My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

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Devenir la directrice d'un établissement comme le Mystic Swan n'avait rien de facile, particulièrement pour l'entente avec les gens. Il fallait mettre une certaine distance, même si j'appréciais certains de mes camarades (et clairement certains plus que d'autres, comme Merihem par exemple, qui avait été ma favorite pendant si longtemps) je devais rester inaccessible et ce n'était pas trop difficile.
J'avais compris depuis très longtemps que, si les plaisirs de la chair m'attiraient, les relations amoureuse en revanche, ne me disaient trop rien, pourquoi partager mes idées avec un abruti qui n'y entendrait rien et me donnerait des conseils moisis ou une pimbêche qui se sentirait flouée si je la laissais de côté pour gérer mes établissements ? Aucun intérêt, je suis maîtresse en tout domaine que ce soit au lit ou dans ma vie, hors de question de partager cela avec quelqu'un, j'étais bien trop maniaque du contrôle pour cela.

Mais avant de devenir l'impératrice des lieux, j'avais été Bree Langford, boursière de Wall Street et avant ça, j'avais été quelqu'un d'autre encore.
C'était la que j'avais fais la connaissance de Lindsay Turner, une jeune fille au caractère bien trempé et probablement l'une des première femme qui m'ait attirée. Il y avait bien longtemps que je ne l'avais revue avant de la voir débarquer dans mon hôtel et pas n'importe lequel : le Mystic Swan hôtel, cet endroit ou je me trouvais actuellement, un lieu de débauche ou j'avais laissé tomber le tailleur plus d'une fois et que je dirigeais maintenant d'une main de maître ou plutôt, de maîtresse.

A l'époque de sa première arrivée, Lindsay était un peu perdue et m'avait demandé conseil pour une rencontre et je ne l'avais pas revue depuis et ignorais totalement ce qui avait bien pu se passer dans cette chambre.
Il fallait avouer que Lindsay était une sacrée frustration pour moi à l'époque. Je n'avais jamais vraiment tenté ma chance, mais une part de moi avait toujours été obsédée par l'idée de la posséder, même si ce ne devait être qu'une nuit. La jolie miss Turner m'avait fait découvrir mon attirance pour la gente féminine, sans même que je ne puisse oser une caresse.
A l'époque, combien d'amantes j'avais pu avoir dans mes draps, fermant les yeux et imaginant les yeux magnifique de ma jolie camarade et son sourire intriguant et séducteur. Combien de femmes avaient eu la chance que je n'avais jamais eu ? Je l'ignorais.
Tout cela était terriblement primaire, l'être humain est sexuellement dépendant à ce point que c'était une faiblesse que je ne pouvais me permettre, Lindsay "Pennywise" Turner me serait donc à jamais inaccessible pour ma plus grande frustration.
Autre frustration : le manque de caméras dans les chambres. Le soir ou elle était partie avec sa location, j'avais du me contenté de mes doigts pour satisfaire mon envie inavouable.

Lindsay avait une place particulière.

Si j'en parle, c'était parce qu'a cet instant alors que je venais de saluer Dara qui semblait aller de plus en plus mal et ce, malgré qu'elle se donnait un mal de chien pour le dissimuler, je venais de l'apercevoir, incroyable dame de lettre au sourire énigmatique et de ses yeux perçant jusqu'à votre âme de part et d'autre tel Leonidas pourfendant son ennemi. Le regard de Pennywise était aussi perturbant pour l'âme que celui du Grippesou du roman de Stephen King, mais pour d'autres raisons.
Je croisais les bras, affichant un léger sourire, s'évaporant directement, hors de question que les autres clients s'aperçoivent que j'étais cul et chemise avec une cliente, cela risquerait de faire scandale et je passerais mes soirées à devoir supporter des doléances de untel ayant "entendu que" très peu pour moi.

— Miss Pennywise, bienvenue, cela faisait un moment que nous ne vous avions vu ...

En dehors de mon attirance prononcé pour le corps de mon amie de jeunesse, j'étais surtout contente de retrouver une vieille copine et il me tardait d'avoir une vraie discussion qui ne se limiterait pas à "fort bien, faites votre boulot et contactez-moi s'il y a un lézard"

— Vous semblez soucieuse, peut-être devrait-on en discuter dans mon bureau ?

Pieu mensonge dans le but de me retrouver autour d'un verre de Whiskey avec ma vieille amie, autant cacher ses "entrées" personnelles avec la directrice des lieux. Pour vivre heureux, vivons caché, même en amitié ...

(c) oxymort

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Pennywise & Verascyel

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L’assurance guide mes pas au moment de pousser les portes du Mystic Swan. Il est loin le temps de mes appréhensions de ma première venue. Enfin, pas si loin que cela en vérité. Trois semaines est une période ridicule à l’échelle humaine. Disons que je ne plonge plus dans l’inconnue. Maintenant, je sais à quoi m’attendre derrière les murs de l’hôtel. J’ai conscience d’entrer dans une maison close, chaque employé.e.s pouvant être loué.e.s pour satisfaire ses besoins/envies lubriques. Je ne nierai pas y revenir en partie pour ça. J’ai goûté à ce service charnel, me payant les talents d’une Jewel sous les conseils de Bree. Plutôt, sous les conseils de Verascyel devrais-je dire en ces lieux. Drôle de chose de devoir se choisir un pseudonyme ici. Oui, je sais, écrivant mes romans sous pseudonyme, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Je comprends l’intérêt de l’anonymat, des traces de nos véritables identités pouvant se trouver facilement sur la toile. Il est préférable que personne ne découvre que cette gestionnaire d’une chaine hôtelière respectable est en fait une maquerelle. Une activité inattendue pour cette amie que je connais depuis mon enfance. Elle est la parfaite illustration qu’il ne faut vraiment pas se fier aux apparences.

Me présentant à l’accueil, je demande à ravoir la chambre de mon ancien séjour. Oui, je m’instaure déjà une routine, persuadée de devenir une fidèle cliente de l’établissement sous peu. Libre, on me l’accorde. Mon regard bleuté méprise la Shade chargée d’y emmener mon bagage. Pauvre fille insignifiante muni de guenilles. Tout l’inverse de ma personne, une nouvelle fois vêtue d’une robe de styliste faite sur mesure et chaussée d’une paire de Louboutin flambants neufs. Je vérifie le soin qu’elle donné à mes affaires jusqu’à ce qu’elle quitte mon champ de vision au détour d’un couloir. Dans mon charisme de reine, je m’avance dans le hall, faisant claquer mes escarpins afin de faire remarquer ma présence. Mes opales remplies de fiertés se font subitement charmeuses en apercevant Jade. Jade, une sublime brune à la coupe au carré aux pupilles vertes, probablement la raison de son pseudo. C’est elle qui a égayé une de mes nuits lors de ma première visite. Une nuit mémorable où j’ai retrouvé le goût de la jouissance sous ses divines compétences. La revoir éveille mes sens et mes désirs. Je me précipite sur un écran à proximité, envisageant la louer. Malheureusement, la demoiselle est indisponible.

Une moue de déception sur mon visage, je continue de flâner. Une déception de courte durée, juste le temps de tomber sur mon amie. Mes lèvres s’étirent dans la seconde tandis que j’avance vers la rousse qui me salue une fois à sa hauteur.

— Merci Miss Verascyel. Vous savez, ça ne fait que trois semaines que je ne suis pas venue. Je vous ai manqué tant que ça ?

Un rictus malicieux se dessine sur mes lippes. Je m’amuse dans ce jeu de dupe, à faire croire à une distance entre nous alors que nous sommes si proches au point où j’ai été invité à son quarantième anniversaire il y a trois ans par exemple. Et je compte bien lui rendre la pareille en juillet prochain pour arroser le début de ma quatrième décennie.

— On ne peut rien vous cacher. Je pourrai croire que vous lisez en moi comme dans un libre ouvert.

Je ne peux retenir un léger rire face à ma boutade. Je fais évidemment référence à notre relation de longue date, du passé qui nous lie, lui permettant de lire entre les lignes de mes non-dits, et bien sûr, à mon métier d’écrivain. Surtout au fait qu'elle soit au courant de mon secret, qu'Eddy et Lindsay sont la même personne.

— Ce serait une excellente idée. Je vous suis de ce pas.

J’ignore où se situe son bureau. Cependant, ce n’est pas la seule raison qui me pousse à lui demander d’ouvrir la voie. La rouquine a un joli fessier. J’ai déjà eu l’occasion de le constater. Surtout dans les soirées mondaines, enveloppé dans une robe ou une jupe taillée à ses formes. Je l’ai fait en toute amitié. Je rappelle que j’étais en couple. Et que j’étais fidèle. Ce n'est pas parce qu'on est en régime qu'on ne peut pas regarder le menu.

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Verascyel & Pennywise

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M'avait-elle manquée ? La tâche d'une gérante hotellière était chose difficile, particulièrement au niveau de la solitude et particulièrement dans un endroit comme le Mystic Swan. J'étais constamment obligée de faire preuve de retenue et depuis ma prise de fonction, à part astiquer un peu Dara à la fête de Noel de l'an dernier, je n'avais pas fais grand chose.
J'avais bien sur le droit de m'envoyer une de mes nombreuses employées, mais je restais prudente, je n'étais pas à l'abri d'un coup de brosse à dent taillée au mauvais moment et au mauvais endroit et je tenais à la vie, alors ma frustration était grandissante sur ce plan la et ce, même si je savais qu'il me suffirait de claquer des doigts pour avoir Dara dans mon lit, la demoiselle n'était pas au mieux de sa forme en ce moment.

— Bien sur que vous nous avez manqué en ces lieux. Votre fraicheur était indispensable au bon atmosphère de cette grande bâtisse ...

Phrase minablement toute faite qui ressemblerait à de la flatterie de supermarché pour que le quidam laissant trainer une oreille attentive n'ait pas l'impression qu'il y avait plus que de la courtoisie entre la directrice des lieux et une cliente comme une autre, mais Pennywise savait qu'elle était plus importante : c'était mon amie, une amie proche et importante qui m'avait connue avant que je ne sois "Bree Langford l'impitoyable"

Ce sourire encore une fois, entre ces yeux si expressifs et cet air malicieux il y avait de quoi damner un saint, probablement n'étions-nous pas compatibles au lit : deux prédatrices auront toujours tendance à vouloir dominer.

— C'est mon travail de connaître les besoins de mes clients avant qu'ils ne les formulent.

Je ne peux empêcher un petit sourire, bien sur j'avais compris le clin d'œil au romancier ou plutôt la romancière. Jolie perche tendue Lindsay ! Je savourai son humour sous jacent. Je la connaissais tellement bien que je savais exactement ce qu'elle avait en tète à cet instant : elle s'amusait intérieurement de ce petit jeu au yeux du commun des mortels. Dans ce hall central ou les gens défilaient, excité par l'envie de passer à des jeux plus adultes, beaucoup devaient être inattentif, mais deux beautés discutant ainsi dans un endroit connu pour le sexe pouvait attirer les oreilles indiscrètes.

A son accord, je nous dirigeais vers mon bureau afin d'enfin pouvoir être nous-mêmes. Les différents couloirs se succèdent jusqu'à ce renfoncement qui bifurquais pour arriver devant la porte magnifique du bureau d'obsidienne, toujours gardé par deux cerbères en costume, se relayant régulièrement pour ma propre sécurité.
J'ouvrais la porte et enfin pouvait me sentir chez moi, je me débarrassais de mes escarpins pour sentir la moquette sous mes pieds nus, un petit plaisir que je m'offrais de temps à autre.

— Tu ne peux pas savoir ce que c'est épuisant de tenir un tel bâtiment ... Whisky ?

demandais-je afin de mettre mon hôtesse à l'aise, lui faisant signe en direction du sofa. Nous n'allions pas nous installer à mon bureau comme un rendez-vous d'affaire, il y avait un grand canapé en cuir avec un plaid couleur sombre juste à côté d'une cheminée.

— Alors, as tu apprécié la demoiselle que je t'avais conseillée ? Jade si je ne m'abuse ?

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Pennywise & Verascyel

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Ce que je peux détester cette flatterie exagérée. Trop de gens me l’ont sortie en espérant m’avoir dans leurs petits papiers. Ils pensaient qu’être bien vu de la fille unique des Turner étaient un excellent moyen de l’être par mon père. Bree ne s’est jamais pliée à cet exercice. Notre amitié n’est pas basée sur les faux semblants courants de la bourgeoisie, mais sur la sincérité. Du moins, dans notre quotidien. Ici, elle est Verascyel, et il semble logique que son rôle lui impose de vanter le manque d’une aussi fortunée cliente comme je suis. Je me contente d’un sourire entendu accompagné d’un sous-entendu personnel. J’ai pris un risque sans le vouloir. Captivée par sa présence, j’en ai oublié les oreilles et regards dans nos alentours. Si je suis probablement insignifiante aux yeux des gens – en dépit de mon charisme naturel – il en est obligatoirement différemment concernant la rousse. Je présume que de nombreuses personne sont en quête d’informations que la responsable de cet établissement, de rumeurs, de n’importe quoi pouvant leur apporter de quoi en connaître davantage sur elle.

— Moi qui croyais que votre travail consistait seulement à prendre leur argent, je découvre m‘être trompée.

La pique est gratuite et amicale. Je suis au courant de son rapport à l‘argent. Nous avons grandi dans le même milieu, baigné par l’aisance et les comptes en banque remplis de zéro. Sans la qualifier de vénale, j’affirme qu’elle aime l’argent. Le Mystic Swan en est une preuve. Elle ne dépenserait pas autant d’énergie pour le simple plaisir de voir des gens ravies de profiter de services charnels rémunérés s’il n’y avait pas un joli pactole à se faire à la clé. Je ne serai guère étonnée de la savoir plus riche que moi. Je n’en suis pas jalouse. On n’est pas jaloux de ses amis. Enfin, je ne peux nier l’être de ses fesses en la suivant jusqu’à son bureau tellement elles sont magnifiques. Même Amy n’en avait pas d’aussi belle malgré sa pratique régulière de sport. Et dire que je n’ai jamais vu à l’air libre, sans aucune couche de tissu. Du moins, pas dans la réalité. J’admets en avoir déjà rêvé.

Je risque d’en rêver cette nuit. Sous réserve que je ne sois pas occupée en charmante compagnie. Avec tout le respect que je lui dois, et le ravissement de la voir, je ne compte pas bavarder jusqu’à l’aube. Je ne mets pas de durée maximale non plus. Nous discuterons le temps nécessaire pour nous mettre à jour depuis notre dernière rencontre, jusqu’à ce la lassitude gagne l’une de nous, ou encore que ses obligations professionnelles ne la forcent à écourter notre échange. Je salue l’armoire en glace postée à l’entrée d’un bref signe de tête. Une fois à l’intérieur et la porte refermée, son masque tombe immédiatement. Je retrouve la Bree de mes souvenirs, une femme plutôt simple et raffinée, à l’image de la décoration des lieux.

— Tu m’as pas précisé m’emmener dans le bureau des plaintes.

Je ris légèrement. Elle a choisi son poste. Elle est libre de le quitter s’il est trop épuisant pour ses épaules. Je suis persuadée que les prétendants à sa place sont légions. Au point où certains complotent sûrement en secret pour s’en accaparer. Ce n’est en rien mon cas. Si j’apprécie l’hôtel, mon statut de Guest me suffit amplement.

— Whisky ? Nous nous sommes pas vues depuis si longtemps ? Ce sera du vin pour moi, français de préférence.

Mon pécher mignon niveau boisson. Une habitude que je tiens depuis ma jeunesse, la faute à ma mère amatrice de vin. S’il elle n’en possède pas dans son bar, elle n’a cas en faire venir du restaurant où de je ne sais où. Je me moque de faire la difficile. Bien que son amie, je suis également une cliente. Et la cliente est reine. M’asseyant dans le canapé, je croise mes jambes. Un sourire amusé étire mes lèvres à sa question. Un sourire qui lui a déjà répondu.

— Le cas échéant, je serai venue réclamer le remboursement de ma location.

Conseillée ne signifie pas offerte. La rouquine ne m’a fait pas de cadeau. Notre amitié n’efface pas son sens des affaires. Ce qui est normal. Les bons comptes font les bons amis.

— Jade, oui. Tu devrais penser à la renommer Fairy tant elle a des doigts de fée. Enfin, je suppose que je t’apprends rien. Tu l’as essayée avant de me la conseiller, non ?

Aucune gêne ne transpose dans le timbre de ma voix. Je n'ai aucun problème à parler ouvertement de sexe, ce serait un comble avec mon métier. Puis je connais sa faiblesse envers les blondes. Avant d’être en couple, elle m’a considérée comme une proie à capturer. Elle a toujours échoué, jusqu’ici.

(c) oxymort

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Verascyel & Pennywise

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"Le bureau des plaintes" on y était presque, toutes les doléances passaient par ce bureau, bonnes ou mauvaises et par moment s'en était interminable.
Fort heureusement c'était moi qui choisissait d'y mettre fin, un peu comme ce roi dans cette série comique française.

— Y aurait-il des raisons de se plaindre ?

Fis-je taquine.
Aujourd'hui, personne ne viendrait nous ennuyer, je voulais passer un peu de temps avec Lindsay, nos professions respectives (en fait, surtout la mienne) nous empêchait de profiter intégralement de la présence l'une de l'autre.

— Evidemment ...

Bien sur, du vin, je serai idiote de ne pas le savoir et fort heureusement, il y avait du choix. Je me dirigeais vers le mini bar, en sortant une bouteille de vin Château "je ne sais quoi" je n'étais pas une grande amatrice de vin, mais je faisais confiance à mes responsables de la cuisine pour m'en fournir du bon.
Je servais un verre de vin à la demoiselle et le tendais à mon amie, faisant légèrement tournoyer le liquide dans son récipient.

Elle m'exprimait donc qu'elle n'aurait pas hésité à demander remboursement si elle avait été déçue et je savais qu'elle ne plaisantait pas : aussi amies soit-on, les affaires étaient les affaires et Lindsay Turner n'était pas femme à sourire et tourner les talons, mais à se battre toute griffe dehors.
Tout comme moi ...

— Tu m'en vois ravie, mais je n'ai aucun mérite, je connais très bien mes employées.

Avais-je essayé Jade ? Peut-être devrais-je répondre par l'affirmative, cela ferait surement de moi une directrice consciencieuse ... Ou une perverse ... Voir les deux.

— Hélas non, trop dangereux, je ne peux te parler que de celles que j'ai testée et elles ne sont plus louables.

Je dégustais mon verre tranquillement, avant d'ajouter, juste pour le record :

— Merihem était ma favorite, je dirai bien que c'était une erreur de l'avoir faite passer coordinatrice des Swans, mais je savais qu'elle était parfaite dans ce rôle, pareil pour Dara que j'ai également testée quelques fois. Je prive les clients et clientes de plaisirs exquis, mais j'ai gagné deux alliées particulièrement efficaces.

Je me penchais doucement vers la Guest pour plonger mon regard dans ses yeux, mon sourire se fit plus enjôleur, pas encore séductrice, mais je voulais aborder le sujet excitant des plaisirs que la demoiselle ressentirait peut-être bientôt.

— Alors, dis moi Lindsay ... Besoin de compagnie ce soir ? Jade est un peu occupée, mais je pourrai te proposer de jolies Jewels, telles que Sylvana par exemple, elle peut se montrer docile comme dominante ... Ou alors préfère-tu une Swan ? J'ai une jolie rouquine tatouée si tu veux.

(c) oxymort

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Pennywise & Verascyel

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Que serait l’amitié sans quelques piques de temps en temps ? Ils témoignent de la sincérité du lien, de ma sincérité tout court. Je n’ai jamais eu ma langue dans ma poche. Bree a déjà fait les frais de ma franchise par moment et de mes mots acérés. Il n’a rien de cela dans mes propos lui rappelant ma préférence. Je suis plus taquine que piquante. Cependant, il serait préférable qu’elle se souvienne de mon amour du vin à l’avenir. Détestant me répéter, je serai moins amicale si je dois lui faire un autre rappel.

— Tu sais ce qu’on dit : Une femme n’est jamais contente. Mais je te rassure, ce n’est pas mon cas. Je suis même ravie de te voir.

Mon annonce est honnête. Je prends toujours plaisir à passer du temps en sa compagnie. Davantage autour d’un verre. Me saisissant du mien, je viens trinquer avec elle avant d’apporter mon breuvage à ma bouche. Je trempe délicatement mes lèvres dedans. Les effluves fruités égayent mes narines. La douceur du liquide glisse sur ma langue et mon palais avant que ma gorgée ne finisse par glisser dans mon œsophage. Son vin est un délice. Il pourrait me donner l’ivresse rapidement. Je préfère une autre forme d’ivresse, sans alcool, avec une toute aussi jolie robe. Comprenez une compagnie féminine. Exactement comme l’est Jade, le sujet amené sur le tapis.

— J’en suis pas étonnée tant tu as toujours été très professionnelle. Tu as raté quelque chose de merveilleux. Enfin, tant mieux pour moi, j’aurais été déçue de ne plus pouvoir la louer …

D’ailleurs, elle aurait été disponible, je serai actuellement avec elle et non aux côtés de la rousse. C’était prévisible tellement elle est belle et talentueuse. Je présume que ces moments libres sont rares. Peut-être est-elle-même la plus demandée ?

— Avoir des alliés est la clé de la réussite.

Dans ce monde rempli de rapaces, il est important d’avoir des gens de confiance sur qui compter. Cet hôtel ne déroge pas à la règle. preuve en est du garde du corps posté devant la porte de son bureau. Je suppose qu'il n'est là uniquement pour le plaisir de mater sa musculature quand elle s’y rend. Je tiens cet état d’esprit de mon père. Bien qu’initiateur de son projet immobilier, il n’aurait pas autant le développer seul. Grâce à des associés de qualité triés sur le volet, il a étendu son empire de New York à la côté californienne, disposant des filiales de son entreprise dans quasiment chaque état des Etats-Unis. Même si Bree n’a probablement pas l‘ambition de créer d’autres établissement comme le Mystic Swan, son bon fonctionnement ne peut reposer sur ses seules épaules. Elle ne peut être partout. Elle a besoin de déléguer. Et aussi de draguer si j’en crois le sourire qu’elle me lance. Sauf si je me fais des idées. Dans mon état, ce n’est pas impossible. Mes idées ne sont plus toutes claires.

— J’ai surtout besoin de repos.

Le trajet m’a épuisée. Le confort de ma berline n’a rien pu faire contre la fatigue de la route. Et encore, j’ai la chance de ne pas avoir conduit.

— Un bon massage et au lit me parait être un excellent programme ce soir. Tu as une bonne masseuse à me conseiller ?

Je dormirai mieux en étant complétement détendue. Maintenant, je prends également le risque de moins bien dormir, sacrifiant des minutes de sommeil au profit d’une activité charnelle. Tout dépend des compétences de la masseuse et de sa dextérité. Avec mon ex, l’instant déviait systématiquement en ébat à un moment. Elle connaissait trop mes zones érogènes et prenait un trop malin plaisir à les stimuler pour rester de marbre.

(c) oxymort

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Verascyel & Pennywise

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Nous avions ce type d'amitié sincères et c'était sans doute parce que n'hésitions pas une seule seconde à faire comprendre à l'autre quand notre humour taquin frisait le réalisme que nous nous entendions si bien. Le monde de l'édition et celui de la finance étant extrêmement faux-cul, c'était probablement cette qualité qui nous rapprochait : une franchise hors du commun qui ne souffrait 'aucun mensonge ou faux semblant, seulement de l'omission.
Tout cela faisant effectivement écho à sa phrase : les alliés, la clef de la réussite ? Totalement ! Sans un bon entourage, j'aurai été ruinée à Wall Street en une après midi, je l'avais été, plus d'une fois, ou au bord de l'être en tout cas, mais j'avais toujours su rebondir sur mes pieds et ce, grâce à des alliés puissants et d'excellents conseils, tout en se méfiant comme il fallait afin de ne pas céder aux manipulations de certains faux amis.

— Aux vrais alliés !

Je n'avais pas renchérit sur Jade. Excellent élément, comme peuvent l'être bien d'autres, les Jewels pas à la hauteur finissaient en général Shades ou au Purgatory pour les récalcitrants. Je répugnais à utiliser cette méthode, mais pour mater des rebelles, il n'y avait pas le choix. "Vocare at Regnum" disait une petite pancarte au dessus de mes toilettes privées, un petit clin d'œil humoristique au "trône" ou je posais mes fesses pour me soulager, mais ce n'était pas qu'une phrase, c'était surtout un leitmotiv : Avoir la vocation de régner ce n'était pas seulement par l'amour du peuple, mais aussi la peur, il fallait un juste milieu : tendre le pied que le peuple viendra embrasser par gratitude et envoyer ce même pied dans les noix du peuple que me manque de respect ...
Jolie allégorie pédestre, British serait fier !

Lindsay semblait épuisée et un bon massage lui ferait surement du bien, mais qui lui conseiller ? Le centre de bien être ? Le sauna ?
Non, si elle est épuisée, autant lui donner son massage au plus vite, plutôt que de déranger une Jewel qui, en plus de prodiguer des plaisirs avec ses mains allait être tentée de les fournir avec ses doigts, bien que l'idée que j'avais en tète pouvait déraper elle aussi.

— J'ai la masseuse idéale, si tu le souhaite ...

Je me levais de mon siège, abandonnant la mon verre de Whisky à moitié entamé, j'avais trouvé bien meilleur nectar a faire tourner au fond du verre et dans lequel noyer mes yeux. Je passais dans son dos, sachant que Lindsay me ferait confiance. Mes mains vinrent se poser sur ses épaules et j'entamais un petit massage de démonstration englobant épaules, trapèzes et nuque.

— J(ai un peu de temps libre ...

Ma voix s'était faite plus douce, j'étais clairement passée en Verascyel prédatrice, mais je tâchais de me contrôler: je ne voulais pas me prendre un "stop" de mon amie. Je faisais une fixette sur elle qui serait probablement partie ou diminuée si elle me cédait son corps un jour, mais je ne voulais pas qu'elle s'en rende compte, bien que je ne pouvais m'empêcher de tendre une légère perche, dénudant légèrement ses épaules pour "avoir accès à sa peau" soit disant, mais je n'avais pas un geste trop loin, me comportant en parfaite masseuse professionnelle. Cela aussi je l'avais appris à Wall Street, maitriser la psychologie était une chose, mais des fois il fallait savoir donner de sa personne et, au cas ou vous vous poseriez la question : non je n'ai jamais été plus loin qu'un massage des épaules à l'époque.
Le reste, c'est Dara qui me l'a appris.

— Ca sera ma manière de me faire pardonner pour le vin !

(c) oxymort

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Pennywise & Verascyel

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Lors de ma demande, j’ai secrètement envisagé qu’elle se propose pour me masser. Je ne l’ai pas fait ouvertement pour ne pas perturber notre amitié. J’ai conscience des déviances possibles d’un massage. J’ai tout aussi conscience de l’intérêt que me porte Bree. Même si elle n’a jamais rien dit directement, ses remarques, ses piques, ses regards, et surtout ses sourires, ne sont pas passées inaperçus. Davantage depuis ma rupture. Je pressens qu’elle s’en réjouit presque même si elle s’est montrée attristée et désolée de mon malheur.

— Je peux pas refuser un massage de la cheffe d’établissement.

Ce privilège est trop précieux. Combien rêverait d'être à ma place ? Sans compter que je suis curieuse de découvrir ses talents. Des talents qu’elle possède forcément pour se porter volontaire. La connaissant, elle ne veut pas me décevoir. Puis elle connait mon degré d’exigence. Elle sait que je ne laisse pas de place à la médiocrité. Je ne jure que par la perfection. Un peu trop sûrement parfois. Telle est l’éducation que j’ai reçue et que j’ai cultivé depuis mon enfance. Une perfection maladive par moment, mais utile. C’est grâce à elle que j’écris d’aussi bons romans, quitte à réécrire des passages des dizaines de fois jusqu’à trouver la formulation idéale retranscrivant la moindre émotion de mes pensées à la lecture.

Je repose mon verre sur la table basse. Je l’observe se faufiler dans mon dos d’une démarche féline. Elle m’amuse à agir de la sorte. Ma raison me pousse à arrêter ce jeu avant qu’il n’aille trop loin. Ma passion est bien trop désireuse de la voir en action. Je ne suis pas déçue d’avoir laissée ma passion s’exprimer. Ses gestes sont doux et délicats. Peut-être un peu trop sensuels pour être innocents également. Je ne m’en offusque pas. Au contraire, je ferme mes yeux afin de savourer la danse de ses doigts sur mes épaules. Ses mouvements sont assurés. Pour sûr, je ne suis pas la première femme qui a le droit à ses compétences de masseuse. Mes muscles se détendent au fur et à mesure. Mon corps entier se détend, au point où un léger gémissement finit par franchir la barrière de mes lèvres. M’en rendant compte, je rouvre mes paupières. L’a-t-elle remarquée ? Le son ressemblant à un murmure, je suis en droit de croire que non en dépit du silence de cathédrale de son bureau.

— Je risque de souvent te demander de te faire pardonner.

Un rictus malicieux qu’elle ne peut voir se dessine sur mes lippes. Mes mots sont une façon de la complimenter, de lui signifier apprécier son attitude. Cependant, je ne peux m’empêcher de vouloir la taquiner.

— Tu pourrais te faire encore mieux pardonner si tu me faisais une réduction sur ma future location de Jade.

Je ramène la Jewel sur le tapis. Ce n’est pas très gentil étant donné la situation. La rousse pourrait se vexer, se montrer jalouse. Je l’ai fait exprès. Je lui indique ainsi ne pas tomber dans ses filets si facilement. Elle devra en faire plus si elle veut m’ajouter à son tableau de chasse. M’avoir en trophée se mérite.

— Sinon, dans l’immédiat, tu peux le faire en me massant les pieds. Mes chaussures sont neuves et affreusement douloureuses ...

Malgré le ton sensuel de ma voix, je dis la vérité. Je ne cherche pas un prétexte bidon pour obtenir gain de cause. Mes escarpins ont été achetés hier. Je n’ai pas encore le temps de les faire. Mes pieds sont en souffrance dans ces talons. Il faut souffrir pour être belle, j’entends les paroles de ma mère dans mon esprit. Sans savoir si elle va accéder à ma requête, je libère mes pieds de leurs prisons de cuir.

(c) oxymort

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Verascyel & Pennywise

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Elle acceptait pour mon plus grand bonheur. Il faut dire que cela faisait longtemps que Lindsay était mon fantasme. Je suis quelqu'un d'un peu égocentrique : je ne supporte pas trop que l'on me résiste, mais Lindsay était en couple et chez moi cela voulait dire quelque chose de sacré et ce, même si moi, je ne me voyais pas en couple, j'étais seule et cela me convenais, quand cela me démangeais, j'écartais les cuisses et quand je me faisais chier, je les refermaient, ma vie amoureuse se résumait à quelques caresses et c'était aussi bien, je ne me voyais pas me réveiller auprès du même connard chaque jour, avec en plus, horreur, malheur, des enfants ... Beurk !

J'ignorais si j'étais grillée ou non. Je me montrais séductrice, mais pas trop. C'était une perche tendue, soit elle l'a saisissait, soit non. Je la désirais, énormément même, mais au risque d'égratigner son égo, si je ne devais jamais poser mes lèvres sur les siennes, j'y survivrai ... Frustrée, certes, mais vivante ...

Je trouvais très drôle l'idée de "me faire pardonner" c'était surtout une bonne excuse pour tenter une approche. J'avais toujours eu envie d'elle, mais elle était avec quelqu'un et aujourd'hui, elle ne l'était plus. Par reflexe, la dernière fois je l'avais poussée vers Jade, mais je devais reconnaître une certaine jalousie, bon sang, pourquoi n'avais-je pas fait installer des caméras dans les chambres ?
Sans doute parce que les clients ne se sentiraient pas à l'aise ?

J'avais surpris un petit gémissement, sans doute avais-je touché un point sensible ? Ou alors peut-être que les efforts que je fournissais portaient leurs fruits ? Je n'aurai jamais considéré possible l'idée que Lindsay puisse céder à mes avances. Je tentais une chance, j'agissais toujours ainsi, mais si c'était parti pour du concret, une vraie nuit de sexe torride, je n'aurai pas dis non, j'aurai été stupide de dire autre chose que oui.
En revanche, comme dit plus tôt, les affaires étaient les affaires, aussi me mis-je à sourire lorsqu'elle évoquait une réduction.

— Même pas en rêve ... Encore que ... A réfléchir ...

Bien sur je savais pourquoi je disais cela, je tendais un fil rouge et était prête à tirer dessus au moment opportun.
Ma chère amie me préviens de ses douleurs aux pieds. C'était limite drôle, mais je comprenais la situation : Elle avait très bien compris qu'elle m'attirait et en jouait, était-ce pour se moquer de moi ou par attirance mutuelle ? Ou peut-être croyait-elle m'avoir grillée, mais me tendait une perche pour voir si elle avait raison ? Elle n'allait pas être décue.

— Un massage des pieds ? Essayerai tu de me transformer en soumise ?

Fis-je en rigolant. Je ne m'étais soumise qu'une fois à Dara et Merihem pendant très peu de temps. Ce qui m'avait excitée n'était pas tant le côté soumission, mais la vengeance qui attendrait après.

— J'ai un client qui tuerai pour vivre cette scène ...

C'était clair ! La braguette de British aurait explosé dans l'instant. La plupart des Guardians le connaissaient surtout pour son attirance pour le fétichisme des pieds. Cette scène la l'aurait rendu fou de désir, mais je n'étais pas de la même race. Encore que j'avais eu plaisir à mettre British à genoux de temps à autre.
Je m'emparais donc de la jambe de mon amie et commençais un massage des pieds, doux, tendre, mais fort afin de faire le plus de bien possible.  

— Une réduction pour Jade, un massage des pieds ... Ca fait beaucoup pour un simple oubli de vin ... A quoi aurais-je le droit en échange de ses petites faveurs ?

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Pennywise & Verascyel

◊ ◊ ◊

Notre vision de la vie sentimentale a toujours été différente. J’aspire à une vie de couple, à l’exclusivité, à la fidélité, quand la rousse est plus du côté du célibat choisi, du libertinage, de l’enchainement des conquêtes. Une divergence qui n’a jamais remis en question notre amitié. Elle est libre de faire ce qu’elle veut de son corps. Je ne suis pas là pour la juger. Tant qu’elle heureuse,  c’est le principal. Sans ces contrastes d’opinion, notre relation serait sûrement plus qu’amicale. Je n’ai jamais caché mon appréciation de sa personne, mentalement évidemment, mais également physiquement. Elle est la femme qui m’a fait prendre conscience de mon attirance envers la gent féminine. Elle est la première femme pour qui j’ai ressenti du désir. Elle a hanté certaines de mes nuits et plusieurs de mes rêves humides. Je ne lui ai jamais avouée. Elle a progressivement disparu de mon esprit lubrique au profit de mes conquêtes pour être définitivement reléguée au stade d'acte manqué une fois en couple avec Amy.

Amy n’est plus. Mes principes ont été chamboulés en découvrant le Mystic Swan. Je ne suis plus à la recherche de l’amour, d’une femme unique pour partager ma vie. Je me laisse davantage porter par mes envies charnelles. Bree revient obligatoirement sur le tapis. Le passé me rattrape, se réveille. Bien aidé par la sensualité de son massage, je l’admets. Ses gestes ne sont guère innocents. Je présume qu’elle essaye de m’envoyer un message. Je pourrai aisément l’entendre et céder à ses avances déguisées. En l’absence de ma fierté, je l’aurai probablement fait. Je trouve plus amusant de la pousser dans ses retranchements. Je peux remercier mon ex pour cela, l’experte de la torture psychologique, pour une délivrance qui n’en était que divine à la fin. En sera-t-il de même avec la rouquine ? Je l’ignore. Je n’ai pas encore décidé de son sort. Pour le moment, je la mets au supplice. Et je dois reconnaître que j’adore ça. Surtout quand elle se montre aussi suggestive. Au final, je suppose ne pas être la seule à aimer ce jeu.

— Tu ne l’es pas déjà ?

Un rictus malicieux étire mes lèvres tandis que je pivote mon cou pour apercevoir son visage. La répartie est une de mes forces. Je ne suis pas romancière par hasard, je maîtrise la manipulation des mots à la perfection. Bien sûr, ma réplique n’est qu’une pique. Je ne sais rien des tendances au niveau de ses rapports de force dans l’intimité. Étant donné son caractère affirmé, la balance penche plutôt du côté de la domination. Je reste méfiante, je suis bien placée pour savoir que des personnes possèdent une face différente dans l’intimité que celle affichée au quotidien. J’en suis la parfaite illustration.

— Beaucoup de monde tuerait pour être en si charmantes compagnies.

Un fantasme masculin courant est un plan à trois avec deux femmes. Je connais même un homme qui a été prêt à payer un prix exorbitant pour pouvoir m’observer en plein ébat avec Amy. Une proposition que j’ai refusée. Mes étreintes lubriques restent dans le cadre privé, exceptions faites des moments inscrits dans mes livres. D’ailleurs, la scène se déroulant sous mes yeux me rappelle un passage d’une de mes œuvres. La secrétaire médicale se retrouve dans la position de Bree, à masser les pieds endoloris de la doctoresse en fin de journée. Ses mains s’attardent à détendre son employeuse, avant qu’elle ne les remonte sur ses mollets, puis ses genoux, pour finir sur ses cuisses, pour une apothéose en ébat fougueux sur le divan.

— Ma gratitude éternelle.

Je me retiens de rire. Il va de soi qu’elle ne va pas se contenter de ça. Encore moins en sachant qu’elle l’a déjà, privilège d’être à mes côtés depuis l’enfance et d’avoir été là pour me soutenir dans les moments difficiles, ma rupture comme dernier exemple.

— La primeur de la lecture de mon prochain roman.

Avant sa parution officielle, avant même mon éditeur. Un cadeau inestimable pour sa fidélité envers les aventures de mes heroïnes. Par contre, l’attente risque d’être un peu longue. Mon inspiration n’est toujours pas revenue malgré mon séjour précédent à l’hôtel. Jade n’a pas su raviver la flamme de ma plume bien qu’elle ait ravivé celle de ma libido.

— Un massage donné par mes soins …

Je laisse mes suaves paroles en suspens. La malice dessinée sur mes lippes, j’agite lentement mes doigts sous ses yeux. Le jeu continue, ma chère amie.

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

◊ ◊ ◊

La soumission et la domination : deux faces d'une même pièce que seuls les protagonistes consentants peuvent assemblés. Pour ma part j'avais toujours été dominante. J'aimais cette impression de pouvoir : voir un homme ou une femme à genoux, tenu/e en laisse ... Et je ne détaillerai pas plus, le reste me concerne, mais disons que ça implique des accessoires de mon cru qui font des bruits très différents les uns des autres.
J'étais très fière de ce côté dominante. Certes, il est sur que c'était moins difficile d'avouer à son cercle d'amis qui fait ployer les autres que d'avouer que l'on ploie soi-même. "Je tiens des mecs en laisse" c'est toujours plus valorisant que de dire "j'aime qu'on me colle une grosse fessée parce que j'ai été vilaine" mais, de mon point de vue, un fantasme est comme une sexualité : un homosexuel ne choisit pas d'aimer les personnes du même sexe, un fétichiste ne choisit pas d'être excité par des pieds, une pet girl ne choisi pas d'aimer qu'on la traite comme un chien, un fan d'impact ne choisit pas d'aimer qu'on lui claque les fesses, c'est comme ça.
Aussi la provocation de Pennywise fit mouche et pas qu'un peu. Je relâchais mon étreinte.

— Seules deux personnes en même temps m'ont fait ployer genou en ces lieux ... Cela a duré moins de deux minutes et elles l'ont payé sévèrement ...

D'une manière fort agréable d'ailleurs, une belle apothéose sexuelle pour conclure un sacré moment de domination avec mes deux gagneuses préférées.

— Je suis plutôt du genre à tenir la cravache ... Ou la laisse ...

Autant envoyer la couleur directement, même si je doutais fort que Lindsay apprécie les délires cuir et baillon-boule. Je la voyais sauvage et intraitable au lit, mais seulement vanille hélas. Le plaisir de la faire ramper ne viendrait pas, bien que l'envie de ma part y soit. C'était ça le respect dans le sexe : ne jamais imposer quoi que ce soit à un ou une partenaire ... Et oui, c'est moi, la directrice du Mystic Swan qui disait cela ...

— Ma compagnie ? Oui, bien sur c'est évident, mais je ne me vends pas, je serai bien trop chère.

Fis-je avec un clin d'œil, bien sur je savais qu'elle parlait d'elle même, mais aussi soit-elle pour la répartie, elle ne devrait pas oublier que j'ai évolué à Wall Street en étant une femme : de la répartie il m'en avait fallu pour évoluer au milieu des gros gras pleins de fric aux cigares greffés aux lèvres.
Evidemment, l'on pourrait croire que l'on s'envoyait des piques comme deux dames qui masquent leur animosité l'une envers l'autre, mais en vérité, c'était juste notre manière d'être amie. Lindsay avait toujours pu compter sur moi et moi sur elle et quand le pire jour de sa vie était arrivé, j'avais raté un énorme contrat juste pour être présente à ces côtés. Elle ne l'avait jamais su et je ne lui en avais, évidemment, jamais voulu.
Mon attirance sexuelle pour elle n'était qu'accessoire. Entre l'avoir comme amie ou comme plan cul, si j'étais obligée de choisir, je choisirai l'amie sans hésiter. Je ne fais jamais réellement de fixette, même si "Penny" m'attirait énormément, en partie par égo, mais aussi, peut-être justement parce que je la connaissais. Connaître sa personnalité et l'apprécier autant la rendait plus désirable encore.
Au fond j'étais peut-être plus romantique que je ne le croyais.
Je pouffais à l'évocation de sa gratitude éternelle, je l'avais faite plusieurs fois celle-la et entendue tout autant de sa part.

— Il va me falloir un peu plus que ça ...

Fis-je avec un petit sourire.

Il y avait déjà un certain plaisir à être la, en sa compagnie. Nul besoin que cela tourne au sexe cru, même si je n'aurai pas dis non. Tout dans cet instant me paraissait érotique. Le massage comme le reste. Cela me rappelait l'un de ses textes avec l'infirmière, très excitant, même si je me serai plus vue dans l'autre rôle. Je me souvenais très bien comment cela continuait d'ailleurs, un frisson d'excitation montait le long de mes jambes, dans mon bas ventre et s'attardait à la base de mon cuir chevelu.
Et en parlant de livre ...

— Ah ... La par contre tu m'intéresse ...

Mes mains avaient prit le temps de s'attarder sur chaque orteil, remontaient le long du dos du pied et de sa plante. J'avais prodigué un véritable massage, pas une excuse comme pour British, n'étant pas fétichiste, la seule chose qui m'excitais dans cette scène était la possibilité d'aller plus loin. Pour le moment je m'attaquais à la cheville et je verrai après si je remontais jusqu'au genou.
Nouvelle attaque de Lindsay et cette fois j'en étais sure : elle avait très bien compris mon petit jeu, alors pourquoi ne pas attaquer un rien plus franchement, pas totalement, mais juste en étant un peu plus directe.

— Je suis pour, mais je n'aime les massages que sur peau nue.

Et croyez-moi, sans me vanter, à quarante-trois ans j'ai un corps suffisamment bien foutu que pour la faire baver la Lindsay, seul problème : un seul regard sur elle me confirmait que elle aussi se défendait pas mal ...

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Pennywise & Verascyel

◊ ◊ ◊

On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. Bree n’a pas envie de rire sur mon allusion à son rapport à la soumission. Elle n’esquisse même pas un sourire amusé. Son simple faciès me fait comprendre de quel côté de la barrière elle se situe. Ainsi, elle fait partie de ces personnes avides de pouvoir en toutes circonstances. Moi, je ne le suis qu’en civil. J’apprécie laisser le contrôle à mes partenaires, cela me permet de me reposer de tous les efforts faits au quotidien pour imposer mon autorité naturelle. Enfin, c’est comme cela que les choses étaient avec Amy, bien aidé par son amour de la domination. Puis cela était avant. Depuis ma rupture, je suis décidée à ne plus être aussi docile. Jade pourra en témoigner. Sans l’avoir dominée au point d’avoir sortie une laisse ou une cravache, j’ai dirigé l’ébat. J’ai y découvert de nouvelles sensations qu’il me tarde de revivre et de développer. J’en conclus que ce ne sera pas avec la rousse. Dommage. Maintenant, cela ne signifie pas que nous n’aurons aucune aventure charnelle ensemble. L’idée de lui appartenir à quoi me plaire.

— Tu rates quelque chose. Il y a du bon dans le lâcher-prise.

Je parle évidemment en connaissance de cause. Je lui indique indirectement être plutôt soumise. Mon conseil provient de ma propre expérience. Libre à elle de le suivre ou pas. Sa sexualité ne me regarde pas. Je n’ai pas à m’y immiscer. Le but ultime est de prendre du plaisir dedans, la manière importe peu tant que toutes les parties sont consentantes. Si elle s’éclate dans son costume de Domina, pourquoi changer de rôle ? Par curiosité, par envie de compréhension. Il est judicieux d’endosser chaque rôle pour mieux les comprendre et jouer notre préféré à la perfection. D’un point de vue provocation, nous sommes toutes les deux d’un niveau similaire. Ce qui n’est guère étonnant étant donné notre solide amitié.

— Rien n’est trop chère pour ta vénalité.

Un rictus en coin étire mes lèvres. Son rapport à l’argent est pire qu’Harpagon en personne. Se vendre lui apporterait un sacré pactole. Si elle ne le fait pas, c’est pour sa fierté, son image. Il est plus drôle de surfer sur les fantasmes, de se faire désirer, d’être inaccessible. Je me plaisais tant à le faire en couple, à attirer les regards, à attiser des désirs, sachant que personne d’autre que mon ex partagerait ma couche.

— Et je ne vais pas t’apprendre que tout à prix dans ce monde.

Elle ne fait pas exception à cette règle universelle. Tout dépend de la somme proposée évidemment, et surtout, de la personne faisant la demande. Si je me fie à mes impressions, aux signaux qu’elle m’envoie, je pressens que je n’aurai aucune difficulté à me payer sa compagnie. Je pense même pouvoir l’obtenir gratuitement, en pouvant peut-être aller jusqu’à lui soutirer des sous pour avoir la chance d’être ma partenaire. Bien sûr, jamais ne j’en viendrai à m’abaisser à cela. Si quelque chose doit arriver entre nous, cela se fera sur le terrain de la séduction. Exactement sur celui où nous sommes en train de nous battre en ce moment derrière nos taquineries.

— Ta gourmandise te perdra un jour à en vouloir toujours plus.

Une attaque lancée sous fond de réelle menace. A voler trop haut, elle risque de se brûler les ailes. Elle le sait mieux qui quiconque en ayant travaillé à Wall Street. Néanmoins, je ne peux nier qu’elle raison sur ce coup-là, elle mérite mieux que ma gratitude éternelle. Ma seconde proposition est bien plus alléchante. Cette primeur vaut de l’or. Combien de groupies de mes romans sont prêtes à tout pour l’obtenir ? Je parie que j’aurai de quoi organiser une orgie digne des romains si je la mettais en vente. Son intérêt capté, je ne m’arrête pas en si bon chemin. Je referme subtilement mon piège amorcé via mon ultime offre. Je sais également me montrer prédatrice. J’ai eu la meilleure des professeures possibles avec Amy. Elle serait fière de moi si elle voyait comment je venais de capturer ma proie. Une proie qui n’a certainement pas conscience de son statut même si elle continue de se défendre admirablement.

— Je te savais pas aussi experte en la matière.

Les massages à-même la peau sont de loin les plus relaxants. Ils permettent un contact direct avec les terminaisons nerveuses à dénouer, une plus profonde sensualité également. Ses doigts habiles délicatement retirés de mes jambes, je me lève. Accroupie à mes pieds, elle fait office de soumise face à sa maîtresse. Une posture éphémère que je m’empresse de casser en attrapant sa main pour l’aider à se mettre à son tour debout. Malgré l’absence de mes talons, je la surplombe un peu en hauteur. La malice sur mes lippes, j’approche mes paumes du bouton le plus haut de son chemisier blanc. Je le déboutonne lentement, effleurant sa poitrine dans ma manœuvre. Mes opales rivées dans les siennes, je continue mon numéro jusqu’à l’ultime attache de son haut. Mes pupilles inspectent ses seins prisonniers de sa lingerie. Deux jolis globes bien en forme enrobés d’une dentelle noire tout aussi jolie. De quoi faire tourner la tête et donner des idées.

— Retire ton chemisier et allonge-toi sur le ventre sur le canapé.

L’utilisation de l’impératif est volontaire. C’est moi qui donne les ordres, et elle qui obéit, pour l'instant.

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

◊ ◊ ◊

"Du bon dans le lâcher prise" ? Oui, surement, mais cela n'empêchait que je ne voulais pas savoir. Je l'avais été une fois et ce n'était clairement pas ma came, chacun avait ses préférences et la mienne était de mettre à genoux les autres. On ne devient pas la reine en ployant genou après tout.

— Je n'en doute pas, mais c'est tellement agréable de voir quelqu'un me supplier avec une laisse au cou ... Et puis ... Je suis aussi capable d'avoir des relations vanille ...

Je haussais un sourcil en affichant un sourire provoquant, je pouvais parfaitement me figurer les légères fossettes creusées dans mes joues.

— Mais, je note l'information ...

Soumise ? Penny ? Oui c'est bien possible et cela la rendait encore plus désirable à mes yeux. J'avais envie de découvrir le gout de ses lèvres, le touché de ses courbes, mais si en plus de ça je pouvais lui mettre les menottes et la dresser à mes pieds, je n'attendais que cela. L'imaginer rampante et suppliante, elle ... Je crois que je pouvais dire qu'elle était une sorte de fantasme, certains fantasment sur Blake Lively ou sur Scarlet Johanson, moi, mon fantasme du moment c'était Lindsay Turner. Je savais que si elle me cédait elle pouvait potentiellement perdre son aura ou l'espèce de pouvoir magnétique qu'elle exerçait sur moi, mais je savais aussi que si cela se faisait ce serait un grand moment. Je n'avais pas peur de perdre mon amie, je savais que nous étions au dessus d'une simple histoire de cul, une histoire d'amour ? Non, impossible : j'aimais bien trop ma solitude. Si je devais céder, oui, ce serait peut-être pour quelqu'un comme Lindsay, mais notre amitié était tellement solide que je nous voyais mal en couple, certes, il ne fallait jamais dire jamais, mais notre amitié nous convenait toutes les deux : Je savais que je ne remplacerai jamais amy et qu'elle ne remplacerai jamais mon plaisir de liberté. La possibilité aurait pu exister, existait peut-être même, mais c'était une option que je préferais ne pas envisager et je supposais qu'elle non plus, je préférais largement lui mettre menotte au poignet que bague au doigt et le blanc ne m'allait pas au teint.

Blague à part, j'étais contente, après le départ de Amy, elle était effondrée, la elle semblait avoir reprit du poil de la bête.

Je souriais à sa remarque, c'était plutôt drole. La plupart des gens se vexaient quand on leur parlait de leur c$oté aimant l'argent, mais pas moi : oui j'aime le fric,oui je rève de nager dans les billets verts et non, je n'en ai pas honte.

— Oh oui tout à un prix bien sur, n'importe qui peut mettre Bree Langford dans son lit, mais quatre-vingt-dix-neuf pourcent des gens seraient obligé d'hypothéquer l'équivalent de trois châteaux et la seulement nous pourrions en discuter ... Quand au pourcent restant ...

Je relevais les yeux vers la jolie demoiselle avec un sourire, mon regard ne la perdant pas une seconde. Je voulais qu'elle sache, qu'elle comprenne, qu'elle ne se pose plus de questions, mais jamais ô grand jamais je ne le dirai à haute voix, pas maintenant du moins.

— ... Cela dépend de la personne, si j'ai envie qu'elle finisse dans mon lit ou non ...

Oui, c'était d'elle que je parlais, elle le savait, je le savais, mais je ne le disais pas afin qu'il subsiste une part d'interrogation dans son cerveau créatif de romancière émérite.

— Ma gourmandise me perdra peut-être, mais en attendant je profiterai de la vie.

Fis-je avec un sourire sincère, je savais ce que je risquais. Tout perdre ne m'était jamais arrivé, mais j'étais passée tout prêt ... On ne pouvait pas être un requin de la finance de Wall Street sans se prendre quelques déconfitures et j'en avais eu mon lot avant de me mettre à écraser les autres à coups de placement boursier.
Elle m'appâte, me tend une carotte et je la saisissais avec plaisir. Je savais bien qu'elle voulait obtenir quelque chose, mais elle m'offrait une possibilité.
Cela me donnait un peu l'impression que, peut-être que je n'aurai rien de plus qu'un massage, mais après tout pourquoi pas ? J'étais curieuse de savoir comment cela allait se passer.

Je savais ne pas mener le jeu, il est impératif des fois de se laisser dompter pour mieux croquer "il n'est de lâcheté que dans la fuite, point dans la retraite" ou quelque chose comme ça, mais devant la suite de son petit jeu, je devais bien reconnaître qu'elle m'avait eue.
J'avais pensé me déshabiller moi-même, mais elle avait prit l'initiative, son regard percant dans mes iris, ses doigts fins déboutonnant mon chemisier. Il y avait une ambiance érotique, voir même un peu romantique. J'en avais le cœur qui battait et je peinais à réguler ma respiration, tandis que mes jambes se serraient l'une contre l'autre sous l'excitation.
J'avais une folle envie de l'embrasser et j'étais tellement subjuguée par son charme et son aura séductrice que, sans m'en rendre compte, j'obéissais à sa demande, m'allongeant pour profiter d'un massage relaxant ...

Mais ce n'était pas la relaxation qui me faisait envie ...

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Pennywise & Verascyel

◊ ◊ ◊

L’amitié, ce n’est pas être d’accord sur tout. Preuve en est de notre point de vue sur la domination/soumission. Nous ne cherchons pas les mêmes choses, nous ne sommes pas destinées à endosser le même rôle. Une différence que ne nous éloigne pas – ce serait stupide de tout remettre en cause pour une divergence d’opinion – et elle pourrait même nous rapprocher davantage, nos désirs se complétant à merveilles.

— L’adaptation est la clé du plaisir.

Telle est ma conclusion de ce mini échange. Rien n’est figé, tout est en mouvement. Mes désirs varient en fonction des jours, de mes partenaires. Je ne prévois jamais à l’avance comment se passera un rapport sexuel. Je me laisse porter par l’instant présent, par le feeling du moment. Je peux aussi bien diriger qu’être dirigée, les choses pouvant changer au cours de l’ébat, pouvant s’alterner au cours des ébats. Je ne suis pas dans le calcul dans mes relations charnelles. Je ne pense pas à mon image de femme forte, charismatique, autoritaire que je véhicule en civil. Je n’ai aucun souci à me montrer docile si cela m’apporte l’extase et celle de ma partenaire. Tant que tout est fait dans le respect et le consentement, je ne vois aucun inconvénient à se laisser aller. Voilà pourquoi je ne cautionne pas vraiment le fonctionnement de l’hôtel. Payer pour coucher dénature l’intérêt de l’acte sexuel. Ça casse la spontanéité d’une rencontre, impose une présence par forcément voulu. Ainsi est faite la vie. L’argent régit ce monde, et le Mystic ne déroge pas à la règle. Encore moins avec cette femme à sa tête, plus à l’écoute du chant de ses billets verts qu’à ses sentiments.

— Mon penthouse au cœur de Manhattan avec une vue imprenable sur Central Park veut bien plus que trois châteaux ...

Je lui rends son sourire en coin. C’est une façon de lui signifier que j’ai les moyens de m’acheter sa compagnie si je le souhaitais. Mon compte en banque rempli de zéro et la notoriété d’Eddy ajoutant de la valeur à ma personne. Sans oublier ma sincère amitié d’une valeur inestimable, rare et précieuse, que peu de gens ont le privilège de côtoyer. La rousse est ma seule amie véritable, qui me fréquente pour ce que je suis vraiment et non pour mon nom ou encore ma richesse.

— Enfin, je ne suis pas prête de l’hypothéquer ou de le vendre.

Je continue dans le sous-entendu, dans ce jeu instauré depuis notre entrée dans ce bureau. Je poursuis la séduction subtile, ce jeu du chat et la souris. Par contre, difficile de déterminer qui est le félin et qui est le rongeur de notre duo tellement nous nous renvoyons la balle. Son regard est plus celui d’une prédatrice. Je lis à sa lueur ses envies salaces informulées. Je pourrai lui céder, Bree est attirante. Je préfère lui résister et lui rester dans le ludique avant d’éventuellement basculer dans le lubrique. Je ne sais pas si je me laisserai tomber dans ses filets. En tous cas, elle tombe dans les miens avec ma proposition. Je me doutais qu’elle ne refuserait pas de sentir mes mains parcourir son corps. Je présume même qu’elle en a souvent rêvé. Ce rêve est sur le point de devenir une réalité. D’abord, il faut qu’elle se déshabille. J’aurai pu la laisser se débrouiller seule. J’ai opté pour l’aider. Nul besoin de préciser que je ne le fais pas pur altruisme. Je tenais à rendre l’instant érotique, à lui insuffler du désir même si elle semble en avoir déjà un joli montant dans sa tête et dans ses veines. Et dire que ce n’est que le début.

Patientant qu’elle termine de retirer son haut et qu’elle s’installe, je frictionne énergiquement mes mains pour les échauffer. Une fois allongée, je suis obligée de m’agenouiller à ses côtés pour être à hauteur de ses formes. Je détaille sa silhouette d’un œil avisé. Sa courbure est parfaitement dessinée, elle n’a rien à envier aux jeunettes de vingt ans. Mes opales coulissent sur sa croupe, se délectant de ses fesses rebondies. Cette divine vision étire mes lippes. Il me sera difficile de ne pas dévier dessus, mes nerfs vont être mis à rude épreuve. Je dépose mes mains dans le creux de son dos. Je débute mon massage, insistant au niveau de ses reins. Mes gestes sont gorgés de sensualité, trop pour être ceux qu’un simple massage. Je glisse dans le bas de son dos, sur ses lombaires. Mes doigts s’aventurent vers la naissance de son postérieur, à la limite formée par le tissu de sa jupe. Mes pulpes digitales appuient sur cette zone avant qu’elles ne remontent vers ses épaules, effleurant le long de sa colonne vertébrale dans ma manœuvre. Je reprends mon massage, détendant les muscles ses omoplates. Mon plaisir est immense, cependant, un élément me dérange bien qu’il soit beau, je le reconnais.

— Tes bretelles te soutien-gorge me gênent. Tu pourrais l’enlever ?

Que je voie sa peau entièrement découverte. Et éventuellement sa poitrine à l’air libre, je l’admets.

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

◊ ◊ ◊

— Certes ...

Que dire de plus ? La discussion sur ce sujet risquait de tourner en rond et je n'en avais aucune envie, je voulais profiter de cet instant particulier en compagnie de mon amie ... Et accessoirement l'un de mes fantasmes, mais je pouvais tout à fait survivre sans. L4amitié de Lindsay en revanche me manquerait cruellement si elle devait disparaître du jour au lendemain.

J'écoutais patiemment son plaidoyer sur son appartement de Manhattan, il est vrai qu'il avait l'air sympa, mais plus que trois châteaux ? Ca restait discutable, avais-je besoin de trois châteaux pour commencer ? Non, mais j'avais déjà un logement à Manhattan et vu le peu de temps que j'y passais, pas besoin d'investir trop d'argent dedans, bien que ce soit déjà un bien largement supérieur à un simple pied-à-terre. MA dignité valait mieux que ça ... Avec n'importe qui. C'était drôle de l'entendre me faire ce genre de proposition, alors que je l'aurai fais pour rien, mais au final l'important n'était pas tant de s'acheter ma compagnie, mais de savoir si mon égo accepterait de se vendre.

— Je ne suis pas si vénale Penny jolie ... bon ... Ok, peut-être un peu ...

Bien sur, il serait aisé de tenter sa chance, mais j'étais sure de deux choses : d'une, elle savait que je la désirais et de deux : attendre et faire monter le désir sans savoir s'il y aura une suite était beaucoup plus excitant que lui mettre ma langue dans le fond du gosier pour voir si elle y répondait.
Je m'installais dans le canapé, la voyant se mettre à genoux et ne pu m'empêcher une nouvelle pique.

— Tu vois ? Ce n'est pas moi la soumise, vu que tu te mets à genoux de toi-même.

Rien de méchant bien entendu, mais la voir ainsi fonctionner, m'avais fait sourire, mais voila que mon soutien gorge la dérange, quelle bourde ! D'ordinaire on le retire pour un massage sur peau nue, l'aurais-je fait exprès pour qu'elle le réclame ? Peut-être bien et je n'avais pas fini de jouer avec elle.
Je me remis en position assise le temps de déclipser le soutient gorge, passant les bretelles par dessus mes épaules. Mon regard ne quittait pas les yeux de la jolie écrivaine. Je posais rapidement ma main sur mon sein afin d'en cacher la vue et relevais l'avant bras devant l'autre sein pour cacher le teton discrètement le temps d'enlever la première lanière, puis fit pareil dans l'autre sens. Normalement elle n'aurait du voir ...

Normalement.

Ainsi, à moitié nue, je la contemplais un instant, joueuse ...

— S'il faut retirer la jupe aussi il va falloir que tu le fasse ... Mes mains sont prises ...

Comment allait-elle réagir ? Je l'ignorais, mais j'avais hâte de le savoir ...

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Pennywise & Verascyel

◊ ◊ ◊

A qui essaie-t-elle de faire croire ça ? Aurait-elle oublié que la connais depuis mon enfance ? Je l’ai vu amasser des pièces dans sa tirelire depuis sa jeunesse. Et malheur à quiconque se risquait à la toucher. Son amour de l’argent est plus puissant que l’amour sentimental. Elle n’a jamais été en couple pour rien. Ses relations n’ont souvent été que dans l’objectif de s’enrichir et, dans de rares fois, pour le plaisir charnel. Sans mon compte en banque et le soutien financier que je pourrai lui apporter en cas de pépin, je ne suis pas certaine qu’elle serait mon amie. Quoi que je possède une autre richesse qui l’intéresse : mon charme. Elle m’a toujours plus ou moins tourné autour. Peut-être même suis-je l’unique personne qu’elle est capable d’aimer ? Je ne le saurai jamais. Elle préférerait mourir que de me donner cette information, question de fierté.

Je ne souligne pas ce point. Je ne tiens pas m’embrouiller avec mon amie. Je suis ici pour me détendre, et pour la détendre dans l’immédiat. Je souris à sa pique, ne rétorquant rien. Qui ne dit mot consent. Ma foi, je ne peux le nier. Mes paroles précédentes l’ont déjà suffisamment sous-entendu. Alors autant de pas gaspiller de salive inutilement, ni d’énergie. J’ai besoin de toute mon énergie pour la masser, pour la faire frissonner. Je me débrouille plutôt bien jusqu’à tomber sur cette maudite brettelle m’obligeant à me couper dans mon élan. Un mal pour un bien à la voir se rasseoir et me faire face. Je me relève le temps qu’elle retire son soutien-gorge, la surplombant de toute ma hauteur.

— Tu disais quoi sur la soumission déjà ?

Je la nargue d’un rictus. Dans notre position actuelle, je suis clairement en posture de dominante. Une façade certes, mais je me vais plis à la taquiner. Nous avons toujours fonctionné ainsi. Notre amitié repose en partie sur les provocations mutuelles. Puis je reconnais que savoir sa tête à hauteur de mon entrejambe m’émoustille quelque peu. Un instant déçue de ne pas lui avoir proposé de lui ôter moi-même sa lingerie, le ravissement prend vite le dessus devant le spectacle offert. Je me régale de son numéro, à jouer la fausse prude alors que nous nous sommes déjà vues nues dans le passé. Certes nous étions bien plus jeunes et pas dans un jeu de séduction. Sans compter mon attrait des courbes féminines m’ayant permis d’apercevoir plusieurs seins à l’air libre. Aurait-elle peur d’attiser mes désirs en me montrant ses dômes de chair ? Ce n’est pas impossible étant donné qu’elle ignore que mon péché mignon est les fesses.

— De ce je sache de l’anatomie humaine, un fessier cache pas d’épaules. Alors tu gardes ta jupe.

Je la remballe gentiment malgré mon envie de mater sa croupe. Ce coup-ci, je le fais pour moi, pour ne pas être tentée par le diable lubrique. La vue sur sa croupe prisonnière de son vêtement est déjà une assez grande torture mentale. La voir uniquement enveloppé d’un simple sous-vêtement pour créer une tentation trop forte pour mes nerfs. Les choses désormais posées, je patiente qu’elle se rallonge. Je m’agenouille de nouveau avant de reprendre mon massage. Consciencieuse – et surtout opportuniste – je le reprends du début, gagnant une autre balade mes mais sur son corps. Au niveau de ses omoplates, mes doigts se font charmeurs, limite caressants. Tout ceci est bien sûr volontaire. Je chercher à la perturber, à lui faire lâcher un soupir d’aisance voire – dans mes rêves les plus fous – un gémissement. Mes paumes remontent sur sa nuque que je dégage de sa toison cuivrée. Je masse ses cervicales du bout de mes pulpes. Continuant ma danse digitale, je me penche vers son oreille, lui murmurant d’un souffle chaud.

— Je savais pas que tu avais la peau aussi douce …

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

◊ ◊ ◊

Je partis d'un rire sarcastique, non ma belle, consentir à un petit geste, ne faisait pas de moi une soumise ou on l'avait mal aiguillée sur ce qu'était la soumission. La vérité mise à nu, les suppliques, les regards plein de respect, de craintes et de désir, typique d'une soumise, elle ne les auraient pas. J'avais bien mieux à lui offrir si tant est qu'elle le voulait, mais, au travers de ce jeu, je me rendais très bien compte que cela pouvait ne rester que cela : un jeu. Et si rien d'autre ne devait arriver, qu'il en soit ainsi. Lindsay m'avait toujours fait de l'œil, mais je n'étais pas femme à garder frustration et colère de n'avoir pu mettre dans mon lit l'objet de mes désirs. J'étais dominatrice avec mes partenaires et plus particulièrement avec moi-même : toujours dans le contrôle, jamais dans la mauvaise direction. Le respect se gagnait avec du charisme dans mon monde et si j'aimais voir une belle femme ou un bel homme à genoux à mes pieds, cette place ne m'évoquait pas vraiment le charisme digne de la grande Bree Langford ...

... Sans arrogance bien sûr ...

Garder la jupe ? Je ne pu empêcher un petit sourire de se dessiner sur mon visage. Lindsay me fournissait une belle occasion de contre attaquer dans cette joute verbale qui motivait notre petit entretien, je devais l'avouer : cela faisait du bien de relâcher un peu la pression et, au final, s'il n'y avait pas de câlins coquins, je passais malgré tout un bon moment. Lindsay restait mon amie, une personne avec qui je passais un meilleur moment qu'avec n'importe qui d'autre dans cet hôtel, même Merihem ...

— Oh ... Toi qui voulais pouvoir te payer Verascyel, je t'offre un coup d'œil gratuit et tu le refuse ? Pas de chance ...

Démo gratuite ou véritable envie de lui montrer mes fesses ? Un peu des deux sans doute, mais toujours était-il que j'espérais sincèrement que, aussi plaisant soit notre petit jeu, je ne la mettais pas mal à l'aise.
Mais honnêtement en vue de ses réactions, j'avais un énorme doute, elle appréciait le moment et si lui céder un peu de terrain pouvait lui apporter ce joli sourire figé et mystérieux qu'elle avait parfois, alors cela en valait bien le coup.

La situation était excitante, mais surtout délassante, le massage était agréable et c'était seulement maintenant que je réalisais à quel point j'en avais besoin. Lindsay était douée, mine de rien, celle qui avait partagé sa vie avait beaucoup de chance. Je l'avais toujours pensé, mais jamais je ne le lui dirai, le départ de Amy l'avait dévastée et lui sortir un truc pareil risquerait de la rendre dingue, surtout, qu'en toute honnêteté, Amy n'avait pas vraiment à rougir de Lindsay, mais, question de proximité sans doute, j'avais une préférence pour la jolie écrivaine.

— J'ai encore bien d'autres qualités ...

Autant tendre une perche, après tout, qui ne tente rien n'a rien ...

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Pennywise & Verascyel

◊ ◊ ◊

Plus le temps passe et plus nous nous cherchons. Il faudrait être aveugle pour ne se rendre compte du jeu instauré entre nous. Il n’est clairement pas uniquement question de massage, mais de séduction. Surtout en ce qui concerne la rousse, indéniablement la plus séductrice de nous deux. Il me suffit d’un seul geste, d’un seul mot pour faire basculer cet instant détente en instant lubrique. Bree multiplie les perches et les allusions avec plus ou moins de subtilité. J’admire sa patience et son respect en ne me forçant en rien la main. J’en déduis qu’elle privilégie notre amitié à une éventuelle partie de jambes en l’air. Ceci la rend encore plus précieuse à mes yeux, un peu plus désirable également. Sans nos fiertés respectives, je présume que nous serions dénudées à l’heure actuelle, en train de vivre un ébat passionnel. Nos fiertés nous retiennent. Ma foi, ce n’est peut-être que partie remise ? En tous cas, pour le moment, il est hors de question que je lui cède. Mon orgueil ne me permet pas cette faveur. Il m’oblige même à répliquer de toute sa puissance.

— A quoi bon payer ce que je peux avoir gratuitement ?

Un rictus amusé étire mes lèvres. Bien qu’elle ne l’avouera pas, je la sens prête à s’offrir à moi sans avoir à débourser le moindre centime. Peut-être même qu’elle est prête à payer pour finir dans mes filets. Tout dépend si ses désirs sont supérieurs à son égo. De toute façon, au-delà de toute considération pécuniaire, j’aurai vraiment voulu voir ses fesses sans être recouvertes de sa jupe, je lui aurai demandé sans attendre qu’elle me propose de lui retirer. J’aurai trouvé un prétexte, possiblement l’envie de ne pas la voir se froisser le temps du massage. Je ne suis jamais à court d’idées malicieuses pour dévêtir mes proies. J’ai opté pour la sagesse, pour ne pas être tentée de dévier, pour ne pas craquer. Du moins, jusqu’à ce que mes gestes se fassent plus sensuels, jusqu’à ce que le grain de sa peau ne me suscitent des envies, jusqu’à ce que je vienne lui souffler ce compliment lourd de sous-entendu à son oreille. Nul remerciement formulé en retour. J’ai le droit à une perche, à une réplique. Dommage, elle était à un compliment de me faire basculer dans ses filets. Au lieu d’entrer dans le monde lubrique, je continue de parcourir le monde ludique.

— Vraiment ? Tu sais que je suis comme Saint Thomas et que je crois que ce que je vois.

C’est un mensonge. Preuve en est de mon affirmation. Je n’ai pas vu qu’elle avait la peau douce, je l’ai ressentie sous mes pulpes digitales. Je pose simplement les bases de la suite de notre discussion. Je n’ai pas prononcé ces mots par hasard. En tant qu’écrivaine, je maîtrise leurs poids et leur utilisation. Retirant mes doigts, je mets sur pause le massage.

— T’as quoi comme autre qualité à me montrer ? Une qualité comme celle d’avoir une poitrine ferme à quarante ans passés ?

Notre jeu s’intensifie avec ma supposition. Je m’aventure potentiellement sur un terrain glissant. Maintenant, je suis en terrain glissant depuis le depuis de ce massage. Surtout quand on sait que j’ai déjà vue ses seins. Pour ma défense, c’était il y a longtemps, lorsque nous étions adolescentes. A l’époque, ses attributs n’avaient pas leurs formes actuelles. Est-ce une fausse excuse pour justifier mon comportement ? Peut-être …

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

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"Tes cheveux embrasent l'hiver, braise de janvier, la bas mon coeur brule aussi." - Stephen King, "Ça"

C'est qu'elle me provoquait en plus. Jolie parade ma grande, mais je n'avais aucune intention de laisser passer un tel affront. Souriant de toutes mes dents, je m'apprêtais à mordre.

— Je ne suis pas si facile très chère, regarder et toucher ne veut pas dire posséder ...

Et de fait, il était important qu'elle comprenne, que tout le monde comprenne que Verascyel n'appartenait à personne. Peut-être oui, peut-être que dans d'autres circonstances, nous aurions été un couple incroyable, peut-être nous serions nous aimées d'une passion dévorante et au vu de nos personnalités respectives, nos coucheries auraient été aussi sauvages que nos disputes.
Etait-ce trop tard ? Peut-être. N'était-ce pas le bon moment ? Peut-être aussi. Je sentais en tout cas que je n'avais aucune envie d'appartenir à qui que ce soit et si cela devait arriver, voulais-je vraiment quelqu'un qui me ressemblait autant ? Je l'ignorais, mais je savais que je me voyais très bien vivre mes vieux jours seule dans ma grande maison.
et ce, même s'il fallait l'avouer, quelques fois, je me sentais seule ...

Etait-ce si fou d'imaginer que deux amies d'enfance puisse finir ensemble ? Se tenir la main, regarder vers l'horizon toutes les deux, en se tenant côte à côte, regarder des niaiseries en rigolant comme des sottes, coucher ensemble jusqu'à pas d'heures ...
Mais cela nous pouvions déjà le faire.
Et de toute façon, mon petit égo mis à part, avais-je seulement de quoi concurrencer Amy, le grand amour de Lindsay ? Je l'ignorais. Je pourrai arguer du fait qu'a "quarante ans passés" comme elle disait, j'étais toujours bien foutue, beau visage, sourire ravageur et en plus riche à se rouler dans les billets, mais l'expérience m'avait fait réaliser que l'amour c'était plus profond que ça, au final mon seul véritable argument si nous avions du en arriver la eut été que je ne l'aurai pas abandonnée, moi !

Mais l'amour, c'était bien ce qui faisait défaut à une relation possible entre Lindsay et Bree. Je n'étais pas amoureuse d'elle et Lindsay pas plus de moi, peut-être que si nous avions envisagé les choses d'une autre manière cela aurait pu se faire, mais au final ce n'était pas le cas et cela nous épargnait peut-être notre lot de soucis quotidien a commencer par mon besoin de liberté.

Non, je n'étais définitivement pas faite pour que l'on me mette la bague au doigt ou la corde au cou ou peut-être n'en étais-je simplement pas consciente et c'était très bien comme ça.

— Continue à me masser aussi bien et tu les verras peut-être ...

Cela me faisait beaucoup de bien en tout cas, au delà de l'excitation que me procurait ce moment, il fallait reconnaître que Lindsay avait un talent fou. Foutue Amy, comment avait-elle pu laisser partir une telle pareille ? Il y a des gens dont on ne peut absolument pas comprendre la manière dont les choses ont pu mal tourner, Lindsay avait tout : le visage, le corps, les qualités, la douceur et même l'écriture, Amy était vraiment stupide.

— Hey ! elle est très bien ma poitrine !

Fis-je faussement indignée avant d'en profiter pour glisser ma propre pique.

— Et la tienne alors ? Ca pend ou pas encore ?

Petite attaque verbale gentillette et en même temps une perche tendue à une invitation possible, quoi qu'il arrive dans cette soirée si particulière, il fallait reconnaître que je m'amusais plutôt bien ...

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Pennywise & Verascyel

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On parle souvent de l’égo masculin. L’égo féminin n’est guère mieux. La puissance de la fierté ne se limite pas au genre de la personne. Tout est une question de caractère. Bree et moi sommes deux femmes au fort caractère. Certainement la faute à notre besoin d’indépendance. Très tôt nous avons refusé d’être des marionnettes de la bourgeoisie. Sois belle et tais-toi, très peu pour nous. Évidemment, nous sommes belles. Nous avons toujours aimé plaire. Surtout moi – la plus coquette de notre duo – mais jamais au point de me rabaisser au stade de simple poupée. J’ai toujours refusé de n’être considérée que comme un physique. J’ai un cerveau et je sais m’en servir. C’est d’ailleurs lui qui guide mes gestes. Tout est une histoire de dosage entre massage et caresse. C’est tout un art de flirter avec la frontière de ces notions. Je peux remercier Amy pour m’avoir permise d’apprendre à la maîtriser. J’ai joué avec la limite durant toutes ces années, entre l’envie de la détendre et celle de la tendre de désir. Je sais parfaitement jauger de la ligne blanche à ne pas franchir. Je sais reconnaître quand un corps est proche de la rupture. Celui de la rousse n’y est pas encore, mais s’en rapproche dangereusement. Quant à moi, c’est plus mon esprit qui effleure cette barrière. Je joue sûrement un peu trop. Pourtant, je ne suis pas décidée à m’arrêter de sitôt. Je me refuse de perdre contre Bree. J’en reviens à ma fierté. J’ai peut-être été trop loin malgré tout à la titiller sur sa poitrine. En tant que femme, je sais que ce sujet est délicat. De nombreuses complexent sur leurs seins. Ce n’est pas mon cas. J’ai toujours accepté ce que la nature m’avait donné. Forcément, en étant correctement équipée sans l’être outrageusement, je n’ai jamais envisagé de me plaindre non plus. Au pire, j’aurai pu fait appel à la chirurgie esthétique pour combler un manque. Je préfère tout de même me satisfaire de mon naturel. Les femmes refaites ne sont pas ma came.

— J’ai jamais dit le contraire.

Un rictus amusé étire mes lèvres. Je n’ai soulevé qu’une interrogation. Je n’aurai pas osé critiquer sa poitrine. Je ne critique jamais le physique des gens. On ne choisit pas son apparence contrairement à sa mentalité. Bien sûr, les vêtements sont choisis. A mes yeux, ils reflètent la personnalité. Tirée à quatre épingles en permanence, j’exprime ma rigueur. Mon amie profite de ma question pour exprimer sa malice. Elle tente de retourner la situation à son avantage. Quelle redoutable adversaire elle est. Nullement dérangée, mon sourire s’élargit. Si elle croyait me déstabiliser, elle se met le doigt dans l’œil. Je suis fière de ma poitrine. Si elle voulait me troubler, il aurait fallu qu’elle s’attaque à mon nez. Je me redresse. Mes opales rivées dans les siennes, je soupèse mes dômes de mes mains comme je le ferai avec des melons sur un étale maraicher.

— Ça a l’air d’aller.

Peut-être s’était-elle attendue à me voir exposer mes attributs à l’air libre ? Je reconnais avoir un instant hésité. Je ne sais plus exactement que quel pied danser. Je crains m’être perdue dans ce drôle de jeu.

— Tu veux vérifier par toi-même ?

Je lui propose indirectement de toucher mes seins. Je le fais en tout bien tout honneur, dans un but scientifique. Si ce n’est pour la forcer à se relever pour le faire et me dévoiler par la même occasion sa propre poitrine découverte. Mes paroles ne sont jamais innocentes.

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

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Pour gagner, il faut savoir perdre.

Nous étions toutes les deux dans un petit jeu dangereux et comme beaucoup de gens, en ayant l'impression d'approcher du dénouement, une part de moi finissait par se demander "est-ce que cela en vaut la peine ?"
Je ne parle pas d'elle, bien sur, évidemment qu'elle en vaut la peine ! Elle est magnifique, l'une des plus belles créatures à avoir posé le pied au Mystic Swan et si ce n'était pas ma meilleure amie, je lui aurai probablement proposé un poste de Jewel ... Qu'elle aurait refusé évidemment, son indépendance ne se monnaie pas et elle était bien trop fatale pour se laisser enfermer dans un tel endroit.

Non, la question évoquée concernait plutôt notre amitié et mon égo personnel, avais-je réellement envie de la laisser gagner, juste pour une nuit d'amour qui ne donnerait rien de plus qu'un peu de plaisir ? Voulais-je réellement ajouter Lindsay à mes conquêtes ? Je savais que cela ne changeait rien, Lin et moi étions bien trop indépendantes, bien trop libertines pour être gênée par l'acte que nous aurions hypothétiquement partagé, mais il restait un risque, un risque que l'une de nous le prenne mal ou au contraire, trop bien.
Que ferais-je si Lindsay tombait amoureuse de moi ? Et elle, que ferait-elle dans la situation inverse ? C'était un risque à courir si nous voulions poursuivre ce que nous avions entrepris, mais je pensais pouvoir dire sans me tromper que les sentiments de Lindsay concerneraient Amy pour toujours et à jamais.
Quant à moi ...
J'étais bien trop indépendante pour tomber amoureuse de qui que ce soit, homme comme femme.

Je voyais du coin de l'oeil mon amie marcher dans le petit duel de poitrine qu'elle avait elle même imposé. Touchant sa propre poitrine d'une manière plutôt érotique.
Pour moi c'était cela une scène excitante : un toucher un peu innocent rappelant que cela pouvait être bien plus coquin. Je n'en laissais rien paraître, mais je sentais que l'excitation commençait à danser de plus en plus en moi et, bien sur, elle en profitait, me proposant de toucher sa poitrine pour en vérifier la fermeté et m'obliger, du même coup, à libérer la mienne.
Je commençais à me relever, une telle occasion ne se refusait pas. Je pouvais la toucher, la sentir, peut-être même la goutter : elle, l'objet de mes fantasmes, elle savait que je n'attendais que ça. ...

— Non, ça va, je te crois sur parole ...

Dis-je en me recouchant, faisant mine d'attendre la suite du massage. En vérité, j'en mourrais d'envie, mais ce serait lui céder la victoire et je suis mauvaise perdante.

— Tu compte masser devant aussi ?

Fis-je d'un ton coquin, avant d'ajouter.

— Il faudra juste que tu me passe mon chemisier pour cacher ma nudité ... A moins bien sur que la vue de ma poitrine flasque, ne te dérange pas tant que ça ...

Fis-je en souriant, implicitement, je lançais la même perche qu'elle : voulait elle me voir au point de laisser tomber son égo ? Ou elle aussi allait-elle refuser la perche que je lui tendais ?

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Pennywise & Verascyel

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A ce jeu de Qui est la plus maligne ?, il est difficile de détermine la future gagnante. Chacune de nous a un excellent niveau. Aucune de nous ne veut céder du terrain à l’autre. Ce n’est pas pour me déplaire. La voir céder trop facilement aurait été décevant. Je la sais tenace, déterminée, bagarreuse. Elle a eu besoin de se forger un fort caractère pour percer dans sa profession. Elle a reçu de nombreuses avances d’hommes et de femmes pour être dans ses petits papiers. Ce n’est pas mon numéro qui va l’impression. Après, à la différence des autres, je sais lui plaire. Ce détail peut faire pencher la balance. Par contre, j’ignore ce qu’elle préfère chez moi. Mon physique ou ma personnalité ? Peut-être un mélange des deux ? Je ne peux me résoudre à n’être qu’un corps à posséder à ses yeux. Le coup de ma poitrine est un test afin de connaître son péché mignon. A sa place, il va de soi que j’aurai accepté sans hésiter ma proposition tant j’adore toucher des seins. Les Jewels passées entre mes mains pourraient en témoigner. Toutes ont vu leurs dômes dorlotés, palpés, caressés, dévorés, avec passion. Je suis étonnée de son refus. Me serais-je trompée sur ses intentions ? Ai-je mal interprétée les signaux envoyés ? En réalité, je pense surtout qu’elle a découvert le pot aux roses et mon désir caché. Et comme elle ne veut pas perdre, elle choisit de se frustrer. Satané égo.

— Comme tu voudras.

Je n’insiste pas. Tant pis pour elle. Elle a raté cette opportunité. J’espère qu’elle s’en mordra les doigts de regrets une fois partie de son bureau. J’ai proposé, elle a disposé. Je passe désormais à autre chose, à la suite de ce massage en l’occurrence. Je n’en oublie pas le fond de notre égarement ludique. Elle non plus à l’entendre. Je retrouve bien là ma malicieuse amie. Voilà donc sûrement la raison de son refus elle ne veut pas toucher mes globes, elle veut que je touche les siens.

— Oui et tout le reste de ton corps aussi.

Un sourire mutin étire mes lèvres. Je n’envisage pas de la quitter de sitôt. Bien que fatiguée du voyage, la situation m’amuse beaucoup trop pour l’expédier et m’empresser de rejoindre mon lit.

— Depuis quand tu es pudique ?

Je la nargue d’un rictus amusé. Dans mes souvenirs, elle n’a jamais eu de souci avec sa nudité. Dans notre jeunesse, je me rappelle l’avoir aperçue nue dans son salon suite à son réveil. Elle se moque de moi. Elle me provoque. Qu’à cela ne tienne, j’ai plusieurs cordes à mon arc également. La pauvre ne sait pas dans quoi elle s’aventure.

— Je dois voir pour le déterminer.

J’approche doucement ma main de ses bras. J’attrape le premier que je retire délicatement de sa poitrine, dévoilant son sein droit. Mes opales pétillent d’admiration devant cette vision de ce dôme arrondi, que je devine ferme, même s’il me faudrait le toucher pour le confirmer.

— Tu vas pas avoir besoin de ton chemisier.

Une manière de lui signifier ne pas être déranger par la vue. Au contraire, je l’apprécie énormément comme en témoigne mon large sourire. Au point où je fixe également son mamelon avec avidité, me demandant quel goût il a. J’ôte son second bras et je les place le longs de son corps. Je reprends enfin mon massage, mes doigts glissant sur son ventre dans une lenteur sensuelle. Je coulisse mes empreintes à la limite de sa jupe. Elle, elle me dérange. Je me rends compte avoir été bête de le pas lui avoir virée quand elle m’en a donnée l’occasion. Je remonte jusqu’à la naissance de ses seins. Je me retiens de les masser et ne fais que les effleurer bien que l’envie soit grande. La frontière entre massage et caresse est de plus en plus mince.

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

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Il semblerait donc que la demoiselle veuille perdre du terrain ? Non, impossible, connaissant Lindsay elle avait surement un atout dans sa manche, alors j'attendais la suite, je voulais voir ce qui allait se passer. Au moins avait-elle avoué vouloir masse mon corps, c'était déjà un grand pas en avant, les échecs c'est marrant, mais bouger les pions devient vite ennuyeux si on ne fait pas intervenir des pièces plus intéressantes, je dirais même que déplacer la reine est largement plus amusant et en l'occurrence, j'avais très envie de coucher la reine adverse.

— Je ne suis pas pudique, j'attends juste que tu allonge l'oseille dont tu parlais tout à l'heure

Je rigolais évidemment et cela s'entendait. Je voulais juste lui lancer une nouvelle pique, d'ailleurs, je ne réagissais pas à sn approche, souriant simplement alors même qu'elle dégageait le bras qui cachait le côté droit de ma poitrine.

— Assez fermes à ton gout ?

Fis-je avec le même sourire qu'elle sur le visage. Nous en avions toutes les deux envie c'était évident et si nos fiertés féminines n'étaient pas entrées en compte, nous serions surement déjà occupées à prendre énormément de plaisir.

Je la laissais faire, profitant de son massage, je conservais ma respiration, mais en vérité, je ne pouvais nier l'excitation qui me prenait au tripes.
Ses mains étaient sur mon corps, évitant les parties sensibles, pas comme un puceau qui a peur de vexer sa partenaire, mais plutôt comme une manière de garder le meilleur pour la fin. Je sentais ses doigts buter contre ma jupe.

— Elle est chiante hein ?

Evidemment, la jupe limitait ses mouvements, allait-elle le reconnaître ou essayerait-elle encore, en vain, de faire croire qu'elle s'en foutait et que mon corps ne l'attirait pas ? Moi je ne cachais rien après tout : oui je la désirais, je ne le disais pas, mais je ne le reniais pas, à quoi bon cacher ce que nous savions toutes les deux au final ?

— Je peux l'enlever, mais ça m'embêterait d'être la seule à finir nue, un peu de solidarité féminine que diable !

Fis-je avec un petit sourire.

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Pennywise & Verascyel

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A ce jeu du chat et de la souris, difficile de déterminer qui est le chat et qui est la souris. Chacune de nous possédons des arguments. Chacune de nous se croit être dans la peau du félin, dans la peau de la prédatrice face à sa proie. Nous nous attaquons habilement, de toute la force de notre finesse et de notre séduction. Enfin, plus le temps passe et moins nous sommes subtiles. Plus le temps passe et plus elle se rapproche de la tenue d’Eve. Toujours solidement habillée, j’ai de quoi estimer avoir une longueur d’avance et m’octroyer le rôle du chat. Cependant, je me connais et je la connais. Je sais parfaitement que mon vêtement peut se faire ôter en une poignée de secondes. Je note qu’elle fait preuve d’une grande patience. Certainement que notre amitié et mon rang guident son comportement. Le cas échéant, je suppose que sa masseuse serait déjà à poil en train de subir ses envies lubriques. Je peux remercier Amy pour m’avoir endurcie à ce niveau. Elle avait le don de jouer avec mes nerfs, de faire monter la pression, avant de l’évacuer dans des ébats passionnés. Qu’en sera-t-il avec Bree ? Les mots me manquent. Au sens littéral du terme. Je ne prononce rien pour lui répliquer hormis des sourires entendus. Évidemment que sa poitrine est assez ferme à mon goût. La balade de mes doigts en témoigne. Je me refuse de lui avouer ouvertement et d’accepter ma défaite. Si j’ai perdu une bataille, je suis loin d’avoir perdu la guerre. Surtout si elle me tend une perche pareille, si elle titille ma répartie.

[color=magenta]— Elle est à ton image. »

Un rictus étire mes lèvres. Ce n’est pas très gentil de la traiter de chiante. En vérité, c’est affectif et un compliment. Je lui signifie indirectement qu’elle a du caractère. C’est une qualité à mes yeux. J’apprécie les femmes fortes, les femmes capables de s’imposer dans ce monde patriarcal. Je lui démontre tout le respect qu’elle m’inspire. Ça peut paraître étrange comme attitude. Nous fonctionnons ainsi toutes les deux. L’écartement de mes lippes s’élargit à ses propos. Elle se dévoile de plus en plus. Elle glisse du côté de la défaite. Encore quelques minutes et elle me suppliera de la déshabiller. Là, j’admets prendre mes rêves pour la réalité. Sa fierté lui interdira formellement. Elle préférera se frustrer plutôt que de froisser son orgueil.

— Nue ? Dois-je comprendre que tu ne portes rien dessous ?

Je suppose qu’elle porte un sous-vêtement. Certainement assorti à sous soutien-gorge sur la couleur et le tissu. Le mystère reste entier sur sa nature. Je ne l’imagine pas porter un string pendant ses heures de services. Culotte ou tanga me semblent plus adéquats. Ma curiosité me pousse à découvrir ce qu’il en est. Ce serait céder à sa proposition. Ce serait m’avouer vaincue. Cette fois, c’est mon égo qui fait obstacle.

— La solidarité féminine n’a pas sa place dans la jungle de la vie.

Mes propos sont tranchés et contrastent avec la légèreté de l’instant. L’Homme est un loup pour l’Homme. C’est chacun pour soi. Tout le monde cherche à prendre la place d’un.e autre. Elle est forcément au courant en tant que directrice de cet établissement. Combien de personnes aimeraient la voir tomber de son trône pour s’y installer ?

— Mais je peux faire une exception pour toi et t’aider à retirer ta jupe.

La malice sur mes commissures, une de mes mains délaisse la base de sa poitrine et commence à coulisser en direction de sa taille par anticipation de la suite.

(c) oxymort

My songs know what you did in the dark

Verascyel & Pennywise

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Je souriais à sa remarque, je me surprenais même à en rougir. MA poitrine était "à mon image" difficile de dire ce que cela voulait exprimer, mais je doutais fort que ce soit quelque chose négatif. La situation ne s'y prétait pas et même si elle ne l'assumait pas, je savais qu'elle appréciait la vue.

— A mon image ? Tu veux dire, classe et pleine de charisme ?

Elle était clairement titillée à l'idée de me découvrir et moi je la détaillais. En vérité, je n'avais pas besoin de voir ce qu'il y avait sous sa robe pour être conquise. Ses lèvres souriante, ses yeux perçants, je l'étais déjà. Ce n'est pas la nudité le plus important, ni même le plus excitant, c'est une attitude, un regard, un sourire et toutes les attitudes de Lindsay la rendait irrémédiablement attirante. Je n'avais qu'une seule envie c'était de poser mes lèvres sur les siennes, malgré cette petite voix qui me soufflait que c'était une mauvaise idée.

— Nue ? Peut-être, peut-être pas, il n'y a qu'un moyen de le savoir, mais retirer ma jupe ça se mérite ...

Oh que oui, peu nombreux étaient ceux et celles qui avaient eu ce privilège, Lindsay l'aurait peut-être si l'envie me venait, mais pour le moment fini de battre en retraite.

J'écoutais son argument, visiblement elle se sentait de plus en plus pressée, elle était aussi perverse que beaucoup d'hommes, mais je ne comptais pas simplement me coucher gentiment à ses demandes, il était temps de reprendre le dessus. Pas de solidarité féminine dans la jungle de la vie, pas d'inquiétude, j'étais au courant ! Je l'avais très bien vécu, j'avais eu à me battre pour mériter ma place.
Ses mains qui descendaient vers ma jupe attiraient mon regard. Souriante, je découvrais les détails de ses mains, fines, longues, douce, ainsi que j'avais pu l'expérimenter.
Bien sur j'avais envie qu'elle le fasse, mais je saisissais malgré tout ses poignets.

— Mais nous ne sommes pas dans la jungle de la vie ici ma chérie, nous sommes dans mon bureau ...

Je souriais, il était temps de mordre en retour, après tout, nous étions sur mon terrain et je restais une dominante, LA maîtresse des lieux.
J'avais la certitude qu'elle en voulait autant que moi et si tel était le cas, il serait alors temps de négocier et la négociation c'était MON cheval de bataille, pas le sien : survivre à Wall Street sans savoir négocier c'était du suicide, la bataille ne se gagnait pas seulement à la bourse, mais aussi en dehors.

— Alors JE peux faire une exception pour toi et te laisser retirer ma jupe si TU enlève ta robe d'abord ...

Sinon, il n'était pas trop tard pour revenir à mon bureau boire un verre de scotch ...

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