Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

L.Little & D.Williamson

◊ ◊ ◊

Lundi matin, la lumière pénétrait par la fenêtre de la maison que mon mari avait acheté pour être sur que je ne manque de rien, il l'avait prise suffisamment sécurisée, paniqué qu'il puisse m'arriver des ennuis et j'avaisd du insister pour qu'il ne me prenne pas quelque chose de trop luxueux, mais il tenait quand même à ce que je puisse vivre confortablement dans le quartier nord.

Ainsi donc, avait-il prit une maison de deux étages, plus une cave, pas de grenier, mais je n'en avais pas besoin, c'était un peu grand pour une personne, mais je soupçonnais qu'il veuille me rendre visite un jour, malgré mes protestations.
Espérons qu'il ne le fasse pas.

Après ma douche, j'avais enfilé mes vêtements, comme il ne faisait pas chaud dehors, j'avais opté pour les mêmes vêtements que la veille, remplaçant le jeans par une paire de collants opaques et une jupe à autour des genoux. Moi qui avait élu domicile dans cette ville pour attirer les hommes, je ne risquait pas de donner envie à grand monde attifée ainsi, mais peu importe.

Je sortais de ma maison et élu domicile au volent de ma voiture, derrière moi, mes cartons de déménagement semblaient me narguer. J'avais rentré l'ordinateur portable et le matériel cher, ainsi que la trousse de toilettes, le reste avait été caché sous une bâche, j'étais censée m'installer aujourd'hui, mais il y avait quelque chose de bien plus urgent à faire : aller à l'église et discuter avec un prêtre.

Le break familial qui retournerait en possession de mon mari la semaine prochaine démarrait sans sourciller, quelques minutes plus tard j'arrivais sur les lieux de cultes, pas très loin de la superette ou j'avais acheté ... Des préservatifs ... Mes joues rougirent à cette évocation et encore plus quand je constatais que je sentais la forme de la boite dans la poche intérieure de ma veste.

Rapidement, je refermais la portière et me dirigeais vers l'église, au moins la, c'était un lieu que je connaissais, mais j'étais très inquiète de ce que le curé allait me dire. J'avais conscience de ne pas choisir une voie très respectable, mais je savais que je n'avais pas le choix, sans quoi j'allais finir au bout d'une corde ...

Arrivée à l'intérieur, je trempais le bout de mes doigts dans le bénitier et effectuait le signe de croix avant de me diriger vers le confessionnal.

— Benissez-moi mon père parce que j'ai ... Je vais ... Non, J'AI pêché, au temps pour moi ...

Pourvu qu'il ne soit pas trop sévère ...

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

D.Williamson & L.Little

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Le dimanche, l’église est pleine, mais c’est très « folklorique ». Grande messe, discussion avec les fidèles… Ca laisse peu de temps pour gérer le reste des activités de l’église. Résultat, le lundi, je suis généralement en train de passer d’une chose à l’autre. Alors que j’étais en train de ranger certaines choses près de l’autel, je vis une silhouette féminine entrer dans l’église. Elle était vêtue d’un pull et d’une jupe, dans un style assez « classique », voire pudique. Je la suivis du regard, jusqu’à ce qu’elle entre dans le confessionnal. Je rangeais ce que j’avais dans les mains, et ouvris la porte adjacente à celle par laquelle la femme était entrée, et m’assis. Je donnais un léger coup sur la séparation, signe que je l’écoutais.
Elle commença à parler, cherchant la bonne conjugaison concernant sa confession. Avait-elle péché ? Comptait-elle pécher ? Je lui répondis alors :

— Que vous soyez en paix, ma fille. Dites-moi tout. Quel est donc ce péché que vous avez ou allez faire ?

Vu Cleyn et les mœurs de la ville, l’éventail était large. Ca pouvait être un péché de luxure, et dans ce cas-là, ça allait de la relation prémaritale à l’adultère, et les relations homosexuelles… Ca pouvait être d’autres péchés. Si vous saviez le nombre d’aveux pour des crimes sérieux que j’ai eu… Et la police n’est pas toujours prête à intervenir…
Et vu la tournure de phrase, je m’attendais au pire. Quel acte pouvait à la fois être passé et à venir ? Avait-elle préparé un meurtre à retardement ? Elle a déjà tout préparé, mais le meurtre aura lieu dans le futur ?

J’écoutais sa confession, mon cœur se tranquillisant petit à petit. C’était bien moins grave que je ne le pensais. J’hochais la tête par réflexe, même si la femme de l’autre côté ne me voyait pas. Elle me racontait son histoire, comment elle s’était retrouvée à Cleyn, jusqu’en arriver au « péché ».

— Je vois … Mais pourquoi avoir hésité sur la conjugaison de votre phrase ?

Je la laissais continuer son explication, réfléchissant à la façon dont j’allais gérer cette affaire.

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

L.Little & D.Williamson

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Je triturais nerveusement mes doigts, tout en sentant mon cœur battre à tout rompre, c'était une chose de prier mains jointes pour dire au Seigneur que ma décision était prise, s'en était une autre de recevoir une réponse directement par l'un de ses serviteurs les plus fervents.

— Et bien, mon père ...

Ma voix tremblait et je me sentais très nerveuse, j'avais la sensation d'avoir les mains moites et il n'était pas question de sortir mon tube de crème hydratante maintenant, aussi cette impression se fit de plus en plus dérangeante, du courage Lauren -me dis-je- après tout, je ne pouvais plus reculer.

— Je suis croyante depuis très longtemps, fervente catholique, mes parents ... Oui enfin cela n'a pas d'importance ...

Le but n'était pas de raconter ma vie non plus, en tout cas pas les parties inintéressantes, il fallait que je sois honnête avec lui, mais surtout que j'aille au but.

— Je suis mariée mon père, j'ai trois enfants et dieu sait combien je les aimes de tout mon être. J'étais professeure dans une école à Los Angeles jusqu'au mois dernier.

Prise de respiration, j'allais attaquer le problème, je ne pouvais pas le fuir. C'était une épreuve du tout-puissant et j'entendais bien la réussir, peut-être testait-il ma détermination après tout ?
De l'autre côté de la paroi, la voix du père semblait grave et rassurante, comme devraient l'être les voix de tous les prêtres à travers le monde, difficile de se confesser si la personne qui vous écoute a une voix de sociopathe, fort heureusement, ce n'était pas le cas ici.

— Il faut comprendre que j'ai une vie très classique : mon travail, m'occuper des enfants ... Mon mari avons une vie très confortable grâce à son travail, mais c'est ce même travail qui me prive de lui constamment et ... Disons que j'ai craqué ...

Et pour un craquage s'en était un sacré, décider de changer de vie sur une excitation sexuelle, il fallait le faire !

— J'ai menti à mon mari en lui faisant croire que j'avais été renvoyée et que j'avais déjà trouvé un nouveau travail à l'université de Cleyn ...Mon mari me paie une jolie maison dans le quartier nord, mes enfants doivent compter sur leur père -qui n'a pas le temps- pour leur préparer le matin et il a du faire appel à une baby-sitter pour s'en occuper après les cours, MON travail de maman que j'ai laissé tomber  pour ... Pour ...

Je serrais les dents, ce n'était pas le moment de jouer la carte des regrets, c'était ma décision, mon choix et j'espérais qu'au final, notre seigneur saurait se montrer compréhensif: j'avais toujours été une bonne chrétienne, évitant les pêchés, peut-être me pardonnerait-il cet écart ?

— J'ai changé de vie par perversion, comprenez-moi mon père, mon mari n'a même plus le temps de me toucher, nous n'avons pas fait l'amour depuis la conception de notre dernier enfant et il a quinze ans ! ... Je suis frustrée et en même temps, je découvre des envies particulière qui me vienne et tout cela me fait peur, jusqu'où est-ce que ces envies risquent de me mener ? Si mon mari apprend la vérité, je suis fichue, il ne me pardonnera jamais et je l'aurai mérité, c'est un homme bon qui travaille dur ...

Gros silence, j'attendais sa réaction, difficile de devoir assumer ce genre de besoin, j'enviais sincèrement ces femmes à la sexualité libérée qui s'envoyaient en l'air avec n'importe qui.
Enfin le prêtre posait la question qui me poussait à devoir avouer ma dernière faute.

— Parce que je suis passée à l'acte hier soir ...

Et j'en étais encore rouge de honte ...

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

D.Williamson & L.Little

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J’écoutais l’inconnue me parler de sa vie. Ses origines, puis son mariage. Elle allait sans doute me parler d’une infidélité. Puis, elle enchaîna sur son job. Etait-ce une relation avec un collègue ? Mais du coup, pourquoi venir jusqu’à Cleyn pour en parler à un prêtre ? Il devait y avoir des dizaines d’églises à Los Angeles…
Elle finit par m’expliquer avoir menti à son mari pour venir vivre à Cleyn. Ca expliquait sa présence ici. Mais est-ce que le péché était un mensonge à l’égard de sa famille ? Certes, c’était un mensonge qui l’avait menée à vivre éloignée de tous, mais avouer la vérité aurait dû suffire…

Et là, elle lâcha le morceau. Elle était partie par « perversion ». Elle n’avait plus eu de relations avec son mari depuis 15 ans, et elle avait donc décidé de venir dans cette ville de tous les péchés. Je restais silencieux quelques instants, comprenant les implications. Elle avait fait tout ça car elle était en manque de sexe, et qu’elle ne voulait pas tromper son mari dans la ville où ils vivaient. Je lui demandais alors pourquoi avait-elle parlé de futur puis de passé, et elle me répondit être passée à l’acte la veille.

— Oh, je vois … Et désormais, vous vous sentez prête à revenir à votre vie d’avant, ou votre curiosité n’est pas satisfaite ?

Savoir si on risque de recommencer est une chose importante dans ce genre de confessions. J’écoutais sa réponse, avant de dire :

— Et donc, lorsque vous dîtes "passée à l’acte", que s’est-il passé exactement ? Racontez-moi votre soirée d’hier.

Je l’écoutais avec attention, me demandant jusqu’où elle était allée. Même si, techniquement, je pouvais lui apporter l’absolution avec une connaissance sommaire des faits, je dois avouer que ma curiosité et ma perversité me poussaient à en savoir plus. Je lui posais de temps en temps des questions pour avoir plus de détails, puis, quand elle eut fini, je dis :

— Très bien. Je pense que, pour commencer, il va falloir prier. Vous allez me dire 4 « Je vous salue Marie », et 4 « Notre Père ». Puis, nous allons réfléchir ensemble à des moyens de vous aider.

Je réfléchis au sujet, et demandais :

— Tout d’abord, je pense qu’il serait bon de repenser à votre situation familiale. Vos enfants sont grands, de ce que vous m’avez dit. Si vous voyez que votre famille peut tenir sans vous, pourquoi ne pas envisager le divorce, par exemple ?

Je savais que le divorce n’était pas accepté par toutes les communautés chrétiennes, mais j’avais appris qu’il valait mieux un divorce que de souffrir d’un mariage horrible …

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

L.Little & D.Williamson

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Je me sentais gênée avec la première question, pas seulement parce que cela évoquait ma sexualité, une sexualité infidèle d'où mon mari était absent, mais aussi à cause de la réponse que je devais fournir. Mon regard se perdait dans le bois du confessionnal, j'hésitais à répondre, mais j'étais venue ici pour avoir des réponses moi-même et cela passait par le fait d'être honnête.

— J'admets que j'ai aimé cela, que pour une fois je me suis vraiment sentie comblée ... Quelque part, je crois que je l'ai toujours su, j'aurai pu juste faire un city trip, mais je crois que j'avais besoin de me mettre à l'épreuve, non pas pour un mois, mais pour une année au minimum ... Après je saurai si je veux prolonger mon contrat ou si je veux simplement revenir à Los Angeles ...

J'étais sincère, tricher avec mon mari était une chose, tricher dans la maison du seigneur en était une autre et il était hors de question que je me mette à dos la damnation éternelle, même si j'avais déjà profondément fauté, je ne voulais pas risquer d'aller trop loin en commettant un blasphème dans la maison de dieu.
Le prêtre me demandait d'être plus précise, ce qui était fort gênant. Je n'avais pas pour habitude d'évoquer ma sexualité, mais je n'étais pas encore fort au fait de ce dont il était possible.
En chemin j'avais profité du Wifi d'un "Diner" pour me renseigner, c'était ainsi que j'avais découverts ce qu'était la "fellation" la "sodomie" mais je ne me serai jamais cru capable d'en faire autant.

— Et bien ... C'était un jeune homme que j'ai rencontré en arrivant et ... Enfin, il 'ma indiqué la direction de la maison de location et ... Nous avons ...

Je racontais alors quelques détails, fortement gênée de la situation, rien de bien extravagant, mais suffisamment pour gêner une prude telle que moi. Quand j'eu terminé, le père me donnait son verdict, tout doucement je commençais à réciter ce qu'il m'avait demandé. "Je vous salue Marie pleine de grâce" et bien sûr le classique "Notre père qui êtes au cieux" ...
Enfin, une fois les textes conclus, le prêtre tentait de réfléchir à la situation. C'était cela que j'étais venue chercher en ces lieux : des conseils, une réponse ou n'importe quoi qui me dirait si le chemin que j'avais choisi était le bon et je me serrais attendu à me faire houspillée par le père ou avoir des conseils qui ne me plairaient pas. Je m'attendais à tout ...
Sauf à cela ...
Il me proposait le divorce, ni plus, ni moins.
Le divorce n'était pas foncièrement interdit dans notre communauté chrétienne, mais il était fortement mal vu, le mari qui divorçait étant forcément un coureur de jupons quand la femme bafouée était une fragile petite chose, je refusais d'en arriver à cet extrême.

— Je ne peux pas mon père, je l'aime ! C'est un bon mari et un bon père, il travaille dur pour faire tenir la famille, ce n'est pas de sa faute si son travail le retient tard, c'est un homme admirable, c'est moi qui ... Qui ...

Il fallait que je dise le mot, je n'avais pas le choix

— Suis une pêcheresse ...

Difficile de l'admettre quand on a été élevée autrement, mais je devais le faire. Ce n'était pas toujours simple d'assumer qui l'on est réellement.

— Je dois vivre cette épreuve, j'en ai besoin, ce n'est pas juste une envie de perversion, j'ai besoin de traverser Sodome et Gommorrhe afin de découvrir ce que c'est que de vivre la vie de quelqu'un de plus libérée et je suis prête à prier à genoux pour me faire pardonner auprès de notre créateur ...

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

D.Williamson & L.Little

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La femme me répondit qu’elle avait aimé son expérience avec le péché de luxure. Elle m’avoua qu’elle aurait pu s’absenter de sa famille quelques jours, voire un mois, mais qu’elle désirait faire l’expérience d’une année entière avant de prendre une véritable décision. Je fis un hochement de tête, qu’elle ne pouvait pas voir, et lui demandais de m’en dire plus sur sa soirée de la veille. Elle me raconta alors sa rencontre avec un jeune homme. Et je dois dire que l’écouter était assez… excitant. Une fois que son récit fut fini, je lui dis quelles prières semblaient appropriées pour se faire pardonner, et me concentrais sur ces mêmes prières, essayant de me calmer aussi.

Puis, vint le moment des conseils. Je lui dis qu’elle devait réévaluer sa situation familiale, et suggérais le divorce. Immédiatement, la femme se mit à paniquer un peu, disant qu’elle aimait son mari, qu’il était admirable, et qu’elle était la pécheresse. J’écoutais ce qu’elle disait, et dis :

— Je comprends qu’on veuille surmonter les épreuves qui sont face à nous. Mais il faut le faire de façon raisonnable. Si une personne veut résister à la gourmandise, elle n’ira pas dans les restaurants à buffets illimités. Et je ne pense pas que les personnes qui veulent lutter contre le péché de la luxure doivent se mettre dans des situations où elles seront tentées … Du moins, pas au début …

Je souris, et ajoutais :

— Ensuite, j’ai entendu parler de gens qui, pour dégoûter des "débutants" dans certains excès, les forçaient à abuser afin de les dégoûter… La fameuse histoire du père qui découvre son fils en train de fumer et qui le force à fumer le paquet d’un coup pour lui faire passer l’envie… Mais je ne suis pas fan de la méthode …

Je soupirais et dis :

— Enfin, ce ne sont que des conseils, et c’est votre vie. Et il faut avouer que le péché de luxure est un des plus tentants… Beaucoup dans cette ville cèdent à ce démon. Je dois avouer que beaucoup de membres de notre congrégation sont aussi tentés par ce démon, et certains cèdent. Bien entendu, nous pouvons travailler ensemble pour que nous trouvions des moyens de garder cette tentation aussi loin que possible.

J’attendis patiemment de voir comment elle allait réagir à mes "conseils" et observations.

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

L.Little & D.Williamson

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— Je ... Ce n'est pas vraiment ...

Quoi ? Ce que j'attendais qu'il dise ? A quoi m'attendais-je au juste ? "Aller en paix ma fille et pratiquer le coït aussi longtemps que l'envie vous viendra, ensuite, retournez voir votre mari et dites-lui que vous l'aimer, il n'en saura jamais rien" ?
Non, évidemment, le père avait raison, cet endroit était un véritable pêché avec des maisons, des rues, une statue service, une superette ...
La superette ou j'avais rencontré Jacob, la ou j'avais pensé sérieusement franchir la ligne avant de le faire réellement.

— Je sais que ce n'est pas bien, que notre seigneur désapprouve cette conduite, mais j'avais besoin de m'y confronter et, pour tout dire, j'adore cela, je ne peux pas le nier ... Je ne sais pas si je serais un jour comme toutes ses femmes qui se donnent sans réfléchir au maximum d'hommes possibles, mais j'aime la luxure, celle qui règne dans ses rues.

Le père revenait alors sur le principe de gaver quelqu'un pour le dégouter comme cette histoire du père et de son fils avec les cigarettes. Avait-il raison ? Allais-je me lasser un jour ? Je n'en étais qu'au début et une part de moi espérait que ce serait le cas, que je détournerait le regard de ces envies blasphématoires, mais si je suivais son conseil, cela voulait dire une sexualité encore plus active et, en ce cas, bousculer certaines de mes habitudes.
C'était compliqué tout cela ...

— Si je comprends bien, votre idée serait de me faire plonger totalement la dedans pour m'écœurer ? J'ignore ce que le seigneur pense de tout cela, mais peut-être est-ce la bonne méthode ?

Ma décision, aussi égoïste soit-elle prenait un tout autre sens : je ne me vautrait pas dans le sexe par plaisir, mais pour renier la tentation et redevenir l'épouse, croyante et amoureuse que j'avais toujours été.
Mon esprit voguait intérieurement, très tentée par tout ce que cela me ferait découvrir, bien entendu, je voulais me cacher derrière le mensonge confortable du "je fais ça pour me dégouter" qui me confortait dans l'idée que je suivais le bon chemin, mais au fond de moi je savais que je faisais preuve d'égoïsme et pour la première fois, depuis ma plus tendre enfance, je réalisais que la voix du seigneur ne m'aiderait pas.

— Je pense que vous avez raison, pour la première fois de ma vie, je dois prendre une décision seule sans en référer à notre saint père et je vais choisir la seconde solution. J'ignore ce que notre seigneur en pense, mais à quarante ans, je me rends compte que je n'ai jamais cherché à atteindre le bonheur par moi-même, j'ai toujours fais confiance en notre père, que je respecte bien entendu, mais je voudrais prendre une année, juste une sur toute une vie pour être la mauvaise fille, avoir l'occasion d'être moi aussi égoïste.

Je repris ma respiration, posant ma main sur le rebord en bois rugueux du confessionnal, comme si cela me connectait à notre seigneur.

— Je vous demande pardon, mais j'en ai besoin, je ferais tout pour me faire pardonner après, mais je pense qu'une année me permettra de voir les choses différemment et de découvrir qui je suis réellement ...

Plus facile à dire qu'à faire, car, au fond de moi, j'étais toujours tiraillée ...

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

D.Williamson & L.Little

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J’écoutais cette femme, dans la partie voisine du confessionnal, et lui donnais des suggestions, des conseils, pour qu’elle résiste à cette envie de luxure, même si j’étais loin d’être la personne la plus fiable à ce niveau. Et surtout, à un moment, j’eus l’impression qu’elle avait compris l’inverse de ce que je lui disais. Alors que je m’apprêtais à la corriger, elle m’indiqua qu’elle penchait pour la dernière solution que j’avais proposée, alors qu’en réalité, je la désapprouvais. Mais, il fallait croire que les gens entendent ce qu’ils désirent entendre.

Que faire, maintenant ? J’aurais pu lui dire qu’il valait mieux qu’elle abandonne tout, et qu’elle rentre chez elle, mais ça me semblait trop tard. Il valait mieux trouver un moyen de canaliser ça, et peut-être en profiter. Je lui dis alors, de façon calme :

— Je comprends ce désir de voir l’extérieur pendant une période. Même les amish acceptent ça chez leurs adolescents. Mais je pense que dans votre cas, un « suivi » est nécessaire. Il est facile de se perdre, une fois qu’on décide d’explorer ce péché. Par conséquent, il me semblerait judicieux que vous veniez ici, une fois par mois, ou tous les deux mois, pour que nous en discutions. Pas nécessairement sous forme de confessions, d’ailleurs. Nous pouvons en discuter dans mon bureau. Et, si ça vous convient, je pense que ce serait la suite logique à cette confession …

J’attendis sa réponse, et elle accepta. Je sortis donc du confessionnal, et attendis qu’elle fasse de même. Je découvris alors une jolie femme, brune, dans une tenue simple. Je lui souris, et lui fis signe de me suivre dans mon bureau. On marcha donc dans l’église, et j’ouvris mon bureau, l’invitant à entrer. Je refermais derrière moi, et allais m’asseoir à mon bureau, la laissant s’installer face à moi. Je dis alors :

— Maintenant que nous sommes dans une situation moins formelle, je me présente. Je suis Damian Williamson, le pasteur de cette paroisse. Et vous êtes ?

Je la laissais me dire son nom et son prénom, avant de continuer.

— Comme je vous le disais, je pense que discuter de façon informelle de façon régulière vous fera du bien, et me permettra de vous rappeler votre but. Je pense que vous n’aimeriez pas, dans un an, être dans une situation où vous êtes allée trop loin.

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L.Little & D.Williamson

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Un sourire sincère s'affichait sur mon visage, tandis que la voix derrière le mur me proposait une solution logique et parfaite pour mon problème : un suivi, pourquoi pas ? J'avais de toute façon l'intention de revenir me confesser régulièrement pour le salut de mon âme, en priant que notre seigneur ne fasse pas preuve de trop de colère à l'égard de la brebis égarée que je suis.
Le père semblait compréhensif, même si je sentais bien que ma réponse l'avait contrarié, évidemment, comment en serait-il autrement, après tout, je venais de lui dire que je poursuivrai ma voie dans le péché le plus total et ce, au mépris des plus élémentaires traditions.

— C'est parfait, je pense ...

Le père me proposait alors que nous continuons la conversation ensemble dans son bureau. Bonne occasion de pouvoir lui dire les choses comme je les ressentaient, un confessionnal avait toujours un côté informel et peu humain au final, même si c'était un peu ce que l'on attendais d'un tel endroit : de la discrétion et un besoin de se trouver totalement avec soi-même.

Je sortais donc du confessionnal à sa demande, découvrant ainsi l'homme qui m'avait reçue : un bel homme, afro américain, plutôt bien bâti. J'avais conscience d'être une femme attirante et je me faisais la réflexion que lui, s'il avait voulu se vautrer dans le luxe, il aurait sûrement trouvé de quoi faire tous les soirs de la semaine.

Je le suivais donc à travers l'église, me dirigeant vers la porte qu'il ouvrait afin de me laisser passer. C'était un petit bureau, sans prétention, humble, comme l'étaient les hommes d'églises. Il s'installait à son bureau, visiblement très détendu, j'étais un peu plus nerveuse, croisant les jambes et posant mes mains à plat dessus, comme si j'essayais de m'enfoncer dans un de ses sièges en forme d'œuf, c'était comme si j'avais l'impression que me faire toute petite allait diminuer la taille de mon pêché.

— Je ... Enchantée, je suis ... Lauren ... Lauren Little ...

Je tendais une main peu sure de moi, tentant de camoufler mon trouble par un sourire coincé.
Il commençait à me réexpliquer quel serait l'idée. En globalité, mon but serait de le voir régulièrement, comme une sorte de psy. Je hochais la tète en signe affirmatif.

— Je pense aussi que c'est la bonne façon de faire, j'aimerais être plus forte, mais c'est une force qui m'attire et je pense qu'il me faut essayer, tenter quelque chose de nouveau. Mon amour pour notre seigneur reste intact, mais je voudrais un temps soi peu découvrir qui je suis au fond de moi et la seule tentative que j'ai effectuée jusqu'ici a été véritablement plaisante.

Mon regard cherchait celui du prêtre, comme si j'attendais une approbation de sa part.

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

D.Williamson & L.Little

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Lauren Little. C’était ainsi que se nommait la prof infidèle, qui comptait découvrir davantage de la luxure. Je pris sa main dans la mienne, et la serrais. Elle accepta ma proposition, ajoutant qu’elle restait fidèle à la religion, mais que son expérience du péché avait été plaisante. Je souris et dis, sur un ton mi-sérieux, mi-humoristique :

— Si les péchés étaient désagréables à faire, on ne serait pas tentés. Et où serait l’épreuve ?

Je la regardais, et ajoutais :

— Je suis sûr que pendant cette année, vous allez vivre tous types d’expériences. Certaines plus agréables que d’autres. Ensuite, je vous dis ça sans connaître votre passé, mais je ne dois pas tomber loin quand je dis que vous avez peu expérimenté avant le mariage ?

Vu son profil, il y avait même des chances qu’elle soit restée vierge jusqu’au mariage et que sa rencontre d’hier soit son second homme… Je quittais ma place, et me mis à marcher dans le bureau, décidant de jouer un peu la carte de l’honnêteté, pour voir comment elle réagirait :

— Par le passé, j’ai été moi-même confronté à toutes sortes de démons. Et lorsque j’ai commencé à me tourner vers notre Seigneur, je dois avouer que certaines tentations étaient plus difficiles à surmonter que d’autres. Et j’ai régulièrement failli. Il m’arrive même de faillir encore à ce jour. Personne n’est parfait. Tant que vous faites des efforts pour vous améliorer, vous serez récompensée.

Je continuais de bouger, et finis par arriver derrière la chaise de Lauren. Je posais délicatement mes mains sur ses épaules, et dis :

— Je vous fait confiance pour faire les bons choix …

J’attendais de voir ce qu’elle allait faire. Un plan commençait à se former dans ma tête.

(c) oxymort

Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

L.Little & D.Williamson

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Le prêtre marquait un point, l'épreuve c'était d'éviter le pêché malgré la tentation et non d'y céder jusqu'à en avoir assez, pour autant, j'étais à peu près sure d'être dans le bon, mais ... Et si c'était la tentation qui parlait ? Non, je n'étais pas naïve, je savais très bien que c'était le cas, mais la tentation était si forte ...
Peut-être que le père Williamson avait raison après tout ? Peut-être avais-je déjà été suffisamment loin avec Jacob, pas besoin d'en rajouter, le mal était fait et j'étais peut-être juste en train de m'égarer ? L'excitation laissait place à une certaine appréhension.

Pour autant, je n'eu pas le temps de me poser d'autres questions, le père évoquait déjà une autre question : avais-je connu beaucoup d'hommes à l'exception de Adam ? Non, pas vraiment.

— Je ... Non ... Adam était mon premier ...

Et ma première fois a conçu Matthew, il y a bien eu des relations intimes sans que je tombe enceinte bien sûr, mais les trois quart du temps, c'était le but, rarement pour le simple plaisir puisque nous avions cette vision d'un coït tentateur et nous détournant de notre but premier : la procréation.
Le père Williamson se mit à arpenter son bureau en évoquant ses propres faiblesses, avais-je bien entendu ? Il avait "failli" ? Et il le faisait encore ?

— Vous voulez dire ... Vous avez succombé aux appels de la chair ?

J'avais du mal à y croire, mais mon indignation fut de courtes durée, qui étais-je pour le juger après tout ? J'avais moi-même succombé avec le premier individu de sexe masculin qui avait croisé ma route.
Je sentais les moins puissantes du prêtre se poser sur mes épaules, comme une manière de me clouer sur ma chaise, mais sans violence ou agressivité. Mes paumes de mains se posèrent à plat sur le bureau et j'eu du mal à déglutir.
Je suis un peu naïve, bien sûr, mais loin d'être idiote, j'avais l'impression que le prêtre avait bien l'intention de céder aux plaisirs ... avec moi ... Ou en tout cas de m'y inviter, mais je n'ai jamais été entreprenante ou séductrice, comment devais-je réagir ?
Instinctivement, je posais une main douce sur la sienne, sans arrières pensées, je me contentais de ce simple geste.
Sa main couleur ébène était chaude et énorme, bien plus grande que la mienne, c'était particulier, Adam avait de grandes mains, bien sûr, mais pas autant.

— J'ai aimé céder à la tentation mon père et je ne crois pas pouvoir faire machine arrière ...

Ma voix n'était plus qu'un simple souffle, tremblante sous l'excitation.

— Et j'ai beaucoup de choses à apprendre, je n'ai appris à être séductrice ou à être sensuelle, je me contente d'agir à l'instinct ...

Adam aimerait-il cette nouvelle moi ?

(c) oxymort

Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

D.Williamson & L.Little

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Je discutais avec Lauren, naviguant la dangereuse ligne entre le prêtre conseiller, et le possible tentateur. Je lui parlais de mes propres expériences, et elle sembla surprise d’apprendre que j’avais moi-même succombé au péché de luxure. Je lui confirmais que j’avais bien succombé aux sirènes de ce péché, et vins me placer derrière elle, posant mes mains sur ses épaules. Elle posa une de ses mains sur la mienne, et me signifia avoir aimé son infidélité, et qu’elle ne se voyait pas faire machine arrière.
Elle me dit également qu’elle n’avait jamais vraiment appris à séduire, et qu’elle y allait à l’instinct. Je souris, et dis, taquin :

— Les ingénues quarantenaires sont rares. Surtout à Cleyn.

Je laissais mes mains caresser ses épaules, lentement. Elle semblait nerveuse, et je décidais de l’aider à se détendre. Je fis bouger mes pouces sur son dos, lui faisant un petit massage. Je me penchais ensuite un peu, et dis :

— Imaginons que vous désiriez tenter l’expérience avec moi, comment vous y prendriez vous ?

L’idée derrière cette question ? La pousser à jouer le jeu, et lui donner l’illusion qu’elle menait la danse, d’une certaine façon. Je finis par la relâcher, et allais m’asseoir de nouveau à mon bureau pour la regarder. J’étais curieux de voir comment elle allait faire pour me "séduire".

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Bénissez-moi mon père, parce que j'ai pêché ...

L.Little & D.Williamson

◊ ◊ ◊

L4ambiance générale avait changée, d'une confession des plus platonique, nous étions maintenant à une conversation beaucoup plus chaleureuse et par "chaleureuse" je ne voulais pas dire seulement bienveillante et agréable, non il y avait une autre forme de chaleur. Me faisais-je des idées ? Peu de chance, j'étais persuadée que le père Williamson savait très bien ce qu'il était en train de faire et je le savais très également.

"Ingénue quarantenaire", devrais-je me vexer d'être ainsi cataloguée ? Sans doute pas, je profitais de cet instant présent, me esprit se perdant dans le vague, la situation était spéciale, coucher avec un prêtre, n'était-ce point la un blasphème ? Mais le fait qu'en cherchant refuge dans la maison du seigneur, la seule main tendue que j'y trouve me ramène au sexe, n'était-ce point la preuve que j'avais carte blanche pour m'adonner à la sexualité crue et débridée ?
Mes yeux se fermaient, profitant du massage si agréable, ma respiration se fit plus lente, plus douce, je profitais juste de cette caresse si agréable.

La question suivante me déroutait quelque peu, comment m'y prendrais-je ? Avec Adam nous avions toujours procédé de la même manière, en fixant un rendez-vous, en fonction de ses heures de travail, je passais à la douche faire quelques ablutions, je priais au pied du lit, avant de me mettre dans ce dernier en tenue d'Eve, mon mari me rejoignait et faisait son affaire, fin de l'histoire.
Je réalisais à cet instant précis qu'il n'y avait -dans notre couple- point place à la fantaisie, j'étais juste la, jambes écartées, accueillant Adam en mois qui prenait surement moins de plaisir que je ne l'imaginais, le pauvre je devais être une femme horrible ...
Peut-être que, en fin de compte, cette épreuve du seigneur avait pour but de m'ouvrir à une sexualité qui plairait plus à mon mari et lui permettrait d'être heureux, pas juste faire son affaire en préparant le rendez-vous comme l'on planifiait une réunion, mais être plus joueuse et plus coquine.

Comment m'y prendrai-je pour le séduire ? Sans doute de la manière que j'avais constaté dans l'un des nombreux films pour adultes que j'avais vu avant de venir.
Mes jambes étaient croisées sous la table, je glissais celle du haut pour tirer la tirette de la botte vers le bas, posant ensuite mon pied au sol et usant de mon autre pied pour retirer la botte.
Je souriais au père Williamson.

— J'ignore si je suis douée pour ça, mais j'essaie de m'améliorer au mieux ...

Ce fut le moment ou mon pied gainé de mon collant noir vint frotter la jambe du curé, montant doucement le long de sa jambe, se frottant comme un animal indécent tentant de satisfaire sa libido, car c'est ce que j'étais : un petit animal à la libido bien trop présente qui avait une forte envie de pratiquer le coït.

— Est-ce que je m'y prend bien mon père ?

Je me sentais puissante, comme si la pièce entière m'appartenait, j'aimais cette autre femme en moi qui ne demandait qu'a sortir, mes orteils glissaient le long de son pantalon pour enfin atteindre le but final : l'érection du père Williamson.

— Je dirais que votre cierges est prêt à être allumé mon père ...

Et voila que je faisais même de l'humour ...

(c) oxymort