune raison de le faire !

Je ne cherchais même pas à me faire acheter ou corrompre, c’était juste ça. Enfin bref. Je soupirais et je la regardais et je lui disais, droit dans les yeux.

— Et contrairement à toi, si j’avais pu retrouver ma Martha ici, je m’en serais satisfait, parce que tu es encore trop gamine pour comprendre quelque chose là-dedans. Alors c’est un vrai conseil, retrouve Dick ici, fonde une famille et tache d’oublier le reste. De toute façon, il n’y a rien que tu puisses faire pour rentrer chez toi ou faire venir ta famille ici.

Voilà qui était clair, non, Au moins, comme ça, c’était fixé, non ? Je soupirais avant de finalement lui dire d’un ton désabusé, comme si elle avait fini par avoir gain de cause.
Sans trop savoir pourquoi.

— Bon, t’as déjà essayé quoi pour rentrer chez toi ?

Elle ne m’avait pas eu par les sentiments ou quoique ce soit du genre. Non.
On allait mettre ça sur un irrépressible besoin d’agir comme un imbécile, sans doute pas loin derrière reprendre le masque du Batman dans cette ville dont je me fichais.

— Un conseil et je ne te vois plus jamais, on est bien d’accord ?

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◊ ◊ ◊

Nos situations ? Rien à voir ? Il était loin de s'imaginer à quel point nous risquions de devenir similaire. Si je perdais Hope et Dick je ne m'en remettrai pas.

— On se ressemble plus que vous ne l'imaginez, si je perdais Dick et Hope, je ne me voile pas les face: je finirai surement comme vous à n'en n'avoir rien à foutre de rien ...

La violence de ses propos n'enlevaient rien à la réalité de ces derniers: non, Batman ne pouvait pas m'aider, même avec la meilleure volonté du monde. J'avais été sotte de penser que Batman pouvait m'aider, après tout, il était humain lui aussi, il n'avait aucun pouvoir magique.
Lui n'hésitait pas à me dire qu'il fallait que je change d'optique: que je trouve le Dick Grayson de cette dimension, que je le séduise et que j'accouche d'une nouvelle Hope.

— Je ne peux pas m'y résoudre, vous êtes vous contenté de récupérer votre fils disparu dans cette dimension ? Ca aurait beau être la même personne, les souvenirs et le vécu que nous partageons ne peut pas être simplement dupliqué. Au final ça ne serait qu'un lot de consolation à nos yeux.

Il semblait se radoucir un peu, non pas que j'aie la sensation d'avoir réussi à toucher son cœur, mais plus dans le sens que cela ne lui coutait rien de m'aider ou tout du moins de répondre à ma question. Alors il m'en posait une à son tour, ce qui me donnait de l'espoir, pas pour moi, mais pour lui.

— Je vous ai cherché ... Que pouvais-je faire d'autre ? Vous l'avez dit vous même: il y a peu d'espoir de trouver un moyen de me renvoyer chez moi ou de faire revenir ma famille ici. Toute ma vie on m'a vanté vos mérites, du coup j'ai voulu retrouver le seul héros qui, selon moi, était capable de me sauver, celui qu'on érige au delà de tous les autres: le chevalier noir, Batman ... Vous avez toujours été un symbole d'espoir, pas seulement pour moi, mais pour la totalité de la résistance mise en place "la bas"

La discussion semblait adoucie et je n'avais plus aucune envie de lui briser le nez à coups de rotule. J'étais déçue bien sur, mais je le comprenais: que ferais-je moi si je perdais ceux que j'aime ? La claque du destin était mordante et face à ce genre de situation l'esprit peut changer, malgré tout, j'espérais qu'il y aie un espoir pour cet homme, personne ne méritait ce qui lui était arrivé.

— Vous avez ma parole: je ne ferai aucun esclandre, je demande juste une petite piste, juste un chemin, de quoi faire un premier pas ...

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Je m’étais adouci, sans trop réfléchir au pourquoi du comment. Un peu. Une bonne action ? Mouais non, faire de bonnes actions gratuites, ça ne me semblait pas ce qu’il y avait de plus approprié. Loin de là. Je lui fis un sourire et je la regardais alors, toujours attachée au mur par le poignet. Et quand je me radoucissais, elle retournait le couteau dans la plaie… récupérer Bruce… je l’aurais fait si j’avais pu. Mais…
Mais je ne pouvais pas, en fait. Je ne pouvais pas parce que j’avais vu ce qu’il était devenu. Et j’avais eu honte. Jusqu’au plus profond de mes tripes, en voyant ce qu’il était devenu… eh bien je m’étais, une fraction de seconde, dit que je préférais encore qu’il soit mort… ça me semblait mieux. Je lui fis un sourire navré. D’une profonde tristesse.
Qu’aurait-t-elle pu faire d’autre ? Et moi, qu’aurai-je faire d’autre que retomber dans la picole de de manière aussi systématique.

— Je n’ai jamais incarné l’espoir. Je n’ai jamais cherché à incarner un quelconque espoir. Tu as trop idéalisé à tort, et beaucoup de monde l’a fait. A tort. Je ne suis pas un espoir mais un désespoir. Désespoir envers les criminels de Gotham. Et sincèrement, il y a bien assez de travail dans ce monde en paix pour que je puisse agir sans avoir besoin de retourner chez moi. La résistance était vouée à l’échec dès le début, de toute façon.

Bon, d’un autre côté, j‘avais tiré un trait sur l’idée de rentrer chez moi depuis que je savais que Joker ne comptait pax y retourner… c’était aussi simple que cela. Je soupirais doucement alors que finalement lui dire, lâchant le morceau plus que l’aidant avec ferveur.

— Il y a un type. Enfin, une agence. C’est à Coast City. Je tiens de source sure que si on y met le prix, on peut tout obtenir, même l’inimaginable. Mais… trop cher pour ce que je voulais. Ou du moins, je n’étais pas prêt à payer le prix. Je changerai peut-être d’avis, mais d’ici là… d’ici là c’est non. Enfin, toi, tu es peut-être davantage prête à tout et n’importe quoi, qui sait…

Je lâchais le nom.

— L’agence Davidson. Demande à parler à Saul ou à Prudence Davidson. Ils te feront une offre et tu aviseras.

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Je comprenais totalement le désespoir qui frappait cet homme. Comment aurait-t-il pu en être autrement ? Il avait perdu son fils. Il ne répondait pas à ma question par rapport à ce dernier, mais je savais que j'avais fais mouche ou, peut être que son fils était mort dans cette réalité aussi ? Ou devenu un criminel ? Il y avait surement une raison pour qu'il ne mette pas en œuvre son plan.
Ou alors j'avais raison: retrouver une personne dans une réalité alternative ne voulait pas dire que c'était la même personne, des choses avaient pu changer, des souvenirs inexistants.

— Je ne peux pas vous forcez à incarner cet espoir, mais j'espère de tout cœur que vous trouverez en vous la possibilité de l'être. Je ne peux que vous souhaitez de trouver la paix.

Je parlais un peu pour ne rien dire: son  fils était mort, ça n'était pas une plaie qui pouvait se refermer si facilement.

Par chance, mes mots semblaient l'avoir touché et il acceptait de me donner un début de piste: l'agence Davidson à Coast City ? Je me renseignerai.

J'espérais vraiment qu'il ne m'avait pas lâché ça juste pour se foutre de moi, mais cela n'avait pas l'air d'être son genre, sans être psychiatre, je pouvais deviner que sa manière de torturer les gens était plus ... Physique ... Se moquer des gens n'était pas son genre, il y avait fort à parier que la destination soit réelle, mais quel prix aurais-je à payer ? Et étais-je vraiment prête à tout ?

Oui, je devais l'être ! Hope et Dick comptaient sur moi.

Il avait l'air triste, beaucoup moins méprisant et agressif que quelques instants plus tôt, il avait presque l'air vulnérable, mais je me doutais que ce n'était qu'en apparence, comme un tigre blessé en train de lécher sa plaie: vulnérable, mais dangereux. Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie.

— Vous n'avez pas à porter ce fardeau, personne ne le doit ... Et si vous ne voulez pas incarner cet espoir, ce que je comprends tout à fait, alors je le ferai moi. Si vraiment l'autre Batman de cette ville est si nul et que vous ne voulez pas porter ce fardeau sur vos épaules, alors je le ferai pour vous.

Oui c'était décidé. J'avais pensé redevenir une super, mais en l'absence du costume de The Spoiler, rien ne m'empêchait de me trouver une nouvelle tenue, une nouvelle identité. Devenir quelqu'un d'autre, quelque chose d'autre ...

Alors pourquoi pas devenir Batgirl ...

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Je ne savais pas si je préférais son antagonisme ou pas… sans doute, oui. Je lui fis un air plus sec, visible uniquement sur le bas de mon visage, et donc par des lèvres pincées. Bien peu de choses. Après, bon, je comprenais bien sa raison de ne pas ressembler à cela. Loin de là. Je restais silencieux et je grognais légèrement quand elle essayait de me « réconforter » si l’on pouvait dire.
Sa pitié, je n’en pouvais pas. D’ailleurs je le prouvais en la raillant ouvertement.

— Oh mais bien sûr ! C’est évident ! Je t’imagine bien, le jour fliquette sexy, la nuit… Batminette ? Batbis ? Batgal ? Pourquoi pas Batgirl pendant qu’on y est. Au mieux, tu vaudrais un Robin, si je faisais comme cette tanche qui porte mon costume ici. Mais il faudrait encore que je te supporte.

Voilà un bon moyen de lui faire comprendre que rien n’était gagné. Je lui fis un sourire aigre et je secouais la tête. C’était bien compliqué, toute cette histoire… enfin bref. Je m’approchais et je lui détachais les poignets. Enfin, le poignet. De toute façon la garder attachée n’aurait servi à rien. Et la seule chose qui aurait pu me plaire dans cette situation… eh bien je n’étais pas d’humeur.

— Ce fardeau dont tu parles. Tu ne sais pas quel poids il pèse. Seuls les imbéciles le recherchent. Et l’espoir… l’espoir est mort et ne sert à rien. Note bien ça. Ne cherche pas à devenir un symbole d’espoir. Peur. La peur est la seule chose qu’ils comprennent. Laisse l’espoir au kryptomonstre et contente toi de faire le ménage. L’espoir, c’est bon pour les débiles et assimilés.

Je m’écartais, juste au cas où elle tente de frapper.

— Franchement… ça ne vaut pas le coup de se casser le cul pour eux…

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Batgirl(S.Brown) & Batman(T.Wayne)

◊ ◊ ◊

Evidemment, la gentillesse n'attirait pas la sympathie de Batman, que du contraire, il se moquait de moi. Je ne lui en tenait pas rigueur, je comprenais ce besoin de se raccrocher à cette méchanceté, il n'avait connu que ça depuis la mort de son fils.
J'aurai pu répondre, mais je ne voulais pas partir en combat verbal avec lui. Je le comprenais mieux: c'était un connard arrogant, méprisant et égoïste, mais il avait une excuse, la meilleure qui soit.

"Batgirl" j'y avais pensé, il l'avait dit, c'était acté.

— Vous n'aurai pas à me supporter, j'étais The Spoiler dans la résistance de notre monde et même si je faisais partie de la résistance, j'ai souvent agis en solo, j'ai de l'expérience.

sans doute pas autant que lui, mais je ne l'ajoutais pas, inutile de lui faire un compliment il prendrait cela pour du léchage de bottes.

Il me détachait, m'expliquant son point de vue, un point de vue que je comprenais. Je ne voulais pas devenir un de ces héros qui ne tuent personne, je savais que, des fois, il fallait faire ce qui devait être fait.
Malgré tout, je tenterai de ne pas prendre de vie inutilement, mais s'il fallait tuer, alors c'était préférable. Un ennemi mort était un ennemi qui ne ferait plus de mal. J'étais la depuis peu, mais j'avais un peu lu les "aventures du Joker" combien de vies auraient été épargnées si l'autre Batman avait fait ce qu'il fallait ?

Une fois détachée, il préférait s'éloigner de moi, mais je n'avais pas l'intention de le frapper.

— Je comprends et j'en prends bonne note, mais je compte faire selon ma vision des choses.

Il ne répondit pas, se contentant de se grappiner hors de ma vision. Je le regardais partir en pensant que je faisais le bon choix. The Spoiler finirait au placard, Batgirl était née aujourd'hui ...

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En intervention

Batman (B.Wayne) & Batgirl (S.Brown)

◊ ◊ ◊

Batman eût ce fameux signal donc comme toujours, il alla mettre ce fameux costume, avant de prendre sa bat mobil, il roulait en direction du problème supposé, quand il lui semblait que quelqu'un le suivait, vu les caractéristique c'était Batgirl, il s'arrêta, faisant en sortes quelle aussi, il sortit en appuyant sur le bouton pour tout verrouiller.
Il alla a sa rencontre, ou curieux il lui demanda.

— Bonsoir dis moi tu as reçut le même message que moi et tu t'y rend ou tu me suis pour une autre raison ?

Juste après il lui proposa.

— Ton aide ne sera pas refus de toute façon, puis si tu as des choses a me dire ont le fera après ça te va ?

Il fît un léger sourire, il attendit de connaitre son avis.

(c) oxymort

En intervention.

Batgirl(S.Brown) & Batman(B.Wayne)

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Cela faisait maintenant quelques mois que j'étais dans ce monde et je commençais à craindre d'y être bloquée définitivement.
De base, je venais d'un monde ou Wonder Woman et Aquaman se faisaient la guerre pour une raison inconnue. Cette guerre violente avait détruit des continents et causé d'innombrables morts que les deux protagonistes ne comptaient même pas. Soit ils ignoraient les morts causées, soit ils s'en fichaient.
J'avais rejoins la résistance du Dr Fate sous le nom de "The Spoiler" une tenue de combat simpliste et deux pistolets en guise d'arme. Dans ce monde, il valait mieux être prête à tuer.
Puis le Dr Fate et moi sommes tombés amoureux et avons eu une petite fille, nous l'avons appelée "Hope" cela semblait approprié dans un tel monde. Nous avions un plan: me téléporter à l'aide d'un sort magique auprès de Batman, grand stratège. Hélas, le sort a foiré d'une manière ou d'une autre et m'a éjectée ici, dans un monde avec deux Batman, un monde ou Wonder Woman et Aquaman ne se détestent pas et, plus important, ne se font pas la guerre...
Un monde en paix...

Ce qui était aussi surprenant était la présence de deux Batman, j'en avais rencontré un: bourru, vantard, sarcastique. Batman était un de mes héros, j'avais été très déçue en le rencontrant et malgré ses mises en garde, j'avais décidé de parler au second Batman. Le premier m'avait conseillé de me contenter de profiter d'un monde en paix, mais j'étais inquiète pour Hope et Dick, je devais les retrouver et cela indiquait que je devais absolument tirer sur toutes les cordes possibles.
Le second Batman pourrait peut être m'aider, mais e ne pouvais pas aborder le chevalier noir en tant que Stephanie Brown.

Durant les premiers jours, j'avais tenté de me refaire une identité de super héroïne: j'avais acheté une combinaison noir, une cape violette et des bottes et gants assortis, hélas, la combinaison n'était pas assez résistante et, pire que ça: je ne faisais pas peur !
Alors je me suis décidée à utiliser un symbole que tous craindraient, un symbole qu'ils connaissaient bien: j'arborerais le symbole de Batman, il m'a fallu quelques mois pour commander les différentes matières pour mon costume: du kevlar résistant, un matériaux malléable aussi extensible que du Spandex et résistant que du tissu militaire, du matériel pour la couture. J'avais une tenue et des gadgets: Une tenue noire avec le symbole de Batman, un peu modifié, plus fin qui recouvrait les épaules, une cape suffisamment travaillée pour pouvoir planer (sans pour autant pouvoir voler) le fameux Bat-grappin camouflé dans l'entrée du poignet. Le symbole, les bottes et les gants en orange pour me dissocier. Dans mon dos: deux Socom à tirs rapide et deux matraques dépliables camouflés dans les avant-bras.

Je sortais plusieurs nuits dans l'espoir de croiser Batman (l'autre) mais sans grands succès, l'avantage étant que j'arrivais à calmer les criminels de petites envergures.
A la vue du Bat signal, je savais que c'était ma chance, je décidais de filer de chez moi, tentant de passer parmi plusieurs ruelles, le croisant totalement par hasard en train de s'élancer pour aller s'enquérir du crime en cours.

Pas surpris pour un sou, il réagissait en me demandant si je venais pour lui ou le bat-Signal

— J'aurais quelques questions à vous poser, pour ce qui est du Bat-Signal, je vais vous donner un coup de main on ira beaucoup plus vite !

Il paraissait évident que rien n'échappait à Batman dans cette ville et j'en avais la preuve ici et maintenant. Les journaux ne parlaient même pas encore de moi que Batman avait, visiblement déjà entendu parler de moi et probablement plus que je ne l'imaginais puisqu'il acceptait mon aide. Je n'osais imaginer le nombre de pseudos super-héros qui avaient du se pointer en costume en proposant à Batman de faire équipe, mais dans mon cas c'était différent: j'étais une vraie super-héroïne expérimentée.
Je savais que Batman avait un soucis avec le fait de tuer, aussi décidais-je de me contenter des matraques, s'il fallait tirer alors j'éviterai les zones vitales.

(c) oxymort