Girl on fire

Verascyel & Orchid

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Les ennuis se multipliaient au Mystic Swan, moi qui avait prévu d'aller prendre quelques vacances pour Noel, mais les déboires au sein du bâtiment étaient bien trop légion pour faire comme si de rien n'était. Le Mystic Swan avait besoin de moi parce que sans moi, cet endroit serait déjà sombré. J'avais reposé ma confiance en des gens respectables, mais aujourd'hui cela partait un peu dans tous les sens. Un ou une taré(e) écrivait des messages révélateurs ce qui avait encore plus perturbée Dara qui n'était déjà plus très fraiche depuis sa rupture. Merihem aussi avait l'air ailleurs, beaucoup de Guests se faisaient discrets ces temps-ci : Skylar l'avocate, Corvus, Cassiopeia, Fenrir et bien d'autres que nous n'avions plus vus depuis longtemps, même British se faisait rare.

Et puis il y avait Saffron et Orchid, le couple de frangine le plus rentable du MS : l'un des gros fantasmes mit en place sous l'ancien régime et que j'avais aboli depuis, refusant tout inceste, mais je me devais de laisser les sœurs Rivers, il y avait bien trop d'argent en jeu, impossible de refuser les caresses incestueuses de la brune et la blonde.
Hors il y avait de l'eau dans le gaz entre les deux et je ne pouvais ma permettre de voir les choses cassées entre elles.

J'avais donc tout préparé pour la venue d'Orchid : la chaise était tirée, un magnifique Whisky trônait sur mon bureau. Les jambes croisées dans mon tailleur bleu j'attendais patiemment qu'elle arrive. Orchid était la rebelle parmi les deux, la ou Saffron était la crème douce et sensible, bien que capable de cruauté si j'en croyais ce que m'avait dit British, mais vu les fantasmes du garçon, ce n'était pas étonnant, ayant moi-même pu experimenté la sensation de sa langue sur mes escarpins ...
Orchid aussi avait eu à faire avec British, peut-être y avait-il une occasion de nouer confiance au cours de notre discussion et quelques moqueries sur le fétichiste allaient peut-être nous permettre de briser la glace.

Je fis pivoter le fauteuil pour faire face à la fenêtre qui donnait sur le jardin, d'ici je pouvais voir le labyrinthe se dessiner. Mon regard traçant le chemin tandis que mes pensées se perdaient sur le Mystic Swan, sur les pensionnaires de cette somptueuse maison. Que se passerait-il si je devais fermer boutique ? Certes ce n'était pas pour tout de suite, ce n'étaient que des incidents mineurs, mais si nous n'arrivions pas à tenir le coup ? Si les sœurs Rivers se faisaient la gueule, que Dara finissaient par définitivement sombré ? Après tout elle avait faillit rendre aveugle un Jewel pas plus tard qu'hier.
Je m'inquiétais sans doute trop, mais c'était quand les premières flammèches apparaissaient qu'il fallait craindre, pas quand la maison entière se mettait à bruler.

Et justement, je m'apprêtais à éteindre la première flamme alors même que le colosse qui veillait sur mon intégrité physique toquait à la porte et à mon signal fit entrer la jeune femme.

— Bonjour Orchid ... Installez vous je vous prie ...

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Orchid & Verascyel

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Observatrice, Orchid était le genre de femme à se mettre dans le coin d'une pièce pour observer son entourage, autrefois elle était sous la lumière des projecteurs et si elle sait qu'on garde un grand intérêt pour sa personne et sa compagnie, elle cherchait parfois la solitude afin de mieux comprendre. Il y avait un changement, que ça soit dans son comportement avec sa sœur comme chez les Guardians, ces derniers semblaient un peu plus dissipé, s'il y avait toujours une personne pour relayer l'autre il semblerait qu'il y ait comme un grain de sable dans la machine. Se pourrait-il qu'une énième révolution ait lieu dans l'établissement si quelqu'un d'autre le remarquait et décidait de s’engouffrer dedans ? Ce n'est pas la Jewel qui démarrerait une prochaine révolution, son destin sera de finir sa vie entre ses murs car elle serait bien trop marginal pour vivre à nouveau en société. Déjà qu'elle n'était pas des plus conventionnel avant d'arriver ici, mais ne vous détrompez pas, elle n'aimait pas non plus être ici entre ses murs, à devoir écarter les jambes en l'échange de liasse de billet bien gras tombant sur la table de la directrice... cependant depuis quelques temps elle avait eut le plaisir de croiser le chemin de certains Guests qui éveillait un tantinet sa curiosité. Eux non plus n'était pas conventionnel, autre que ceux arpentant le sol de l'établissement, ils ne semblaient pas juste attiré par sa moue boudeuse, mais plutôt à sa non réaction, sur le fait qu'elle ne surjouait pas si elle n'avait tout simplement pas envie de participer au moindre ébat... non pas qu'elle ne s'en retrouverait pas forcer d'une manière ou d'une autre... mais ils arrivaient à faire renaître une flamme dans ses yeux.

Avec British, c'était différent, victime bien trop facile entre ses mains qui se modelait comme une terre d'argile et si c'est bien lui qui fut l'élément déclencheur de sa colère, de ce qui dormait finalement en elle depuis des années et qu'elle n'avait encore jamais même rêvé d'explorer, c'était avec d'autre bien moins malléable qu'elle tentait de faire asseoir son autorité. Parfois elle y parvenait, un goût délicieux de victoire en bouche après une lutte, parfois elle se retrouvait soumise en grognant. Mais avec d'autres elle se retrouvait pousser dans ses retranchements, des nouveautés en espérant décrocher la moindre émotion de sa part. Elle aimait le défis, il n'y avait nul doute.

Cependant, dans son exploration d'elle-même, elle s'éloignait de son portait craché, sa sœur jumelle pour qui elle aurait donné sa vie et a bien faillit le faire à bien des reprises si on consentait à bien revoir les archives. La rancœur, un poison instillé en premier par leur Guest en commun, leur attitré comme ils disent, British. Lui servant une histoire qu'elle se refusait d'abord de croire, sa saute de sœur fut celle qui tomba dans le panneau alors que c'était bien son enlèvement à elle qui devait être commandité cette nuit là. Elle aurait pu fuir, continuer l'aventure familial même si elle sait que la séparation aurait été bien difficile, Dolores savait vivre sans elle, elle l'avait prouvé par le passé. Ici elles ne pouvaient vivre l'une sans l'autre, car à l'époque si l'une ne plié pas, c'était l'autre qui se prenait le coup de bâton. Libre depuis quelques années, elles s'étaient tout de même retrouvés comme enchaînées l'une à l'autre pour des histoires d'argent et de fantasme. Le cerveau humain pouvait être cruel dans ses fantasmes, le lien gémellaire faisait couler beaucoup d'encre, questionner beaucoup de personne et bientôt les dérives allant avec. Ce qui commença comme une plaît fut doucement devenu une habitude presque tendre... mais la raison commençait à reprendre le dessus sur Orchid, puis elle voulait à nouveau goutter aux flammes plutôt qu'aux lèvres.

Ce qui cassa aussi le miroir entre les deux jeunes femmes était la relation plus qu’ambiguë de Dolores avec... Beleth, ne connaissant pas son nom elle n'avait que le pseudo en tête. Comment sa sœur pouvait-elle éprouver des sentiments pour un bourreau aussi peu doté de sentiments et d'empathies ? Elle avait tenté de la prévenir à plusieurs reprise, que le Guadian jouait peut-être avec elle, une autre de ses tortures psychiques... puis surtout comment pouvait-elle aimer l'homme qui a fait souffrir le plus celle qu'elle dit aimer plus que sa vie ? Elle avait certainement du passer entre ses mains elle aussi, mais Orchid se souvenait de chaque torture endurée par cet homme afin d'épargner sa sœur dans la cellule à côté de la sienne et bientôt lorsqu'elle rendait visite à sa sœur contre quelques sévices. La jeune femme était capable de comprendre bien des choses... mais pas ça. Peut-être devrait-elle un jour l'expérimenté pour en avoir un aperçu et ainsi pardonner sa sœur ?

Aujourd'hui, la fleur avait rendez-vous avec la directrice. Lèvres pincées alors qu'elle se para d'une robe noire fendu le long de sa jambe, elle savait très bien que ce n'était pas de bonne augure cette rencontre et qu'elle ne risquait pas d'être surclassé, elle allait certainement lui parler de l’embarras que lui cause le froid entre les sœurs. Soit, elle pourra tenter un effort s'il le fallait vraiment, mais dans son esprit rien ne changerait. Pas pour l'instant, car jamais rien était figé finalement. Prenant une inspiration, un Guardian toqua à sa porte alors qu'elle finissait les retouches de son maquillage, un smokey eye et des lèvres rouges sang. La jeune femme se leva et reprit son attitude habituelle, détachée et ne montrant aucune émotion. Le trajet fut silencieux entre eux, même s'ils croisèrent des couples se formant entre des bracelets bleus et roses, des mains un peu trop indiscrète, parfois même possessive. Ce ne fut qu'arrivé au bureau de la directrice qu'elle s'autorisa à desserrer les dents. Elle entra et s'assit lorsqu'on lui ordonna, preuve qu'elle pouvait aussi parfois être un bon petit soldat. Il fallait démarrer la conversation, retirer d'un coup sec le pansement, Orchid souhaitait que cet échange soit bref afin que personne ne se pose de question quant à son entrevu avec la « patronne ».

— Quelqu'un ne serait-il pas satisfait de mes performances ?

Après tout, il devait y en avoir, surtout lorsqu'ils ne pouvaient profiter des jumelles en même temps.

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Verascyel & Orchid

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Je n'étais pas surprise par sa réaction. En psychologie il était très important, pour prendre l'ascendant sur quelqu'un de l'empêcher de réfléchir normalement et pour cela il y avait plusieurs méthode : l'euphorie, l'excitation sexuelle et bien entendu la peur.
Je souriais, de ce sourire habituel, relevant juste le coin de la commissure de mes lèvres.

— Du tout !

Je servais deux verres de Scotch et en déposant un devant la demoiselle, une habitude quand je recevais quelqu'un.
Mon regard se perdait un moment dans le liquide ambré, laissant la demoiselle prendre la température de la pièce. Nous avions tout notre temps et je ne l'avais pas faite venir uniquement pour parler de sa sœur, autant ne pas attaquer le problème de front, Orchid n'était pas aussi docile que Saffron.
J'avalais une première gorgée de Scotch qui me brulait l'intérieur de la gorge, réveillant tout mon corps comme un shot d'adrénaline.

— Comment vous sentez-vous ? Je veux dire ... Pas trop de clients ennuyeux ?

Quelle question, bien sur que oui, comment pourrait-elle avoir des clients agréable, Orchid faisait partie de ces nombreuses Jewel a détester leur situation, comme beaucoup d'autres, même si certaines tentaient de le cacher. Comment leurs en vouloir ? elles avaient été arrachées à leur petite vie pour écarter les cuisses à la demande, mais j'aimais à penser qu'elles faisaient la différence entre moi et cet espèce de taré de Tsadquiel.

— J'ai cru comprendre que vous aviez fait la connaissance de British ? Ca défoule pas vrai ?

J'avais eu l'occasion de le mettre à genoux une fois ou deux pour mon plus grand plaisir. J'étais dominatrice, dans ma vie comme au lit et un mec comme British c'était plutôt agréable : il aimait les pieds, se faire frapper dans les testicules, se faire prendre ... Bref, il y avait tellement à faire avec un spécimen comme lui que je pensais presque recommander chacune de mes Jewels à ce bon vieux British pour qu'elles puissent passer leurs nerfs.

Je tournais un peu en rond et je savais que Orchid n'était pas dupe, je ne l'avais pas faite venir pour parler du broyage de couilles de British, de sa santé personnelle ou du beau temps actuel. Je devais attaquer, mais en douceur.

— Et comment va Dolores ?

Autant y aller en douceur ...

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Orchid & Verascyel

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Elle n'avait que très peu l'habitude d'être appelé par la direction, cela n'était jamais bon pour elle, il faut dire que l'ancien directeur semblait bien plus tordu que la rouquine qui venait de l'inviter dans son bureau... mais il fallait toujours se méfier des autres. Elle aurait peut-être aussi des idées tordues, les précisant peut-être avec plus de tact et de subtilité, mais les possibilités avec des jumelles étaient presque infini et elle se doutait bien que la directrice préférée regarder son compte en banque plutôt que de se questionner sur la moral et le bienséant quant à la condition de l'être humain. Certes, depuis qu'elle était devenu maîtresse des lieux, Orchid avait l'impression peut-être de moins être amener à descendre dans les tréfonds de l'hôtel pour aller rejoindre le cher ami de sa sœur. Ironie, bien entendus, la jeune femme ne pouvait supporter la vue de cet individu et il ne semblait pas plus mal s'en porter lui-même, certainement un cas de manipulation à défaut de conscience, sachant qu'il aurait très certainement plus de mal à se rapprocher de Saffron en étant désobligeant avec sa sœur. Même si à l'époque cela ne l'avait pas tant gêné que ça.

Assise, elle préféra briser la glace en demandant s'il s'agissait d'une plainte d'un Guest, après tout... pourquoi d'autre serait-elle ici ? Avec un verre de Scotch posé juste devant elle. Jaugeant le verre, elle attendit que la directrice trempa ses lèvres dans le sien avant de se saisir de ce premier. La jeune femme n'était pas amatrice d'alcool et ne s'y noyait pas non plus pour « oublier » sa condition ou mieux l'accepter, mais il pouvait lui arriver d'accepter de temps en temps d'en boire pour accompagner quelqu'un. En buvant une gorgée, elle aurait pu s'en étrangler tellement la première question de la directrice la surprise... comment elle allait ? Elle ne la sentait pas comme une femme douée d'une fibre maternelle ou même empathique, alors elle se demanda si cette question était bien réel ou juste histoire de commencer la discussion. Cependant, elle se devait de répondre afin de ne pas paraître mal polie, même si finalement rien ne le lui obligé.

— Pas plus qu'habituellement.

Il y avait forcément des clients plus pénible que d'autres, ceux qu'elle pouvait toléré et dernièrement, quelques personnes intéressantes. Levant doucement un sourcil face à la nouvelle question, bien entendus qu'elle avait fait la connaissance de British, ce dernier était devenu son attitré depuis plusieurs mois maintenant. Si ça pouvait "défouler" elle n'aimait pas particulièrement leurs entrevus non plus, elle voulait faire souffrir cet homme particulièrement et ce salaud avait l'audace d'aimer ça... de plus, elle préférait peut-être un peu plus de challenge qu'un homme courbant directement le dos, rampant à vos pieds et déblatérant un nombre de mots à la minute. Seulement, Orchid devait la jouer fine et osciller entre ce que la directrice avait envie d'entendre et ce que la jewel pensait vraiment, un vrai numéro d'équilibriste.

— En effet, parfois ça a du bon ...

Elle comprenait que certaines pouvaient apprécier ce genre de comportement, elle avait sentit l'adrénaline courir dans ses veines ce soir là, cette soudaine passion pour la domination, mais il manquait tout de même le challenge. Enfin elle en eut du challenge, une bataille interne pour se reprendre et ne pas tout simplement aller trop loin au risque d'y perdre aussi la vie. Reposant son verre, elle retint un léger sourire en entendant le nom de sa sœur, son vrai et non son pseudo comme il est coutume d'utiliser ici.

— Bien, je suppose.

Se retenant de faire un commentaire amer sur le fait qu'elle devait très certainement traîner du côté des cachots en ce moment même.

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Verascyel & Orchid

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Elle devait avoir envie de m'arracher les yeux ...

Quelle question stupide aussi de demander à une demoiselle a qui l'on avait retiré la vie en échange d'une existence à vendre son corps à des clients de plus en plus dégueulasses si elle allait bien, mais il fallait bien commencer quelque part.
Et puis ... Je n'étais pas responsable de cet état, c'était arrivé sous l'ancien directeur, je n'étais coupable que d'avoir accepté de reprendre le concept, je pouvais me voiler la face autant que je le voulais, il y avait encore des enlèvements sous mes ordres. Je n'allais pas mettre fin à ce qui me rapportait autant.

— Fort bien ...

Hors de question d'insister, le faire reviendrait à se mettre des problèmes à dos et surtout Orchid dont j'avais besoin pour comprendre les choses qui séparaient les deux jumelles.

Puis vint la question sur British, je voulais lier à une entente entre nous, mais je n'obtins pas l'effet esquonté, la demoiselle n'était clairement pas à l'aise et peut-être avais-je trop insisté sur le côté mystérieux de cette entretien, mais je ne comptais pas renoncer.
La question suivante concernait donc Dolores, autant aller au vif du sujet et cesser de tourner autour du pot. Orchid était sans doute nerveuse et fort probablement un peu énervée.

— Et entre vous, ça se passe comment ?

Encore une question détournée, la dernière, il était plus que temps de dire à Orchid ce que je lui voulais et savoir ce qu'elle avait dans sa jolie petite tête ...

— Je vais arrêter de faire durer le suspense, j'ai cru comprendre qu'il y avait certaines ... Frictions entre vous ...

Je soutenais son regard pendant quelques secondes, jouant du bout de mon index sur le contour de mon verre, prenant ma respiration avant de poursuivre.
Je voulais qu'elle sache ...
Qu'elle sache que j'en savais plus que je ne le disais.
Qu'elle sache que je ne lâcherai pas ...

— Que se passe-t-il entre vous Orchid ? Que s'est-il passé pour que les deux être qui fusionnaient le mieux entre ses murs en arrivent à se mordre le visage de la sorte ?

J'affichais un visage sincère, mais en vérité, l'entente des sœurs Rivers me passait au dessus de la tète, la seule raison pour laquelle j'avais besoin de rabibocher ces deux casse-pieds c'était juste une question de fric.

C'est TOUJOURS une question de fric ...

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Orchid & Verascyel

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Orchid jouait le jeu, pour l'instant, avec la directrice. Rester cordial alors qu'elle pouvait très bien ne pas l'être, puis elle avait entendu dire que si la nouvelle directrice n'était pas aussi cru dans ses mots que l'ancien, elle gardait tout de même le sens de l'argent et parfois elle était un peu brut de décoffrage. Tourner autour du pot, faire des mondanités, pourquoi pas, jusqu'où serait-elle prête à aller ? Combien de temps serait-elle prête à réellement perdre en la compagnie de celle dont elle utilise encore le véritable prénom ? Si cela pouvait amuser et rendre curieuse la Jewel, elle voulait écourter tout de même cet entretient avant que des idées loufoques ne puissent lui venir à l'esprit.

La jeune femme écoute, observe, il y a quelques rumeurs ou les Jewels passant à son bureau passaient aussi parfois sous son bureau. N'ayant que très peu d'attrait pour les courbes féminines, elle espérait échapper aussi à cette... formalité. La brunette n'était pas connu pour sa grande éloquence, comme ci les mots qu'elle prononçait pouvait lui coûter quelque chose, elle les choisissait du mieux qu'elle le pouvait et pour arranger sa situation ou... pour s'amuser comme en compagnie de certains Guests.

Le sujet tournant autour de sa sœur, elle voulut siffler ou cracher comme un chat le ferrait. Non, elle ne tenait pas spécialement à parler d'elle et de ses choix plus que douteux concernant son entourage. De plus, elle semblait apprécier le fameux Guest les ayant acquit il y a peu tandis qu'Orchid ne trouvait pas pleinement satisfaisante l'expérience. Bien entendus, elle pourrait lui faire faire n'importe quoi s'il pouvait en échange poser ses lèvres contre ses pieds, fétichiste au sens premier du terme, il avait aussi cette fascination pour la douleur qui pourrait parfaitement plaire à Dorcas si seulement il y avait le côté challenge. Se donner entièrement alors qu'il pouvait y avoir la frustration de la résistance de l'autre... c'était bien plus excitant, l'expérimentation et la nouveauté. Elle pina légèrement ses lèvres en entendant la directrice lui demander comment ça se passait entres elles en ce moment, inutile d'éluder ce mystère, que ça soit par la réponse qu'elle venait de donner quelques minutes auparavant et des rumeurs de couloirs qu'elle avait déjà entendus sans qu'on ne la voit, Verascyel aussi du entendre que tout n'était plus aussi solide dans la relation des jumelles.

La rouquine planta son regard dans celui de la Jewel qui le soutint, de la défiance ? De l’arrogance ? Il s'agissait surtout là d'une femme n'ayant plus grand chose à perdre si ce n'était la vie, soupirant très légèrement, elle reprit le verre entre ses mains et en bu quelques gorgées, elle ne s'attendait pas à ce que la directrice devienne soudain une psychiatre et qu'elle souhaite réellement savoir le fin mot de l'histoire, les détails, elle devait certainement voir devant elle un sac de nœud qu'elle rêverait de résoudre le plus rapidement possible. Des jumelles qui ne s'entendent plus, ce n'était pas très bon pour les affaires.

— Ne vous en faites pas, je saurais me montrer ... professionnel s'il fallait en venir là, pour le reste, je suis et reste sur mes positions autant qu'elle. Après tout, ce n'est pas la première fois que l'on entends qu'il y a quelques soucis au sein d'une famille ?

Un léger sourire sur les lèvres qu'elle effaça bien rapidement, finalement ça l'amusa presque d'irriter la patronne, de la bousculer un peu dans ses plans. Elles ne furent que très peu loués ensemble finalement, suite à un changement dans les règles de l'établissement, mais n'est-ce pas pour mieux y revenir ensuite ? Le nerfs de la guerre, c'était bien les billets verts et non la morale.

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Verascyel & Orchid

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Jeux de regards entre la brune et moi-même. Je savais que j'avais face à moi quelqu'un de bien moins naïve que sa frangine. Saffron avait un certain succès, plus que sa sœur et sans aucun doute parce qu'elle était plus du genre à être cash. Si Dolores semblait avoir prit la pleine mesure de sa situation et s'acoquiner avec British ou Beleth qui étais-je pour m'y opposer ? Je savais le "démon" des sous sols, suffisamment professionnel pour remettre Dolores à sa place si celle-ci se montrait trop rebelle, quant à British, je m'en tamponne, il n'est qu'un amusement de plus sur mon tableau.

Personnellement je respectais largement le caractère d'Orchid, même si elle ployais le genou pour le MS parce qu'elle y était forcée, je savais qu'elle n'hésiterai pas à bruler l'endroit si cela lui permettait de fuir les lieux. Je n'étais pas déçue de cet entretien ou mon interlocutrice me faisait bien comprendre que non, le rossignol ne chanterait pas même si je le lui ordonnait. J'aime les gens dociles, mais je peux tout aussi bien respecter les rebelles.

— A la bonne heure ...

Je regardais mes différents papiers sur mon bureau, non pas que cela ait eu la moindre importance, je voulais faire redescendre la tension en donnant une autre image de moi-même, l'occupation était une belle façon de "casser" une discussion avant d'y revenir, le silence pesant, l'impression que la personne effectue des tâches plus importante que de se préoccuper de votre petite personne, cela jouait pas mal.

— Nous savons toutes les deux que votre entente avec votre sœur ne devrait que peu m'importer, ce que je veux ce sont des chiffres, engranger l'argent et vous y êtes la pour m'y aider ...

Nouvelle scission dans mon discours, le temps d'avaler une gorgée de mon verre et d'y revenir.

— Cependant, j'ai une sœur moi aussi et je sais que dans un tel endroit les rapport fraternelle sont importants, vous avez surement des amis ici, mais rien ne remplace le sang, vous n'êtes pas d'accord ?

Oui, je suis une crasse, car cette situation que je décrivais c'était à cause de moi, c'était moi qui aurait pu leurs ouvrir en grand les portes du Mystic Swan et leur dit d'aller ou bon leur semblait, mais je faisais du chiffre avec leur cul et je savais que le cerveau de Orchid prendrait en compte cette donnée.

— En soi, je m'en fiche, les sœurs Rivers me rapportent tout autant séparées qu'ensemble, je m'inquiète juste pour vous, vous pouvez ne pas me croire, mais je vous aime bien Orchid.

Et ça, c'était sincère, ce n'était pas parce que je 'lavais exploitée en lui volant sa vie que je ne l'appréciais pas pour autant.

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Orchid & Verascyel

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Si tout le monde ici trouvé la directrice bien plus humaine que le défunt directeur, elle ne restait pas moins une femme d'affaire qui n'avait aucun scrupule à vendre des corps -autre que le sien- à une cliente parfois un peu dérangeante dans leurs fantasmes. Elle n'en avait que faire des querelles de famille, elle voulait très certainement être assurer qu'il n'y aurait pas de problème dans le rouage de sa machine à fric et Orchid savait pertinemment qu'elle avait besoin de l'entendre de sa propre bouche. Cependant, elle n'était pas prête à dire qu'elle allait faire « la paix » avec sa sœur de sitôt, grand bien face à Saffron de choisir cet... personne avec qui elle veut s'enticher, mais la brunette a très bien le droit de ne pas approuver cette liaison, si cela blesse sa sœur tant pis, la jeune femme en avait assez de faire comme ci de rien été. Est-ce qu'elle s'entichait, elle, d'un gardien ? D'un homme aussi manipulateur que destructeur ? Après avoir tenter de lui faire entendre raison, elle se dissocié d'elle, tant pis pour le cœur de la blondinette même si sa doublure en souffre, elle devait s'éloigner un peu. Elle restait « disponible » pour travailler en sa compagnie, mais elle ne cherchait plus forcément la discussion ou en tout cas pas une concernant le maître du purgatoire ou celui qui allongea l'argent pour les avoir toutes les deux à dispositions quand ça lui dit de passer à l'hôtel.

Les paroles de la jewel ne semblèrent pas totalement convaincre la directrice, mais elle devait reconnaître qu'elle ne cachait pas la vérité et que c'était bien les chiffres qui l'intéressait avant de rebondir sur le statut familiale, évoquant même jusqu'à l'existence d'une sœur. Information qu'elle n'avait pas jusqu'à lors, mais en réalité la jeune femme n'en avait que faire de connaître l'arbre généalogique de celle qui était censé être sa patronne mais qui se trouvait plutôt être l'un de ses bourreaux, la condamnant à rester ici. Si elle pouvait marquer un point, parfois il y avait des désaccords poussant à ne plus fréquenter sa famille, Orchid n'avait juste pas réellement la capacité de pouvoir s'éloigner physiquement d'elle, partageant la même chambre.

Laissant la rouquine parler, après tout les mots qu'apporteraient la jewel n'avait que très peu de poids face à ceux de la matrone. Le discours pouvait sonner totalement faux, pourtant elle avait apprit à différencier le mensonge de la vérité et elle fut surprise de découvrir que la personne en face d'elle disait la vérité au moins sur ses derniers mots. Est-ce qu'Orchid fut touchée ? Oui et non, oui parce qu'elle aimait la sincérité et elle ne devait pas le dire à beaucoup de personne qu'elle les appréciait, cela pouvait évoquer un signe de faiblesse. Non, parce qu'elle restait celle accueillant encore d'autres personnes afin de les donner en pâture à des personnes qui pouvaient être douce ou de véritable monstre. De plus, elle avait alors prononcé son pseudo et non son véritable prénom.

— J'ai toujours eut l'habitude d'être loin des miens, même si je gardais contact avec Dolores. Ne vous en faites pas pour moi, il en faut bien plus pour m'atteindre.

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Verascyel & Orchid

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Orchid était loin d'être une imbécile, elle savait surement très bien que la raison qui m'inquiétais dans cette situation était plus financière qu'humaine, même si j'avais quand même une tendresse particulière pour certains résidents.
Cela dit, elle aurait raison de penser ainsi, car la vérité était que j'aurai préféré faire de l'argent sans ruiner la vie de qui que ce soit, mais si j'avais renoncer à cet aspect de l'hôtel, la mafia les auraient surement abattus les uns après les autres et même sans çà, je me serai fais largement moins d'argent.

Bien sur Orchid se remettrait, elle était forte et courageuse, loin d'être aussi faible que ce que l'on aurait pu croire de la part d'une personne qui écartait les cuisses par craintes de punition, mais je voulais être certaine que tout irait bien, Orchid pourrait peut-être se montrer imprévisible, si sa sœur devait en pâtir et elle en pâtirait vu sa personnalité.

— Ce n'est pas pour vous que je m'inquiète ...

Je laissais ma phrase en suspens un instant, pesant mentalement chaque mot que j'allais prononcer. Dans ce genre de discussion il n'était pas chose aisé de faire comprendre que l'on était un allié, particulièrement lorsque l'on dirige une institution qui prostitue les gens contre leur gré.

— Saffron est moins forte que vous, elle ne tiendras pas autant la distance si vous n'êtes plus la pour lui servir de guide.

Je me replongeais dans mon fauteuil, les doigts croisés, mon regard plantés dans celui de la jeune femme.
Se pourrait-il que la dispute entre les sœurs Rivers ne soit pas réparable ? Elle qui étaient si fusionnelles, si importantes l'une pour l'autre ?

— J'ai une sœur moi aussi, je sais ce que c'est d'avoir quelqu'un d'aussi important dans une vie. Ce n'est pas juste une copine de chambrée, c'est une soeur avec qui vous partagez beaucoup d'instants de vie.

Me penchant vers l'avant, je posais mes yeux sur les détails de mon bureau avant de remonter mes yeux vers ceux de Orchid.
Cette discussion risquait de tourner en rond, je doutais fort d'arriver à lui faire comprendre les choses en insistant, on ne guérit pas une écorcheur dans la bouche en passant la langue dessus, mais en la laissant cicatrisé, toutefois j'avais bon espoir que mes mots tourneraient dans sa jolie tète et la ferait réfléchir.

— C'est à vous de voir, mais réfléchissez-y, si l'on m'arrachait ma sœur, je ne m'en remettrai surement pas, non pas qu'elle risque quoi que ce soit, mais vous savez comme moi que Saffron est est beaucoup plus sensible que vous ...

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