Falling to the sky

A.Winger & A.Yilmaz

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La chaleur de la nuit me frappait de toute sa force et de toute sa virulence. Je tournais et retournais dans mon lit, malgré la fenêtre ouverte et de légères brises par moment il m'était impossible de fermer l'œil.
Alors, je me tournais vers l'air conditionné. Si je dormais avec cette saloperie, je savais que je serais malade le lendemain, dormir devant un ventilateur avait tendance à me rendre malade, la ou, éveillée je risquais moins ce genre de soucis. Il y a des choses que je ne m'expliquais pas et cela en était une.

Rejetant la possibilité de finir par m'écrouler, je décidais de me poser devant le frais et ouvrais mon téléphone pour surfer sur le net.
Sur le début, je me contentais de perdre mon temps sur le net, regardant les indispensables photos de chatons et autres vidéos comiques trouvables sur le net, puis petit à petit je visitais le site web du Donjon afin de voir les diverses informations sur une éventuelles soirée spéciale.
La dernière fois que j'y avais été j'avais eu la chance de me soumettre à une superbe rouquine, je ne demandais pas mieux de remettre le couverts.

Me rappelant de sa manière de me dresser, l'excitation me frappait, je me rappelais la manière dont elle m'avait fait ramper, humiliée devant tout le monde et, très vite, la fatigue laissait place à une autre chaleur que celle qui m'empêchait de dormir. Ma main se dirigeait d'elle même entre mes cuisses. Glissant sous ma culotte pour commencer à toucher mon intimité ...

— Non ...

Non, pas ce soir, je ne voulais pas me contenter de cela. Demain j'étais en congé, c'était l'occasion de sortir et de me faire plaisir.
Je me levais et filais vers l'armoire à vêtements. J'attrapais une robe blanche courte, quelque chose de simple avec une paire de talons ouverts, une des rares paires que je possédais. Une fois prête, je me dirigeais vers le donjon.

Une fois arrivée sur place, je réalisais à mon grand étonnement, mais surtout à ma déception que le donjon n'était pas aussi rempli que la dernière fois, mais je me rassurais un peu en me disant qu'au fond, il ne me fallait qu'un ou une partenaire pour passer un bon moment.

Comme la dernière fois, je me posais devant le serveur, commandant un verre d'eau pétillante. Je pouvais voir à son regard qu'il me reconnaissait, je lui souriais gentiment en prenant mon verre.

(c) oxymort

Falling to the sky

A.Yilmaz & A.Winger

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Ce soir, ce serait soirée en solitaire. Dilara était à Monterey pour trois jours, pour régler des divergences de recrutement. Moi, j’étais dit que j’allais profiter un peu de ce temps pour moi. J’avais donc choisi d’aller au Dungeon, alors j’avais fait- en sorte de faire bonne impression. Un costume, trois pièces, pas de masque, et rien de plus pour y aller que mon portefeuille dans la poche de veston. Quoique je puisse avoir besoin ce soir, je me disais que ce n’était pas utile. Je restais un moment silencieux et je montais dans le taxi qui me déposa aussi vite que faire se pouvait. Ce soir, je ne me sentais d’humeur particulièrement patente. En fait, je me sentais même tout le contraire. Cette après-midi j’avais longuement discuté avec Baba et j’avais pris pour mon grade. Certaines choses avaient été bien mal menée et parce que je commandais, c’était ma responsabilité. Je l’avais accepté. Mais cela signifiait qu’il fallait que je défoule de cette nervosité. ? et quoi de mieux, pour cela, que le Dungeon ou le Deuxième cercle ? Je verrais bien. Je me disais que j’allais passer au Dungeon et que j’aviserai par la suite. Nous faisions parfois des rencontres intéressantes, après tout.

Ah, voilà, nous y étions. Je me levais et me dirigeais vers la porte cochère du Dungeon et ‘entrais. ? je ne prenais pas de ticket au vestiaire et présentais ma carte de membre. On me salua bien aimablement et on me laissa entrer. Je fis un signe de tête de remerciement, laissais observer mes possessions personnelles, et je finissais par pénétrer dans le salon, regrettant d’avoir enfilé un trois pièces. Il faisait une de ces chaleurs, ici… j’aurai du m’en souvenirs. D’instinct, je retirais ma veste et la portais sur mon bras. Puis, finalement, je m’approchais d’une serveuse et je lui demandais de m’apporter un verre d’alcool, rien de trop fort, un léger armagnac plutôt agréable en bouche, comme le dernier que j’avais gouté ici. Je n’étais pas suffisamment religieux pour m’inquiéter de cela, même si je ne mangeais pas de porc – quoique ce fût davantage par goût, ou plutôt dégout, que par croyance.

J’aurai pensé qu’il y aurait plus de monde, mais non. Enfin, tant mieux, les places ne manquaient pas pour s’installer. Mais cela signifiait aussi qu’il y avait moins de chances pour que je trouve quelque comparse un peu connue. Apparemment, chou blanc. Ce n’était pas super, niveau ambiance… enfin, je supposais que…
Oh mais je la connaissais, elle ? Enfin, sans doute.
Je me permettais de poser la main sur l’épaule d’une jeune femme que j’avais vu de trois quarts, juste à quelques pas.

— Excusez-moi… Ashley ?

La voyant de face je lui fis un sourire avant de me pencher et lui embrasser la joue avec douceur.

— Cela me faisait plaisir que nous nous recroisions. Buvons un verre, ensemble, qu’en dis-tu ? Ne sait-on jamais, un peu de monde pourrait se décider à venir, attirer par de jolies retrouvailles.

Je la dévisageais, suivais sa silhouette du regard.

— Tu es toujours aussi séduisante.

Non que ça fasse des années que je ne l’aie pas vu, ais quelle femme ne saurait pas apprécier ce genre de compliment simple et sincère ? Après tout, dans cette tenue, elle était séduisante. Elle ne faisait pas partie de ces femmes qui vous coupaient le souffle d’un rire ou d’un geste, mais elle avait son charme et ce, en abondance.

(c) oxymort

Falling to the sky

A.Winger & A.Yilmaz

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Quand a peu confiance en soi on n'a pas l'habitude d'être abordée dans quelque lieu que ce soit, encore plus au sein du donjon. Le fait est que, si certains hommes comme Carell me trouvent à leur goût, moi, mon miroir me renvoyait l'image d'une femme banale, voir laide et le maquillage n'aidait pas à grand chose.
Quand je venais au Donjon je ne m'attendais jamais à pouvoir passer la soirée à m'envoyer en l'air, mais sans que je sache trop pourquoi, quelques fois, cela m'arrivait ... Et ils rebroussaient vite chemin en remarquant mon inexpérience, bien que j'aie fais quelques progrès à ce niveau la.

Comme dit, je n'avais pas l'habitude d'être abordée dans de tel lieu. C'était extrêmement rare, mais si cela était rare, ce qui était impossible et n'arrivait absolument jamais était de me faire reconnaître et me faire interpeller par mon prénom. Bien que je me fiche de ce que les gens pensaient de moi, j'avais toujours réussi à garder une distance entre la Ashley attirée par la soumission et la Ashley hors de cet état, aussi lorsque mon prénom résonnait dans cet endroit si reculé de mes habitudes, je fus plus que surprise.

Un homme typé s'approchait de moi, il me fallu deux ou trois secondes pour que mon esprit pércute : Arstlan ? Atlas ? Arslan !
Arslan Yilmaz, je l'avais croisé un peu comme Carell, au cours d'une enquête, la différence étant la finalité de la situation : je n'avais pas fini dans sa chambre en train de ... Bref !

— Bonsoir Mr Yilmaz ...

Ce n'était pas tant la Ashley polie qui répondait que la Ashley soumise, pas que je me voyais déjà à ses pieds, mais en ce genre de lieu, j'avais une forte tendance à vouvoyer tout le monde et les appeler "monsieur" ou "madame" histoire de ne pas manquer de respect aux éventuels dominants et dominantes. C'était une habitude, un peu ridicule, certes, mais habituel.

— Je ... Oui ... Avec plaisir ...

Un compliment et comme toujours, il me glissait sur la carapace comme Neo évitait les balles dans Matrix. Le problème quand on se trouve repoussante étant qu'on avait du mal à croire à un compliment sincère. A mes yeux j'étais laide et donc impossible que je plaise à qui que ce soit. J'avais conscience que c'était surtout dans ma tète, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir affreuse, c'était plus fort que moi.

— Je ... Vous venez souvent ici ?

Il était vrai que sur le coup je ne m'étais pas posé la question, il me semblait qu'il était marié.

(c) oxymort