Fiche de présentation

Ashley Winger

◊ ◊ ◊

18/02/2022

Prénom & nom — Ashley "Ash" Winger
Age — 27ans
Nationalité — USA
Sexualité — Bisexuelle
Finances — Moyenne
Statut marital — Célibataire
Groupe — I am your toy
Anecdotes — - Fille de riche qui repousse ces origines aisées. Elle veut prouver qu'elle peut faire les choses par elle même, sans l'argent de ses parents, même si elle a toujours eu la sensation que son avancée dans le métier est due à sa famille, elle cherche donc à prouver sa place.
- Elle a des problèmes poussés de paralysie du sommeil et des crises d'angoisse régulières.
- Rebelle, mais soumise au lit, elle fréquente le donjon pour jouer du soft, mais aimerait tenter du plus hard, d'où une légère attirance pour le second cercle, malgré que ses pratiques n'ont jamais dépassé l'impact play.
- Aimerait s'essayer à la domination également.
- Vrai garçon manqué, elle se force cependant à s'habiller de manière un peu plus féminine.
- Fumeuse et buveuse, elle aime les cigarettes et l'alcool fort.
- Sous ses dehors de rebelles, elle manque cruellement de confiance en elle. Elle se trouve banale, voir laide et pense avoir une attirance pour la soumission dictée par cette vision qu'elle a d'elle même.
- Elle ne s'entend pas avec sa sœur, elle l'estime trop "prout prout" et sa sœur estime qu'elle ne l'est pas assez.
- Mariée à son boulot, elle reste célibataire par choix, mais ne reste pas fermée à trouver la bonne personne.
- Anti mariage et ne veut pas d'enfants.
Histoire — Née en 1995 à Chicago, Ashley est née dans l'opulence et la richesse de son père, patron d'une énorme multinationale de fabrication de matériel médical. Pour autant elle n'a jamais accepté cette part de son histoire, trop souvent moquée pour son côté "fille de riche" elle n'hésitait pas à se battre avec les autres enfants pour se faire respecter au grand dam de ses parents qui voulaient l'élever en fille convenable pour reprendre l'entreprise familiale.
Deux ans plus tard les Winger mirent au monde une seconde petite fille : Amelia qui, elle, se complaisait facilement dans le luxe.

Le côté rebelle de Ashley ne s'est pas arrangé à l'adolescence : Elle insistait pour qu'on diminue son prénom en "Ash" portant des vêtement troués, bon marché, n'importe quoi qui fasse barrage à son image de gosse de riche. Véritable garçon manqué, solitaire, séchant les cours pour fumer et causant pas mal de troubles.

Elle décidait alors de se lancer dans des études de psychologie, mais fut très vite intéressée par la criminologie. D'abord contre, ses parents finirent par accepter de lui payer ses études, mais Ashley refusa la proposition et s'installa en collocation avec d'autres étudiants.
Elle bosse comme serveuse pour financer l'école et une fois son diplôme en poche, elle se lance dans une carrière policière.

Son côté rebelle pouvait lui fermer des portes, mais sa spécialisation en criminologie et sa détermination la mènent progressivement à un grade plus élevé. Elle a vingt-quatre ans lorsqu'elle écope de l'affaire qui va changer sa vie : un tueur en série surnommé "L'artiste" en raison de la mise en scène des meurtres, inspirés de l'art contemporain.
Elle se met à traquer "L'artiste" durant un an avant que le tueur ne semble arrêter son activité. Une véritable obsession pour Ashley qui cherche à retrouver sa trace des qu'elle en avait l'occasion, ressassant sans cesse les différentes observations et indices sans rien trouver.

Deux ans plus tard, un cadavre est retrouvé à New York dans une mise en scène semblable à celle de "L'artiste" à quelques détail prêt : une mise en scène beaucoup plus élaborée.
Sautant sur l'occasion, Ashley demanda son transfert à la police de la grosse pomme. Ce fut une bataille de plusieurs semaines, mais elle obtint enfin son départ, en partie à cause de son caractère solitaire et rebelle qui mettait une mauvaise ambiance au sein de sa brigade.
Ashley débarque donc à New York dans le but d'enfin mettre la main sur l'assassin qu'elle traque depuis tant d'années.
Avatar — Victoria Pedretti
Couleur — darkslategray

(c) oxymort

Ashley Winger

Liste des liens

◊ ◊ ◊

DOMINANTS

Arslan Yilmaz — Dominant croisé au cours de son travail. Elle le retrouve au Donjon ou ce dernier la reconnait, il l'initiera au Second Cercle.

ESCLAVES

NOM —

SOUMIS

NOM —

SWITCHS

NOM —

VANILLES

Carell Muller — Homme rencontré au cours d'une enquête qui se sent dominant, sans trop savoir pourquoi, Ashley accepte son invitation à quelque chose d'un peu plus hot qu'une enquête de meurtre. Ils se reverront plusieurs fois par la suite.

(c) oxymort

Ashley Winger

Liste des RPs

◊ ◊ ◊

RPS EN COURS

02.Fever ! ft. Anna Jessica Richardson
03.Shot to the head ft. Carel Muller
04.Hollywood Boulevard ft. Phoenix Philipps
05.Falling to the sky ft. Arslan Yilmaz

RPS TERMINES

01.There'll be peace when you have done ft. Carel Muller

RPS ABANDONNES

[url=LIENS]00.TITRE ft. PARTENAIRE(S)

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

C'était bien ma veine ...

L'ennui quand on souffre de paralysie du sommeil, ça n'est pas seulement la paralysie en elle même. Lorsque l'on se réveille on a tendance à sentir un énorme poids sur la poitrine. L'on est réveillé, mais pas notre corps et comme notre cerveau a du mal à assimiler la réalité des hallucinations peuvent apparaître, auditive ou bien visuelle. Chez certains personnes c'est minime, chez d'autres comme moi, c'est le festival de l'horreur et les visions de scènes de crime cauchemardesques n'aidaient franchement pas.

Aujourd'hui cependant il y avait une ironie certaine à ce que je sois lancée sur le meurtre (probablement involontaire) d'un pratiquant de sadomasochisme : L'homme avait été trouvé sanglé à son lit. La légiste venait de partir et j'avais déjà eu quelques constatations : Il avait été fouetté, attaché, sanglé, sodomisé et bien d'autres trucs en "é". Pratiques soft en somme.
Ce qui l'avait été moins c'était la ceinture de cuir autour de son cou, sur laquelle quelqu'un avait tiré de manière un peu trop forte.

Selon la doc et à en juger par la force utilisée pour serrer et pour donner les coups, l'assassin devait être un homme, relation homosexuelle donc. Probablement un meurtre involontaire : l'assassin avait trop serré et se rendant compte que son partenaire ne bougeait et ne respirait plus avait du prendre la fuite. Dans ce genre de cas, généralement, il restait souvent des empreintes, le tueur, paniqué, ne prenait pas le temps d'essuyer ses traces.

J'ai dis "généralement" ...

Parce que la, soit il portait des gants, soit il y avait pensé. J'optais pour la seconde option : la poignée n'était pas clean et les empreintes de la victime (habitant des lieux) y était toujours, mais celles de l'assassin était totalement inexistantes. Il n'était pas inhabituel pour un dominant ou une dominante de porter des gants en cuir, ceci expliquait cela.

D'ordinaire c'était les agents qui prenaient les dépositions, mais je préférais le faire moi-même. Il y a une différence entre entendre le témoignage de la bouche du témoin et l'entendre par personne interposée, le jeu du téléphone arabe fonctionnait d'ailleurs sur l'ambiguité des mots que l'on pouvait entendre.

J'en étais donc à ma quatrième porte : personne n'avait rien vu, mais entendu ça oui ! Des cris de plaisirs, de douleurs, des claquements. Mr Ramirez avait frappé sur son mur en leurs hurlant de, je cite : "la fermer" mais rien n'y avait fit.
Personne n'avait vu de suspect quitter les lieux et j'avais hâte d'en avoir fini ici : cet immeuble était miteux ! Je ne vivais pas dans un palace, loin de la, mais ici c'était carrément craignos.

Je toquais donc à cette fameuse quatrième porte. J'avais obtenu le registre des locataires et allait donc m'adresser à un certains ... Muller.
La porte s'ouvrait sur un homme, la trentaine entamée. Un regard profond. Le genre d'homme que l'on imaginerait pas vivre dans de tels lieux. Je relevais ma plaque pour la quatrième fois.

— Police ... Inspectrice Winger. J'aurai quelques questions à vous poser ...

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Carel était crevé. Cela faisait plusieurs jours qu'un poignard perçait son dos, le faisant tourner et retourner sur son matelas des heures durant, et somnoler plus qu'il ne dormait. Des aiguilles perçaient son bras gauche, des ongles à l'épaule. Ses journées étaient assez longues, remplies de chantiers à finir, de cables à passer, de trous à reboucher, de charges à porter pour qu'il passe de bonnes nuits.

Mais non.

Il fallait que les camés de l'immeuble polluent l'air, que les engueulades de dealers se retrouvant là couvrent celle des Colt et que le couple lui servant de voisins directs soient des adorateurs de boxe rejouant chaque soirs Rocky contre Creed, avec madame aussi douée que l'étalon Italien pour bloquer les coups.

Ce qu'il foutait encore là ? La raison était simple : il était loin de rouler sur l'or et devait rembourser des frais médicaux. Carel se rassurait en se disant que c'était juste temporaire. Mais toujours est-il que depuis qu'il s'était installé dans ce trou, il avait des carabines chargées de chevrotine à portée de main, et il dormait en gilet pare-balle avec son bon vieux Glock à la ceinture. C'était inconfortable, lourd et fatiguant. Mais ça l'aidait à se sentir en sécurité.

Cette nuit aurait pût être bonne ! Pour une fois, le brun était rentré chez lui épuisé mais relativement content. Une longue marche au parc avec personne pour ne venir l'emmerder y était pour beaucoup. Et pour un peu, il aurait réussi à s'endormir et profiter d'une bonne nuit de sommeil.

Mais non.

On venait toquer à sa porte. La première fois, le brun ignora le bruit. Puis il revint. Il soupira, hésitant à empoigner sa carabine. La troisième fois, il entendit que c'était la police. Putain, sa voisine était vivante, son mec l'a pas buté, pourquoi venir l'emmerder ? Dans un soupir, l'électricien sortit de son matelas et se leva. Carel s'avança vers la porte, armé et regarda à travers le judas.

Il ouvrit la porte.

Un brin de femme rangea son badge et se présenta. Le brun éloigna son fusil, le gardant toujours à portée de main. Elle faisait pas partie de la police de quartier. Malgré sa fatigue, au moins ce point était visible.

— Qu'est-ce qu'y s'passe ? Il y a un mort ou c'est pour les calendriers ?

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Je doutais fort que la remarque de Mr Muller eut été dans le but de me faire rire, mais cela avait marcher. Ce qui me surprenait le plus n'était pas tant que j'arrivais à rire dans une telle situation, mais que personne n'arrivait d'ordinaire à m'arracher ne fut-ce qu'un sourire, alors rire ... Ok, un ricanement, certes, mais cela restait sacrément surprenant.
J'effaçais ce sourire idiot de mon visage et tentait de reprendre consistance.

— Il semblerait que l'un de vos voisins au bout du couloir ait une sexualité un peu ... "Brutale" ... Et que cela ait mal tourné ...

Pas besoin d'en dire plus et à dire vrai, j'en avais déjà trop dit. D'ordinaire on se contentait de dire qu'un meurtre a été commis, mais je doutais fort que l'assassin fasse partie du voisinage, encore que ... Il valait mieux en être sur.
En fait, il y avait beaucoup de questions qui se bousculaient dans ma tète et j'avais envie d'aller à l'essentiel. Il y avait beaucoup d'appartements et pas l'envie d'y passer la journée, mais je devais faire les choses au mieux.

— Vous avez entendu quelque chose cette nuit ?

Question classique. J'attendais sa réponse, une fois celle-ci faite, j'en tirerais mes conclusions. Je notais évidemment tout ce qui était dit sur mon carnet. Hors de question d'utiliser une tablette ou n'importe laquelle de ces merdes piratables par le premier crétin de quinze ans qui trainerait trois secondes sur le net.

— Vous savez si Mr Forsythe avait une relation ?

Probablement pas : cet endroit était rempli de loubards, des petits voyous écoutant du gangsta rap et parlant en verlan. Le point commun avec ces gens la n'était pas la couleur de peau, contrairement à ce que certains partisans d'extrême droite pensaient, mais bien une homophobie latente. Jamais un habitant de ce quartier n'oserait avouer avoir des relations homosexuelles.
Encore que, dans un tel endroit tout le monde pouvait l'entendre à moins qu'il ne soient très discret.

— Quels étaient vos rapports avec Mr Forsythe ?

Je doutais fort qu'il s'agisse de lui et quand bien même, je doutais fort qu'il allait l'avouer, cela reviendrait à avouer sa culpabilité ou en tout cas finir suspect et ça, personne ne le voulait, les innocents comme les coupables.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Carel haussa à peine le sourcil en voyant la policière sourire. L'inspectrice reprit, lui expliquant qu'un de ses voisins s'était un peu trop amusé.

— Oh. Il faudrait pas plutôt appeler un médecin ?

Le brun n'était pas un blagueur né, ni spécialement cynique. Il voyait juste qu'il allait en avoir pour un moment, remarquant le calepin de la policière. Curieux, l'homme jeta un coup d’œil dans la cage d'escalier et nota qu'elle était seule.

— Cette nuit, ça a été comme d'habitude. J'ai surtout entendu mes voisins s'engueuler. Je suis à peu près sûr de pouvoir vous rejouer leur scène tout de suite. J'appelle de temps en temps la police de quartier quand il menace de la tuer. Elle vient de moins en moins d'ailleurs ...

Carel en profita pour souligner ce point, que plusieurs paperasses notent sa bonne foi ne ferait jamais de mal. Elle lui précisa enfin qui a été assassiné et les neurones fatigués du brun s'activèrent.

— Ah ! Lui ! Grand avec des tonsures de la taille d'un... Non, je crois pas qu'il avait de relation. Ou alors, de relations classiques. Je sais juste que mecs comme filles, ça défilait dans son appart'.

Ce que Forsythe foutait dans son appartement par contre, il pouvait que supposer. Vu le nombre de petites frappes du quartier, de camés et de putes trop jeunes pour être mères, il y avait bon nombre de choses qu'il avait pas envie de savoir.

— On se voyait de très, très loin et très rarement. Et même si on se voyait, on ne se parlait pas. L'homme haussa les épaules, disant la vérité.

Le brun fini par réaliser que la policière pouvait le mettre sur la liste des suspects et eut envie de dire une connerie pour plaisanter. Hélas, son cerveau tournait sur les allées et venus de la nuit, pas sur la bienséance.

— Par contre, le scénario que j’achèterai bien, c'est le témoin et la fliquette. Surtout quand elle a un joli sourire et se pointe devant ma porte.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

La deuxième vanne fit un peu moins mouche, mais je donnais un point pour l'effort. N'étant pas bon public, c'était déjà un miracle d'avoir réussi à étirer la commissure de mes lèvres vers le haut.
J'écoutais ses explications. Violence conjugale à côté ou seulement un couple qui s'engueule habituellement ? C'était probablement pour ce genre de moments que je ne voulais pas me caser : l'amour ça n'existe pas, c'est un conte de fée qu'on raconte aux enfants pour qu'ils se tiennent correctement et ça devient un chantage pour certains parents "comment veux tu qu'un homme veuille de toi, habillée comme tu l'est ?" ou "quel homme convenable voudrait d'une fille qui ne veut pas d'enfants ?"

"Quel homme convenable" ? Mais je ne voulais pas de quelqu'un dans ma vie et si cela devait arriver, je ne me focalisais pas sur le fait qu'il s'agisse d'un homme et j'attendais de lui qu'il soit tout sauf convenable. De toute manière, la véritable question était plutôt : qui voudrait d'une fille avec un physique comme le mien : des yeux de crapauds, des lèvres mi grosse, mi minces, un menton de trois mètres de long. Je savais bien que j'exagérais et que ce n'était que ma propre vision de moi-même. Beaucoup avaient bien tenté de me faire comprendre que j'étais jolie, mais la ou eux voyait de légères imperfections, moi je ne voyais que ça et j'avais tendance à grossir le trait.
A mes yeux j'étais franchement banale, voir même franchement pas belle.

— Oui, j'ai eu un petit aperçu ...

L'avantage quand on avait étudié la psychologie c'est que l'on pouvait presque dire à coup sur que ça n'irait jamais plus loin que quelques cris. Désolé pour Mr Muller ici présent qui devait surement sacrifier beaucoup de nuits, mais il y avait de fortes chances que ça en resterait la. Nous n'étions pas sur du Johnny Depp/Amber Heard, mais plutôt sur du "on s'est marié trop vite et on ne peux plus se piffer"

— Je vérifierai pour voir pourquoi ils ne se déplacent plus. Ils sont censés le faire, même si c'est cent-cinquante fois des canulards ...

Ce qui n'était pas faux, mais je ne vérifierai rien du tout. Nous avions autre chose à faire et il était normal, même si ce n'était pas la procédure, que certaines patrouilles ne se fatiguent plus. Moi-même lorsque j'étais flic en patrouille nous avions ce restaurateur à côté d'un magasin de fourrure. Le patron, Terry avait surnommé son voisin "le rat" parce qu'il l'espionnait à travers ses fenêtres et appelait la police tous les soirs dès vingt-deux heures. Au départ nous y allions le badge en avant et le képi bien droit, mais au fur et à mesure que nous nous présentions, nous savions que c'était juste une mesquinerie du voisin et au final mon supérieur avait décidé que c'était dix minutes de pauses bien méritées. Nous prenions une bière avant de partir, ce qui était interdit, mais toujours offert de bon cœur.
Terry avait fini par déménagé son restaurant et le voisin était mort d'un cancer si mes souvenirs étaient bons.

Les explications de Mr Muller étaient assez évidentes : si lui n'avait rien entendu c'est que le bruit n'avait pas dépassé les deux premiers appart. Aussi miteux que soit cet endroit, il semblait quand même bien insonorisé. Le voisin et sa femme n'avaient, semblait-il, rien entendu. Inutile donc de poursuivre les questionnements sur place. Je demanderai en descendant aux agents à l'entrée de poursuivre, mais je doutais que nous trouvions quelque chose d'intéressant. C'était le genre d'immeuble ou les gens restent chez eux, entendre des coups de feu devaient faire partie de leur quotidien, alors une relation Sado masochiste ...

Carel Muller me le confirmait d'ailleurs, m'expliquant que pour lui c'était "salut, au revoir" et rien de plus. Chacun se mêlait de son cul dans un tel endroit, ça évitait de se retrouver pendu par la langue dans sa salle de bain, oui, c'est possible et oui, j'ai déjà vu faire.

— Bien, je ne vais pas vous ...

"... Ennuyez plus longtemps" aurais-je du poursuivre, mais il m'avait coupé la parole et j'en fus surprise pour la seconde fois.
Pour ce qui était de ma conclusion, il pouvait être coupable, ou non, impossible de le savoir sur le coup. C'était surement une enquête de routine qui allait se terminer par la découverte d'un malheureux père de famille frustré qui n'assumait pas son attirance pour les jeux de cuir et l'homosexualité.
Et moi dans tout ça ? Ce qui était perturbant c'est que je pratiquais aussi, mais n'avait jamais osé aller plus loin que quelques coups de fessées et de cravache. Oserais-je aller aussi loin que Forsythe un jour ? Finirais-je étranglée par un homme qui ne connaîtra pas ses limites ?
Muller venait de me draguer ouvertement et la situation faisait que je me posais des questions. J'étais tellement blasée par la mort que l'adage familier "ce n'est pas le moment" ne se frayait aucun chemin dans mon cerveau.

Etait-il aveugle au point de ne pas voir mon physique rempli de défauts ? Je l'ignorais, mais ne put m'empêcher de sourire.

— Et comment se déroulerait ce scénario selon vous ?

Ce n'était pourtant pas mon genre d'être aussi réactive ce genre de tentative, mais peut-être que le fait de voir des angles et tout un tas d'autres instruments de torture sexuelle m'avait motivée quelque part au fond de moi ?

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Pour avoir entendu le bruit des coups et les pleurs de sa voisine, Carel pouvait attester que c'était pas de simples engueulades, mais c'était plus rapide de dire, vu la fréquence des passages à tabac, que c'était bel et bien le cas. Tristement, ça lui faisait penser à ce qui aurait pu se passer avec son ex-femme s'ils s'étaient forcés à rester ensemble. Le brun préférait ne pas laisser son imagination tourner. Il l'avait déjà viré d'un de ses chantiers et vu échanger des billets dans le coin, exprès pour l'atteindre. Malgré sa façade, ça l'atteignait, après tout, l'homme l'avait aimé.

La policière hocha la tête et lui servit les réponses toutes faites qu'il avait déjà bouffé. II savait que les flics prenaient ces appels à la légère. Dommage. Heures supp' et déménagement en vue. Mais pas tout de suite. Il devrait encore faire avec des nuits de merdes. Carel détailla du mieux qu'il put l'inspectrice avant de lui répondre, gardant son sourire de crétin sur les lèvres.

— Le scénario peut être bon enfant, soit on échange nos numéros, se donne rendez-vous au stand de tir, rigole un coup et on va boire un coup avant de décider si on approfondit ça, soit vous rangez votre carnet et vous entrez.

À sa décharge, l'homme n'avait pas bien dormi depuis quelques jours, il était fatigué et son dos lui faisait mal. Ses pupilles étaient dilatées et sa vue embrumée. Il devait se concentrer pour avoir quelque chose d'à peu près net. Mais au moins, il arrivait à voir la jeune femme devant lui et elle n'était pas désagréable à regarder. Il n'avouerait pas qu'elle valait la migraine qui arrivait cependant. Au moins, ça, il le garderait pour lui. C'est à peu près tout ce que son filtre à connerie avait réussi à lui éviter de dire.

Il vit que Winger était étonnée et ne semblait pas vraiment arriver à digérer ce qu'il avait dit. Cependant, elle lui avait demandé ce qu'il pensait. Ça voulait au moins dire qu'elle appréciait l'attention et il jura voir une petite étincelle dans son regard. Peut-être qu'il était trop fatigué pour voir correctement, mais tout à coup, la perspective de se connecter émotionnellement et physiquement avec quelqu'un le remuait.

— Alors, vous préférez quoi ? Risquer de vous faire enculer à mort ou retourner dans votre commissariat ? Je vous promet que vos fesses ne trembleront ni de peur, ni de douleur.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Un scénario bon enfant ? Je n'avais pas vraiment l'habitude de me faire draguer et je devais admettre que j'étais intriguée, trop pour me contenter de m'en tenir la.
Ainsi Mr Muller me proposait de se revoir plus tard au champ de tir ou de rentrer directement chez lui. Pas très subtil comme tentative ! Je haussais un sourcil d'interrogation.
C'était quoi son plan ? Me faire sourire et me foutre dans son pieu ? Il fallait reconnaître qu'en règle générale pour un simple plan, pas besoin de faire de fioriture, mais tout de même ! Nous n'étions pas au Donjon non plus. J'aurai du être offusquée !

J'aurai du ...

Mais je ne l'étais pas ...

Au contraire je me contentais de sourire comme une andouille pour la deuxième fois en cinq minutes.

— Vous êtes un dragueur très particulier Mr Muller, on m'a déjà draguée au Starbuck, à la pompe à essence et même dans des toilettes publiques, mais au cours d'une enquête c'est une première ...

De fait, c'était déjà arrivé qu'un agent en uniforme tente une approche, mais jamais rien de sérieux, on était plutôt sur de la bonne grosse blague salace pour faire les copains autour d'une bière. Il y avait un culot chez cet homme qui me plaisait, peut-être mon côté soumise ? Je doutais fort qu'il veuille que j'entre juste pour boire un café et me proposer un rendez-vous au champ de tir avait quelque chose d'original.
J'étais tentée d'accepter, mais le fait que cet homme sache manier une arme ne me rassurait guère.

Comme pour ajouter une couche, il continuait et je le sentais assez mal "enculer à mort" drôle de choix, sachant que le cadavre dans l'autre pièce qui serait bientôt évacué par le coroner avait justement été sodomisée, il n'en était pas mort évidemment, mais je trouvais cela suffisamment suspect que pour me poser des questions.

— Donc si je rentre, je risque de me faire, comment vous dites ... "enculer à mort" c'est ça ? Vous n'êtes pas très doué pour draguer si je puis me permettre ...

Ironiquement, la sodomie était un de mes fantasmes, mais comme beaucoup de gens je m'étais heurtée au gros défaut de cette pratique : la douleur insoutenable que cela pouvait provoquer. A l'adolescence, j'avais essayé avec des crayons, rien de bien méchant, la cuillère en bois pour la cuisine marchait bien également.
Puis à l'âge adulte, j'avais acheté mon premier dildo et en voulant essayer je me souviens avoir tenté de pousser d'un coup vu comment ça résistait ...
Heureusement pour moi ça n'était pas rentré en entier, rien que le bout m'avait fait hurler de mal. Depuis je n'avais plus osé retenter le coup. J'avais bien lu des conseils sur internet, mais cette foutue peur qui me tenaillait le ventre comme une main crochue qui me déchirait les tripes m'en empêchait.

— Je ne suis pas du genre trouillarde Mr Muller, mais je serai tentée d'accepter l'autre proposition ... Cruel dilemme ...

La je tentais de voir comment il allait rebondir la dessus. Pour le reste je ne savais pas s'il m'intéressait en tant que potentielle relation sexuelle du moment ou comme suspect ... Peut-être un peu des deux ?

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

La jeune femme aurait sans doute dû fuir après ses blagues douteuses. D'ailleurs Carel réalisait tout juste qu'elle était encore devant lui après ces dernières. Et elle souriait. Peut-être que pour une fois, débrancher son filtre à connerie avait marché ! Elle lui raconta quelques unes de ses expériences passées et l'homme rebondit :

— Je suis pas très bon pour draguer. Je ne pratique pas beaucoup. Mais quand de jolies filles se présentent sur le pas de ma porte, c'est dur de ne pas tenter.

D'ailleurs, Carel détaillait davantage la jeune femme. Sans doute avait-elle déjà eu droit à des commentaires de collègues bien lourds. Après tout, la plupart des policiers du coin n'étaient pas très délicats. Toujours est-il que l'inspectrice ne faisait pas mine de bouger et soulignait ses propos peu engageant. Le brun éclata de rire gêné.

— Non, pas vraiment. Mais vous êtes toujours là. Qu'est-ce que je dois comprendre alors ?

L'homme fit un pas vers la jeune femme, appréciant la lueur d'étonnement, d'inquiétude et de peur qu'il crût voir dans les yeux de cette dernière. Il posa ses mains sur un seul des avants bras de l'inspectrice, choisissant sciemment son bras faible, lui laissant accès à son arme de service. Carel doutait fortement qu'elle dégainerait et lui tirerait dessus.

— C'est un des risques. Vous risquez aussi de tellement aimer ce qu'on fera que vous reviendrez chaque soir.

Tout ce que Carel savait sur ce sujet, il l'avait appris avec son ex-femme et pratiqué des années durant. Il était donc confiant quant à ses capacités à jouer avec Winger. L'homme ignorait cependant tout des fantasmes de la jeune femme, et ignorait tout ce qu'y pourrait s'éveiller en lui s'il découvrait de nouvelle facette de sa sexualité. Le brun décida d'ajouter :

— J'ai déjà pratiqué la sodomie, et je peux vous assurer que vous ne crierez pas de douleur. Pas que en tout cas.

Alors que la policière jouait la courageuse, l'homme sentit une petite pointe d'envie monter en lui et il s'approcha davantage d'elle. Il pouvait la voir bien plus clairement et envies mises à part, c'était une jolie fille. Il la regarda droit dans les yeux et la défia du regard, un sourire au bout des lèvres :

— Entrez alors. Sauf si vous êtes une poule mouillée.

Carel réalisait à peine que la policière entrerait dans un appartement délabrée avec des marques d'humidité au plafond, son matériel de survie à la nature, sa masse et ses outils dans le séjour et ses armes enfermées dans sa chambre. A vrai dire, tout ce qu'il imaginait à l'instant se résumait à la jeune femme.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Sa remarque me fit ricaner ce qui était déjà un tour de force en soi.

— Ne le prenez pas mal, je m'en étais aperçu, vous semblez aussi doué que moi.

De fait, moi je ne draguais carrément pas. Se sentir laide et inintéressante n'aide pas spécialement à avoir le courage d'aborder quelqu'un.
Qui avait-il à comprendre ? Que je faisais preuve d'une certaine naïveté ? Que l'on me draguait si peu souvent que j'appréhendais autant que je trouvais cela fascinant ? Le plus drôle qu'on est profileuse c'était de réaliser qu'on était soi-même un véritable cas d'école.

— Je suis intriguée. Votre voisin a été assassiné et non seulement vous semblez ne pas vous en soucier, mais en plus vous penser plutôt à draguer quelqu'un qui pourrait vous mettre en cellule pour le restant de la journée. Avouez que c'est un peu particulier non ?

Bon, en vérité, j'avouais volontiers en mon fort intérieur que je voulais voir jusqu'ou il allait assumer son petit jeu. Quand même, avec un physique comme le sien il devait avoir des relations avec des femmes bien plus belles que moi.
Il passait à l'attaque visiblement. Etait-ce le fait que je semblais mordre à l'hameçon ? J'aurai encore une fois, du me vexer, mais j'étais attirée. J'avais envie de savoir ce qui risquait de se produire si je faisais un pas dans cette direction, mais la sodomie ? aussi vite ?
J'étais excitée, je ne pouvais le nier, bien plus par son culot que par son physique, même s'il était bel homme évidemment.

— Je croyais que c'était juste "un risque" ?

Je jouais mes dernières défenses, mais en vérité mon esprit était déjà entré dans cette chambre. Dans ma tète c'était un véritable dilemme, j'ignorais si j'avais envie qu'il se laisse aller à tenter des choses ou si au contraire j'avais envie qu'il réagisse comme j'imaginais qu'il allait le faire : en se dégonflant gentiment et se contentant de me servir un café ou un truc du genre.
Il fallait dire qu'il avait déjà pas mal osé en me prenant le bras, mais je m'étais laissée faire, pire : j'avais eu un petit sursaut d'excitation.

Alors j'entrais. Je devais être folle, mais j'étais en pilotage automatique, mue par ma seule excitation.

Je découvrais les lieux : appartement aussi insalubre que les autres, ce n'était pas sa faute bien entendu.

— Oh ... Ok ... C'est ...

Ma vision se posait sur la masse et les outils de survie.

— Trop cool !

Et j'étais sincère. Ok l'appartement était une ruine, mais il était original au moins, ça changeait des bibelos religieux et autres photos de famille ...

— Vous ne m'avez pas réellement faite venir ici pour sodomiser pas vrai ? ...

Je demandais comme si j'essayais de me rassurer, mais me rassurer de quoi ? qu'il ne le fasse pas ? Ou qu'il le fasse justement ?

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

La jeune femme questionnait ses priorités. À vrai dire, les convenances font qu’il aurait dû être choqué de la mort de son voisin, mais en son for intérieur, tant que les crasses de la vie et du monde ne lui tombaient pas sur le coin de la gueule, le brun se foutait de pas mal de choses. Et son voisin faisait partie des choses dont il se fichait royalement. Peut-être qu'une réponse serait de mise ?

— C'est vrai. Mais je doute que faire quoi que ce soit dans une cellule soit utile pour garder votre boulot.

Carel s'imagina menotter la jeune femme dans la geôle et faire ce qu'il voulait avec elle. L'idée lui rosit un peu les joues. Est-ce que Carel se trouvait beau ou ne serait-ce qu'un tant soit peu séduisant ? Non, l'homme s'estimait par d'autres biais. Sa capacité à travailler et à s'améliorer dans les domaines qui lui plaisaient. Le tir ou le bivouac entre autres... Notant que la policière ne semblait pas reculer, il la fit entrer et referma la porte derrière elle. Le brun esquissa un sourire en la regardant et lui répondit :

— Oui. De quand date votre dernier lavement ? J'ai un peu de lubrifiant mais pas de quoi vous nettoyer.

Maintenant, la policière était entrée et les choses se dessinaient de plus en plus précisément. Elle Explora son chez lui d'un coup d’œil et eut une réaction qui lui arracha un sourire franc.

— Merci. J'ai passé plusieurs mois hors du radar. Non, je vous vois venir, j'ai juste été vivre dans la forêt canadienne seul.

Carel s'avança et retira la veste de la jeune femme avant de l'accrocher au porte manteau accroché à sa porte. L'homme détailla davantage Ashley et s'approcha à nouveau, posant cette fois ses mains sur les hanches de la policière et la regarda droit dans les yeux. Il fit exprès de se coller à elle et de la faire rougir. Ses mains commençaient à se balader le long du corps de la policière.

— Vous avez peur ? Je peux vous sodomiser une bonne partie de la nuit, et ce jusqu'à ce que vous ne sentiez plus vos jambes et appeliez votre chef pour vous porter pale, ou vous prendre normalement. Mais maintenant que vous êtes là, autant aller au bout. À vous de voir si vous êtes assez en forme.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Toujours cette insolence et cette capacité incroyable à rebondir sur ce que je disais, m'arrachant un nouveau sourire. J'avais la sensation de tendre le bâton ou plutôt la cravache pour me faire battre.

Rentrer dans cet appartement était risqué, j'en avais conscience, mais j'étais armée, pas lui. Mes parents en serait surement scandalisés me prétextant qu'une jeune fille convenable ne devrait pas s'aventurer dans l'appartement d'un inconnu et ce, qu'il m'ait ou non draguer de la pire des façon, mais je n'étais pas une fille convenable et ne l'avait jamais été.

Cela se précisait alors qu'il me demandait de quand datait mon dernier lavement. S'il y avait une chose sur laquelle je ne transigeais pas c'était l'hygiène de chaque recoin de ma personne, ironie d'ailleurs quand on voyait l'état des lieux.
Tout à coup cela me semblait tellement réel, comme si je réalisais ce que j'étais en train de faire et la ou j'aurai du avoir une de mes fameuses crises d'angoisses, je ressentais plutôt une excitation particulière. Le BDSM a ceci de particulier qu'il peut pousser certains d'entres nous à se vouloir humilier et c'était exactement ce que je ressentais en cet instant alors qu'un peu de prudence serait franchement de mise.

— Ne vous inquiétez pas : je suis clean !

Autant propre du fondement que des MST, je faisais régulièrement des tests.
Sa remarque me fit sourire : un spécialiste de la survie donc. Je l'imaginais mal ne pas savoir camoufler ses traces, de toute façon, son attitude ne collait pas au profil : un vrai assassin involontaire serait paniqué, craintif, pas détendu à ce point et ne m'aurait certainement pas invitée dans son appartement alors qu'il me suffisait de deux gestes pour appeler des renforts et le mettre en jeu avec mon Sig Sauer.

Il se rapprochait, enlevant ma veste de mes épaules. S'il voulait prendre mon arme c'était le moment, il n'avait besoin que de quelques secondes pour décrocher le bouton et la retirer d'un coup sec, mais il ne le fit pas. Je voyais le vêtement de cuir quitter mes épaules frêle tout en sentant l'excitation monter encore un peu.

Qu'est ce que j'étais en train de faire ? J'étais chez un inconnu, je lui avais parlé cinq minutes et j'étais rentrée dans l'optique de me faire ... Comment disait-il ? "Enculer à mort" Je ressentais une pointe d'appréhension, mais une part de moi me poussait à accepter. Etait-ce le fait que je n'avais pas eu de relations récemment ? Le fait que j'ai si peu confiance qu'en moi que le moindre intérêt pour ma personne me fasse directement grimper aux rideaux ?

Je souriais à sa remarque, puis affichais une mine un peu plus grave.

— Apprenons à marcher avant d'apprendre à courir si vous voulez bien ? Je n'ai jamais pratiquer la sodomie et j'aimerais que ça se passe en douceur ...

Mais qu'est ce que tu es en train de foutre Ash ?

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Carel n'a pas toujours été direct et insolent. L'homme était de nature pragmatique et calme. Peut-être étais-ce la solitude qui lui faisait agir si bizarrement ? Toujours est-il que le brun avait ses mains posées sur les hanches d'une policière qui allait lui offrir son cul. Le plus étrange étant qu'il ne se rappelait plus très bien du prénom de celle-ci. Carel aurait dû reculer, au moins chercher à connaître davantage cette femme avant de la mettre sur sa table, mais non. L'inspectrice lui avait souri et était entrée, volontairement.

— Bonne nouvelle !

Sur ces mots, l'électricien retira ses mains de la jeune femme et alla chercher après un pot de lubrifiant. Il posa ce dernier sur la table et se retourna.

— Oh ? Vous n'avez jamais pratiqué ça, et pourtant vous entrez chez quelqu'un qui veut justement vous démolir ? Vous aimez la brutalité ?

L'homme décida de jouer avec la nouvelle inquiétude de la partenaire de sa nuit. La douleur à son dos et à sa main se faisaient moindres à la perspective d'un peu de chaleur.

Il se demandait comme la policière allait réagir à toutes ces avances, et l'imagina crier de plaisir, sa queue profondément enfoncée dans son cul. Il posa d'ailleurs les mains sur les fesses de la policière, cherchant dans son regard la moindre trace de refus ou d'hésitation. N'en trouvant aucune, l'homme décida que c'était le bon moment pour commencer les préliminaires.

L'anus et son orgasme n'était pas une chose aisée à atteindre. L'homme savait bien que sa partenaire devait être détendue et préparée en amont pour un meilleur plaisir. Alors il lui pelota les fesses, déposant un baiser sur ses lèvres.

— J'aime bien ton cul. Lui dit-il, faisant tomber toute distance.

L'homme garda ses mains sur les fesses de la jeune femme, la regardant droit dans les yeux. Il gardait son petit sourire arrogant, se doutant qu'une autre expression serait étrange. Puis, lentement, jouant avec les attentes de la policière, l'homme l'embrassa. Il remonta ses mains, les faufilant sous les vêtements de l'inspectrice dont le nom lui échappait encore. Avec toute l’habileté qu'il pouvait, donc pas des masses, il dégrafa son soutien gorge. Avec sa main en mauvais état, la tâche à l'aveugle, et étant rouillé, il mit un moment avant d'y arriver puis continua son exploration, passant ses mains sur la poitrine de la jolie jeune femme.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

La peur a toujours été un puissant aphrodisiaque. Ils avaient fait des études je ne sais plus ou en comparant les réactions de jeunes filles a qui l'on demandait leur numéro de téléphone, une fois sur un pont en métal bien solide, la seconde sur un pont en cordes, dans le second cas il y avait plus de réponse positives car les jeunes femmes interrogées confondaient la peur avec de l'excitation sexuelles.
Et moi j'étais très apeurée, encore plus en voyant le pot de lubrifiant sur la table. Moi qui était persuadée que Mr Muller allait renoncer à l'idée, qu'il se dégonflerait, un peu comme ces mecs en soirées qui vous parlent de leur énorme machin avant de finalement se dégonfler dès que l'on répondait positivement.

Pourtant Muller voulait agir et la peur mise à part, j'en avais envie aussi. Cela n'avait aucun sens : j'interrogeais un témoin potentiel et je me retrouvais prête à me faire sodomisée par un homme que je ne connaissais pas, même si, pour une raison que j'ignorais, il m'inspirait confiance comme si je le connaissais depuis longtemps.

— Et bien ... Oui d'une certaine manière, j'aime la brutalité ...

Timide et un peu coincée, je jouais de mon doigt sur une table en hésitant sur comment présenter les choses. Ce n'était jamais facile et je m'étais déjà faite rembarrée plus d'une fois pour avoir été honnête. Je n'étais déjà pas une très belle femme selon moi, alors avoir ce genre de soucis était parfois rédhibitoire.

— Je me suis essayé à l'impact play assez léger, mais jamais plus. Des fantasmes j'en ai, mais je n'ose pas aller plus loin en général ...

Alors qu'est ce que je faisais la ? Excitation sexuelle tout ça, mais j'en avais vraiment envie. C'était comme une charnière à faire sauter qui résistait et que l'on avait pas le bon outil. Peut-être que Muller l'avait cet outil ? Pourquoi lui ? Aussi beau soit-il, j'avais rencontré des dominants plus séduisants, voir sans doute plus expérimentés, mais peut-être était-ce justement le fait qu'il ne s'affichait pas comme dominant ? Peut-être était-ce son culot ? Les deux à la fois peut-être ?
Toujours était-il que je voulais tenter, mais s'il se montrer trop virulent ou me faisait comprendre que mes limites ne l'intéressaient pas que ferais-je ? C'était pourtant le plus important dans ce genre de relations: la confiance, le respect des limites et le feeling.

Il s'approchait de moi, se collant d'une manière que je n'avais plus sentie depuis longtemps. Mes rares rencontres dataient d'il y avait plus de deux ans et c'était toujours de simples plans-cul, pas de tendresse, juste du sexe. 'en étais un peu retournée. J'avais eu des relations bien sur, mais très vite compris que cela ne m'apportait pas ce dont j'avais besoin.
Il m'embrassait et je me laissais faire, ma respiration s'accélérait tandis qu'il défaisait mon soutien gorge. je me sentais un rien plus rassurée et même dans l'envie de taquiner un peu. Mes mains se baladèrent sur ses fesses à mon tour.

— Si tu me fais mal, c'est moi qui prends ton cul avec mon flingue ...

je plaisantais évidemment. Je n'avais jamais sodomiser un homme et n'avais même jamais dominer qui que ce soit. L'idée m'avait déjà traversé l'esprit, mais je m'étais toujours bien plus définie comme une soumise et pas une bonne au vue de mes limites.
Je l'embrassais à mon tour, me traitant mentalement de folle, tout en déboutonnant mon chemisier et laissant tomber le tout au sol.

Je devait vraiment être cinglée ...

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Si la jeune femme pensait qu'il se dégonflerait, elle se mettait le doigt dans l'oeil. Bien qu'il n'était pas un coureur de jupons, Carel aimait ressentir des caresses, de la tendresse, la sensation de sa peau claquant contre celle d'une femme. Alors qu'il posait le lubrifiant sur la table, le brun vit que la blonde pensait tout haut qu'elle pourrait plus y couper. Et c'était sans doute le cas. L'homme comptait bien lui écarter les jambes et l'enculer jusqu'au petit matin. Mais si la policière prenait peur, l'électricien ne la forcerait pas.

Elle joua du doigt sur la table et Carel imagina ce même doigt jouer avec son membre pour le ragaillardir. Elle lui avoua aimer la brutalité. D'une certaine manière ? Impact play léger ?

— C'est quoi ça ? Tu aimes bien qu'on te tire les cheveux et qu'on te mette des fessées ? Si j'y vais trop fort, dis le moi.

Il lui demanda avec curiosité. L'homme lui avait presque promis un ébat fabuleux. Autant voir ce qui pouvait ou non plaire davantage à l'indécente dévergondée du commissariat. Il n'était pas étranger de la chose. Carel avait déjà mis son juste lot de fessée et tiré bon nombre de fois une chevelure insoumise. Mais si Ashley était... Ah oui ! Son prénom c'était ça ! Ashley !

Instinctivement, il lui tapa le dessus des mains, comme un enfant ayant fait une bêtise. Il lui adressa un regard joueur.

— Laisse moi le plaisir de te déshabiller et de voir avec quoi je vais jouer.

L'homme ôta le soutien gorge de la jeune femme, faisant glisser ce dernier de sa poitrine au sol. Un moment, Carel regarda les seins nus. Il y plongea son visage et y déposa des baisers avant de prendre un téton entre ses dents et de le mordiller. Sa main se referma sur le sein esseulé.

L'homme continua ses caresses, goûtait à la peau et à la fermeté qu'Ashley lui offrait. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas exploré un corps et témoigné de la tendresse à celui-ci.. Une fois la poitrine de la policière rougie, l'homme la poussa gentiment sur sa table et lui ôta ses chaussures, puis baissa son pantalon.

Ses yeux s'arrêtèrent sur la lingerie de la jeune femme et il rit. Ce n'était pas une lingerie provocante ou sensuelle. Non, c'était définitivement la preuve pour lui qu'il était en présence d'une femme presque normale et ça le rassurait. Ils pourraient passer un bon moment ensemble.

— J'aime bien tes chaussettes !

Carel la fit descendre de la table pour mieux refermer ses mains sur les fesses d'Ashley. Ces dernières lui plaisaient. Il les pelotait, les tapait les empoignait et encore une fois, l'homme posa ses lèvres sur celle de la jeune femme.

Un instant, Carel réalisa qu'il allait coucher avec une inconnue, et cela ne le dérangeait pas. Au contraire, il se sentait revigoré et voulait dévorer cet agneau. Clairement, la solitude lui pesait. Quel homme saint d'esprit mettait dans son lit une inspectrice trop curieuse ?

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Muller mettait le doigt dessus, il avait tout à fait compris qu'elles étaient mes pratiques favorites. On en était la. Il était clair pour moi que je n'y couperai pas, comme dans cet épisode de cette série d'enquêtes dans le passé ou un jeune homme voyage avec un tueur en série et finit par accepter son destin.

— C'est ça et un peu de cravache aussi, mais je n'ai jamais osé aller plus loin ...

Des fantasmes j'en avais : de la violence, des larmes, de la douleur, de l'humiliation. Dans mes rêves les plus fous je me faisais violer par un, deux, trois, quinze hommes, voir même des femmes, mais tout cela restait un fantasme, il y avait ce que nous pouvions vivre et ce que nous ne vivrions jamais. Le viol était un fantasme, mais je savais que si cela devait arriver, je n'apprécierai pas, loin de la ...

Je sentais sa main claquer la mienne et instinctivement je me sentais excitée. C'était typiquement le genre de choses qui me rendaient folle : sentir la douleur. J'avais l'impression d'être une sale gamine qui payait son insolence et cela m'excitais à tel point que j'en avais les bout des seins qui durcissaient. J'avais envie de voir si Carel avait une érection lui aussi, mais je doutais fort que ce ne fut pas le cas.

Je gémissais sous le mélange de plaisir et de douleur que me mélangeaient les caresses et morsures de mon amant. Mes mains faillirent passer dans ses cheveux, mais ne le firent pas. Je réalisais que depuis son interdiction de me déshabiller moi-même, j'avais placé mes mains dans mon dos, soumise et docile.

Je le sentais me pousser contre la table et m'amortissais avec les fesses. Il retirait mes bottines et mon pantalon. Il ne me restait que ma culotte et mes chaussettes, ce qui me fit regretter d'en avoir mis aujourd'hui : des vieilles chaussettes aux motifs de Garfield et une culotte blanche sans aucune fantaisie, mais peu importait, je savais que ça partirait très vite.

Les mains accrochées à la table, je sentais celles de Carel me malaxant, massant, fessant pour mon plus grand plaisir et plus ça avançait plus j'en voulais ...

— Je ne me sens pas très obéissante en cet instant ... Heureusement que j'ai apporté des menottes ...

L'envie de le nommer "Maître" m'étais venue, mais nous n'étions pas encore totalement dans la disposition de dominée/Dominant, même si cela allait bientôt venir. Carel Muller s'avérait jusqu'ici faire un sans fautes ...

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Carel ne répondit pas. Qu'y avait-il à répondre de toute façon ? Il avait la tête dans les seins d'Ashley et mes mains collées à son cul. Ses lèvres goûtaient à l'échine de la policière, déposant nombre de baisers et de suçons où il le désirait.. Dans l'immédiat, uniquement la sensation de la peau de la blonde lui importait plus que ce qu'elle disait. Le brun était à des années d'imaginer les fantasmes de la jeune femme et en reculant un peu, la regardait gémir et garder les mains dans le dos.

— T'es sérieuse ?

Le brun regarda la blonde droit dans les yeux avant de lui souffler au creux de l'oreille:

— Je ne vais pas t'attacher. Tu vas avoir besoin de tes mains pour t'accrocher quand je te prendrai.

L'homme avait déjà vu ses partenaires réagir très violemment lorsqu'il les avait sodomisées. Il ne voulait pas priver de liberté de mouvement sa partenaire pour son dépucelage anal. Ses mains descendirent sur les cuisses de la policière. Il les ouvrit sans mal et continua ses caresses, sachant très bien que c'était une des zones les plus importantes à stimuler. D'abord les cuisses, puis les fesses, et enfin l'intérieur.

Le brun sourit en voyant les couleurs sur les joues d'Ashley et l'embrassa à nouveau. Il explora longuement la bouche de la jeune femme, ramenant les jambes de cette dernière l'une contre l'autre et enleva sa culotte. Puis, pour faire bonne figure, ses chaussettes. À nouveau, il posa ses mains sur les cuisses de la jeune femme, écoutant son souffle et ses gémissements. Puis, Carel la colla contre lui, caressant à nouveau son petit cul.

Carel avait simplement envie d'une femme dans son lit avec qui il pourrait être intime. Pas simplement physiquement, mais aussi émotionnellement. Mais ce n'était pas le moment de dire ça à Ashley. Elle s'enfuirait sans doute, sa petite culotte dans les mains, dans la nuit noire. Et se ferait sûrement violer, puis égorger. Le brun finirait seul comme un con. Cette idée le frappa. Malgré la rigidité de sa queue et la blonde nue et offerte, il se sentit soudain seul. Carel avait envie qu'on le touche. Qu'on le caresse et l'étreigne. Mais il était un homme. Il devait ravaler ses sentiments et les occulter jusqu'à ce qu'ils explosent dans une rubrique de faits divers du canard local.

— Je te trouve très belle. Dit-il.

Le compliment lui était sorti du cœur. Ce n'était pas très authentique. Il avait la poitrine de la blonde sous les yeux, ainsi que ses lèvres gonflées d'envie. Toujours est-il que ça lui était venu comme ça. Il garda son sourire, s'amusant des réactions de la jeune femme, s'appliquant à ce qu'elle se sente bien et prête à aller plus loin.

L'homme se sentait dur et son gland sécrétait déjà un liquide pré-séminal. Soudainement il lui mit une fessée. Assez fort pour qu'elle sursaute et qu'elle résonne dans son appartement.

— Qu'est-ce que tu attends pour utiliser tes charmes ? J'ai pas envie d'enculer une poupée gonflable.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Pas de menottes pour moi ... Pas grave ! Ce n'était pas une obligation, juste un petit plus. Aller à son rythme, doucement, un pas après l'autre et Carel sous ses dehors bourru semblait comprendre ce que j'attendais. Je profitais de ses caresses qui se faisaient de plus en plus intimes. Ses mains se glissèrent, ses doigts frottèrent, touchèrent, caressèrent ...
Je gémissais de plaisir. C'était un grand moment et je refusais se m'en évader.

Je me laissais faire tandis qu'il m'embrassait à nouveau. Je me sentais chaude et excitée. Comment était-ce possible que j'aie accepté ça ? Pourquoi n'avais-je pas filé des qu'il avait évoqué "enculer à mort" ? Je devais être folle, une vraie cinglée à mettre à l'asile ...

Cela devenait chaud et tendu. Il me fit un compliment et j(avais envie de lui répondre "arrête, je ne le suis pas" mais je préférais me taire : cela aurait mit une tension dans l'histoire et risquait de mettre fin à l'ébat. Des hommes qui m'avaient dit que j'étais belle dans l'espoir de se taper une fille c'était fréquent, mais ici, j'étais déjà partante, alors pourquoi ? Pouvait-il vraiment le penser ?

La fessée claquait comme un coup de fusil, m'arrachant un cri de surprise et ce n'était pas désagréable. Il voulait que j'agisse moi-aussi, ce qui était bien normale. J'avais toujours eu une tendance à être passive.
Mes mains se glissèrent autour de lui, passant doucement sur ses épaules. Je l'embrassais à mon tour, cherchant sa langue de la mienne. Gémissant et respirant de plus en plus vite.
Puis je descendait contre ses flancs, passant une main sur sexe tendu ce qui fit monter une pique d'inquiétude : sentir la forme, la taille, la vigueur me rappelait gentiment ou allait finir ce bout de chair imposant.

— Mais tu vas me déchirer avec un truc pareil !

En vérité, une part de moi avait hâte d'essayer, de voir si cela pouvait marcher.
Doucement je caressais son sexe tendu au travers de son pantalon, avant de remonter doucement sur son haut et lui demander avec les yeux si je pouvais le déshabiller.
Une petite incompréhension me vint tandis que je touchais le devant de son corps : qu'est ce qu'il pouvait porter sous ses vêtements qui soit aussi dur et aussi volumineux, on aurait dit un ...

— Un gilet pare-balle ?

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Enfin la blonde s'activait. Il lui a suffit d'une fessée et d'un ordre pour s’exécuter. À vrai dire, Carel ne s'était pas attendu à ce qu'Ashley soit aussi passive. Peut-être avait-il envoyé un message contradictoire ? Sûrement. Toujours est-il pour l'instant que les mains de la policière passaient sur son corps et elle le cherchait du bout des lèvres.

Elle posa la main sur son sexe, encore entravé par le pantalon et l'homme jura voir de la peur dans le regard de la jeune femme. La peur laissa toutefois place à du désir alors qu'elle commentait.

— Tu as signé pour te faire enculer à mort. Répondit-il, prenant le pot de lubrifiant.

Elle passa ses mains sur ses épaules, l'attirant à nouveau dans une étreinte et un baiser langoureux. Carel aimait cela. Il sentait son cœur se réchauffer et avec lui, son corps et ses joues. Elle commença à le déshabiller et ce, jusqu'à ce qu'il sente son membre libre. Il tapota les lèvres inférieures de la jeune femme, et notant leur humidité, fit de même avec son sexe.

— T'as vu l'immeuble. Forcément je porte un gilet.

L'homme mit un peu de lubrifiant sur son doigt et commença à caresser l'anus de la jeune femme. Il était un peu étroit, mais un peu de préparation suffira. Elle semblait se crisper et l'homme le sentit.

— Ne t'inquiète pas. Je ne vais pas te déchirer. Je vais juste te faire du bien.

Une fois l'anus de la blonde ouvert, il cracha dedans et y ajouta du lubrifiant avant d'y glisser un doigt, cherchant à la dilater davantage.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Me faire "enculer à mort" effectivement, j'avais signé, mais la remarque n'était pas forcément faite pour me rassurer, ni même calmer mon excitation. J'étais entre les deux : la peur et l'envie, en sachant que j'allais réaliser un de mes fantasmes, mais qu'en même temps, j'allais surement souffrir. Je sentais une main crochue et glacée me déchirer les tripes : la peur, la crainte de me faire trop mal ou de finir à l'hôpital.
Mais Carel avait du lubrifiant, quand j'avais essayé je n'en avais pas. Je tentais de me convaincre que ça allait bien se passer.

Le gilet pare-balles pour se protéger dans un lieu pareil je pouvais le comprendre. Son explication me paraissait tout à fait logique, même s'il y avait peu de chance que quelqu'un ne débarque chez lui particulièrement lui pour le flinguer. Il n'avait pas l'air de rouler sur l'or ou de faire partie d'un gang, c'était un peu raciste à dire, mais il n'était pas assez portoricain ou noir de peau et n'avait l'air de se prendre pour ni l'un, ni l'autre.
Je fis une moue de compréhension.

— Mouais pas faux ...

Je sentais son doigt commencer à s'aventurer à l'entrée de ma grotte arrière, c'était un peu froid et intrusif. Je tentais de me détendre au mieux, soufflant comme je pouvais pour trouver une consistance.
Je le sentais cracher dans mon anus et posais les mains sur la table, plongeant mon regard dans un des murs de la pièce et me concentrant dessus comme pour oublier ce qui était en train de se passer ou plutôt pour oublier la peur de ce qui était en train d'arriver, car le reste, j'en avais très envie.

Je pris la liberté d'écarter les jambes, le sol en bois craquant sous mes pieds tandis que je me penchais et cambrais comme si j'allais recevoir une fessée, tandis que je sentais son index intrusif, mais tellement agréable me titiller l'intérieur.
Petit à petit la peur laissait place à une grande impatience ...

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Le brun avait son doigt qui titillait l'entrée arrière de la blonde. Cette dernière faisait d'ailleurs ce qu'elle pouvait pour se détendre. Tant mieux. Ce serait plus simple pour lui et plus plaisant pour elle. Voyant le cul, remonté d'Ashley, il mit une fessée de sa main libre dessus. Rien de trop fort, juste assez pour voir si elle allait sursauter avec son doigt dans le cul.

La respiration de la jeune femme s'accélérait et, en ôtant son doigt, Carel vit qu'elle était prête. Il appliqua du lubrifiant sur son membre et frissonna, n'appréciant pas vraiment le froid. Puis, l'homme vint caresser l'anus de la policière du bout du gland. Il jurerait que ce dernier tentait de s'ouvrir davantage pour qu'il entre.

— Si je te fais mal, tu me le dis tout de suite.

L'homme appuya son gland contre le trou d'Ashley, puis, il se sentit aspiré. Toutefois, il fit attention à avancer doucement. Il ne s'arrêta que lorsqu'il sentit ses couilles contre les fesses de la jeune femme. Tout son corps lui hurlait d'ignorer les faiblesses de sa partenaire et de la culbuter brutalement. Mais non, pas tout de suite. Pour l'instant, la petite voix dans son crâne lui soufflait que se préoccuper de l'inspectrice avant de lui malmener le fondement serait plus sage. Et son expérience allait avec.

Le brun claqua à nouveau les fesses de la blonde, puis, les regardant rougir, il commença ses mouvements, cherchant le bon angle pour satisfaire celle-ci. Les fesses avaient beaucoup de nerfs. Carel ferait mieux de ménager la jeune femme.

— Ca va ? Quand tu te sens prête, dis le, je te déglinguerai le cul bien comme il faut.

(c) oxymort

There'll be peace when you are done

A.Winger & C.Muller

◊ ◊ ◊

Nouvelle fessée pour mon plus grand plaisir. Je poussais un petit cri de stupeur et d'excitation. Mine de rien cette simple petite marque "d'affection" m'avait aidée à me rappeler combien l'excitation primait sur la crainte et la nervosité. Je me sentais bien plus détendue et bien plus attirée par l'acte en lui même.

Le moment était venu et involontairement toute la situation me revenait à l'esprit. C'était quand même d'une absurdité sans nom, un véritable scénario de film porno : j'enquêtais sur un meurtre et me voila à me faire sodomisée par un témoin potentiel qui n'avait rien vu, rien entendu, avait une masse et du matériel de survie dans son salon, ainsi qu'un gilet pare-balles en pleine après midi. Cette situation aurait pu venir de mes hallucinations matinales si ce n'était pas aussi "gentillet" d'ordinaire les images dans ma tètes étaient plus ... "Graphiques" ...

Alors je le sentais entrant. Je poussais un soupir de douleur, forçant les joues et fronçant les sourcils, je soufflais comme pour un accouchement pour tenter de dissiper la sensation de brulure qui s'insinuait dans mon fondement. Il fallait que je fasse au mieux pour me détendre, penser à l'érotisme de la situation, mais je n'y arrivais pas.
Non, impossible, j'allais demander à Carel de laisser tomber, la douleur était trop forte, la brulure trop puissante, comme si quelque chose allait éclater en moi et j'avais l'impression de devoir allait aux toilettes ...

Nouvelle fessée ...

Et tout me revint en mémoire : mon envie, mes attentes de soumission. C'était exactement ce que je recherchais alors pourquoi mon esprit refusait de le comprendre ? Comme par magie, je pouvais presque sentir ma rondelle se détendre et envelopper le sexe de mon amant comme on enveloppe une saucisse dans un hot dog ... Quoi ? Désolée, je suis à court de métaphores valables !

Je remuais un peu les fesses de moi-même tentant de l'aider à trouver l'angle dans lequel je trouvais cela le moins douloureux et le plus agréable.

— Je ... Vas-y !

Et je fermais les yeux, priant que cela soit aussi agréable que dans mes plus grands fantasmes ...

(c) oxymort