Roof top(remake)

H.Quinzel & Batman

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2020 ...

Je tremblais encore de ma dernière rencontre avec le Joker, le soir même Batman était venu me rendre visite et j'avais besoin de réponse. Il me fallait l'avis du chevalier noir.
Après m'être présentée à l’accueil et avoir demandé l'autorisation de converser à nouveau avec  l'homme chauve souris, l'on me menait vers le toit. Le brigadier qui m'y emmenait, un petit chevelu du nom de Klein, n'avait pas l'air d'en avoir grand chose à faire. Je le suivais docilement, mes talons aiguilles claquant sur le sol en béton du poste de police.

Le trajet en ascenseur me paru long et je réfléchissais à ce que j'allais dire. J'avais déjà plus ou moins compris que le Batman que j'avais rencontré n'était pas tout à fait le même que le traditionnel et c'était de ce dernier dont j'avais besoin: le chevalier noir, celui qui connaissait Gotham et par dessus tout: celui qui connaissait le mieux le Joker.
Et puis, vu ce que j'avais fais, il valait mieux que je discute avec le meilleur représentant de la loi qui soit. Une manière d'expier en quelque sorte...

Après quelques interminables détours, Klein me demandait s'il était utile qu'il reste, soit disant avait t'il "un besoin pressant" je lui répondit que je n'avais pas besoin d'être chaperonné et qu'il n'avait qu'a faire ce qu'il avait à faire. Il acquiesçait, trop content de pouvoir sans doute aller glander dans un coin, je ne le verrais probablement plus de la soirée.

Et me voila sur ce toit, mon carnet de note serrés contre ma poitrine comme une sorte de plastron. La chauve souris pouvait t'elle me donner les réponses à mes questions ? Nous le saurions très bientôt.

Je pensais au Joker encore enfermé dans sa cellule, encore que rien n'indiquait qu'il y soit encore. je n'étais pas idiote, je savais qu'il pouvait fuir à n'importe quel moment, mais pour ce soir j'avais d'autres chats à fouetter...

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Batman & H.Quinzel

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Le signal avait été déclenché, il y avait répondu. Toutefois, ce n’était pas le commissaire qui l’attendait ce soir là mais une petite blonde à talons aiguilles qu’il connaissait. Non pas intimement, il ne l’avait jamais croisé ni en chauve souris, ni en homme, mais il connaissait tous ceux qui étaient à la charge du Joker. Le mortel ennemi était surveillé, mais cela ne l’empêchait pas de s’échapper un peu comme il le désirait, faisant moultes pieds de nez à l’hopital psychiatrique. Bruce allait finir par croire que cela amusait le directeur de les laisser s’échapper, le manque de moyen n’était pas l’explication, à moins que les criminels enfermés ne soient trop intelligents pour la sécurité de l’endroit.

Quoi qu’il en soit, il attendait. Il attendait que Klein soit parti, il n’avait pas besoin de l’avoir dans les pattes, encore moins de le croiser. Pendant quelques instants, toutefois, Bruce prit le temps d’observer le médecin. Ce qu’il avait lu sur elle ne laissait rien envisager de dramatique, une brillante jeune femme qui gérait le Joker. Il n’imaginait pas un seul instant qu’elle puisse … et bien, mal finir. Quoi que, Batman était du genre à s’inquiéter des éventuelles finalités.

Son arrivée sur le toit se fit discrètement, quand il sortit de l’ombre, il s’éclaircit la voix, histoire de ne pas trop la surprendre puisqu’il arrivait dans son dos.

— Bonsoir Docteur Quinzel.

Dit-il d’une voix rauque et sourde, un rien inquiétante mais qui ne se voulait pas effrayante non plus. Que lui voulait le médecin du Joker ?

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H.Quinzel & Batman

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Je reconnais volontiers être du genre petite nature. Je suis le style de petite nana qui s'effraie facilement ce qui est assez drôle étant donné que je suis une grande fana de film d'horreur, mais la, attendre Batman dans cette obscurité semi-constante, sans savoir ce qui allait arriver. J'avais l'impression dans un slasher ou un film de Tim Burton.
L'air était froid malgré la chaleur ambiante. Le toit était sombre et humide.

Tout à mon attente, je tournais autour de moi comme pour l'empêcher de me surprendre. Précautions futiles, tout le monde savait qu'il était impossible de voir Batman venir, il se faufilait pour apparaître la ou on l'attendait le moins et s'il n'était déjà pas très aisé de savoir d'où il venait, il était littéralement impossible de le voir partir : un instant il est devant, vous clignez des yeux et quand vous les rouvrez il n'est plus la. Batman, simple rêve pour ces alliés, simple cauchemar pour ses ennemis. S'il n'arrêtait pas les criminels en leur cassant royalement la figure, j'aurai pu presque croire qu'il n'est rien d'autre qu'une légende urbaine.

Un bruit attirait mon attention, comme quelque chose que l'on cogne rapidement et un bris de verre survint, mais alors que je regardais je ne vis qu'un simple rat effrayé après avoir percuté deux bouteilles de bière vide, l'une d'elle ayant été brisée en tombant du rebord de cheminé d'où les deux trônaient. Sans doute deux flics qui avaient voulu se faire plaisir en buvant pendant le service, petite infraction mineure que le commissaire laisserait peut-être passer.
Ce fut évidemment le moment que choisit l'homme chauve souris pour me surprendre. Un simplement raclement de gorge destiné sans doute à ne pas me faire sursauter.

Il était effrayant, sa silhouette sombre se détachant à peine du décor de la nuit noire. Sur le coup je regrettais que Klein ne soit pas resté pour me protéger et ce, bien que ce bon à rien n'aurait probablement rien fait d'autre que de s'enfuir, mais j'aurai été rassuré.
Aller du calme Harleen, Batman ne s'en prend qu'aux méchant, tu n'a rien fait de mal

— Je ... Bonsoir ... Batman ...

Mes pensées s'embrouillaient dans tous les sens, il fallait que je lui pose une question, que j'essaie de savoir, mais j'ignorais comment m'y prendre.

— Je me présente, je suis le docteur Harleen Quinzel ...

Dis-je simplement en lui tendant la main, ignorant s'il allait la prendre. Je n'imaginais pas vraiment Batman serrer la main de qui que ce soit.

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Batman & H.Quinzel

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— Je … sais.

Il avait hésité à lui dire, mais finalement, il lui disait. Il savait qui elle était puisqu’il l’avait appelé par son prénom. Puisqu’elle avait souhaité le contacter, alors, elle devait se douter que rien ne lui échappait. Il espérait qu’elle n’était pas une de ses doctoresses prônant la vertu de l’âme, espérant qu’il se confronterait au Joker pour le bien de sa santé mentale et dieu sait quelle connerie encore. Si elle lui faisait perdre du temps, ce ne serait pas des plus agréable.

Il lui serra la main.
Histoire de ne pas la mettre plus dans l’embarras. Histoire qu’elle ne se retrouve pas à contempler les mouches et à bégayer. Peut-être que cela la ferait accélérer un peu niveau cadence car pour le moment, on était loin de la flèche…

— Et donc ? Pourquoi vous vouliez me voir ?

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H.Quinzel & Batman

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Il savait ...

Bien sur qu'il savait qui j'étais, Batman avait la réputation d'être omniscient, même si je me doutais qu'il y avait une raison derrière tout cela, seulement inconnue de la plèbe dont je faisais partie ... Batman avait cette habitude d'être très secret. C'était préférable pour lui et surement pour sa vie réelle. Il était surement quelqu'un avec une vie comme chacun d'entre nous, même si j'avais du mal à imaginer quelle vie pouvait avoir un homme qui sortait de chez lui la nuit pour s'habiller en chauve souris et combattre le crime.

Peut-être un "enfant de la lune" ?

— Rien d'urgent, mais j'ai des questions à vous poser.

Sur le coup je me sentais un peu stupide: le chevalier noir avait certainement mieux à faire que de répondre à une psychiatre à la ramasse, mais j'avais besoin que quelqu'un me signifie que mon combat valait quelque chose et que je ne battais pas pour rien.
Je m'assis sur le toit, encore traumatisée de la situation. Devais-je avouer à Batman mon attirance pour son ennemi juré ? Pourrait t'il me conseiller ?
Non Harleen, tu sais très bien qu'il préviendra Strange et te fera mutée ou pire et tu ne reverra plus jamais le Joker.
Une part de moi savait que c'était ce qu'il fallait faire, mais la voix du clown résonnait encore dans mon esprit: "N'avez vous jamais voulu danser avec le diable au clair de lune ?" Si bien sur et le diable avait un visage: un visage souriant...

— Vous savez ce que je fais...Ce que j'essaie de faire...Est ce que vous pensez que ça a un sens ?

Je levais mes yeux vers ceux de la chauve souris cachés par son masque.

— Croyez vous qu'il serait possible de leur faire prendre conscience de leurs erreurs ? Que je peux les pousser à devenir des gens bien ?

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Batman & H.Quinzel

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Batman la dévisageait, des questions. Quelle genre ? Voulait-elle le psychanalyser ? Peut-être…il se demandait ce qui allait découler de la situation et il attendit la suite, sans se formaliser, sans dévoiler aucun signe d’impatience, cela eut été mal venu. Et en vérité, ce qui s’ensuivit, fut le questionnement de la psy sur son travail. Que voulait-elle ? Qu’il la rassure ? Bruce n’était pas réellement capable de faire cela, il n’eut aucune émotion en la voyant s’inquiéter, hormis qu’elle paraissait fragile et probablement pas capable de bosser pour un tel endroit. Sa fragilité était passablement palpable, Batman réfléchissait déjà à dire à Strange de l’éloigner. Une proie idéale pour Joker était en train de se dessiner sous ses yeux.

— Pour certain, il est possible de leur faire éprouver des remords, mais pour la majorité, j’ai bien peur que vous ne travailliez en vain.

Pourquoi lui mentir ? Il ne pouvait pas, elle devait réaliser qu’elle travaillait avec des fous et que certain en était ravi, d’en être, des fous.

— Sur une dizaine d’entre eux, un peu peut-être changé, mais les pathologies de vos patients sont lourdes et pour certain tout est ancré en eux. Le Joker en est le plus bel exemple. Sa nature veut qu’il ne peut faire chemin arrière parce que le cheminement arrière n’a jamais été très sain. Qu’espérez-vous Docteur Quinzel ?

Là était la question !

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H.Quinzel & Batman

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Batman semblait ouvert à la discussion et cela me faisait plaisir. Je savais que certains représentants de la justice n'était pas trop ouverts à l'idée d'une psy voulant les aider à allez mieux et à se réintégrer dans la société. Pour certains ça n'était que leurs trouver des excuses, un peu à l'image de ceux qui justifiaient les meurtres de Charles Manson ou Ted Bundy en parlant de leurs enfances malheureuses.

Batman fini par répondre à ma question. La première partie de la réponse me donnait un peu d'espoir, la seconde partie anéantissait les espoirs restant: le dark knight considérait que beaucoup de criminels d'Arkham, dont le Joker était perdu. Mon cœur s’effondrait dans ma poitrine. J'avais bien conscience des sentiments que j'avais pour le prince du crime et j'avais tout essayé plusieurs fois pour le faire changer, pensant ne pas avoir la bonne méthode, mais selon le justicier ça serait perdu ? Je retins mes larmes de couler.

— Vous avez sans doute raison ...

Il fallait que j'arrête de me voiler la face :  c'était un criminel bon sang et moi j'étais sa psy sans personnalité et au physique banal. Des histoires comme ça j'en connais plein: une employée trop peu confiante en elle même, croise un beau gosse et lui donne des passe-droits, même si, j'assumais le fait que le Joker ne soit pas le premier beau gosse venu.

Batman était soupçonneux et je voulais pas qu'il devine mon attirance pour le prince du crime. Je savais que ce n'était pas une bonne chose et j'avais bien plus confiance en Batman qu'en mon patient, Batman ne tue pas lui !

— Je ... Je voudrais ...

Que le Joker ne soit pas cinglé !

— Que tous puissent s'en sortir, je voudrais pouvoir en aider le maximum !

J'avais conscience que c'était d'une naïveté sans nom, mais je refusais de juste m'écraser ainsi, c'était mon but de base.

— Est-ce si naïf de le vouloir ?

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